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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Ce qui frappe en lisant l'adaptation BD du roman de Fenimore Cooper, c'est la force que véhiculent les dessins de Cromwell. Il nous plonge dans des contrées sauvages, le danger est partout, l'angoisse, la peur sont présentent, invisibles et pourtant bien là, une violence prête à surgir à tout moment. C'est d'une grande beauté, et par-dessus tout, flippant à souhait. On retrouve avec un plaisir enfantin les Mohicans Chingachgook et son fils Uncas, et le traitre Magua. Comme l'histoire est bien évidemment à la hauteur, cet hommage au roman de Cooper mérite largement de se jeter dans ce Nouveau Monde imagé par Cromwell. Et donner l'envie de se (re)plonger dans le bouquin de Cooper. C'est ça le principal.
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Milieu du XVIIIe siècle. Les Français et les Anglais se battent pour l'appropriation des territoires indiens. Parmi les nombreux affrontements entre les deux nations, la bataille de Fort William Henry opposant les troupes du français Montcalm au britannique Munro reste sans doute la plus célèbre car immortalisée par James Fenimore Cooper dans son roman « Le dernier des Mohicans » qui a depuis fait l'objet de nombreuses adaptations, notamment cinématographiques (ah, Daniel Day Lewis...!). Cromwell y est lui aussi allé de son adaptation, mais cette fois en bande dessinée et le résultat est plus qu'à la hauteur. On y retrouve toutes les scènes clés du roman même si le récit se fait beaucoup plus rythmé, peut-être d'ailleurs un peu trop ce qui peut parfois gêner le lecteur pour la compréhension de l'histoire. C'est malgré tout un plaisir de découvrir en image Oeil-de-Faucon, les deux Mohicans Chingachgook et Uncas, les belles filles du colonel Munro ou encore l'impressionnant Magua.

L'intérêt de l'ouvrage tient en effet moins à la qualité du scénario qu'à celle des graphismes qui réussissent parfaitement à nous déconnecter de la réalité pour nous faire basculer dans cet univers inquiétant et sauvage où l'on sent bien que les Occidentaux ne sont pas vraiment à leur place. L'aspect peinture rupestre et l'utilisation de couleurs très chaudes mais assombries contribuent à créer cette ambiance un peu oppressante et ne font que souligner davantage la sauvagerie de ces territoires nord-américains mais aussi et surtout la violence omniprésente dans tous le récit. Les scènes de combat sont particulièrement réussies, mais là où les graphismes se font les plus saisissants, c'est lorsqu'ils représentent les Indiens desquels se dégagent une étrangeté et une sauvagerie presque palpables. Les premières planches sous forme de portraits en gros plan nous présentant succinctement les différents protagonistes au début de l'ouvrage sont particulièrement magnifiques.

Une adaptation réussie qui séduit avant tout par la qualité de ses graphismes qui nous plongent efficacement dans cette histoire sombre et violente que l'on découvre ou redécouvre ici avec plaisir. Encore un beau succès pour la collection Noctambule.
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1757, Français et Anglais se disputent l'appropriation des territoires indiens. Au coeur de cette guerre, un jeune officier est chargé de conduire les filles du colonel Munro jusqu'à leur père. Sur la route vers le fort William Henry, les deux soeurs et leur escorte sont victimes d'une embuscade et ne doivent leur salut qu'à l'intervention de trois hommes : Oeil-de-Faucon, le chasseur blanc élevé par les indiens, et ses deux amis mohicans, le chef Chingachgook et son fils Uncas.

Après l'inauguration réussie de cette collection Noctambule des éditions Soleil par le superbe A Bord de l'étoile Matutine de Riff Reb's, basé sur l'oeuvre éponyme de Pierre Mac Orlan, c'est à présent au tour de Cromwell de proposer une nouvelle passerelle entre les romans et la bande dessinée. Assisté par Catmalou, l'auteur choisit de rendre hommage au célèbre roman de James Fenimore Cooper.

De par ses nombreuses adaptations au septième ou au neuvième art, l'histoire du dernier des mohicans est connue de tous et propose une immersion en pleine guerre de Sept Ans. Hurons, Mohicans, Iroquois et Ottawa sont les victimes indirectes de ces rivalités franco-anglaises et de ce conflit importé en leurs terres qui scelle lentement le destin de tout un peuple. Découpé en trois actes et en plusieurs chapitres consacrés aux personnages charismatiques de cette aventure, cette libre adaptation de Cromwell distille les moments forts de l'oeuvre de Cooper. C'est l'errance du corps de John Greenwood, soldat anglais chargé de transmettre une missive aux filles de Munro et au général Webb, qui sert de fil rouge à ce récit rythmé par une voix-off qui gagne en importance au moment où le nombre de pages (dé)limité de l'album semble rappeler les auteurs à l'ordre. Mais, malgré ce changement de cadence ponctué d'une fin magistrale et une version condensée de l'histoire originelle qui pourrait déstabiliser les néophytes, le graphisme somptueux de ce one-shot ne manquera pas de séduire.

Avec des allures de livre d'illustrations, ce roman très graphique propose des peintures de toute beauté, qui restituent admirablement l'hostilité et la splendeur de ce territoire sauvage que se disputent Anglais et Français. Des tableaux qui laissent entrevoir les vestiges d'une civilisation ancienne qui s'est éteinte dans la barbarie et le sang. Au coeur de la forêt, tapies dans l'obscurité, des silhouettes prennent vie, tels des souvenirs lointains que l'on voudrait garder enfouis, mais dont l'intensité et la violence semblent difficile à contenir. Dans cet environnement très suggestif, l'auteur abandonne au lecteur le soin de combler les vides et de deviner des passages volontairement obscurcis par le temps. L'absence de blancs, que ce soit au niveau des phylactères ou des bords de pages, ne laisse d'ailleurs que très peu de choix au lecteur, qui se laisse immédiatement happer par la densité des sous-bois. Une ambiance menaçante et terriblement angoissante, accentuée par des tons sombres, qui renforcent encore le caractère oppressant de cet univers où le danger et la mort semblent guetter à tout moment.

Une adaptation personnelle et innovante, fidèle à l'oeuvre originale et d'un esthétisme rare !
Lien : http://brusselsboy.wordpress..
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Je confesse ne pas avoir lu le roman original ni avoir visionné le film tiré du roman donc mon avis est forcément incomplet en ce qui concerne le côté adaptation.
Je peux dire que les personnages principaux sont très clairement présentés puisque chacun a son portrait sur une page entière, numéroté, avec son nom et quelques informations, qui sont plus ou moins développées par la suite. Autant le dessin que le texte (qui est en proportion raisonnable globalement même si dans la dernière partie il a tendance à être présent en bloc, séparé du dessin qui en est globalement l'illustration) permettent de comprendre l'intrigue : le récit de la prise du fort William Henry en 1757 lors de la guerre de sept ans opposant les Anglais aux Français dans les contrées canadiennes, chaque camp ayant pour alliés des tribus indiennes. Aventure, guerre et trahison au programme, avec notamment pour enjeu les deux filles d'un major anglais.
Le récit est par touche, c'est très rapide, on sent bien le manque de développement des intrigues que doit contenir le roman mais l'essentiel est là.
J'ai trouvé un peu étrange d'ajouter à la fin de certains "chapitres" un intermède/bilan avec des citations issues d'autres oeuvres que le roman de James Fenimore Cooper, sur une page blanche de surcroît, qui casse l'atmosphère très sombre du reste.
Parce que c'est bien elle qui domine et qui m'a fascinée, cette atmosphère sombre et intense créée par un dessin sans coutour, pas de bulle ni de case traditionnelles, des pages pleines, souvent une scène représentée sur une double page, une peinture épaisse dont on voit les coups de pinceaux, des couleurs denses et soutenues.
Pour moi, chaque page est un chef d'oeuvre de peinture.
Grâce à cette lecture j'ai pris connaissance de cet épisode de l'histoire que j'ignorais complètement, soit, mais surtout, j'ai découvert la patte de Cromwell !
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Une bd à retenir pour sa magnifique illustration : des couleurs flamboyantes, une précision des traits. On s'y croirait.
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C'est avec une joie non feinte qu'à sa sortie j'ai accueilli au sein de mes étagères déjà surpeuplées l'adaptation par Cromwell du roman de Fenimore Cooper et ce malgré qu'en j'en possède déjà quelques adaptations (dont le Marvel Classics et un Classic Illustrated).Adaptation assez libre notamment dans le ton puisque l'auteur n'hésite pas à employer un language actuel pour faire dialoguer ses personnages.
Niveau scénar', je me demande s'il n'a pas été pressé par le temps (l'album est sorti assez en retard par rapport aux prévisions d'origine si mes souvenirs sont bons)car, il y à une sacré différence entre les deux moitiés du bouquin, à savoir pas mal de dialogues (avec bulles) au départ pour des tartines de texte "avec illustrations" pour la suite et fin.

L'équilibre de lecture s'en ressent un peu, c'est étrange comme parti pris, je ne pense pas que ce soit volontaire (du moins au départ du projet), mais il est vrai que le livre aurait été beaucoup plus long en gardant le mode de narration du début (et je ne m'en serais pas plaint!)
Mais franchement, l'histoire, je la connais déjà bien, donc peu importe.
Tout cela est minime face à la maestria du dessin!
Véritables toiles, les visions des indiens, du paysage, des soldats de Cromwell sont tout simplement magnifiques, certaines, dû à la technique employée font penser à des peintures rupestres, ou à des toiles de maître.
C'est une véritable claque visuelle, un plaisir de bédéphile comme on en a peu souvent.
Lien : http://bobd.over-blog.com/
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Cette bande dessinée est une véritable oeuvre picturale du dessinateur Cromwell, au faîte de son art. Magistral.
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Ne connaissant pas le roman au départ j'ai été parfois un peu perdu. Mais l'histoire assimilée j'ai pris le temps de contempler les illustrations. Et quelle contemplation ! Un régale pour les yeux, chacune des illustrations est travaillées avec puissance. On sent la précision des traits, le talent à chaque touches.
Un album éblouissant autant par la violence du texte que pas la poigne des illustrations !
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