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EAN : 9782213643229
233 pages
Fayard (15/04/2009)
3.03/5   33 notes
Résumé :
C'est [ la pseudo ] histoire secrète du krach de septembre 2008. On y découvre les épisodes inconnus de la faillite de la désormais célèbre banque américaine Lehman Brothers. On y dévoile les noms des acteurs de cette tragi-comédie. Les vrais chiffres, aussi.

On y suit les péripéties de la guerre larvée entre l'Europe et la Suisse autour du secret bancaire. Jamais on n'était allé aussi loin dans la démystification du métier de banquier. C'est enfin le... >Voir plus
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Confessions d'un banquier pourri.
Est-ce une autobiographie ou un roman, le récit d'une expérience personnelle ou une histoire fictive conçue par une journaliste experte dans le domaine ? A cette question, je crains que personne ne puisse répondre.
Toujours est-il que c'est un livre qui révèle les rouages d'un système qui pervertit en douceur. Derrière les sourires de façade et le ton poli des entretiens, se cachent les griffes acérés de prédateurs qui veulent toujours plus de fric, de pouvoir. Damien fait parti de ces hommes à qui tout réussit : belle maison, repas gourmets, famille unie, bonne position sociale, carnet de relations qui s'étend au-delà des frontières de son pays et bien sûr compte en banque bien rempli. Bref, le parfait gentleman du-moins en apparence car le cynisme de ce jeune loup n'a semble-t-il pas de limite. Au fond de lui, il méprise sa femme, voit en son supérieur un rival, joue de ses relations pour avoir le premier les bons tuyaux, s'accoquine avec sa maîtresse call-girl. Il va même jusqu'à profiter de la crise, des pertes de sa banque pour se servir au passage, gagner plus d'argent.
Mais, au delà du portrait cynique d'un financier, l'auteur évoque les prémices de la crise, les subprimes et les négociations secrètes de Paulson, alors au gouvernement américain, qui ont précipité la chute de Lehman Brothers. Avant tout le monde, Damien savait ce qui allait arriver mais n°1, le directeur de sa banque, n'a pas voulu lui faire confiance...Il est intéressant de voir aussi le caractère disproportionné des réactions en chaîne pour un événement qui, somme toute, a fait peu de tort au système bancaire : la panique échauffe et menace les esprits bien plus que le coup qui leur est porté.
C'est un livre que je conseille pour ceux, bien sûr, qui cherchent à comprendre le milieu opaque, si fermé et complexe, de la finance. Car après tout, le style est simple et facilement accessible.
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La crise. On n'entend plus que ça depuis ce fameux 15 septembre 2008, date de la faillite spectaculaire de Lehman Brothers, l'une des plus grosses banques mondiales.
La crise. On peut effectivement essayer la technique de Pénélope pour se la sortir des oreilles. Mais en l'occurence, là je vais vous en parler.

Publié chez Fayard au mois d'avril 2009, “Confessions d'un banquier pourri” aurait été écrit par un ancien dirigeant d'une des plus grandes banques françaises, sous le pseudo de Crésus.
L'idée n'est pas ici de tomber dans le pathos et de demander pardon aux épargnants pour des années de frais bancaires prohibitifs et de taux de crédit abusifs, pratiques pourtant expliquées en détails dans ce livre. Non, Damien est un banquier pourri, comme tous les banquiers et continuera à l'être autant de temps qu'il pourra.
Une banquier pourri, un pléonasme?
A lire Crésus, oui. Un banquier, ou tout autre intervenant dans le milieu bancaire/financier, dès lors qu'il met le pied dans le milieu du brassage d'argent, des bonus à 6 chiffres et du pouvoir qui en découle, est obligé de tomber dedans.

Mais dans ce livre, on rentre surtout dans le coeur de la crise financière de l'automne 2008, dans ses causes, mécanismes et réactions en chaîne.
Damien, le narrateur, nous explique d'ailleurs très clairement le problème des subprimes et pourquoi ces créances toxiques ont contaminé puis condamné toutes les banques mondiales.
On y apprend aussi que Paulson, l'ex ministre américain au Trésor, aurait précipité la faillite de Lehman Brothers et donc perpétré un délit d'initié, information que Damien aurait obtenu de la part d'une call-girl de luxe ayant certains clients Saoudiens.
On y apprend comment les banquiers de toute la planète utilisent les paradis fiscaux à leur propre compte, avec le silence, voire la bénédiction des gouvernements, comment ils voyagent avec des documents trafiqués pour masquer les comptes offshore de leurs clients, comment tout ce beau monde se rencontre régulièrement dans les soirées organisées par l'Elysée et également comment faire un détournement de 370 millions d'euros vers une banque andorrane.

Moi qui ne suis absolument pas ni finance, ni chiffres et encore moins actions et Bourse, j'ai trouvé ce livre très facile à lire, un peu inquiétant bien sûr mais très intéressant.
Les mécanismes boursiers sont expliqués de façon très simple pour les non initiés et on voit très bien les réactions en chaine qui ont conduit des subprimes au krach boursier que l'on connaît.

Ce qui marque le plus reste quand même le cynisme de l'auteur qui ne montre absolument aucun regret et qui égrène froidement des faits et des explications. le ton peut faire froid dans le dos mais personnellement, je préfère ça à un livre larmoyant et tombant dans le pathos et qui au final en deviendrait un peu ridicule, sachant que ce n'est de toute façon pas un livre qui ébranlera le système.

Concernant le mystère de l'auteur, Fayard aurait répondu, après avoir été interrogé lourdement sur justement l'identité de Crésus, que ca n'était qu'un roman et non une confession choc d'un magnat de la finance.
Dommage, pour ma part j'y aurais vraiment cru jusqu'au bout…



———————–

“Confession d'un banquier pourri”, Crésus
Publié le 15 Avril 2009 (Fayard)

Lien : http://lesplumesdaudrey.fr/2..
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Un roman de gare écrit dans un style léger et plutôt enlevé qui demande peu d'efforts pour se mettre au diapason d'un monde dont tout montre bien qu'il est évidemment crapuleux. Les théoriciens du complot y verront même un roman à clé sur le mode de fonctionnement de la finance des dernières années.

Doit-on se rire d'une fable dont l'objectif semble d'inviter le lecteur à passer ses nerfs, aujourd'hui sur le monde de la finance, et demain sur quelle autre profession ? Ce petit conte financier immoral nous piège en nous invitant en toute simplicité à repousser un peu plus loin la frontière entre la réalité et l'affabulation, dans le contexte évidemment sensible de la crise de 2007-2009.

Certes, différentes affaires ont chroniquement agité les marchés et il est indéniable que la profession financière abrite aussi des individus malhonnêtes et cyniques, mais la finance n'en a pas le privilège ! Malheureusement, l'auteur use d'une généralisation triviale pour livrer une "grille de lecture" assez navrante des crises financières. D'ailleurs, il est facile dans la même veine de remplacer à l'envi le terme "banquier" par la première profession qui vient à l'esprit. Au passage, cela conduit plutôt à recommander dans le genre, le savoureux "Saint Office" de Maurice Rheims (1983) qui est d'une autre tenue .

Ce n'est qu'un roman dira-t-on, nul n'est à l'abri des turpitudes, y compris ceux qui pour vendre leurs livres ne peuvent confesser qu'ils sont plus en veine de succès que de probité.
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Pourquoi j'ai choisi ce document? Et bien tout d'abord par curiosité ! J'avais entendu parler à la télé et dans les journeaux de cet ouvrage, en raison notamment du mystère autour de l'auteur. "Crésus" se présente en effet comme un ancien numéro 2 d'une grande banque (oui, mais laquelle?? J'ai pas trouvé!!!) et à ce titre aurait été aux premières loges du krach boursier et de la faillite des grandes banques l'été dernier.

Selon les médias, il s'agirait en fait d'un journaliste ayant décidé de surfer sur la vague de la crise financière. Si tel est le cas, on peut cependant dire que ce prétendu journaliste s'y connait beaucoup dans l'univers bancaire et la finance. Ayant moi-même travaillé en banque, je trouve que l'ensemble tient la route et peut être tout à fait crédible.

Evidemment, on se rend compte que dans cette crise, tout est lié : les hommes d'affaire haut placés, les politiciens (dont notre président), les grandes banques. Pas trop de surprise pour moi de ce point de vue, sauf qu'effectivement, cela fait froid dans le dos et on prend conscience- si on ne l'avait pas déjà fait! - que nous sommes manipulés par des têtes pensantes avides de pouvoir et d'argent.

Bref, un essai documentaire en plein coeur de l'actualité écrit un peu à la manière de thriller financier. On connait la chute (la faillite des banques et la crise actuelle) mais l'auteur nous retrace jour après jour l'enchainement des évènements.

Voilà pour la partie "positive". Ce qui m'a cependant beaucoup moins plu, c'est l'impact d'une soi-disant prostituée ultra-cultivée et au courant de toute l'affaire qui alerte notre fameux "Crésus" d'élèments stratégiques dans la suite des évènements. Mouais...

Et puis le cliché du banquier pourri", froid et sans coeur, c'est quand même un peu facile et cela entretien le mythe que les médias alimentent déjà en grande partie. Certes, la finance est un monde à part, mais quand même...

Et enfin, étant donné l'anonymat de l'écrivain, on se demande parfois si tout cela est bien vrai. Si ce n'est pas le cas, effectivement, il n'y a pas trop d'intérêt hormis se faire de l'argent pour l'auteur !!!



Alors à lire si vous souhaitez avoir une vision particulière de la crise financière et bancaire mais à prendre certainement avec recul.
Remarque également : malgré le thème a priori brabant et ardu, ce livre se lit extrêment facilement.


Lien : http://www.leslecturesdevirg..
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Nous sommes fin août 2008, à quelques jours du déclenchement de la plus grande crise boursière depuis le krach de 1929. Damien, directeur général d'une grande banque française (Société Générale ? BNP ?), rentre de sa propriété de Cavalaire. Il vient d'apprendre par un proche de la famille royale saoudienne que Paulson va lâcher la banque Lehman Brothers. En effet, l'américain pense créer ainsi une sorte de contrefeu qui évitera la crise bancaire qui menace depuis des mois. Damien tente de prévenir sa banque. Malheureusement, on ne l'écoute pas. Il n'est pas bien en cour, son PDG le déteste et cherche à avoir sa peau. Alors Damien se rabat sur une porte de sortie d'une totale malhonnêteté : profitant de sa position, de sa connaissance des procédures et d'un changement de clés et codes secrets, il détourne à son profit les derniers (gros) transferts d'argent en direction de Lehman...
Un livre à la fois témoignage sur des cuisines et arrières-cuisines peu ragoûtantes et roman dans la lignée des opus de P.L.Sulitzer qui se lit d'une traite. Damien vit dans une bulle dorée, intervient un peu partout dans le monde, est toujours entre deux avions, navigue de palaces en réceptions chez les grands et se console de la froideur de sa femme entre les bras d'une call-girl de haut vol. Cet aspect du livre avec tout son clinquant convenu est de loin le plus agaçant de l'ensemble. Plus passionnant en revanche est la description de la manière utilisée par les banquiers pour spéculer, faire de l'argent avec tout et n'importe quoi. En un mot, se gaver... Ces gens se comportent ni plus ni moins que comme des gangsters et en totale impunité. le lecteur découvrira les vrais chiffres des pertes boursières de traders jouant à la roulette avec l'argent des épargnants (en attendant celui des contribuables), la terrible fragilité de ces mastodontes de la finance pour qui 8 euros en caisse permettent d'en investir 100 quand ce n'est pas 500 ainsi que les arcanes de la guerre larvée entre l'Europe et la Suisse autour du fameux secret bancaire. Jamais personne n'était allé aussi loin dans la démystification du métier de banquier. Un peu gêné par ce texte anonyme qui laisse inquiet et rêveur (le « banquier » ne serait qu'une journaliste, Claire Germouty), le lecteur risque néanmoins de ne plus jamais avoir la même vision de la finance mondiale en général et de sa banque en particulier. Il ne faut jamais refuser la réalité; un homme averti en vaut deux.
Lien : http://www.etpourquoidonc.fr/
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Citations et extraits (1) Ajouter une citation
De Paris à New-York, une bande avait accumulé des fortunes invraisemblables. Richard Fuld, le boss de Lehman ? Je savais par Henry Kravis qu'il vivait comme un moderne Roi-Soleil. Lehman disposait de six jets privés qui valaient 164 millions de dollars, de sept autres avions – dont un Boeing 767 ! - et d'un luxueux hélicoptère, un Sikorsky, moyen de transport urbain le plus chic des tycoons mégalos. La banque possédait aussi une partie d'une compagnie d'aviation haut de gamme, Net Jets, estimée à 53 millions de dollars, ainsi qu'une fantastique collection d'oeuvres d'art... Mais ce n'était pas tout ! A titre personnel, Fuld avait deux immenses propriétés, dont une en Floride, de près de 30 hectares, ainsi qu'un appartement à New-York et un petit portefeuille d'actions. On évaluait sa fortune personnelle à plus de huit cent millions de dollars. »
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