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EAN : 9781501516665
505 pages
de Gruyter (01/01/2019)

Note moyenne : /5 (sur 0 notes)
Résumé :
Pour les scribes mésopotamiens, la traduction était une façon de montrer leurs compétences dans le domaine de leur discipline, le système d'écriture cunéiforme. Cette importance de l'art du scribe se manifeste dans des pratiques qui sont devenues étrangères aux conceptions occidentales habituelles de la traduction. Dans leurs entreprises érudites, ces scribes utilisaient des techniques d'interprétation issues de leurs cadres intellectuels, façonnés par leur système ... >Voir plus
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Citations et extraits (1) Ajouter une citation
La nature des textes préservés et la standardisation des langues écrites nous empêchent de savoir quelles langues étaient quotidiennement parlées. Le problème de la mort du sumérien est resté posé longtemps en assyriologie. Beaucoup considèrent qu'il a disparu en tant que langue vernaculaire pendant la période d'Ur III (2100 av. J.C) ; il ont avancé que les centaines de milliers de documents administratifs d'Ur III n'employaient qu'un sumérien standardisé.

W. Sallaberger (2011) affirme de son côté que le sumérien continua d'être parlé jusqu'à l'effondrement catastrophique (écologique, social, économique et politique) de l'état d'Ur III (2000 av. J.C). Il analyse donc un ensemble de textes de la cité de Garshana, en Babylonie du Sud, comme des témoins de contact linguistique. Sallaberger affirme que des locuteurs de langue maternelle akkadienne acquirent la maîtrise d'un sumérien prestigieux grâce au contact avec des locuteurs sumériens natifs. Sallaberger fournit certes des données fascinantes pour l'étude de la sociolinguistique, mais sa démonstration illustre bien les difficultés soulevées par les présupposés linguistiques, car il se sert des noms des scribes pour en déduire leur langue maternelle. De plus, comme il prétend que le sumérien était toujours parlé à l'époque où les textes de Garshana furent écrits, il attribue les "fautes" de sumérien à une mauvaise maîtrise de la langue chez les scribes akkadiens. On pourrait comprendre ces "fautes", au contraire, comme des variantes régionales et administratives propres à une ville de frontière comme Garshana, éloignée des grandes cités du centre de l'état : Drehem, Umma, Girsu, Nippur, Ur. En d'autres termes, nous ne pouvons pas attribuer ces variantes aux contacts linguistiques : à cause de l'écriture d'une part, de notre incapacité à saisir les pratiques d'écriture sumériennes, et enfin à cause des idées préconçues que nous avons du sumérien, de l'akkadien, et des multiples autres langues présentes à l'époque. Les analystes modernes se heurtent à des réalités confuses et discutées quand ils veulent comprendre et interpréter le multilinguisme de l'écriture cunéiforme.

p. 31-32
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