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Citations sur Pirates (31)

Juste en dessous de lui, il voyait un oeil gigantesque, d'au moins cinq pieds de large, plus gros qu'une table. Cet oeil, totalement dénué d'expression, ne cillait pas ; la pupille noire entourée de chair fluorescente le considérait sans la moindre émotion.
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La tempête hurlait avec une fureur démoniaque et le vaisseau craquait, laissant échapper des gémissements d'agonie.
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Un capitaine est un roi pour son équipage.
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Il ne s’habituerait jamais aux mœurs de ces grandes dames de la Cour : elles se conduisaient réellement comme des catins depuis l’arrivée sur le trône du ‘joyeux monarque’. A quoi devait ressembler l’Angleterre d’aujourd’hui ?
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Bien sûr, Sir James et ses domestiques assistaient à l’office chaque dimanche, aux côtés des rares dévots de cette population de huit mille âmes. Mais le sermon se trouvait souvent interrompu par l’arrivée d’un marin ivre qui braillait des blasphèmes et des jurons. Un jour, un poivrot avait même tiré des coups de feu. Sir James l’avait fait mettre quinze jours au cachot, mais il devait se montrer prudent dans l’application des châtiments. Pour reprendre les termes de Sir William, une fois encore, l’autorité du gouverneur de la Jamaïque avait « la finesse et la fragilité d’un fragment de parchemin ».
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Les yeux plissés, elle distingua l’affleurement marquant les bords du chenal. Ils se dirigeaient droit sur la passe. Mais elle se souvenait que, juste avant de l’atteindre, ils devaient virer légèrement sur tribord afin d’éviter une autre protubérance. Elle tendit la main droite. Enders corrigea.
Elle vit la tête de corail passer dangereusement près de la coque : le navire frémit mais ne fit que l’effleurer.
Elle tendit le bras gauche : Enders modifia encore sa trajectoire. Puis elle reprit son alignement sur le palmier et attendit.
Enders, électrisé par le frottement sur le bois, s’était brusquement crispé sur la barre. Sentant la vibration parcourir toute la longueur du navire, il poussa un profond soupir, comprenant qu’ils caressaient seulement l’obstacle.
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Le Juif souleva un petit flacon de verre au goulot étroit.
- Mais avant que vous me jugiez mal, poursuivit-il tout en y versant une poignée de grenaille et quelques fragments de métal, avez-vous entendu parler de la Complicidad Grande ?
- Vaguement
- Mon fil fut accusé d'y avoir participé, expliqua le Juif tout en préparant sa grenade. Il avait abjuré la foi juive depuis longtemps et vivait à Lima, au Pérou, où il prospérait. Hélas, il avait des ennemis. Et le 11 août de l'année 1639, on vint l'arrêter sous prétexte qu'il continuait à pratiquer le judaïsme en secret.
Le Juif rajouta de la grenaille dans la bouteille.
- Il fut accusé de ne pas vouloir commercer le samedi, de ne pas manger de bacon à son petit déjeuner. Considéré dès lors comme judaïsant, il fut torturé. Et quand on lui mit aux pieds des fers chauffés à blanc, il finit par avouer tout ce qu'on voulait.
Le Juif remplit le flacon de poudre à ras bord et le scella avec de la cire.
- Au bout de six mois de prison, il fut brûlé vif avec six autres condamnés. C'est Cazalla qui commandait la garnison chargée d'exécuter cet autodafé. Les biens de mon fils furent confisqués. Sa femme et ses enfants... disparurent.
Le Juif considéra brièvement Hunter et essuya ses yeux larmoyants.
- Je ne vous raconte pas tout cela pour me plaindre. Je veux juste vous faire comprendre pourquoi j'ai fabriqué une telle arme.
Il souleva la grenade et y inséra une courte mèche.
- Vous feriez mieux de vous mettre à l'abri derrière ces arbres, ajouta-t-il.
Hunter obéit et regarda le Juif poser la bouteille sur un rocher, allumer la mèche puis courir vers lui comme un dératé.
- Que va-t-il se passer ? demanda-t-il.
- Vous allez voir, répondit le Juif et il sourit pour la première fois.
Subitement la bouteille explosa, projetant du verre et des éclats de métal dans toutes les directions. Les deux hommes s'aplatirent sur le sol en entendant les projections déchiqueter les feuillages au-dessus d'eux.
Quand Hunter releva la tête, il avait blêmi.
- Bon Dieu !
- Ce n'est pas une arme de gentilhomme ! reconnut le Juif. Elle ne cause vraiment de dommage qu'à ce qui est tendre, comme la chair.
Hunter le dévisagea avec curiosité.
- Mais les Espagnols ont mérité ce traitement, poursuivit Oeil noir. Alors qu'en pensez-vous ?
Hunter réfléchit. Tout son être se révoltait contre cet engin inhumain. Cependant, il partait avec soixante hommes capturer un galion en territoire ennemi. Soixante hommes qui devraient affronter une forteresse défendue par trois cents soldats, sans compter l'équipage du navire qui devait représenter deux ou trois cents combattants de plus.
- Fabriquez-m'en une douzaine. Emballez-les soigneusement pour le voyage et n'en parlez à personne. Ce sera notre secret.
Le Juif sourit.
- Vous serez vengé, Don Diego.
Sur cette promesse Hunter remonta sur son cheval et repartit.
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- Vous feriez mieux de vous mettre à l'abri derrière ces arbres, ajouta-t-il.

Hunter obéit et regarda le Juif poser la bouteille sur un rocher, allumer la mèche puis courir vers lui comme un dératé.

- Que va-t-il se passer ? demanda-t-il.

- Vous allez voir, répondit le Juif et il sourit pour la première fois.

Subitement la bouteille explosa, projetant du verre et des éclats de métal dans toutes les directions. Les deux hommes s'aplatirent sur le sol en entendant les projections déchiqueter les feuillages au-dessus d'eux.

Quand Hunter releva la tête, il avait blêmi.

- Bon Dieu !

- Ce n'est pas une arme de gentilhomme ! reconnut le Juif. Elle ne cause vraiment de dommage qu'à ce qui est tendre, comme la chair.
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Ce fut le commandant Scott qui suggéra de passer par le port afin de s’enquérir du secrétaire. Le carrosse s’avança le plus près possible du débarcadère : le cocher savait que le gouverneur n’aimait pas marcher plus que nécessaire. Il ouvrit la porte ; Sir James descendit avec une grimace de douleur dans l’air fétide du matin. Il se trouva face à un inconnu d’une trentaine d’années à peine qui, comme lui, transpirait sous son pourpoint. Le jeune homme s’inclina avec respect.
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Sir James soupira. Il comprenait brusquement pourquoi aucun navire n’était arrivé d’Angleterre ces dernières semaines et pourquoi il n’avait reçu aucun courrier de la Cour. Se souvenant de la peste qui avait sévi à Londres dix ans auparavant, il espéra que sa sœur et sa nièce avaient eu la présence d’esprit de se réfugier dans leur propriété à la campagne. Mais il ne s’inquiéta pas outre mesure : le gouverneur acceptait les calamités avec sérénité. Il vivait lui-même sous la menace quotidienne de la dysenterie et des fièvres tropicales qui emportaient chaque semaine plusieurs habitants de Port Royal.
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