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EAN : 9782280334143
352 pages
Mosaic (03/06/2015)
3.13/5   20 notes
Résumé :
Ce pourrait être une fin d’après-midi banale, dans une banlieue banale de Manhattan. Et pourtant, tout est plus vibrant, plus aigu, plus dérangeant. Dana se réveille au bord de la crise qui ne tardera plus à la faire basculer dans l’exaltation mentale, celle des bipolaires comme elle. Au même moment, à quelques pas de là, la police découvre une femme dans une flaque de sang, chez elle, assassinée. C’est Celia Steinhauser, l’amie de Dana. Et Dana est la dernière per... >Voir plus
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Qu'est-il arrivé à Célia Steinhauser ?
Nous entrons dans l'univers de deux familles dans une banlieue pavillonnaire de New York, et nous sommes dans l'ambiance de la série Desperate housewives : deux voisines qui trompent l'ennui en écumant les vide-greniers, jusque-là tout est très banal, mais voilà que l'une des deux femmes, Célia, est retrouvée assassinée chez elle, et que Dana, sa voisine bipolaire semble persuadée d'être coupable de ce meurtre, à cause d'un gros trou noir dans ses souvenirs de cette soirée-là dû à sa maladie et à une cuite carabinée prise chez Célia.
Qui pouvait en vouloir à Célia au point de la tuer ? Célia, prof pour des jeunes en difficulté, surnommée Mère Térésa ?
Nous découvrirons que la personnalité de Célia était bien cachée, que les coupables potentiels ne manquent pas, et que Dana avait aussi un très bon motif de tuer sa voisine…
Les troubles de la bipolarité sont décrits avec une précision percutante.
Malgré cela, on a du mal à s'attacher aux personnages qui apparaissent transparents et fuyants comme s'ils n'étaient pas concernés par l'histoire, mis à part l'enquêteur, et le personnage de Dana qui peut toucher par son incessante souffrance et sa détresse profonde.
Néanmoins, pour un premier roman, Susan Crawford a bien maîtrisé l'ensemble de l'ouvrage, puisqu'au final un rebondissement complètement inattendu de l'enquête donnera la solution de l'énigme.

Merci à Babelio et aux éditions MOSAÏC de m'avoir permis de découvrir ce premier roman.
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Qu'est-il arrivé à Célia Steinhauser est un thriller psychologique et il porte bien sa classification, car on se retrouve pris dans le brouillard de l'esprit de Dana, la dernière personne à avoir Vu la victime vivante.

Dana est une femme consciente de sa bipolarité, elle va , elle vient, mais Dana fait tout pour la contrôler.

Cette pathologie dont souffre le personnage principal rythme le livre, avec des moments de doute. est-ce la réalité ou tout cela se passe t-il dans la tête de Dana?

Le quartier où les protagonistes vivent m'a fait pensé à Wisteria Lane ( Desperate housewives) où certains voisins sont amis, d'autres se croisent à peine et où des relations subtiles des sentiments honteux se sont mis en place.

Même si le début du roman m'a un peu inquiété, justement à cause des pensées confuses qui assaillent Dana, il connaît un regain d'intensité progressive qui m'a amené à absolument vouloir découvrir le déroulement des événements et donc à accélérer ma lecture.

La question récurrente est donc: » Mais que s'est-il passé ce fameux après midi chez Célia Steinhauser? »

Un sac de noeuds que Jack Moss va tenter de résoudre. Dana est elle une meurtrière inconsciente des ses actes ou est elle victime d'une machination?

Un roman, qui à mon goût, prend de l'intensité au fur et à mesure de la lecture.

Des personnages qui gardent une part de mystère, un bon thriller, une belle découverte.
Lien : https://livresque78.wordpres..
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Qu'est-il arrivé à Celia Steinhauser ? ou plutôt : est-ce moi, Dana, sa voisine, qui l'ai tuée ? Oui, c'est plutôt ça, la question, parce que personne ne semble vraiment se soucier de l'identité du coupable, hormis cette Dana. le mari de la victime a l'air plus débarrassé que désespéré, et le flic chargé de l'enquête est empêtré dans ses propres problèmes conjugaux et familiaux. Tandis que Dana, elle, est obsédée par ce meurtre et se voit comme le suspect n°1. Elle serait la dernière à avoir vu Celia vivante, elles avaient bu ensemble, étaient ivres, la voisine venait de lui révéler les infidélités de son mari, et Dana, bipolaire, est en plein phase maniaque.

Ce thriller est d'une lenteur incroyable, si bien que je me suis vite désintéressée de toute l'affaire. On cherche une hypothétique photo de couple adultère sur un téléphone portable. On tourne en rond entre les états d'âme de Dana (j'ai tué ou pas ? je deviens folle ou pas ?) et les conseils de son avocat de mari d'aller se faire soigner - pratique, il a l'air de préférer la compagnie d'autres femmes, depuis quelque temps.
Donc voilà : un polar 'conjugal' comme on peut en trouver pléthore de qualités diverses. Celui-ci ne m'a pas emballée du tout, il m'a même profondément ennuyée.
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Les éditions Harlequin se cherchent une nouvelle image et un nouveau public - on les comprend – par l'intermédiaire de leur collection Mosaïc, censée élargir un lectorat essentiellement féminin et friand de romances à deux sous. C'est donc avec un certain scepticisme, a fortiori lorsqu'on est un homme, qu'on entame la lecture de « Qu'est-il arrivé à Celia Steinhauser ? », présenté comme un thiller : dans une banlieue aisée de New-York, une femme est assassinée, et tout désigne sa voisine Dana, épouse fragile souffrant de troubles psychiatriques. L'inspecteur Jack Moss – l'archétypique policier quitté par sa femme et rejeté par son fils - est chargé d'ordonner un faisceau d'indices qui n'innocente personne.

Malgré une narration habile, au présent, il ne faut pas attendre de ce roman un suspense haletant. Ainsi, les nombreuses descriptions de la bipolarité de l' « héroïne », si elles restent adroites et crédibles, sont parfois longuettes et nuisent au rythme du récit. Il faut dire que Susan Crawford peint l'univers mental de Dana avec un soin infini, usant de la métaphore et du symbole pour donner de l'épaisseur à un personnage instable, constamment en proie au doute. La galerie des seconds rôles est moins convaincante : des maris inconsistants ou infidèles, des femmes écervelées ou manipulatrices, des figurants un peu lisses.

Néanmoins, l'auteure maîtrise l'art de nous faire prendre des vessies pour des lanternes et nous maintient, à l'image de son héroïne, dans un doute perpétuel quant au(x) coupable(s) : Dana, son mari, une maîtresse, et même le propre fils de l'inspecteur. Ce premier roman de Susan Crawford n'échappe pas à quelques maladresses – des clichés, des ficelles un peu usées - mais révèle une romancière prometteuse qui possède déjà un style très personnel.
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Susan Crawford a grandi en Floride. de son enfance passée à l'ombre des banyans, elle a gardé le goût des histoires mystérieuses. Enseignante et membre d'un club d'écrivains, elle vit aujourd'hui à Atlanta.

Qu'est-il arrivé à Celia Steinhauser ? est son premier roman, un thriller psychologique entêtant, qui projette le lecteur dans le crâne en ébullition de Dana, une jeune quadragénaire atteinte de troubles bipolaires.

Jouant sur l'ambiguïté de son personnage principal, Susan Crawford signe un polar psychologique plutôt réussi. Son héroïne, une femme délaissée par son mari, ultra-sensible et au bord de l'abîme, attire immédiatement la sympathie du lecteur. Alternant périodes euphoriques et épisodes dépressifs, nul doute que Dana est une femme qui souffre.

Mais très vite, son cas inquiète et sème le doute dans l'esprit du lecteur. Hantée par la mort de sa voisine qu'elle est la dernière à avoir vue ce jour-là, Dana se soupçonne du meurtre et sombre peu à peu dans une folie bipolaire qui fait d'elle la coupable toute désignée...

«À ce point de la conversation, tout tanguait autour de Dana, qui se demandait comment elle allait pouvoir sortir du fauteuil, et a fortiori rentrer chez elle toute seule. le visage de Celia n'était plus qu'une tache floue et tout ce dont Dana se souvint après cela, c'est d'avoir beaucoup divagué sur les vide-greniers et la solidarité féminine, de s'être extirpée du fauteuil, acheté dans une vente aux enchères, d'avoir pris congé d'un geste, d'avoir tenté de gardé l'équilibre dans le salon qui tanguait et, à un moment donné, d'avoir franchi la porte pour débouler dans la chaleur de l'après-midi. Ensuite, elle se rappelle seulement s'être réveillée sur son canapé avec une migraine aveuglante et s'être souvenue qu'elle avait laissé son sac dans la voiture.»

Se pourrait-il que Dana ait tué sa voisine ? Y'a-t-il une meurtrière tapie en elle ? Dana ne se souvient pas et le lecteur, comme elle, oscille sans cesse entre réalité et fantasme, jusqu'à ce que la vérité éclate au grand jour...

«Comme dans un kaléidoscope, ces images se font et se défont, pour une résultat chaque fois moins joli que le précédent.»

L'intrigue n'est ni meilleure ni pire que ce à quoi la production actuelle a habitué le lecteur. le polar de Susan Crawford contient tous les ingrédients classiques des romans policiers en vogue. En revanche, l'exploration de la bipolarité de Dana et de ses troubles maniaco-dépressifs est tout à fait réussie. L'auteure dresse le portrait sans complaisance d'une femme épuisée, au bord du gouffre. Entre périodes d'euphorie passagères, phases d'exaltation et rechutes brutales, on comprend mieux le quotidien harassant des personnes atteintes de cette maladie de l'humeur encore méconnue.

Qu'est-il arrivé à Celia Steinhauser ? est un polar psychologique honnête, de bonne facture, à lire davantage pour sa bonne description des troubles de l'humeur et de la maladie maniaco-dépressive que pour son enquête sans réelle surprise ni grande envergure.
Lien : http://histoiredusoir.canalb..
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Citations et extraits (25) Voir plus Ajouter une citation
Celia et elle étaient amies, voisines. Elles échangeaient des recettes de cuisine, des ragots, elles faisaient les vide-greniers ensemble ; elles partageaient parfois des conversations languissantes autour d’un café ou des après-midi shopping au centre commercial… Mais elles ne partageaient pas de secrets. Pas jusqu’à aujourd’hui. Dana ferme les yeux et des images de l’après-midi l’assaillent : la sangria, rouge sang dans un verre ; les sandales à hauts talons de Celia, couleur sable ; le chien affalé près de l’évier ; une entaille minuscule dans la moustiquaire de Celia ; et elle, Dana, qui pousse de la main le montant de bois placé au milieu ; ses pieds foulant le trottoir, foulant la rue, l’allée ; Celia gisant dans une mare de sang, le vase brisé près de sa tête, le couteau de cuisine tout près de sa main. Mais il y a des trous — ces souvenirs sont des images fulgurantes, des éclats de visions et de sons, comme les pièces d’un puzzle éparses sur un sol glissant qui se dérobe.
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Il y a tant de choses plus importantes à faire, tant de choses plus intéressantes ; en ce moment, elle a tellement d’énergie qu’elle n’a plus guère le temps ni, à vrai dire, plus guère besoin de manger. D’ailleurs, Celia la hante, elle traverse les murs et l’espace — Celia qui rit dans un vide-grenier, Celia qui lui tend un verre de sangria, Celia qui gît, silencieuse, au milieu d’une mare de sang dans son vestibule.
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Dana observe son mari depuis le porche ; si seulement elle pouvait lui parler comme autrefois. Si elle le pouvait, elle lui dirait qu’elle est terrifiée de ne pas se rappeler tout ce qu’elle a fait cet après-midi, terrifiée par tous ces trous. Elle lui dirait que, depuis quelque temps, elle sent l’énergie familière et déroutante de la folie frapper aux portes de son cerveau et cogner derrière ses yeux ; elle partagerait avec lui les doutes et les questions qui se bousculent en elle. Mais non. Elle ne peut pas. La voix de Celia résonne dans sa tête, Dana la revoit debout à l’entrée de sa cuisine, l’entend encore dire : « Peter m’a regardée comme s’il allait m’égorger à la première occasion. » Un instant, Dana entrevoit dans le regard de Peter une froideur qui l’oblige à se détourner.
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C’est en partie sa faute ; la faute de ses sautes d’humeur, de ses indiscrétions, de son sale état, qui ont fait que Peter n’est plus l’homme qu’il était, qu’ils ne sont plus le couple qu’ils étaient il y a longtemps, quand ils se prenaient la main dans le métro au moment où la rame arrivait à quai, quand ils montaient les marches quatre à quatre jusqu’à leur appartement et se déshabillaient en se jetant sur le lit. Dana sait que personne ne l’a jamais aimée autant que Peter. Cet amour s’est-il épuisé à un moment donné, comme de l’eau qui s’écoulerait d’un grand verre de couleur vive, faisant d’eux des quasi-étrangers, un couple usé jusqu’à l’os ?
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Elle est jolie mais pas vraiment touchante. A vue de nez, elle pourrait être sa fille, mais n’est probablement pas si jeune que ça. A cause de l’arsenal de crèmes et de lotions d’Ann et de ce qu’elle dépense par carte de crédit, il sait que la jeunesse s’achète. C’est du moins ce que pensent les femmes. Lenora est froide, impénétrable. Elle lui rappelle les desserts servis dans le salon de thé où sa mère l’a traîné un jour, lors d’une visite cauchemardesque à sa tante dont les deux filles pouffaient sans cesse ; elle lui rappelle les petits bustes de princesse en porcelaine fichés sur des glaces à la vanille en forme de jupe.
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