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Critique de Djolyen


Le «jardin d'Eden» du titre n'en a que le nom. C'est Garden Hills, ville minière fantôme entre deux routes nationales floridiennes. Dans cette vallée dynamitée pour son phosphate, depuis que le magnat Jack O'Boylan a décanillé, ne végètent plus que quelques marginaux qui croient au retour du patron comme au Messie.

Sur la colline, il y a Fat Man, obèse qui bouffe en cocktails diététiques la fortune que son père s'est taillée en arnaquant l'entrepreneur. Son valet, c'est Jester, ancien jockey encore habillé de sa casaque de soie verte dont la nana, Lucy, en a soupé de vendre ses fesses dans les foires. Y a Iceman le glacier et sa vieille carne. Et Dolly donc, dont le talent de stripteaseuse donne des idées, et des ailes, aux majorettes qui poussent dans les taudis.

Avec Nu dans le jardin d'Éden, Sonatine exhume une nouvelle fois un roman oublié de la littérature US. Noir mais absurde, Harry Crews creuse entre Donald Ray Pollock et Beckett. Un existentialisme des terrils qui assomme plus encore en 2013 qu'en 1969.
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