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EAN : 9782266121057
278 pages
Pocket (08/01/2002)
3.32/5   152 notes
Résumé :
Des scientifiques Américains tentent sur un être humain la première greffe d'un cerveau électronique. Une fausse manœuvre transforme en monstre le cobaye humain. Comment arrêter cette machine à tuer ?
Ingénieur informaticien lui-même, Benson, atteint de troubles psychiques, s'est porté volontaire pour cette expérience qui peut faire de lui un meurtrier prédéterminé extrêmement dangereux.
Nous suivons les phases de l'opération, de la fuite et de la po... >Voir plus
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« L'homme terminal » est un des premiers livres de Michael Crichton qui a été publié sous son propre nom. Nous sommes en 1971 aux États-Unis où une équipe de chirurgiens et psychiatres implante des électrodes dans le cerveau d'un patient. C'est un procédé expérimental et c'est la première fois qu'on l'exécute sur un homme. le patient, Harry Benson, souffre des troubles psychiques. Il est sujet à des périodes de courtes absences de mémoire pendant lesquelles il devient très agressif. Il agresse des gens et après il ne se rappelle rien. L'implantation des électrodes serait une solution pour régulariser les émotions et pour prévenir ces épisodes d'absence de mémoire. En 1971, ce serait une nouvelle méthode de traiter des patients psychiques.

L'auteur du livre est docteur en médecine ce qui explique pourquoi ces premiers livres se déroulent souvent dans le monde de la médicine. le thème de ce livre est aussi « l'ordinateur ». Les ordinateurs de l'avenir avec leur grande capacité de calcul présumée se sont présentés comme une menace pour l'humanité. le patient Benson, malgré sa profession d'informaticien, il est convaincu que les machines et les ordinateurs vont dominer l'humanité. C'est aussi pourquoi un membre de l'équipe médical ne croit pas que Benson serait le mieux patient pour l'intervention chirurgicale. Selon ce psychiatre, l'angoisse de Benson serait un problème : après l'intervention il se considérera lui-même comme une extension d'un computer et comme une machine. Ça irait barder… Malgré ce souci, le patient insiste, il veut guérir et il accepte l'opération. Alors, l'intervention est effectuée. C'est un succès ; les électrodes fonctionnent et le patient se sent bien. Évidemment, les affaires se détérioreront un peu plus tard et l'histoire va se développer comme un thriller.

C'est un livre assez intéressant, bien que je ne le trouve pas tellement captivant comme les livres plus récents du même auteur. En 1971, l'implantation des électrodes dans le cerveau et la régularisation de son fonctionnement était encore de la science-fiction. Aujourd'hui, c'est probablement un procédé médical normal pour traiter des affections neurologiques (en effet, je n'ai aucune idée). En 1971, les ordinateurs étaient encore des machines industrielles, grands appareils avec une capacité de calcul limitée comparé aux machines miniaturisées d'aujourd'hui. Les détails sur l'ordinateurs des années 60 sont amusants. Pour illustrer la capacité de calcul énorme d'un ordinateur, l'auteur présente l'exemple de quelqu'un qui avait écrit un programme pour jouer aux dames sur un ordinateur et le programme aurait vaincu son auteur…

C'est chouette...





Lien : http://nebulas-nl.blogspot.n..
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Ce court roman SF , One shot de surcroît, a le mérite de nous plonger de suite dans le vif du sujet : et si les « défaillances » psychologiques pouvaient être « traitées » par le biais d'implants électroniques, eux-mêmes dépendant d'un micro-ordinateur sous cutané ? Hein? Qu'en dites-vous ? En tous cas le cobaye de cette expérimentation, Harry Benson, n'a pas l'air hyper à l'aise avec l'idée… Il faut dire que le choix ne lui est pas laissé : il faut trouver un moyen d'arrêter ses crises épileptiques extrêmes qui le transforment petit à petit en menace pour la société.

J'ai adoré être plongée parmi ces scientifiques, chirurgiens, mathématiciens et ingénieurs en électronique, au début des années 70, et vivre avec eux cette opération et l'avènement de cet homme-machine. L'enjeu reste de savoir qui de la machine ou de l'homme prendra le dessus?

Michael Crichton m'avait déjà fortement convaincue dans le Monde Perdu, je dois dire que l'essai est transformé largement. Je ne manquerai pas de poursuivre la lecture de son oeuvre (le parc jurassique est toujours dans ma pal d'ailleurs…).

Si vous souhaitez découvrir la SF, ou agrémenter votre mois d'avril d'un peu de ce genre, je vous le conseille vivement ! Profitez en : avril sous le signe de la SF #avrilautourdelasf !
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Michael Crichton est l'un de mes auteurs préférés. J'ai lu 11 de ses romans et flashé particulièrement sur « Prisonniers du temps », « Micro », « Sphère », …

J'en attendais donc peut-être beaucoup cette fois encore. Je n'ai pas été déçu de « L'homme terminal », et je me faisais une joie de le lire, le sachant dans ma PAL depuis environ 2 ans.

Comme à son habitude M Crichton nous gratifie d'explications scientifiques, un peu trop diront certains. Je pense que le thème de la manipulation du cerveau aurait pu être exploité plus profondément, je suis un peu resté sur ma faim. Les personnages sont ici encore très attachants, j'ai eu pitié du « cobaye ».

Je note 3,5 pour ce bon roman.
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Dans ce roman, Micheal Chrichton traite des dangers du contrôle de l'esprit humain mais surtout beaucoup de l'avancée fulgurante de la technologie qu'il y avait en 1971. Déjà à cette époque les avancées étaient vertigineuses. Au point parfois de causer de l'angoisse, voire de la paranoïa. C'est le cas pour Harry Benson, souffrant de troubles psychologiques. Il a peur de la présence toujours plus importante des machines et des ordinateurs. Il redoute le moment où elles prendront l'ascendant sur l'être humain.
J'ai beaucoup aimé le fait d'assister à chaque étape. le roman commence par la présentation finale du projet. On suit l'admission du patient, l'opération, les expérimentations post-opératoires et la course poursuite. le tout entrecoupé des réflexions personnelles des personnages, ce qui apportait de la profondeur et de l'intérêt au récit. Ce qui permet aussi de donner un certain rythme et de nous tenir en haleine.
Crichton en profite pour critiquer la misogynie du milieu médical avec son personnage de Janet Ross, la neuropsychiatre. C'est quelque chose qu'on retrouve souvent dans les romans de l'auteur et c'est toujours appréciable venant d'un homme dans les années 70 (et malheureusement rien n'a beaucoup changé)

En bref si vous voulez un roman de SF qui réfléchit et critique la technologie et son utilisation à la fois dans le quotidien que dans le milieu médical, je vous le recommande chaudement
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Ce roman fait partie des premiers romans de Crichton publiés sous son vrai nom. A l'époque, l'auteur terminait ses études de médecine. C'est donc tout naturellement dans le monde médical qu'il pose son intrigue, en choisissant le thème de la thérapie par neurochirurgie et en imaginant une expérience médicale qui va sérieusement échapper à tout contrôle.
C'est la marque de fabrique de l'auteur : s'appuyer sur les connaissances scientifiques du moment pour s'interroger sur de possibles dérives et leurs conséquences. Malheureusement, même si la partie médicale est intéressante, le roman souffre d'un certain manque de rythme, et le côté thriller reste assez mou, en comparaison à ses oeuvres plus récentes.
Une lecture à suspense divertissante mais sans plus, en tout cas assez loin de ce que l'on pourrait qualifier vraiment de thriller.

D'ailleurs, si vous souhaitez découvrir l'auteur, je vous recommande plutôt Sphère, Prisonniers du temps, Jurassic Park et le monde perdu.
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Citations et extraits (14) Voir plus Ajouter une citation
Le milieu incorporé était une des notions chères à l'équipe du service neuropsychiatrique.
C'était une idée simple qui avait des conséquences profondes.

Elle avait commencé par le principe suivant :
le cerveau est influencé par le milieu extérieur ;
celui-ci fournit des expériences qui deviennent souvenirs, attitudes et habitudes,
et qui se transmettent par les voies neurales jusqu'aux cellules nerveuses cérébrales.

Ces voies neurales réagissent chimiquement ou électriquement.

De même que le corps d'un ouvrier se modifie selon le travail qu'il fait,
le cerveau d'un individu se modifie d'après les expériences passées.

Mais comme les callosités des mains d'un travailleur,
ces modifications subsistent une fois l'expérience passée.

Le cerveau conserve par conséquent des milieux extérieurs du passé.
Il emmagasine la totalité de nos expériences passées bien longtemps après qu'elles ont eu lieu.

Cela signifie que la cause et la guérison sont deux choses distinctes.

Les troubles du comportement peuvent provenir des expériences de l'enfance,
mais on ne peut pas guérir ces troubles en examinant la cause,
parce que la cause a disparu à l'âge adulte.

Comme ceux de l'équipe aiment à le dire :
On peut allumer un feu avec une allumette
mais quand le feu est pris on ne l'éteint pas en enlevant l'allumette.

Ce n'est plus un problème d'allumette mais un problème de feu.
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Le cerveau humain était autrement compliqué et sa programmation s'étendait sur des dizaines d'années.

Comment pouvait-on espérer le comprendre jamais ?

Il y avait aussi un problème philosophie.
Le théorème de Goedel : aucun système ne s'explique, aucune machine ne comprend son propre fonctionnement.

Gerhard pensait qu'après des années de travail on arriverait peut-être à déchiffrer un cerveau de grenouille, mais jamais un cerveau humain.

Pour cela il faudrait une intelligence surhumaine.

Il croyait aussi qu'on fabriquerait un jour un ordinateur qui serait capable de démêler les milliards de cellules et les centaines de milliards d'interconnexions du cerveau humain.

L'homme aura alors l'information qu'il aura longtemps cherchée, mais ce n'est pas lui qui l'aura trouvée ;
ce sera un autre ordre d'intelligence et il ne saura pas comment aura travaillé l'ordinateur.
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Il était vrai aussi que la machine programmée pouvait dépasser les capacités du programmateur. Cela fut prouvé en 1963. Lorsque Arthur Samuel d’I.B.M. programma un jeu de dames, la machine joua si bien qu’elle battit Samuel lui-même.
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L'ordinateur, lui, ne faisait jamais de fautes.
Gerhard utilisait des ordinateurs depuis plus de dix ans et n'avait jamais décelé d'erreur de la machine.

Lorsqu'une erreur se présentait elle venait du programme.

Cette infaillibilité était difficile à admettre d'abord parce qu'elle cadrait mal avec le reste du monde où toutes les autres machines fonctionnaient imparfaitement - fusées qui éclatent, prototypes qui cassent, automobiles qui ne démarrent pas.

L'homme moderne s'attend à ce que les machines fassent leur part d'erreur.

Mais avec les ordinateurs, c'est différent et il est parfois humiliant de travailler avec eux.

Même si on met des semaines à trouver la solution du problème, même si on fait vérifier le programme par des dizaines de gens, même si l'équipe en arrive à dire que pour une fois le circuit a mal fonctionné - on finit toujours par constater que l'erreur vient des hommes.

Toujours.
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A Los Angeles il n'y a pas de terrasses de café, parce qu'il n'y a pas de piétons.

La terrasse de café où l'on regarde les gens qui passent n'est pas immobile.

Elle change avec les feux de la circulation, les gens s'arrêtent aux stops, se dévisagent brièvement, puis repartent.

Il y a quelque chose d'inhumain à vivre isolé dans un cocon de verre et d'acier chromé qui est équipé d'un magnétophone stéréophonique et de l'air conditionné.

C'est contraire au besoin profond de l'être humain qui est de se réunir avec d'autres, de voir et d'être vu.
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Interview de Michael Crichton sur son roman ''Le parc jurassic''. Cette vidéo est en anglais.
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