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Le bibendum céleste tome 1 sur 3
EAN : 9782731613124
68 pages
Les Humanoïdes associés (04/11/1998)
3.19/5   29 notes
Résumé :
Diego le phoque est un garçon sensible. Une âme romantique. Mais un animal que l'on a rarement l'occasion de voir traîner en ville. Il est d'ailleurs loin de s'attendre à ce qu'on lui a préparé lorsqu'il débarque à New-York-Sur-Loire, la cité de sueur et de ferraille, la capitale de tous les excès. Certains pensent qu'il a été choisi. Divinement ? La question mérite d'être posée, m... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (2) Ajouter une critique
Bande dessinée qui tend vers une philosophie de vie dans une ville, New-York sur Loire et où un comité pedagogico municipal doit descerner le nouveau Nobel de l'amour à un candidat. L'histoire nous est contée par un narrateur, Lombax, un peu atypique puisque suite à un accident, il ne lui reste que la tête.
Le lauréat est un phoque, prénommé Diego, mais avant de pouvoir espérer le prix, il va devoir se former et c'est Barnabé, un chien qui va l'aider à y voir plus clair.
Les dessins, colorés et coloriés ont été réalisés par l'auteur.
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Avis portant sur la série.

Satire sociale ? Conte philosophique ? Saga surréaliste ? le Bibendum Céleste est tout cela. Mais au travers de ce métissage de genres, on devine également une audacieuse recherche artistique qui ridiculise, si le besoin s'en faisait encore sentir, l'acception souvent péjorative de ce « divertissement culturel populaire » qu'est la Bande dessinée. Une métabd avec un langage et des approches de création et de perception réservées ; un mode d'emploi particulier qui réclame l'inhibition de nos velléités humanistes et autres instincts manichéens, l'oubli des codes graphiques et narratifs classiques et le pourvoi d'un regard vierge pour fonctionner. Cette oeuvre se mérite, et il faudra faire preuve d'ambition et de persévérance pour tâcher d'en extraire la quintessence et jouir de sa folie douce.

C'est au rythme d'un scénario en liberté, par instants presque anarchiste, que l'auteur met en scène les aventures surréalistes de Diego, phoque de son état, tout frais débarqué dans la ville de New-York sur Loire. Un antihéros d'un vide abyssal, qui ne parle jamais, ne décide de rien, ne fait rien, et n'existe que comme l'instrument et le catalyseur d'une pléiade de personnages secondaires grotesques interprétant la comédie (ou la tragédie ?) grinçante du bien contre le mal. Mais au-delà de la représentation d'une dualité où l'un ne peut exister sans l'autre, c'est la partition de leur perverse osmose que l'on joue ici. À ma droite, les représentants municipaux, concevant Diego comme le futur lauréat du « prix Nobel de l'amour », la nouvelle égérie d'un peuple qui sera ainsi plus facile à discipliner. À ma gauche, le Diable. Mécontent de ce déversement lénifiant et incontrôlable de bonheur, il veut s'emparer de la narration pour en infléchir les desseins. Au milieu, une galerie de portraits croustillants, ridicules ou démesurés. Un Azazel plus risible qu'effrayant qui n'hésitera pas à retourner sa veste allant même jusqu'à invoquer le Bon Dieu. Des chiens doués de parole, aspirant à plus de reconnaissance, qui ne se montreront que les meilleurs amis d'eux-mêmes. Des politicards écoeurants et odieux, marionnettistes d'une populace servile et pantin. Un narrateur sans corps, personnification de la mise en abyme du récit...

Ce gigantesque meccano conceptuel multiplie les thématiques (consommation outrancière, pollution, appauvrissement intellectuel, manipulation des masses…) dans une logique tout en contrepieds empreints de cynisme, de lucidité, de cruauté et quelquefois de poésie. Il ne s'affiche jamais moralisateur. L'imagination sans borne De Crecy s'y déguste par des envolées littéraires et un univers pictural démentiels. Les alternances du trait (nerveux, fouillé ou plus flou) et de la colorisation forment un kaléidoscope de styles qui participe activement au décryptage de l'oeuvre. Et bien que n'ayant pas extirpé toute l'essence expressionniste et symbolique de ses prodigalités graphiques et lettrées, j'ai la conviction que rien n'est gratuit et que cette profusion de détails est autant de balises et d'argumentations d'idées. Il ne faut, en aucun cas, y voir de l'esbroufe ou de la prétention.

Je vous sens encore hésitants et je vous comprends. La rareté et la nébulosité des indices et des clefs rendent la lecture difficile. Il m'a fallu la presque totalité du premier tome pour trouver mes marques, une semaine pour tout digérer puis tout recommencer avec l'esprit apprivoisé. Au bout du compte, j'ai adoré. Certains goûts demeureront impassibles, définitivement hermétiques à la pertinence heuristique de l'oeuvre, mais toute heureuse tentative sera au moins récompensée par une délectation visuelle. Et si par bonheur le message passe, je vous jure que vous en redemanderez.

La BD, un art ? Avec son Bibendum Céleste et sa manière différente de contempler le monde, Nicolas de Crecy nous prouve, une fois pour toutes, qu'il n'est plus la peine de se poser la question.
Lien : http://www.bdtheque.com/main..
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Citations et extraits (3) Ajouter une citation
Vous avez été choisi ! Choisi, divinement peut-être, en tout cas la question reste posée. Elle ne sera ni développée ni abordée au cours du récit qui va suivre. Vous avez été choisi, donc, pour devenir une personnalité importante de la vie politique et sociale de la grande capitale New-York-Sur-Loire. Cité exceptionnelle à plus d'un titre!
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TUES BIEN LAID MAIS TA CERVELLE ME SEMBLE ADMiRABLEMENT DÉVELOPPÉE POUR UN CYNOCÉPHALE EXCRÉTEUR...
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New-York-sur-Loire, cité de sueur et de ferraille, aux odeurs acides de soufre et de zinc, avec une pointe de mazout. New-York-sur-Loire, treize millions d'âmes et tout autant de véhicules...
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Videos de Nicolas de Crécy (29) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Nicolas de Crécy
En 1999, au milieu des clips au budget faramineux qui mettent des stars devant et derrière la caméra, une petite vidéo graphique s'échappe. Elle va à la fois définir l'ambiance visuelle de la French Touch électronique, alors en pleine ébullition, et donner le ton de la publicité pour la décennie à venir.
Dans une ville entièrement construite à l'aide de typographies mouvantes, le clip de “The Child”, du DJ Alex Gopher, réalisé par la jeune agence de pub parisienne H5, raconte une histoire visuelle et sonore, en s'inspirant de l'ambiance de l'époque. Celle de bidouilleurs d'électronique pour qui les aspects graphiques et musicaux vont de paire.
Des pubards qui clippent, des clippeurs qui réalisent des pubs, des pubs qui reprennent des concepts de clips… Qu'importe le support alors, l'idée prime et peut même être recyclée. Quelques années plus tard, “The Child” donnera “Logorama”, court-métrage d'animation sorti en 2011 et toujours réalisé par H5 : un petit film où se sont des logos de grandes marques qui forment une histoire. Une mise à jour – avec un ajout de message politique en prime – de leur concept de ville en typographie qui va rafler un oscar, un César et un prix à Cannes. Un peu comme si, finalement, c'est un clip français qui avait gagné de prestigieuses récompenses cinématographiques internationales.
La playlist YouTube des clips cités dans l'épisode 3 : https://www.youtube.com/playlist?list=PLVqfjXoCgKbYpbasiEVulU18WbsVMISEG
Épisodes précédents : 1/ Comment un “Cargo” a placé la France sur la carte du clip https://www.youtube.com/watch?v=isSA-gKlxmc&list=PLVqfjXoCgKbaRd0gJl2__TpyXBzCMBSSo&index=1&ab_channel=Telerama
2/ Comment un clip français a fait tomber toutes les frontières https://www.youtube.com/watch?v=541NDNzYSTc&list=PLVqfjXoCgKbaRd0gJl2__TpyXBzCMBSSo&index=2&ab_channel=Telerama
Prochain épisode : jeudi 16 décembre, à 18h. “Comment le clip de rap est passé du béton (des cités) au sommet (de la Tour Eiffel)”
LE CLIP FRANÇAIS Une websérie de Télérama ÉCRITURE ET NARRATION Jérémie Maire RÉALISATION Pierrick Allain TOURNAGE INTERVIEWS Pierrick Allain François-Xavier Richard PRODUCTION Basile Lemaire Avec l'aide de Thomas Bécard ---- CLIPS et EXTRAITS “Miami”, Will Smith, 1998, Wayne Isham “La nuit je mens”, Alain Bashung, 1998, Jacques Audiard “Ray of Light”, Madonna, 1998, Jonas Åkerlund “The Child”, Alex Gopher, 1999, Antoine Bardou-Jacquet et Ludovic Houplain “Logorama”, 2011, François Allaux, Hervé de Crécy et Ludovic Houplain “Le patron est devenu fou”, Étienne De Crécy, 1996, Marie de Crécy “Moon Safari”, Air, 1998 “Around the World”, Daft Punk, 1997, Michel Gondry “Midnight Funk”, Demon, 1999 “The greatest album covers of jazz”, Earworm, 2018, Vox “Une journée en enfer”, 1995, John McTiernan “God Bless the Child”, Billie Holiday, 1956 “Flat Beat”, Mr. Oizo, 1999, Quentin Dupieux “Night Owl”, Metronomy, 2016, Quentin Dupieux “Flat Eric”, Levi's, 1999, Quentin Dupieux “Crispy Bacon”, Laurent Garnier, 1997, Quentin Dupieux “La Ritournelle”, Sébastien Tellier, 2005, Quentin Dupieux “Party People”, Alex Gopher, 1999, Quentin Dupieux “Commute”, Photoshop, 2020, Antoine Bardou-Jacquet “Remind Me”, Royksopp, 2001, H5 “Expert en énergie”, Areva, 2004, H5 “Twist”, Goldfrapp, 2003, H5 “Touran train fantôme”, Volkswagen, 2007, H5 “Brainwashed (The Making Of)”, George Harrison, 2002 Cérémonie des César, 2011, Canal+ Cérémonie des Oscars, 2010
ANIMATIONS Vecteezy REMERCIEMENTS H5 Translab Mastering Studios Réalisé avec le soutien du CNC Talent Télérama - décembre 2021
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