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Critique de Nastasia-B
J'aime la franchise. J'aime quand quelqu'un nous dit réellement ce qu'il fait sans chercher à nous faire gober quoi que ce soit d'autre. Par exemple, s'il y a bien quelque chose que je déteste, c'est qu'un illustrateur qui travaille à l'ordinateur cherche à nous faire croire qu'il a dessiné à la main.
Rendons grâce à Anne Crausaz de ne pas chercher à nous enfumer. Elle travaille à l'ordi, et alors ? C'est assumé, c'est dit, c'est transparent. Et, comme elle revendique ce support, elle imagine la meilleure façon de l'utiliser. Tout ce qui est très fastidieux à la main, comme dessiner des milliers de toutes petites feuilles ou des centaines de fleurs sur un grand arbre, des graines minuscules, deux mêmes paysages de jour ou de nuit, des dégradés parfaits, tout ce genre de tâches (ou de taches !) qui peuvent être automatisées et pour lesquelles, précisément, les ordinateurs ont été inventés, eh bien c'est à ça qu'Anne Crausaz utilise sa machine.
Je trouve cette démarche à la fois intéressante et intelligente. Elle ne cherche jamais à nous faire croire à du dessin réaliste mais grâce à son utilisation très pointue d'un graphisme généré avec des ta/âches automatisées, elle parvient à un degré de minutie, de sobriété, de symbolisation, d'épure à faire pâlir l'école japonaise traditionnelle.
Bref, une utilisation super intelligente de l'ordinateur qui produit un vrai effet esthétique qui soutient et alimente bien le propos de l'ouvrage : une visite sensorielle de la nature au fil des saisons.
Une petite fille, durant une année complète, explore tous les types de sensations que peuvent lui procurer les éléments simples de la nature. Du chatouillis d'une coccinelle sur la peau au chant du merle, des senteurs du potager au goût des premières mûres en passant par les couleurs de l'automne ou le froid de la neige sur la langue, ce sont vingt-deux petits plaisirs simples et naturels que nous égrène l'auteure/illustratrice au fil de cet album.
Un retour aux sources, ma foi, bien sympathique pour explorer tant les cinq sens que la nature que les saisons et le temps qui s'écoule. Je le conseille bien volontiers, mais, comme d'habitude, souvenez-vous que ceci n'est qu'un avis, c'est-à-dire, en vers comme en prose, bien peu de chose.
Rendons grâce à Anne Crausaz de ne pas chercher à nous enfumer. Elle travaille à l'ordi, et alors ? C'est assumé, c'est dit, c'est transparent. Et, comme elle revendique ce support, elle imagine la meilleure façon de l'utiliser. Tout ce qui est très fastidieux à la main, comme dessiner des milliers de toutes petites feuilles ou des centaines de fleurs sur un grand arbre, des graines minuscules, deux mêmes paysages de jour ou de nuit, des dégradés parfaits, tout ce genre de tâches (ou de taches !) qui peuvent être automatisées et pour lesquelles, précisément, les ordinateurs ont été inventés, eh bien c'est à ça qu'Anne Crausaz utilise sa machine.
Je trouve cette démarche à la fois intéressante et intelligente. Elle ne cherche jamais à nous faire croire à du dessin réaliste mais grâce à son utilisation très pointue d'un graphisme généré avec des ta/âches automatisées, elle parvient à un degré de minutie, de sobriété, de symbolisation, d'épure à faire pâlir l'école japonaise traditionnelle.
Bref, une utilisation super intelligente de l'ordinateur qui produit un vrai effet esthétique qui soutient et alimente bien le propos de l'ouvrage : une visite sensorielle de la nature au fil des saisons.
Une petite fille, durant une année complète, explore tous les types de sensations que peuvent lui procurer les éléments simples de la nature. Du chatouillis d'une coccinelle sur la peau au chant du merle, des senteurs du potager au goût des premières mûres en passant par les couleurs de l'automne ou le froid de la neige sur la langue, ce sont vingt-deux petits plaisirs simples et naturels que nous égrène l'auteure/illustratrice au fil de cet album.
Un retour aux sources, ma foi, bien sympathique pour explorer tant les cinq sens que la nature que les saisons et le temps qui s'écoule. Je le conseille bien volontiers, mais, comme d'habitude, souvenez-vous que ceci n'est qu'un avis, c'est-à-dire, en vers comme en prose, bien peu de chose.
