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3,33

sur 24 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Faire la fête ou faire rire ne se décrète pas si aisément. Pour reprendre les propos que j'ai tenu sur le livre "Discours" de Fabcaro, on est assez loin d'une franche rigolade.
Pourtant sur un plan purement technique le livre d' Antoine Cristau est un travail d'orfèvre original et qui s'inscrit dans cette tradition bien française de se donner des challenges littéraires pour bien montrer ses capacités grammaticales et linguistiques. Un travail magistral fêté comme il se doit par x 4 étoiles
En sport on peut le comparer à une course où on marcherait à reculons,
ou à porter un sceau percé sur 5 km,
ou monter 30 fois la tour des pompiers le record étant de 57mn et 12" 

Une nouvelle par page, et le passage d'une page à l'autre dans la continuité de l'action, mais avec d'autres acteurs, c'est la réussite parfois piquante d'Antoine Cristau
aux talents prometteurs.

Dans ce domaine je ne peux que recommander le livre culte mais néanmoins méconnu de Jean Baptiste Harang Prenez un COQ.
D'une drôlerie sans retenues, d'une finesse à la Francis Blanche, d'une insolence ajustées aux pitreries du « singe en Hiver » d'Antoine Blondin... JB Harang qui a par négligence reçu le prix de l'humour noir releva un défi de Libération bien singulier.
Passer 30 fois du coq à l'âne, à travers 30 nouvelles désopilantes.
Les éditions Verdier ont bien entre leurs mains un bijou que je ne fais découvrir qu'à d'authentiques Papous dans la tête.

L'autre écueil est triste à en pleurer. Auteurs et auteures évitez de reprendre un thème qui fût immortalisé par un film, comme « Le Sens de la fête » avec Tonton Bacri.
Tous les gags sur le mariages pacsés ou non, avec des figurants déclarés ou non ne peuvent susciter après ce film que quelques sourires amicaux.
L'ambiance n'y est plus surtout après l'envol de Jean-Pierre Bacri qui doit amuser au paradis des saltimbanques une sacré galerie d'anges et de démons.
Dors en pets Jean-Pierre.

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Camille et Laurent, veulent se pacser en toute intimité , au grand dam des parents de la Belle, qui rêvaient d'un parti plus adapté à leur standing,  et entendent bien organiser une fête qui épatera famille et amis.
Avec ce point de départ qui ne peut qu'engendrer tensions et stress  au sein d'une journée où chacun se sent un peu déjà sous pression, Antoine Cristau use d'un procédé original: il ne nous livre qu'une succession de premières pages mettant en scène les différents protagonistes de la fête, de la famille, aux invités, en passant par le personnel engagé pour le repas , sans oublier le chien . L'unité sera donnée par le temps, la journée de fête et les points de vue s'enchaîneront sans heurts et souvent avec humour, l'auteur se jouant des attendus du lecteur et de la polysémie des mots pour mieux le surprendre. On aurait aimé que le style soit un peu plus travaillé et les polices parfois un peu moins minuscules, mais on passe un bon moment de détente, sans oublier d'admirer les illustrations de couverture.





Merci aux Éditions du Cherche-Midi et à Babelio pour cet envoi.
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Camille & Laurent s'aiment. le jour J est arrivé. La fête tiendra t-elle toutes ses promesses de bonheur ?

Fêtes et défaites apporte une originalité dans la construction de son texte. En effet, c'est une accumulation de première page. Un peu déroutant au début, j'ai même pensé à une erreur d'impression et en fait pas du tout. La dernière phrase de la page et le commencement de l'autre. Très attrayant, j'ai passé mon temps à essayer de deviner la fin des phrases ou le début, c'est à vous de voir

Et pour ceux & celles qui se posent la question : oui l'histoire à un sens malgré cette construction. La journée évolue au gré des invités. Une belle représentation de tout ce qu'on peut trouver comme comportements et situations cocasses le jour J.

Ce côté décalé m'a quand même donné cette impression d'un léger manque de profondeur pour les personnages mais aussi l'intrigue. J'ai quand même passé un agréable moment de lecture mais je ne pense pas en garder un bon souvenir de ce roman.
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Et encore un récit de mariage ! Un ! Bon, ok, cette fois-ci c'est un PACS, voulu rapide et sans aucun tralala mais c'était sans compter avec la famille de la pacsée, qui à défaut d'une union véritable, va faire comme si...
Le sujet est archi rebattu mais tentant pour tout auteur ayant la plume agile et un fort désir de décrire l'humanité dans un moment où, à trop ingurgiter victuailles et alcools, elle apparaît sous un jour moins flatteur que pouvait le laisser entendre les coûteuses festivités organisées.
Nombreux sont les romans ayant déjà labouré ce sujet qui pourrait être un genre en soi ( le dernier ouvrage de Lorraine Fouchet s'y attelle aussi ces jours-ci...). Alors, pourquoi, pour un premier roman se lancer dans cet exercice au final casse-gueule ? Tout simplement, Antoine Cristau a eu une idée assez originale, relevant presque de l'Oulipo. Sa narration, puisque très chorale en s'intéressant à la foultitude d'invités de cette sauterie, est composée uniquement de premières pages de roman, caractères et dimensions différentes, se terminant donc au milieu d'une phrase mais qui fait la jointure avec le premier mot du chapitre suivant ( C'est clair ? J'espère). Ce procédé ludique, peut épater, cinq minutes pour moi, mais n'apporte rien de plus à un récit assez pétillant, pas mal écrit, aux péripéties classiques mais jamais outrées. Nous sommes en terrain connu, ultra balisé. Ce n'est pas désagréable, on peut se mélanger avec les personnages mais cela n'a pas vraiment d'importance, l'intérêt étant surtout la description d'un milieu ( ici, opposition grande bourgeoise, milieu lambda ) ou d'une situation.
Ce premier roman se lit sans problème mais je pense qu'il pourrait s'oublier très vite si ce n'est cette construction particulière... Rigolo, mais de là à s'esbaudir...

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Construit de façon originale par une succession de premières pages de roman, Fête et défaites est un récit qui célèbre, dans une unité de temps et de lieu, les joies et les désappointements de l'amour.

Servi par une galerie de personnages croqués avec humour et des dialogues ciselés, j'ai vraiment bien apprécié le premier roman d'Antoine Cristau.

De la première à la dernière page, j'ai été prise dans le tourbillon de la fête, séduite par la construction très originale de ce roman choral où interviennent des dizaines de personnages tout au long de ce jour de fête, celui du pacs de Laurent, journaliste et allergique de l'engagement et de Camille l'avocate à l'éducation bourgeoise qui n'a pas su dire non à ses parents et qui ont totalement dénaturé les désirs des mariés.

Roman drôle, frais, rythmé et épicurien, ce titre a beaucoup d'atouts et m'a permis de passer un agréable moment. Il n'y a pas de colonne vertébrale avec une histoire développée mais les pages se tournent avec une certaine envie !

Au delà de l'histoire légère d'un pacs, à travers des instants croqués sur le vif, Antoine Cirstau nous fait réfléchir sur l'amour, la vie conjugal, le mariage et l'engagement. Certains invités sont heureux en mariage, d'autres sont échaudés par un ou plusieurs divorces, certains cherchent encore l'amour, d'autres le fuient.

Beaucoup d'atouts donc pour ce premier roman très bien écrit mais qui, par sa contenu, ne restera pas dans mes souvenirs puisqu'il ne nous propose pas d'histoire à proprement parler mais seulement une succession de scènes, un peu comme dans un film où l'on donnerait la parole à chaque invité.

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Camille voulait un engagement, Laurent était plus réticent alors le compromis a été ce PACS, imaginé en petit comité pour sceller leur amour de façon un peu plus officielle. Mais c'était sans compter la famille de Camille qui, comme pour oublier l'engagement au rabais que représente pour eux le PACS, a organisé les choses en grand. Pas de mariage ? Certes mais tout en aura les apparences et ce sont près de 200 personnes qui ont été conviées à fêter l'événement.
Rien de bien original dans ce début d'intrigue qui n'ait été déjà lu, vu ici et là : la différence de classe entre les deux familles, les parents déçus par la décision de leur fille, le gendre pas vraiment en odeur de sainteté dans la belle-famille et son lot d'invités dont chacune a sa petite histoire. Si originalité il y a, il faut la chercher du côté de la narration peu banale. En effet, Antoine Cristau imagine un récit en brefs (très brefs) chapitres : chaque fois, un incipit. Si l'idée sur le papier intrigue, le·la lecteur·rice finit à vrai dire par l'oublier. La fin de phrase sur une page devenant souvent le début de l'autre relève, à trop en user, de la répétition et finit par ne plus du tout surprendre, voire ennuyer. Un effet de style accentué par un choix typographique peut-être peu judicieux : à chaque page sa typographie, et une police souvent petite, très petite, trop petite. Pas facile donc pour des yeux vieillissants comme les miens qui, à chaque page, doivent refaire la mise au point.
Au final, un rendez-vous manqué entre le premier roman d'Antoine Cristau et la lectrice que je suis : un roman « feel-good » que je ne suis pas friande et un exercice de style qui n'aura pas réussi me séduire.
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