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Jean-François Chaix (Traducteur)
EAN : 9782849411933
370 pages
François Bourin (23/09/2010)
3.12/5   8 notes
Résumé :
Pythagore préféra se faire massacrer plutôt que de traverser un champ de fèves ; Platon serait mort d'une infestation par les poux Epicure accueillit sa fin avec joie, entouré de ses amis - "la mort n'est rien pour nous", disait-il ; Descartes fut emporté par une pneumonie à la suite des leçons matinales qu'il prodiguait au coeur de l'hiver suédois ; Voltaire.
pourfendeur de l'Eglise, demanda à être confessé par un prêtre sur son lit de mort : Kant termina sa... >Voir plus
Que lire après Les philosophes meurent aussiVoir plus
Critiques, Analyses et Avis (5) Ajouter une critique
Ce livre ne pouvait que ravir la taphophile que je suis. Et pour une fois, bien qu'écrit par un éminent professeur de philosophie, le style n'est en rien jargonnant. Il est aussi sobre que la couverture. Il ne demande aucune connaissance précise, si cela peut rassurer les néophytes (ou ceux qui n'aiment pas vraiment la philo... groupe dont je fais partie... même pas honte !). Ce livre est constitué de fiches, classées selon les courants, les époques ou les nationalités. Ce qui est pratique, et ce que j'ai fait d'ailleurs, c'est qu'il peut être lu petit bout par petit bout. Nul besoin de se souvenir de la fiche précédente. Certains philosophes mentionnés sont très peu connus (et inconnus de ma personne, j'avoue.... oh, eh, que celui qui connaît Métroclès ou Chrysippe me jette la première pierre !) ce qui engage (ou pas) à faire des recherches plus poussées. Certaines anecdotes prêtent vraiment à sourire, même devant un sujet aussi sérieux et tabou que la mort.

Je vous le conseille vivement.


Lien : http://livresetmanuscrits.e-..
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" Tous les hommes meurent, or Socrate est un homme, donc Socrate est mortel". Ce syllogisme célèbre, presque autant que la platonicienne formule « philosopher c'est apprendre à mourir » et le texte fondateur de « La mort de Socrate », fondent ce projet d'envisager l'histoire de la philosophie du point de vue de la mort.
Beau projet qui aurait pu porter loin s'il avait été quelque chose de philosophique.

Mais on reste très court par rapport à l'ampleur du sujet. On a juste des articles sur la vie de tous les philosophes de l'Antiquité à nos jours et le récit de la façon dont ils sont morts, sans commentaire ou réflexion la plupart du temps. Et tout y passe en termes de morts, car « Socrate est un homme », et la mort est anecdotique. Voilà, le terme est lâché, ce livre tend vers l'anecdote. La longue liste des morts pour nous faire « mourir de rire » a quelque chose de ce qu'il y a de plus désagréablement anecdotiques, de ce faux scandale de la mort ridicule : « Pythagore préféra se faire massacrer plutôt que traverser un champ de fèves ; Héraclite s'étouffa dans la bouse de vache ; Platon serait mort d'une infestation de poux… » etc.

Qu'apporte la circonstance de la mort à la connaissance de l'auteur ? Qu'il se soit étouffé par un abricot (Diderot) ou piqué par une guêpe (Stirner), ou simplement d'un cancer (Derrida) ? Rien. L'anecdote. Comme je préfère relire « Les Vies imaginaires » de Schwob ou les "Vies parallèles" de Plutarque !
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J'ai lu cet ouvrage par petites touches car il est dense. Lorsque je suis arrivé à la dernière page j'ai dit : »ça y est je l'ai terminé » mais peut-on dire de ce genre de livre qu'on a terminé de le lire? Non, Il y a trop d'informations pour dire qu'en une seule lecture on a cerné le problème. Je pense que ce livre restera encore quelques temps sur ma table de chevet pour reprendre certains passages.

L'oeuvre est divisé en 15 thèmes. Une introduction brève permet de se situer.

Le fait de donner le nom du philosophe suivit de ses dates de vie et de mort ainsi que le lieu de naissance permet de se repérer.

Les « anecdotes » sont plus ou moins longues. Elles ne se basent pas sur des connaissances qu'on serait sensés connaître au préalable. Ce qui est pratique quand on ne connait pas le philosophe en question ou les détails de sa vie.

A nous de déterminer si la mort du philosophe est amusante, pathétique etc… l'auteur nous laisse choisir.

Je ne suis pas une lectrice de philosophie en tant normal, mais j'ai voulu tenter l'expérience avec ce livre. Une Expérience enrichissante d'une part j'ai découvert des philosophes et des doctrines que je ne connaissais pas et d'autre part j'ai cherché à me positionner sur un plan personnel.

Je me suis aussi rendu compte qu'en arrivant au XX ième siècle, les philosophes m'ont semblé plus proches de moi. C'est certainement parce que j'ai entendu ou vu des reportages et des interviews d'eux.

J'ai aussi réalisé que la philosophie peut être liée à une religion, à une idée politique. Je le savais bien sûr mais le fait que l'on passe d'un philosophe à un autre aussi rapidement ça permet de mettre en évidence des idées qu'on a confusément en soit.

Ce livre me fait penser à un éventail pas complètement ouvert, con a l'impression d'avoir de l'air mais pas autant que s'il était complètement ouvert… ce livre c'est ça on a une vue panoramique mais si on veut poursuivre la réflexion il faut chercher plus profondément, dans les replis on trouve des voies d'accès à d'autres réflexions.
Lien : https://latelierderamettes.w..
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Décu par ce livre, pas que le propos soit trop léger, cela n'enlève rien à la valeur d'un livre, mais il est surprenant de voir un professeur de philosophie relativement connu pomper des textes sur Wikipedia en se les attribuant.
Je le sais car l'une de ces phrases, sur Averroès notamment, c'est moi qui l'ai écrite pour wikipedia !
Alors, la licence est libre, certes, mais c'est quand même décevant de la part d'un prof de philo ces copier coller pour écrire un livre...
Sinon, les anecdotes restent intéressantes et le style n'est pas pédant.

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Jacques Languirand a découvert cet ouvrage ''mourant'' et nous partage les grandes lignes permettant de réfléchir sur la mort, mais aussi sur les différentes philosophies et leur rapport à l'évolution du monde. Bonne écoute !
Lien : http://www.repere.tv/?p=9327
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critiques presse (1)
Le philosophe britannique Simon Critchley passe brièvement en revue quelque 190 philosophes – soit la très grande majorité de ceux qui comptent – à travers le prisme initial des circonstances de leur mort.
Lire la critique sur le site : LeSpectacleduMonde
Citations et extraits (1) Ajouter une citation
Pythagore (580-500 av. J-C):

(...) Les pythagoriciens étaient également fidèles à des doctrines plus matérialistes, en particulier sur la nourriture. Ainsi s'abstenaient-ils de manger de la viande et du poisson. Pour je ne sais quelle raison, le rouget faisait l'objet d'un interdit particulier ; Plutarque note pour sa part que l'oeuf était frappé de tabou. Pythagore et ses disciples avaient aussi hérité des Egyptiens une forte répulsion pour les fèves, compte tenu de leur ressemblance avec les organes génitaux. Le mot "fève" était à l'époque un terme argotique désignant les testicules. Mais il existe de nombreuses autres raisons possibles à cette antipathie pour les fèves.

Le Philosophumena de l'évêque chrétien Hippolyte de Rome, écrit vers 220 ap. J-C, contient quelques remarques fascinantes sur le sujet. Selon Hippolyte, les fèves mâchées et exposées au soleil émettent l'odeur du sperme. Pis, si l'on enterre une fève en fleur pour ensuite la déterrer quelques jours plus tard, on verra "qu'elle a d'abord la forme des parties génitales de la femme", puis "un examen attentif révélera la tête d'un enfant croissant avec elles". Bien entendu, comme beaucoup d'entre nous le savent à leurs dépens, les fèves produisent de terribles flatulences. Assez étrangement, c'est aussi une histoire de fèves qui aurait occasionné la mort de Pythagore. Mais j'en dis déjà trop.

La légende dit que le philosophe quitta son île native de Samos, au large de la côte ionienne, parce qu'il était fermement opposé à la politique du tyran Polycrates. entouré de ses disciples, il prit la fuite pour Croton (région du Sud de l'Italie, aujourd'hui la Calabre), où il jouira par la suite d'une influence et d'un pouvoir considérable. Porphyre de Tyr, dans sa Vie de Pythagore, relate qu'un certain Cylon, riche potentat local, offensé par le traitement arrogant que lui avait réservé Pythagore, décida d'incendier la maison où le Maître et ses disciples étaient rassemblés. Pythagore réussit à s'échapper après que ses disciples eurent formé un pont de leurs corps au-dessus du feu. Mais un champ de fèves l'arrêta net dans sa course: plutôt mourir que de le traverser, expliqua-t-il. Ses poursuivants s'emparèrent de lui et l'égorgèrent.

Hermippe relate une autre histoire: au cours d'une guerre opposant Agrigente et Syracuse, les pythagoriciens prirent le parti d'Agrigente, et, vous n'allez pas le croire, Pythagore fut tué par les Syracusains en essayant d'éviter un champ de fèves. Trente-cinq de ses disciples furent par la suite brûlés vifs pour trahison. (...)
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Videos de Simon Critchley (2) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Simon Critchley
Simon Critchley, auteur du livre "Les philosophes meurent aussi" (François Bourin Editeur), était l'invité du journal des "Nouveaux chemins de la connaissance" sur "France Culture" les 6 et 7 janvier 2011. partie 2
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