J'ai trouvé ce récit autobiographique se passant durant l'été 1986 assez intéressant par moments, malgré une certaine monotonie de l'action composée de petites anecdotes.
Quand on est jeune et célibataire, on détient la liberté de faire des choses un peu folles, comme le fait de partir à l'aventure avec une vieille petite voiture retapée pour parcourir des milliers de kilomètres et explorer de nouveaux pays. Il s'agira de traverser la France, l'Italie, la Yougoslavie, la Bulgarie et enfin la Turquie.
Il y avait les ennuis mécaniques. Il y a les livres embarqués. Il y aura surtout un voyage assez étrange, composé par un court passage, car possession d'un visa seulement en transit. C'est un vrai road-movie dans la plus grande tradition.
Au niveau de la construction, j'aurais préféré plus de linéarité, car le récit est ponctué de nombreux flash-back qui nuisent un peu au rythme. Celui concernant la vierge Marie sera d'ailleurs assez édifiant. J'ai bien aimé le mystère de la station-essence disparue. Par contre, le passage de l'homme au casque rouge m'a un peu ennuyé.
Au final, une oeuvre assez nostalgique d'une époque révolue, qu'on peut regretter.
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Ce qui prend de suite le lecteur, avant même qu'il n'ait ouvert l'album, c'est le graphisme bien particulier.
L'aspect aquarelle saute aux yeux mais très rapidement on se rend compte que le contour est précis, évoquant le trait de la ligne claire. le dessin est précis mais pas stricte sans raideur, se combinant parfaitement avec les coloris tout en nuances et laissant libre court aux côtés poétiques et parfois oniriques.
Le lecteur est amené dans un road movie dont l'objectif très simple consiste à aller le plus loin possible avec cette Visa digne d'aller directement à la casse.
C'est l'occasion d'avoir un aperçu sur les pays traversés à travers des yeux totalement détachés des contingences politiques et nimbés de souvenirs d'enfance.
Le récit est axé sur les deux personnages, il ne faut pas s'attendre à un carnet de route. La Visa figure dans le titre et donc, à juste titre, a une place importante dans le récit.
Pour ma part, je n'ai pas compris quel était l'intérêt de l'intervention du personnage à moto. Peut-être est-il pour ajouter un peu d'intemporalité, de fantastique mais, à mes yeux, il ne m'apparaît pas comme nécessaire.
Petite erreur technique : le scénariste parle d'une Visa deux temps qui n'a jamais existé alors qu'il veut parler d'une Visa deux cylindres qui, elle, a bien existé. La recherche du carburant deux temps aurait pu être source de difficultés supplémentaires.
Un très bel album que j'ai surtout apprécié pour le graphisme. Dans le scénario j'ai surtout apprécié, le côté "déconnecté" des deux cousins.
4 pour le graphisme
3 pour le scénario
Donc, 3.5
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Nous retrouvons les vrais baroudeurs d'avant le tourisme de masse et l'absence de frontières depuis l'Union Européenne. 2 cousins décident de pousser le plus loin possible leur petite voiture et parcourir des pays par la route. Ils font des rencontres pas forcément cocasses ni majeures, mais ils observent et traversent des pays.
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