Période glaciaire

J'ai trouvé cet album indigeste. J'avoue avoir lu assez difficilement cette bd. Je me rappelle avoir eu la même sensation sur « Foligatto » et sur « Prosopopus » du même auteur. Je n'aime pas du tout son style qui a pourtant beaucoup d'adeptes.

Certes, il y a de l'originalité dans cet hommage appuyé au musée du Louvre qui survivra à tous les cataclysmes de l'histoire et qui restera comme un vestige de notre humanité. Bon, cependant, j'avoue avoir été gavé par ces animaux qui parlent. Certes, ils ont été génétiquement modifiés et par conséquent j'accepte cette explication. Cependant, il m'est un peu difficile de me faire passer la pilule pour des statues qui causent. Oui, c'est le côté loufoque pseudo-poétique qui gâche tout...

En résumé, un scénario futuriste burlesque avec un regard décalé sur le passé.

Une réflexion intéressante sur l'interprétation qui est faite des découvertes archéologiques et sur la compréhension des époques et civilisations passées.
Un questionnement intéressant également sur l'utilité des oeuvres d'art.
À part ça je n'ai pas spécialement accroché à cette bd : la représentation des tableaux et sculptures du Louvre est assez fouillie et les dialogues avec les oeuvres me sont restés hermétiques.

L'histoire est assez classique: le monde est entré dans une période glaciaire et l'Humanité qui reste tente de survivre. Un petit groupe d'humains se retrouve à Paris enseveli sous les glaces et la neige. Ils entrent dans des lieux chargés d'histoire et d'art et ils portent là-dessus un regard très déroutant.
J'ai trouvé l'histoire assez difficile à suivre; les dessins présentent une grande qualité artistique mais ne m'ont ni émue ni plu. Néanmoins le scénario très imaginatif dans ses détails est assez intéressant.

Période glaciaire est le premier livre de la collection Louvre coédité avec Futuropolis. Il est toujours intéressant de voir qu'un aussi grand musée s'intéresse à la bande dessinée. Il est vrai qu'elle est devenue un vecteur d'importance pour "faire connaitre" mais l'exercice est loin d'être facile.
Ainsi, je garde un bon souvenir de : le chien qui louche d'Etienne Davodeau mais un moins bon de : le ciel au-dessus du Louvre de Bernar Yslaire, un auteur que j'aime particulièrement pourtant.

L'histoire se déroule dans un futur lointain. La Terre semble subir une nouvelle période glaciaire et une expédition scientifique se lance dans la recherche de la civilisation préglaciaire et tombe sur le Louvre à moitié enseveli. Nos héros découvrent avec quelques surprises des milliers d'images, des statues et objets sur lesquelles ils établissent les hypothèses les plus insensées ...

L'auteur avoue s'être "promené" dans les couloirs vides du Louvre et s'être senti bien inculte Ce sentiment se comprend sans peine. Il a donc voulu créer des personnages encore plus incultes que lui ce qui suscite une drôlerie à certains moments mais une lourdeur à d'autres ... Les illustrations, de plus, ne me semblent pas abouties même si je ne doute pas du travail qu'il y a eu à sélectionner ces oeuvres et les reproduire, je reste sur un sentiment d'inachevé. J'aime les oeuvres fantastiques mais il faut qu'elles aient un minimum de vraisemblance et là c'est un peu parti dans tous les sens.
Lien : http://depuislecadredemafene..

Un début prometteur dans un futur plausible, une fin plus surprunante et improbable.