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EAN : 9782749165547
272 pages
Le Cherche midi (06/05/2021)
3.33/5   24 notes
Résumé :
Camille et Laurent s’aiment.
Depuis qu’elle est enfant, Camille rêve d’un grand mariage tandis que Laurent, marqué par le divorce de ses parents, s’est juré de ne jamais s’engager. Par amour, chacun fait un pas en direction de l’autre : ce sera un pacs imaginé en petit comité, avec leurs familles et quelques amis. Mais c’est sans compter l’intrusion zélée des parents de Camille dans l’organisation de cette célébration.
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Critiques, Analyses et Avis (24) Voir plus Ajouter une critique
3,33

sur 24 notes
Fête et défaites est une histoire à la fois folle et bien réelle que conte de manière très originale Antoine Cristau, signant là son premier roman après plusieurs livres très sérieux consacrés au Droit du travail.
Je n'avais jamais lu pareil texte qui pourrait se revendiquer de l'Oulipo car l'auteur s'est appliqué à suivre une contrainte à la fois réjouissante et frustrante parfois. En effet, les derniers mots de chaque page enchaînent avec les premiers de la suivante, tout en changeant de personnages et parfois de lieu.
Afin de nous faire vivre le Pacs (Pacte civil de solidarité) entre Camille de Brochant et Laurent Dupuis, Antoine Cristau a publié son texte sur des pages uniquement imprimées sur le recto, laissant le verso vierge pour mieux sauter sur la suite du texte. Par exemple, le chef étoilé Philippe Lapierre conseille, pour le homard : « On le plonge dans l'eau bouillante et ensuite on prépare » Je tourne la page et je lis : « Un enterrement de première classe ! » C'est Fabrice qui organise l'enterrement de vie de garçon de Laurent...
Ou encore : « en quelques minutes, le buffet serait » Je tourne la page : « Un champ de ruines ! C'est toute ma vie que j'ai ratée… » C'est Sandrine, la mère de Laurent, qui déprime. Là, je viens de jeter un coup d'oeil utile, pour ne pas me tromper de famille, aux deux arbres généalogiques remarquablement dessinés par Fabienne Legrand qui a assuré aussi les dessins de couverture.
Tout cela donne une histoire amusante, aigre-douce parfois, pleine d'enseignements sur les rapports amoureux et les histoires de couples à courte ou longue durée mais j'ai trouvé cela lassant par moments. Surtout, à plusieurs reprises, j'aurais aimé que l'auteur creuse un peu plus les histoires individuelles ou les conflits entre les invités au mariage, pardon, au Pacs entre Camille et Laurent.
Ah ! Gauthier de Brochant, riche avocat, et Virginie, son épouse, rêvaient pour Camille, leur fille, de tout autre chose… Ils voulaient pour elle un mari de leur milieu et pas un Laurent Dupuis, fils de parents divorcés dont la mère s'affiche avec des amants beaucoup plus jeunes qu'elle.
Pour Laurent et Camille qui s'aiment vraiment beaucoup, pas question de mariage, surtout pour Laurent à cause de son expérience familiale. Alors, le Pacs est choisi mais ils veulent quelque chose de simple, en tout petit comité. Hélas, ce n'est pas ce qui se passe car Gauthier et Virginie de Brochant ont pris les choses en mains et font tout en grand avec deux cents invités !
Antoine Cristau m'a fait passer partout, des préparatifs à l'enterrement de vie de garçon puis par la mairie, l'église pour une bénédiction et enfin la grande fête toute la nuit avec cocktail, grand repas préparé par un chef doublement étoilé, feu d'artifice et petit-déjeuner à l'aube pour les derniers fêtards !
Précision importante : nous sommes en Bourgogne, au coeur du célèbre vignoble Mercurey et l'auteur fait défiler une quantité impressionnante de personnes, amis, connaissances, collègues de travail, comédiens, sans oublier le personnel de service, les gendarmes et même le chien !
En lisant Fête et défaites, grâce à Babelio (Masse Critique) et aux éditions Le Cherche Midi, j'ai passé de bons moments, souri souvent mais souffert parfois à la lecture de certaines pages à cause de la taille très réduite des caractères. En effet, l'éditeur a choisi, sûrement pour coller davantage à ce style de récit, de varier la police et la taille du texte…
Malgré ces petits désagréments, la lecture de Fête et défaites a été un vrai plaisir !

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Je n'avais encore pas lu de roman construit d'une manière aussi originale !
Une succession de premières pages de roman débutant avec le dernier mot de la page précédente, tel est le challenge que s'est fixé Antoine Cristau pour son premier bouquin.
Pour exemple, les deux premières pages : le récit débute avec Jeanne qui use de métaphores littéraires pour faire comprendre à sa petite-fille Camille qui va se pacser, l'enjeu d'un tel acte. Elle lui fait remarquer que : « Se marier, c'est faire un sacré pari sur l'avenir. » ou encore « Un emballage différent ne change pas le contenu ». Elle avoue d'ailleurs ne plus rien comprendre à cette génération qui ne fait rien comme les autres, à ce Pacs… à cette époque, mais rit et serre affectueusement Camille dans ses bras. Celle-ci, pour oublier que ces moments-là ne seront pas éternels, « se lance dans le récit des derniers préparatifs, il y avait tant de choses à », Fin de la page, la suivante démarre et enchaîne sur « Vé-ri-fier, les filles, il faut vé-ri-fier chaque détail ! » et cette fois c'est Frédéric Poulain, le fondateur de l'agence « PMPT »pour « Pacs et Mariages Pour Tous » qui booste son équipe, car demain ils ont le Pacs de Camille de Brochant et Laurent Dupuis et « Ça va être chaud, c'est un peu tendu entre les familles. »
Dès le début, nous voilà donc dans les préparatifs de ce Pacs qui, pour Camille et Laurent représente une grande preuve d'amour. Camille, elle, avait rêvé depuis l'enfance d'un grand mariage, mais Laurent marqué par le divorce de ses parents et les frasques de sa mère s'est juré de ne jamais s'engager. Chacun a donc fait un pas en direction de l'autre, et ils sont tombés d'accord pour un Pacs fêté en petit comité avec leurs familles et quelques amis.
C'était leur désir, mais c'était sans compter sur l'intrusion des parents de Camille, Virginie et Gauthier de Brochant, dans l'organisation de cette cérémonie qui finalement réunira deux cents convives. Juste pour vous donner une petite idée du niveau de la réception et pour vous mettre un peu l'eau à la bouche, ils confient la préparation du repas qui se devait d'être simple à un chef doublement étoilé et envoient leur neveu au domaine de Yves de Suremain pour y choisir les crus : la fête se passe en Bourgogne.
Une multitude de personnages vont donc intervenir, se croiser, échanger. Il s'agit des membres des deux familles, bien sûr mais aussi des amis des deux pacsés ainsi que des différents corps de métiers appelés à intervenir sur une telle cérémonie. Si j'ai eu un instant la crainte de me perdre parmi tous ces noms, il n'en a rien été, chacun est toujours bien identifié et, en cas de doute, de magnifiques arbres généalogiques, un pour les de Brochant et un pour les Dupuis bien illustrés par Fabienne Legrand tout comme la couverture ornent les début et fin d'ouvrage.
Dans une unité de temps et de lieu Antoine Cristau nous prend par la main et nous emmène vivre cette fête, à la rencontre de ces personnages qu'il croque avec une grande justesse, nous les rendant on ne peut plus vrais dans leur travail ou dans leurs réactions. Avec une plume acérée et mordante, il n'hésite pas avec beaucoup d'humour à donner la parole au curé ou à l'organiste et même à la personne qui va devoir balayer les pétales de roses à l'issue de la cérémonie. Un grand moment que le choix de la musique, le curé ayant laissé entendre à Laurent que La Marche nuptiale de Mendelsson, c'était un peu trop …, vu que c'était juste une bénédiction. L'organiste, plus diplomate, laisse entendre à Laurent que, maintenant, c'est d'un commun et qu'il y a tellement d'autres musiques. Aussi quand Laurent, grand fan de foot ose dire qu'il aime beaucoup l'hymne de la Ligue des Champions de l'UEFA et que l'organiste s'en amuse et lui dit : « Normal, c'est du Haendel », de nouvelles perspectives s'ouvrent à Laurent !
L'auteur n'a rien oublié, de l'enterrement de la vie de garçon pour Laurent jusqu'au buffet de brioches et de viennoiseries offertes au petit matin, tout y est. Il a su restituer la préparation et le déroulement de cette fête au plus près des protagonistes aussi bien physiquement que moralement. le film se déroule devant vos yeux et les dialogues sont savoureux !
Quelle diversité dans les couples et dans les caractères. Si, certains sont épanouis dans leur vie amoureuse, d'autres le sont bien moins et, l'auteur montre combien dans ces familles bourgeoises, le poids des traditions et de la religion est encore lourd à porter.
Antoine Cristau nous offre un récit totalement jubilatoire qui se lit d'une traite, riche en situations très variées et souvent burlesques, telle celle où le commis fleuriste se trompe dans ses livraisons, inversant les bouquets pour la fête et ceux pour un enterrement.
Certaines de ces premières pages de roman pourraient ouvrir d'autres romans, il me semble. Parfois, d'ailleurs, j'aurais aimé un développement plus long sur le ou les personnages évoqués.
Beau symbole que cette écharde sous le pied que Laurent va supporter durant toute la cérémonie !
J'ai trouvé très intéressante cette confrontation entre deux milieux sociaux bien opposés et apprécié la force de caractère de ces deux jeunes qui sauront chacun à leur manière s'affranchir du joug familial pour vivre leur amour.
Sous une forme très accessible et très jouissive, Fête et défaites offre une belle réflexion sur l'Amour. Un auteur à suivre…
Je remercie Babelio et les éditions le cherche midi pour cette belle découverte !

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Demain, Camille s'unira à Laurent devant 200 invités. « Se marier, c'est découvrir la première page d'un livre », disait sa grand-mère ajoutant cependant que, le jour de son mariage, on ne sait pas encore si le livre tiendra toutes ses promesses… L'auteur nous fait alors avec eux tourner la première page de leur histoire, en écrivant ce premier jour du reste de leur vie… avec uniquement des premières pages de roman : A chaque nouvelle page, le début de l'histoire d'un intervenant à cette union. Comme des micro-nouvelles narrant les inévitables micro-événements des derniers préparatifs, de la fête, des rencontres avec ces gens que l'on ne reverra peut-être plus, ces conversations que l'on commence, sans pouvoir les finir.


Toute l'originalité est là : laisser la dernière phrase de chaque page inachevée, en suspens… Et la finir avec le début de la première phrase du récit suivant. Les transitions, évidentes au début, deviennent plus subtiles à mesure que l'on est pris dans l'atmosphère. Comme lorsque s'achève l'histoire de « « Gabriel qui est en train de finir les verres, il va être malade comme un chien. Ce n'est pas bien de le laisser comme ça sans surveillance, c'est un enfant ! Mais à quoi vous pensez ? Vous êtes totalement irresponsables ! » Toujours tenu par le col, Gabriel souriait bêtement, il ne comprenait plus rien, il voyait » …… Alors l'histoire suivante commence par « Des étoiles dorées, des bleues, des rouges et même des vertes ! C'était une pluie d'étoiles qui tombaient du ciel, dans le sifflement des fusées et l'explosion des bombes », annonçant le début du feu d'artifice, d'une autre anecdote.


« Crois-moi, les pages se suivent mais ne se ressemblent pas ! » Ce roman, c'est un peu la pochette surprise que vous achetiez chez le boulanger quand vous étiez enfant, ou le cadavre exquis auquel vous avez joué avec vos amis : A chaque page… que trouverez-vous de l'autre côté ? le commencement de quelle histoire ? Mis bout à bout, tous ces récits dessinent merveilleusement l'ambiance de la fête, les relations familiales et amicales, le travail des prestataires de service, la mission du curé… les couacs, les joies et les peines de chacun. Car scandale : Les tourtereaux ne voulaient pas d'un mariage en grandes pompes, mais d'un PACS en petit comité. Pourtant de fil en aiguille, les parents de Camille ont offert à leur fille une « célébration » (je vous laisse découvrir) qu'ils souhaitaient à sa hauteur. D'où l'amertume des tourtereaux, qui ne se retrouvent pas dans tout ce faste, et l'incompréhension des parents pour qui ne pas se marier c'est ne pas croire à son engagement.


Au début, je me suis demandée si cette succession de courts épisodes allait suffire à maintenir l'intérêt jusqu'à la fin. Mais très vite, ce roman a fait écho en moi. Parce qu'il reproduit parfaitement les sentiments doux-amers par lesquels on passe lors de ce genre d'événements, que ce soit en tant que principaux intéressés, famille, ou amis ; Mais surtout parce que je me suis retrouvée en Camille et Laurent, moi qui, avec Chou, ai décidé d'organiser un mariage SURPRISE (même pour les témoins^^) avec seulement quelques intimes, pour couper court à ce sentiment d'être prise en otage par les « exigences » des uns et des autres, alors que c'était NOTRE première page à nous.


Merci à l'auteur pour sa belle inspiration, mais aussi aux éditions Le Cherche Midi dans le cadre de l'opération masse critique. le livre lui-même est un bel ouvrage, dont les illustrations de début et de fin reflètent à merveille l'ambiance de cette parodie de mariage. A l'intérieur, pour ceux qui se perdent dans les grandes fêtes de famille, le bal s'ouvre sur l'arbre familial de Camille, et se referme sur celui plus épuré de Laurent. La forme fait sens et rejoint le fond, le titre englobe parfaitement le contenu de l'histoire en ses trois sens, jusqu'à la fin. Un bémol ? le changement de police à chaque page n'est pas toujours confortable, quand les caractères deviennent petits et pâles. A part ça, j'ai vécu de jolis moments, mention spéciale aux passages des comédiens, du bain de minuit, du grand classique de l'enfant finissant les verres qui trainent, et bien d'autres… Dans la lignée de la Pièce Montée de Blandine le Callet, ou du Discours de Fabrice Caro, que vous soyez pour ou contre les mariages, vous retrouverez certainement des personnages ou situations connus, croqués avec un certain talent.


Le mariage n'est pas une fin. Faisons de chaque jour une fête afin que chaque jour soit un commencement, et que le livre de nos amours soit, lui aussi, un joli recueil de premières pages, pleines d'un avenir qu'il nous appartient d'écrire et d'inventer !

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En voilà un livre original . Pas pour le thème, un mariage et tout ce qui y est attenant, de l'enterrement de vie de garçon aux réflexions post fêtes du lendemain. Un thème que des auteurs estampillés comiques de masse auraient pu traiter.Peut être mieux si on se prénomme Jacky ou moins bien si l'on a écrit le premier jour du reste de ta vie.
Toujours est il que je me suis lancé comme à mon habitude sans lire la quatrième et comme ce livre m'a gracieusement été envoyé par Babelio et les éditions Le Cherche Midi, que je remercie chaleureusement, je n'avais pas trop d'idées sur le contenu, même si la couverture ne me suggérait pas un thriller de derrière les fagots.
Au bout de 30 secondes , je dis à ma femme, putain faut vraiment qu'on progresse à l'éducation nationale , les gus ne sont même plus foutus d'imprimer correctement un livre!
Bon , ok, c'est le concept ,des débuts d'histoire et des enchainements grâce à une phrase jonction. Pas mal , l'idée .
Et comme l'histoire est sympa, pas forcément très drôle ( c'est subjectif) , nous ramenant obligatoirement à quelques souvenirs , ça se lit bien. Et comme il est difficile de s'arrêter au milieu d'une phrase, ça se lit vite aussi.
Bref, un livre qui ne fait de mal , qui peut évoquer des souvenirs , qui jouent un peu trop avec les clichés mais qui devient de plus en plus intéressant au fil des pages.
J'ai noté un bon mot pour la fin :
"Quand on aime , on ne compte pas .
-Ben maintenant, je compte et tu dégages .
Pas mal , non ?
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Euh… comment dire…
J'ai déjà vu des erreurs de casting mais là…
Désolé monsieur ou madame Babelio, c'était très gentil à vous de me proposer de lire « Fête et défaites » d'Antoine Cristau mais… pourquoi moi ?
Humour, que j'avais lu avant d'accepter. Alors oui il y avait bien ces histoires de PACS ou de mariage, le genre qui me fait fuir, mais surtout humour. Je me suis dit qu'il y aurait peut être du Discours de Fabcaro alors j'ai accepté.
Désolé mais je rends les armes, je déclare forfait dès la page 23. Je sais que je vais perdre mon temps, que ce bouquin n'est pas pour moi. Machine qui dit à truc qu'elle ne veut pas aller à la cérémonie de PACS de bidule et trucmuche parce qu'ils sont ensemble depuis deux ans alors qu'eux le sont depuis cinq et ne sont toujours pas officialisés. Et que vont dire les gens…
Bah, j'ai pas le courage d'aller voir ce qu'ils vont en penser les gens, ça ne m'intéresse pas du tout du tout, j'ai rien à faire dans ces pages.
J'encourage à aller lire les billets de Fandol ou de LaBiblidOnee par exemple, qui ont apprécié et si l'envie vous venait de lire et de chroniquer ce livre, envoyez moi en mp une adresse où vous l'envoyer, je me ferai un plaisir de le faire partir sans tarder.
Merci quand même au Cherche Midi et à Babélio.
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Citations et extraits (28) Voir plus Ajouter une citation
« Dans le coma ! C’est dans cet état que la société de consommation a petit à petit placé nos consciences, tout doucement, tu vois, comme ça, mine de rien. On n’a rien vu venir, on s’est fait gentiment anesthésier soi-disant au nom du progrès et aujourd’hui on a intégré dans notre quotidien des trucs totalement absurdes : l’obsolescence programmée de tous les produits qu’on achète, des vaches qui mangent de la farine animale et qui en deviennent folles, des mangues qui voyagent en business, du jambon rose piqué au nitrite, des poissons gavés de métaux lourds… et tout ça pourquoi ? Pour le pognon, juste parce que tout le monde en veut toujours plus ! »
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Au fil des années, la maladie avait rongé peu à peu sa mémoire. Au début, quand il oubliait quelque chose, il disait à ses petits-enfants qu’il avait une petite souris dans la tête qui lui grignotait gentiment le ciboulot comme un gruyère. Un jour, alors qu’elle était encore enfant, Albane, la sœur de Camille, lui avait demandé, très inquiète, si la petite souris ne lui faisait pas mal. Il l’avait rassurée, lui répondant que non, car c’était une toute petite, petite souris, toute minuscule. Rassurée par cette explication logique, Albane ne s’était plus inquiétée et avait pris l’habitude de demander régulièrement des nouvelles de sa petite souris à son grand-père. Mais avec le temps, Albane avait grandi, la petite souris aussi, et c’étaient maintenant des pans entiers de mémoire qu’elle emportait.
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L’exercice n’était pas simple. Il fallait trouver quelque chose de solennel, ni trop lent, ni trop rapide, et qui ne fasse pas trop mariage… De fil en aiguille et après avoir exploré sans succès de nombreuses possibilités, Laurent finit par lui avouer un peu gêné que, journaliste sportif et grand fan de foot, il aimait beaucoup l’hymne de la Ligue des champions de l’UEFA. L’organiste s’en amusa : « Normal, c’est du Haendel ! XVIIIe ! C’est inspiré de Zadok The Priest. » Cette réponse inattendue ouvrit immédiatement de nouvelles perspectives à Laurent. (page 27)
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Bénédicte haussa les épaules et expliqua à son mari que plus personne ne faisait de liste : « C’est has been, les listes, mon chéri, maintenant il y a des cagnottes sur Internet et chacun donne ce qu’il veut ! - De l’argent ! S’exclama-t-il. Voilà où nous en sommes avec la société de consommation… On offre de l’argent maintenant ! Et j’imagine que l’affection se mesure au montant du chèque ? » Bénédicte le coupa : « On ne fait plus de chèque, mon chéri, ça aussi, c’est fini, on utilise PayPal ou on paye directement en ligne…
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Hubert se tourna légèrement vers sa gauche et découvrit un monsieur d’un certain âge totalement absorbé par ce qu’il avait dans le nez. Manifestement, quelque chose lui donnait du fil à retordre car il avait beau tourner son doigt et sa tête dans tous les sens, ça ne venait pas. « La vache ! S’il continue à forer comme ça, il va toucher le cerveau ! » murmura Hubert. Instantanément, Charles s’imagina le type qui, tout heureux d’avoir enfin attrapé une grosse prise, découvrait, épouvanté, qu’il était en réalité en train de se tirer le cerveau du nez. Il se mordit jusqu’au sang pour ne pas exploser de rire.
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