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3,41

sur 79 notes

Critiques filtrées sur 5 étoiles  
ATTENTION CHEF D’OEUVRE (Sirène de police)

Vous le comprendrez, sauf si vous êtes particulièrement obtus(e), j’ai adoré La république du catch.
Je n’avais jamais rien lu de Nicolas de Crécy et je remercie du fond du coeur Babelio, la SNCF (du coup je n’en veux plus à Guillaume Pepy pour les retards incessant de mon TGV quotidien), et Casterman pour m’avoir adressé cet ouvrage mémorable, dans le cadre d’une masse critique.
Le hasard faisant toujours bien les choses, je devais me rendre le dimanche 6 décembre au salon SOBD à l’espace des Blancs Manteaux à Paris et j’ai pu y feuilleter l’admirable monographie de Lætitia Bianchi et Raphaël Meltz, Nicolas de Crécy. Monographie, Angoulême : Éditions de l'An 2, coll. « Étoiles de l'image », 2003.
et une fois rentré à la maison, me ruer sur le site du sieur Nicolas :
http://500dessins.blogspot.fr/
qui montre que l’homme n’en est pas à son coup d’essai.

La BD La République du Catch est, à l’origine, parue au Japon, pour répondre à une commande de l’éditeur Shueisha, et a été publié en épisode dans la revue Ultra Jump entre août 2014 et mars 2015. (voir la postface de Nicolas de Crécy)

Amateur de BD dont les références s’arrêtent au début des années 1980..., en lisant La République du catch, j’ai tout de suite pensé à La révolte des ratés de Guido Buzelli.
http://www.bedetheque.com/BD-Revolte-des-rates-Tome-1-26829.html
http://www.citebd.org/spip.php?article3770
Une même considération pour les bons et les méchants, à la différence que chez Buzelli les ratés sont méchants alors qu’ils sont les gentils chez de Crécy.
Le trait, le choix du noir et blanc le découpage des strips, beaucoup de similitude chez les deux dessinateurs.

L’histoire de la République du catch :

Mario est un petit homme. De ses parents, il a hérité une boutique de Piano (admirable première planche sur une page dans laquelle une vue en contre plongée nous fait tout de suite comprendre que la boutique en question se situe à Paris - bravo l’artiste-). Mario confesse ne rien connaître à la musique (Je ne sais pas jouer, je n’ai jamais eu de fibre artistique et je n’en éprouve pas d’amertume. Les pianos, je les vends, c’est tout. - page 10).
Son seul ami, est un manchot (l’animal, le pingouin), lui joue merveilleusement et enchante la boutique. (Il n’est pas très bavard non plus, et c’est très bine comme ça. Il s’exprime par la musique. Debussy, Schubert, des gens comme ça...Moi je n’y connais rien. - page 9 - )
Mario est assicé dans La République du catch, une salle propriété de ses cousins maffieux, Enrico le playboys aux voitures somptueuses dans lesquelles il promène des filles de rêve, Silvio et Rodrigos (Une sacrée brochette ça rigole pas. - page 13 -)
Seul son neveu, (Et puis il y a le petit dernier, Enzo, mon neveu...un mystère de précocité. - page 13 -) trouve grâce à ses yeux.
Mais au fonds, comme il le dit en se rendant à une convocation (invitation) de la famille ( En tout cas, moins je les vois et mieux je me porte - page 14 - )
Le seul attrait de la République du catch est une catcheuse, Bérénice, dont Mario est secrètement amoureux, même si elle n’a d’yeux que pour Arès «le plus bel homme que compte la République du catch» page 20.
Et puis, elle n’aime pas la musique.
Une fois les présentations faites, l’histoire dérape.
Mario est chargé d’une mission par Enzo, le petit dernier, qui est en fait le chef du gang que tout le monde craint pour sa cruauté.
Il s’agit en fait d’un piège pour se débarrasser de Mario (je ne vous dis pas pourquoi car cela dévoilerait les ressorts de l’intrigue).
L’histoire, qui reposait jusqu’alors sur une réalité factuelle, devient fantasmagorique.
Mario se retrouve dans une cité abandonnée, une sorte de New York engloutie, où règnent Picollo, un double monstre qui est un ancien rival de Enzo, et des catcheurs déchus chassés de la République du Catch.
Confronté à ces monstres, notamment Picollo, Mario va devoir chercher au plus profond de lui même les ressources nécessaires à sa survie.
Cette recherche le conduit à nous raconter l’histoire ancienne de sa famille et le rôle de Picollo dans l’ascension de Enzo.
Il cherche ce qui dans le passé peut lui apporter des solutions pour se tirer de la situation dans laquelle il se trouve.
Le salut viendra du Manchot et de la musique. Les catcheurs déchus, la Princesse, la Perruque, Le Cycliste raté, et La Graisse, l’aideront aussi à surmonter ses faiblesses qu’il pense congénitales.
Les catcheurs déchus offrent une nouvelle sagesse à Mario :
«Comme vous dites : vous faites preuve d’une immense faiblesse. Votre faiblesse sera notre moteur.» Page 121

La lutte sans merci qui s’en suivra, incertaine, douteuse, permettra à Mario de renouer avec sa soeur, la mère de Enzo, de comprendre où sont ses propres intérêts, d’abandonner une vie où sa propre satisfaction n’apparaissait jamais comme une priorité, sauf à la cacher aux yeux des autres.
Ce faisant, il ouvre la boite de Pandore et comprend que cette lutte ne finira jamais, que la victoire ne sera jamais définitive.
La fin de la République du catch ouvre d’ailleurs la voie à une suite, que j’attends avec impatience.

A lire absolument !
Lien : http://desecrits.blog.lemond..
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Mario, est un très petit homme en taille et point musclé, portant des lunettes avec de grands verres. Il tient une boutique qui vend des pianos. Son seul compagnon est un animal : un manchot qui sait jouer très bien du piano.
Mario est tombé amoureux d'une femme grande et musclée qui fait du catch. Hélas elle est déjà prise dans son sport et en amour par le grand catcheur Arès.

Les catcheurs sont aussi les hommes de main de son neveu qui est mafieux. Un neveu qui a la taille d'un enfant en bas âge, et qui se sert comme support un être humain pour pouvoir se déplacer plus aisément. Il confie à Mario une mission qui n'a pour but que de l'envoyer à la mort, et s'emparer de sa boutique. Mais sur le chemin Mario fera la rencontre de parias, de personnes rejetées par la société pour leurs difformités, leurs différences (ou à moins qu'ils aient été des cobayes de ce transhumanisme ?).
Ces personnes-là, sont faibles en force, mais grandes en sensibilités, en amour, en compassion. Des qualités qui devraient être glorifiées.


Telle l'image de notre société actuelle pleine de contraste, de contradiction, qui ne veut montrer que la réussite, souvent faite par la force, la magouille, la criminalité. Et cache l'échec en n'en voulant pas en entendre parler. La force n'amène que la destruction, alors que l'amour est ce qu'il y a de plus beau, surtout de partager sa vie avec l'être aimé.

Une très belle histoire dessinée qui vaut le coup de la lire en la chantant ♪♫
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Sur la demande d'un éditeur japonais de mangas, la revue « Ultra-Jump », Nicolas de Crecy se lance, monte sur le ring et créé cette histoire. Je n'y connais pas grand chose, mais il ne me semble pas que ce livre corresponde aux critères du manga japonais et, pour moi, c'est beaucoup, beaucoup mieux.

Question personnages, madame est servie. Quelle famille ! Un petit homme binocleux, un bébé méchant et méchamment surdoué, c'est peu de le dire, des gangsters plus vrais que nature dirigeant un club de catch où les sportifs ont eu le cerveau lavé (tiens, ça me rappelle quelque chose de terrible) et sont prêts à tout, je dis bien tout pour leur mentor, des ectoplasmes ou quelque choses de ce genre… Bref, une belle galerie servie par un dessin tout en camaïeu de gris très efficace.
Mario, tout petit homme à grosses lunettes possède un magasin de pianos. Son grand ami est un manchot mélomane qui fait avancer le piano lorsqu'il en joue. Mario est follement amoureux de Bérénice, catcheuse dans le club de son frère et son neveu. Oui, mais voilà, elle n'aime pas les minus, il lui faut du costaud, de l'armoire à glace, même si derrière le tain, il n'y a que le vide sidéral. C'est ainsi, la vie est vraiment male faite !

Le neveu, Enzo de son prénom, veut récupérer le magasin pour le transformer… Lire la 4ème de couverture. C'est cette bataille du vice contre la vertu, du bien contre le mal, denla mafia contre la probité, de la musique contre le bruit que Nicolas de Crécy raconte et dessine.

Je me suis retrouvée dans une ville ressemblant à Paris-Manhattan, flirtant avec le surnaturel.
Dans ce livre d'images se côtoient une certaine poésie, beaucoup de choses étranges, une énigme qui se dévoile petit à petit (c'est beaucoup mieux ainsi) quelques personnages très émouvants comme le petit homme ou les ectoplasmes.

Le bien a gagné devant le mal ? pas certain car les derniers dessins appellent une suite à ce feuilleton. Oui, car cela tient du feuilleton à la Dumas tout comme j'ai pensé à L'Eternel de
Joann Sfar. La mafia sicilienne peut être transposée en yakusas japonais, découverts dans « Les évaporés ».

Ce livre d'images de 224 pages, un manga à la française me direz-vous ? Que nenni ! (quoique je ne connaisse par le monde du manga) du dessin, du beau, du léché. C'est dynamique, c'est superbement maîtrisé, du travail d'orfèvre. Les dessins racontent l'histoire de ce polar à la limite (souvent franchies) du fantastique. C'est de la dynamite. Je n'ai pas aimé, j'ai adoré.
La couverture amovible cache, sur sa totalité, une vignette en couleur, superbe. OK, je me répète, mais que voulez-vous, je fus enthousiasmée. J'ai ri, j'ai haussé les sourcils, j'ai vécu ce livre, moi la néophyte en ce domaine.

Vraiment merci Babelio de m'avoir permis cette découverte. La République du Catch fait partie de la sélection du prix SNCF du polar

Lien : http://zazymut.over-blog.com..
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Mon avis :

Merci à Babelio pour la masse critique et merci à l'équipe Prix SNCF du polar pour cette découverte et pour la possibilité de rejoindre les lecteurs SNCF du polar pour l'édition 2016.

Une bande dessinée style manga conçue pour un éditeur japonais et qui a permis à l'auteur de montrer le potentiel d'un français dans ce genre que ce premier pays maîtrise.

Ici une histoire farfelue d'un petit bonhomme et son ami le manchot (l'animal donc), pianiste de surcroît contre la "famille" mafieuse de Mario (le petit bonhomme donc). Une guerre entre les "faibles" Mario aux faux airs d'un certain Président, le manchot pianiste, la "perruque", le "cycliste raté", la "boule de graisse" et toute une galerie de monstres à leurs côtés et les mafieux catcheurs de l'autre. Arès le Dieu et sa copine Bérénice (la fille des rêves de Mario) sont menés par le "neveu" de Mario, un bébé infernal !

Pendant que Mario essaie d'échapper à un tueur qui n'a que sa tête, le manchot lui joue du piano et glisse dans la ville en rameutant sans le savoir les "rebuts" de la société. Une histoire de fous mais pas dénuée de sens ! On assiste à un concept antagonique entre une armée de catcheurs qui représentent la force et à l'opposé une armée de fantômes qui revendiquent leurs faiblesses comme une force.

C'est tellement déroutant et fantasque qu'on adore, on s'attache à ces personnages alors qu'au départ on se demandait ce qu'on avait fait de mal pour être obligé de lire ça ! Un LVNI, Livre Vraiment Non Identifié mais on aime ce qu'on ne peut pas cataloguer, tant que ça reste intelligent bien-sûr !
Lien : http://the-love-book.eklablo..
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Mario, petit vendeur de pianos, est trahi par son neveu, dirigeant de la république du catch. Il va se venger, aidé par les Faibles et... la musique.

BD française publiée simultanément au Japon par un des plus grands magazines de manga, on y retrouve le rythme des manga et les personnages fantastiques prisés par les Nippons. ❤️
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Beau sensible barré ou comment un jeune homme binocleux amoureux d'une catcheuse se retrouvé mêlé à une histoire mafieuse et des pérégrinations qui vont s'ensuivre.Parce que "la famille c'est important" commele dit Mario et les laissés pour compte aussi.
C'est beau , sensible, barré, original, courrez-y.
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Voilà un manga que je n'aurai sans doute pas lu sans l'opération Mass Critique de Babelio, en collaboration avec les Editions Casterman et la SNCF dans le cadre du prix SNCF Polar. En effet, cette couverture un peu particulière avec des héros aux couleurs criardes m'en aurait dissuadée à tort !
Car ce qui se cache au fil des pages et un magnifique moment de lecture.
Cet univers est certes décalé mais l'intrigue est puissante avec des moments de poésie. Je me suis beaucoup attachée au personnage de Mario, un petit homme attifé de grosses lunettes qui ne jure que par la musique et le piano, qui vit de sa boutique de piano hérité de ses parents. Il semble si fragile, si peureux. Il est toujours accompagné de cet étrange ami manchot, cet animal qui est un virtuose du piano et qui tente de tout faire pour que son ami aille le mieux possible, en lui jouant les pièces des plus grands compositeurs.
Malheureusement, Mario fait en réalité parti d'une famille de mafiosos et devra leur rendre un service qui le mettra dans un sacré pétrin ! Pour cela, il doit quitter sa boutique de piano, cet espace où il se sent en sécurité, pour vivre des aventures rocambolesques. Il sera confronté à des créatures aussi étranges que dangereuses. Toutes font parties de la République du Catch dirigée par Enzo le petit dernier du gang qui fait régner la terreur. Heureusement, certains catcheurs déchus se sont unis et vont aider Mario à vaincre Enzo et ses acolytes.
Malgré ces difficultés, Mario va renouer des liens avec sa soeur perdue de vue depuis bien des années et qui est aussi la mère d'Enzo.
Au menu de cette lecture, un savant mélange de suspense, de musique et d'émotions qui fait s'accélérer notre petite musique du coeur.
Une vraie réussite pour ce manga à la française ! Nicolas de Crécy est un véritable artiste proposant des illustrations de hautes volées et un auteur à suivre car il nous ouvre les portes d'un univers inexploré.

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