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EAN : 9791022607674
208 pages
Editions Métailié (05/04/2018)
3.76/5   21 notes
Résumé :
De part et d’autre d’une vallée de l’Aspromonte, deux familles s’affrontent dans une guerre sans âge et font le décompte de leurs morts : les Therrime contre les Dominici, les Aigles contre les Loups. Leur inimitié est balayée un jour par l’inondation qui emporte toute la vallée fertile jusqu’au bord de la mer et les deux peuples migrent sur la côte dans les « Jardins », où parmi les vergers les enfants font des courses à cloche-pied. C’est là que Julien, dit le Gec... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (15) Voir plus Ajouter une critique
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Une belle decouverte italienne.
Une tragédie digne de Romeo et Juliette : un conflit entre deux familles qui prend ses racines quelques générations auparavant.
Julien et Agnese, le couple impossible, maudit, qui devra parcourir un chemin parsemé d'obstacles.
L'histoire fait la part belle aux femmes, dans ce monde de rivalité masculine, un monde violent et sanglant, où le mot d'ordre est la vengeance dans le sang. Les femmes de chaque famille se révèlent être le socle et le salut de leurs pères, leurs frères, leurs maris, leurs fils. le destin final de cette tragédie est entre les mains des anciennes qui soutiennent la nouvelle génération.
Une belle histoire emplie de principe, de trahison, d'amour, de vengeance et de violence.
Une écriture poétique très agréable à lire. Un vrai talent de conteur.
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Je viens tout juste de découvrir Gioacchino Criaco, cet auteur Calabrais qui parle de sa région d'Italie, de sa Terre et des dures lois qui la régisse : la loi du plus fort notamment, mais pas seulement….

C'est l'histoire de deux familles qui vivaient l'une en face de l'autre, en montagne, sur les contreforts du massif d'Aspromonte dans une région très fertile en Calabre: les Therrime, venus d'Albanie pour servir le roi Alphonse d'Aragon et qui habitaient le village de Coraci et les Dominici, habitent celui d'Ascruthia depuis des temps immémoriaux. Puis les eaux sont montées, obligeant les habitants à venir vivre dans la même ville, à l'embouchure du fleuve dans les jardins d'Allaro, près de la mer ionienne. Ces deux familles se haïssent depuis la nuit des temps, pratiquent la vendetta par respect des traditions ancestrales sans se poser de questions et suivent la loi du sang, comme une malédiction, le destin, le Fatum…

Ce nouveau « Roméo et Juliette » revu et corrigé par G. Criaco donne dans le roman noir, très noir. Roméo – Julien Dominici dans le roman – est devenu un tueur en faisant parler la poudre à la suite de son père et de son grand-père pour perpétuer des coutumes tant antiques que barbares. Juliette – Agnese Therrime dans le livre – quant à elle représente la famille « ennemie », celle avec qui les Dominici sont fâchés à mort. Leur amour donc impossible et contrarié par le frère d'Agnese, Alberto, sera un vrai chemin de croix que chacun des deux surmontera à sa manière grâce notamment à l'opiniâtreté et l'obstination d'Agnese à rétablir la paix entre les familles. Cette histoire fait penser à Mérimée, à Colomba, à la Corse aussi par la violence des sentiments et la tenacité de ces femmes solides et splendides qui rétablissent la force initiale du matriarcat dans une société pourtant dominée extérieurement par la loi du patriarcat.

En effet Agnese et Julien tombent amoureux lorsqu'ils sont ados puis se perdent de vue alors qu' Agnese déménage puis se retrouvent quand finalement Julien écope d'une peine de prison après une condamnation pour plusieurs meurtres soi-disant commandités par la 'ndrangheta (la mafia calabraise) alors qu'il la hait profondément.

Julien cherchera à faire passer l'amour avant la violence pour finalement de replonger en elle comme une fatalité de son sang et de finir par céder à l'appel des sirènes de la vengeance. Il qui va croiser la route des Triades, la non moins crainte mafia chinoise. Ce parallèle entre deux univers mafieux totalement différents démontre que la violence n'est pas celle d'un pays, d'une race, d'un sang, mais qu'elle est internationale à partir du moment où l'on considère que tout est question d'affaires et d'argent caché sous des prétextes d'honneur.

Alors revenons, sur ce titre, si bien trouvé :

- La soie, c'est celle des femmes qui la tisse sur leur métier au foyer, ces femmes qui tentent de tisser la paix entre les familles ennemies, les Therrime et les Dominici. Beaucoup de batailles et quelques victoires toutes gagnées par des femmes, par amour, toujours.

- le fusil, est incarné par la colère des hommes, leur obstination à vouloir toujours la vengeance et réclamer un mort pour un mort. D'un côté la rivalité entre deux familles, Les Aigles contre les Loups qui pratiquent la vendetta de l'autre la mafia, vaste organisation qu'elle soit italienne ou chinoise…

L'histoire donc, résonne à plusieurs voix :

Celle du Gecko – le Gecko est un petit lézard - (Julien), de la Nymphe (Agnese), du Chiot (Alberto) et enfin le serpent (Tin – qui apparait plus loin dans le récit). Nous avons là, tous les points de vue, de chacune des « familles » et toutes une palette de sentiments forts s'en dégage : amour, amitié, haine, désespoir, mépris, peur…

Un roman vibrant et fort qui réattribue ses lettres de noblesse à cette région d'Italie, la Calabre et qui combat les préjugés et les idées reçues pour finalement transcender le pouvoir des femmes : un très bel hommage !!!
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Tragédie familiale, combat mythologique, un frère, une soeur et son amant. Julien après vingt années de prison retrouve la liberté. Milan a bien changé, les triades chinoises ont remplacé les calabrais dans les trafics en tous genres. Un monde sans pitié où règne la loi du loup et cette loi Julien l'a apprise de son père et de son grand-père et il la connait à la perfection. Ici la vie n'a de prix que pour rapporter un bénéfice à la confraternité. Les triades et les mafias ne résistent que parce qu'elles inspirent la crainte et qu'elles ne donnent aucune importance à la vie humaine.

Roméo et Juliette dans la ‘Ndranghetta. le sang qui éclabousse chaque branche de l'arbre généalogique de deux familles, la vengeance, la haine et cet élan impossible à contenir, l'amour.

Dans cet univers violent, cru et sans pardon comment le sentiment amoureux peut-il éclore ? Julien et Agnese seuls face à un destin implacable, le Fatum qui dispose des humains comme les pions d'un jeu antique.

Plus qu'un polar italien, un polar calabrais qui prend sa source dans la mythologie du fleuve Allaro. Dans ce roman poétique et sanglant à la fois, Gioacchino Criaco parle de la région de son coeur et de son corps. Bien écrit, bien construit, « La soie et le fusil » se lit d'une traite.
Lien : http://www.baz-art.org/archi..
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Lecture en demie teinte, si j'ai aimé la belle histoire d'amour entre les enfants rivaux. j'ai beaucoup moins aimé les histoires de mafia, de trafiques de drogue etc... et peu compris le lien mythologique qui s'entremêle dans le fil de l'histoire. Certes intéressant mais je me suis peu perdue.
Par contre j'ai bien apprécié la plume de cet auteur, les belles ambiances dans les jardins, et la belle amitié entre Julien et Gabriele.
Tout est bien qui finit bien après tant de générations de guerre entre les deux clans, la paix est enfin devenue la plus forte, mais pour combien de temps encore ?

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En un temps ancien, une fertile vallée de l'Aspromonte subit un orage diluvien qui lessive le sol et emporte dans le fleuve la riche terre que se disputent depuis des siècles les Therrime venus d'Albanie pour servir le roi d'Aragon et les Dominici installés là depuis des temps immémoriaux. Les deux clans ont quitté leurs villages respectifs de Coraci et Ascruthia, qui se faisaient face d'une berge à l'autre du fleuve Allaro pour descendre ce dernier jusqu'à son embouchure, là où il a fini pas déverser la terre grasse de leur vallée. Arrivés là, ils durent tous accepter de se mêler et de se mettre au service des maîtres des lieux. Pourtant, plusieurs générations plus tard, même si les vieilles histoires sont encore vives, Julien Dominici et Agnese Therrime tombent amoureux à l'adolescence après que leurs familles respectives sont revenues s'installer en Calabre après avoir tenté de vivre ailleurs, dans le nord de l'Italie ou en France. La soie du titre, c'est celle des vieilles tisseuses du village qui couvrent cette idylle. le fusil, s'est celui qui vient s'interposer par le truchement de la reprise d'une guerre de clans qui va décimer les deux familles et faire de Julien un tueur.
Plus de vingt ans après, Julien sort de prison, prêt à retrouver Agnese. Mais c'est sans compter sur le frère jumeau de celle-ci, Alberto, impliqué dans un trafic de drogue en lien avec une triade chinoise.
Tout cela peut sembler banal, bien entendu, voire même paraître pour un digest de clichés, d'une resucée de Roméo et Juliette à un remake littéraire de John Woo. Pourtant, Gioacchino Criaco réussit malgré tout à livrer avec La soie et le fusil un roman bien plus subtil que ce que peut laisser penser son résumé.
Outre une belle histoire d'amour, il livre ici une intéressante réflexion non pas sur la violence elle-même, mais sur les mécanismes de domination et de résistance à cette domination qui se mettent en place dans des communautés qui, pour paraître figées dans des croyances et des pratiques antédiluviennes, n'en sont pas moins totalement connectées à la société mondialisée contemporaine. le parallèle entre triades et N'drangheta qui se fait grâce à la rencontre de Julien et Tin, le Mandchou, est particulièrement bien trouvé et montre s'il en était besoin la façon dont ces mécanismes sont en fait moins attachés à une terre ou à un peuple, qu'au besoin simplement humain de dominer d'un côté, de s'émanciper de la domination de l'autre.
Si l'on pourra peut-être regretter parfois des envolées lyriques qui peuvent frôler l'emphase, il n'en demeure pas moins que La soie et le fusil est un roman au charme indéniable et d'une belle intelligence. On pourra par ailleurs, pour ceux que cela intéresse, le comparer à ceux de Mimmo Gangemi afin de compléter le tableau qui est fait de la société calabraise et de l'emprise qu'ont sur elle les clans.

Lien : http://www.encoredunoir.com/..
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critiques presse (1)
Bibliobs
09 avril 2018
Avec "La Soie et le fusil", l'écrivain calabrais Gioacchino Criaco signe un romanzo criminale aux accents mythologiques. Epique.
Lire la critique sur le site : Bibliobs
Citations et extraits (13) Voir plus Ajouter une citation
Au bout de quelques jours, mon père m’avait emmené dans sa chambre, j’avais le bras dans le plâtre, je lui avais avoué ce qui s’était vraiment passé, que ça n’avait pas été une chute accidentelle. Il ne semblait pas surpris. Il avait ouvert un tiroir, en avait sorti un coffret à bijoux dont il avait soulevé le couvercle. Il en avait extrait un pistolet et l’avait posé sur la commode.
Il m’avait laissé seul.
J’étais resté longtemps dans la pièce. Assis sur le bord du lit de mes parents, j’avais regardé cette chose sombre et luisante. Je m’étais approché avec crainte, j’avais posé un doigt dessus, pour le retirer aussitôt. Il m’était resté quelque chose de visqueux sur le bout du doigt, que j’avais essuyé avec mon T-shirt. J’avais reposé le doigt, le faisant glisser le long du canon. A la fin, j’avais empoigné l’arme et, après l’avoir regardée avec attention, je l’avais glissée dans mon pantalon avec précaution, en frissonnant au contact du métal contre la peau de l’aine. Et j’étais sorti.
Les gamins, en me voyant arriver, m’avaient regardé d’un air de défi.
– Julien, Julien avaient-ils crié de leurs voix stridentes.
Je m’étais placé devant le plus gros, avais sorti le pistolet, et son air moqueur s’était transformé en terreur. Son visage avait blanchi sous le canon froid collé contre son front. Les autres s’étaient enfuis, nous laissant seuls, face à face.
J’avais pressé l’index et la détente avait cédé. Il y avait eu un déclic métallique, mais sans explosion. Le garçon avait fondu en larmes.
Je l’avais laissé pleurnicher, j’étais retourné à la maison et, en remettant le pistolet dans le coffret, j’y avais trouvé les balles. Je les avais défiés avec une arme déchargée.
Je me souviens qu’en classe, à table ou étendu sur mon lit, durant ces mois chez ma tante, j’avais la tête pleine des voix de l’enfance. Surtout des discours de grand-père Silvestro, sur qui étaient les Dominici et qui étaient les Therrime, de ses histoires sur Ascruthia, sur le peuple des monts. Ses paroles sortirent d’un coup, de je ne sais quel coin reculé de mon esprit : ils me parlaient d’hommes, de règles.
– Nous sommes différents, Giuliano, disait grand-père. Dieu nous a fait naître dans un paradis, là-haut à Ascruthia, et un esprit malin nous a envoyés les Aigles, les Therrime, pour qu’ils nous le confisquent. Mais ils n’ont jamais réussi, pas plus que tant d’autres envahisseurs qui ont tenté de profaner nos monts. Parce que nous, Giuliano, nous sommes un peuple guerrier. Puis le même Dieu a confié les lopins les plus fertiles de notre terre aux bras de l’Allaro, et le fleuve les a emportés sur les rives de la mer Ionienne. Et nous sommes venus les reprendre. Mais à ce moment-là aux Therrime se sont ajoutés d’autres ennemis : les patrons et leurs serviteurs. Les mafieux.
Pour grand-père, la vie n’avait pas de sens s’il n’y avait pas d’ennemi à abattre ; et le monde dont il provenait en était plein : les patrons étaient ceux qui prenaient les terres appartenant au peuple des monts, et les mafieux étaient leur meilleure arme.
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L’été me berçait joyeusement. Les Jardins de l’Allaro se remplirent de fruits et des enfants d’ouvriers agricoles. Nous nous répartîmes en bandes : chaque jour était une aventure merveilleuse. Mon groupe consacrait la matinée à la mer ; nous laissions les filles couvrir notre fuite, nous nous déshabillions au bord du fleuve et nous le traversions en slip. Le sable, puis les galets et les blocs de pierre nous brûlaient la plante des pieds dans la course vers la falaise. Et, enfin, nous nous jetions dans l’eau du haut des rochers. Nous écarquillions les yeux pour voir ce merveilleux monde transparent, nous nagions en frottant la poitrine sur le fond aussi longtemps que nous réussissions à retenir notre respiration. Nous revenions à la surface et traversions à la nage la baie qui pénétrait les terres entre le fleuve et le promontoire. Puis nous sortions de la mer, entrions dans l’eau douce et froide du fleuve pour dissoudre les cristaux de sel luisant sur notre peau.
Nous retournions aux Jardins, frais, à temps pour le déjeuner.
L’après-midi, mon groupe et moi nous donnions la chasse aux nids d’oiseaux, aux lézards, aux serpents. Après dîner, nous nous écroulions, épuisés. Et le lendemain tout recommençait.
Le samedi et le dimanche, j’abandonnais les Jardins pour suivre mes parents, au banquet d’un mariage ou dans une balade en montagne ; plus souvent, nous employions ces jours-là à remonter le fleuve : grand-père devant et tous les petits-enfants derrière, à essayer de tenir le rythme de ses pas, pour rester près de lui et entendre ses histoires. Quelquefois, il sellait deux chevaux, nous regardait en silence un moment puis clignait de l’œil à l’un de nous pour l’inviter à monter en selle. Cet été-là, son œil ne tarda pas à cligner uniquement dans ma direction. Je me sentais un privilégié : j’étais un cow-boy sur mon cheval noir qui parcourait la pierraille de l’Allaro comme si c’était un désert. Quand grand-père arrivait à vaincre la résistance de maman et pouvait me garder deux jours dehors, les excursions arrivaient jusqu’à la vieille Ascruthia et dans les bois je devenais un hors-la-loi qui prenait le fusil : lui allait le récupérer, en se glissant entre les branches d’une bruyère qui cachait l’entrée d’une grotte. Il s’asseyait sur une pierre, le démontait pièce par pièce, le nettoyait et le remontait. Le fusil était à lui, et chaque Dominici devait en avoir un qui lui était personnel, qu’il devait connaître à fond pour qu’il ne le trahisse pas quand il en aurait besoin.
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Pendant une semaine, nous ne parvînmes pas à nous parler. Elle trouva la première le moyen de m’envoyer un message, par une camarade de classe. Je lui répondis. Nous commençâmes à nous rencontrer en cachette.
Nous nous jurâmes que personne ne briserait notre monde.
Et puis vint la peste.
Le vent noir souffla fort, obscurcissant le pas des portes et brisant les contes de fées.
L’épidémie s’annonça pendant l’été, sur les têtes transpirantes des ouvriers qui plantaient des piquets de bois dans la terre molle des Jardins de l’Allaro et sur le visage radieux du propriétaire de l’entreprise, entouré d’une nuée d’ingénieurs et d’amis : le progrès allait arriver, une route couperait les Jardins, la baie et la côte tout entière. Et, avec une autoroute moderne, arriveraient une aire de service et un centre commercial.
Le beau visage bronzé de mon père se rembrunit, sa gaieté, ses blagues, les balades, tout disparut, englouti par l’anxiété.
Au village, en revanche, la bonne humeur se répandit. Une grande entreprise du Nord allait venir avec du travail sûr et des paies plus élevées.
Le patron, on le retrouva mort, dans sa voiture criblée de balles, avant que les pelles mécaniques infligent une blessure contre nature à la terre, dans les Jardins de l’Allaro.
Le son du glas et les cortèges funèbres se succédaient à une cadence hebdomadaire.
La peste se répandit partout, alla de-ci, de-là, et entra dans beaucoup de foyers des parents d’Agnese. Et ce mal noir, nous deux, nous allions aussi en percevoir la présence.
La maladie emporta le vieil Alfonso Therrime.
Les Therrime étaient pour le progrès et avaient monté une entreprise de terrassement prête à s’accaparer une partie des travaux dans les Jardins. Nous rencontrer devint de plus en plus difficile, nous commençâmes à avoir peur pour notre histoire.
Le mal frappa sans pitié, il emporta le père d’Agnese et elle disparut sans même pouvoir m’avertir ; emmenée au loin par sa mère, en même temps qu’Alberto.
Les messagers que nous avions utilisés pour nos rencontres me ramenèrent mes billets, ne sachant pas à qui les remettre. Je le demandai à beaucoup de gens, je le fis sans précaution et, pour la première fois, mon père me parla d’Agnese et de moi. Il me dit que c’était impossible, qu’il fallait que j’arrête de la chercher. Mais il regarda mes yeux et n’exigea pas de promesse.
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J’ai toujours su que j’étais entre les bras du fils d’un assassin, mais je ne pouvais pas imaginer que son père soit le bourreau du mien. Je l’ai haï, le père de Julien, parce que je sentais que la mort était venue de sa famille, et je le hais encore plus maintenant. Mais, Julien, je l’aime infiniment…Au fond moi aussi je suis sûre d’être la fille d’un assassin. Et Julien aussi dégouline de sang.
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La Calabre est une terre étrange, suspendue entre passé et présent. Sa langue ne connaît pas le futur, demain est confié au destin.
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Video de Gioacchino Criaco (1) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Gioacchino Criaco
"La Soie et le Fusil" de Gioacchino Criaco - Rencontres à Quais du Polar 2018 .Un Roméo et Juliette à la calabraise?C?est à Quais du Polar 2018, dont lecteurs.com est partenaire, que nous avons rencontré Gioacchino Criaco, l?auteur de la soie et le fusil, un roman qui mêle mythologie, histoire d?amour et thriller contemporain? un dosage juste pour un polar haletant. Pour découvrir l?interview complète : https://www.lecteurs.com/article/joann-sfar-le-nicois-en-colere/2443282Avec La soie et le fusil, l?auteur nous invite dans l?histoire chargée de deux familles - les Dominici et les Therrime - qui s?affrontent violemment depuis la nuit des temps de part et d?autre de la vallée de l?Aspromonte. Une inondation amènera les deux clans à immigrer et à cohabiter sur la côte. Les enfants se côtoient dans les jardins et se défient à cloche-pied? C?est ainsi que Julien Dominici et Agnese Therrime tombent amoureux sous le regard jaloux d?Alberto, le frère jumeau d?Agnese. Après American taste et Les Âmes noires, Gioacchino Criaco construit une épopée où il est de nouveau question de la destinée de ces enfants descendants de ?Ndranghetta, la mafia calabraise. Nous avons rencontré l?auteur à l?occasion des Quais du Polar, pour un retour sans filtre sur ces terres ancestrales qu?il connaît si bien.Visitez le site : http://www.lecteurs.com/ Suivez lecteurs.com sur les réseaux sociaux : Facebook : https://www.facebook.com/orange.lecteurs/ Twitter : https://twitter.com/OrangeLecteurs Instagram : https://www.instagram.com/lecteurs_com/ Youtube : https://www.youtube.com/c/Lecteurs Dailymotion : http://www.dailymotion.com/OrangeLecteurs
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