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EAN : 9782253006954
190 pages
Le Livre de Poche (01/06/1995)
3.49/5   82 notes
Résumé :
En achetant la miniature de Holbein, dite de la Dame aux Œillets, Catherine Lorimer joue le jeu de la fortune et du hasard.
Le jeu se complique lorsqu'elle rencontre Chris, le fiancé de sa nièce Nancy.
Alors que Nancy songe de plus en plus à sa carrière dramatique, Catherine s'intéresse de moins en moins à l'affaire qu'elle doit traiter, la vente du Holbein.
Amoureuse de Chris, qui reconnaît en elle le double de la Dame aux œillets, va-t-elle... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (19) Voir plus Ajouter une critique
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C'est dans un vide-grenier que j'ai découvert ce roman de Cronin, cet auteur fameux des années 50-60. Je m'attendais bien sûr à me plonger dans l'ambiance de ces années-là, et je n'ai pas été déçue : qu'est-ce que la femme de cette époque ? Une pauvre créature qui ne peut survivre sans un homme qui l'aime, et qui sacrifierait sa carrière pour « être sa Juliette ».
De fait, Catherine Lorimer a 35 ans et est une antiquaire au goût sûr. Mais elle est seule, bien entendu. Sa nièce Nancy a une ambition : faire du théâtre, mais son fiancé est assez réticent, quoique consentant.
Bon. Je l'avais prévu, donc pas de commentaire.

Et l'histoire, là-dedans ? Mièvre et digne d'un roman d'Harlequin : une pauvre fille s'est hissée, de petite dactylo, dans les hautes sphères de l'Art, côtoyant le célèbre peintre du 16e siècle, Holbein, allant même jusqu'à trouver une ressemblance entre elle et Lucie de Quercy qu'il a peinte et représentée dans une miniature. Et comme de juste, elle tombe amoureuse du fiancé de sa nièce, la jeune comédienne assez frivole et superficielle, en apparence du moins. Ce fiancé, comme de juste également, est très riche, très bon, très patient, très malheureux. Je n'en dis pas plus.

Le style a sauvé l'ensemble, Cronin écrit bien, c'est indéniable.
« Sauver » est un bien grand mot. Je suis remontée à la surface, contente d'être née dans les années 60 mais heureuse de vivre à l'heure actuelle, heureuse de lire des romans actuels ou du moins des romans qui ne reflètent pas une certaine mentalité petite-bourgeoise.
Les vide-greniers, ça a du bon, quelquefois.

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« La Dame aux oeillets » fut un de mes premiers « Cronin », je l'ai lu à peu près à la même époque que « Les clés du Royaume » et « Les années d'illusion », bien avant « La Citadelle », autant dire que j'étais déjà conquis par l'auteur. Pourtant, ce roman ne s'inscrit pas tout-à-fait dans la lignée des autres : ici pas d'aventures exotiques, pas de fil rouge médical, rien que de la finesse psychologique, du sentiment et du mystère autour d'une miniature d'Holbein intitulée La Dame aux oeillets. Fleur bleue, si l'on veut, mais pas cucul ; très représentatif d'une époque où les valeurs (les plus jeunes d'entre vous ont quelque peu perdu le sens de ce mot, demandez à vos parents, ou plus sûrement à vos grands-parents) avaient encore un certain pouvoir sur la pensée des gens.
Catherine Lorrimer a la trentaine bien sonnée, c'est une belle femme, antiquaire bien en place, intelligente et avisée. Elle a une nièce, Nancy, qui a un fiancé américain. Catherine achète un jour, pour sa galerie, « La Dame aux oeillets », une miniature de Holbein peinte au XVIème siècle, représentant une certaine Lucie de Quercy (oui je sais, ça fait un peu comme Brice de Nice ou Igor d'Hossegor, mais bon), et figurez-vous que Catherine ressemble à Lucie comme deux gouttes d'eau. C'est en tous cas l'impression de Chris Madden, le fiancé de Nancy.
La suite, on la devine. D'aucuns invoquerait Harlequin (qui d'ailleurs, avec un C en plus aurait pu être peint par Holbein) ou Barbara Cartland, il n'en est rien : Cronin, c'est le contraire de la sensiblerie ou du sentimentalisme érigé en moteur littéraire ; pas non plus chez lui de cette outrance sans laquelle une histoire d'amour, de nos jours, n'est plus crédible : Cronin, c'est la finesse, le tact, la sensibilité, la générosité de coeur et d'esprit. C'est un regard toujours attentif sur les misères humaines, qu'elles soient matérielles ou affectives. Certes, il ne transforme pas ses expériences sentimentales en essai philosophique, il ne tire pas des conclusions métaphysiques à partir de son petit-déjeuner, Cronin, c'est la vie de tous les jours, avec des gens de tous les jours (qui ne sont pas des héros de cinéma ni de roman photo), et des sentiments de tous les jours.
La différence, c'est que ces jours-là sont des jours des années 40, 50 et 60. le monde qu'il décrit (le monde extérieur autant que le monde intérieur) est forcément daté. le nier serait absurde, tout comme il serait absurde de lire les auteurs de cette époque (et il y en a de grands et de très grands) avec notre jugement d'aujourd'hui. On ne comprendra rien à la mentalité de ce temps-là si on n'essaie pas de se replacer dans le contexte : bien des choses étaient différentes, la religion avait une place qu'elle n'a plus (ou en tous cas pas aussi controversée), la place de la femme dans la société était carrément transparente, le contexte politique, social, économique, tout a été bouleversé. Alors oui, Cronin est daté, mais pas démodé, car les valeurs qu'il porte (eh oui on y revient) perdurent, même si elles sont battues en brèche au nom d'un sacro-saint modernisme qui pourrait n'être finalement qu'une fuite en avant.
Pas le meilleur Cronin, pas le pire non plus, disons un Cronin de bonne cuvée, à savourer tranquillement, en regardant un beau tableau, par exemple…
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Dans les années 1960, on dévorait les romans de Cronin: La Citadelle, le jardiner espagnol, Sous le regard des étoiles, les Clés du Royaume, Les années l'illusion, L'épée de justice....... En entamant ces lectures, l'on était certain de se lancer dans la découverte d'une vraie et belle histoire. Cronin est mort en 1981, les éditions de poche, assez usées, que l'on s'échangeait pour être certains d'avoir tout lu de l'auteur et de pouvoir échanger ses avis, sont rangées au fond des armoires et des coffres des maisons de campagne, et on les trouve en vente au prix de 50 centimes dans tous les "vide-greniers" de nos villes et villages: on lit maintenant Stefan Sweig, et l'on a oublié Cronin.
Franchement, c'est dommage. Bien entendu, ce ne sont pas des lectures difficiles. C'est même assez reposant: les successions d'aventures sont mâchées, tout est précisément décrit: il ne faut pas, comme dans trop de romans récents, recomposer, imaginer, deviner, refabriquer le fil d'une histoire. On n'y rencontre pas les frustrations que nous imposent les romanciers de ce début de siècle, leurs non-dits, leurs impasses....
La Dame aux oeillets se lit vite: les caractères des personnages et la problématique rapidement posés, on ne lâchera pas le livre. Ce n'est pas compliqué, on tremble un peu, on sent venir le happy end.... Plaisir désuet peut-être, mais plaisir réel, vraiment. Ne jetez pas vos Cronin: relisez les de temps en temps, et, si l'on se moque de vous, ignorez les sots, et retrouvez, sans forcément vous en vanter, le plaisir de lire des histoires.
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De la littérature sentimentale, certes (et je n'en lis pas habituellement), mais à des années lumières des romans érotico-sentimentaux qui foisonnent actuellement. Des sentiments délicats, des personnages respectueux des autres et soucieux de leurs devoirs, un environnement intéressant... bref, une belle romance, bien écrite.
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Un bon livre de cronin qui sait donner assez d'envergure à ses personnages pour rendre intéressante une histoire d'amour à priori banale. Ce n'est pas mon livre préféré de l'auteur mais sa façon d'écrire ne me laisse jamais indifférent.
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Citations et extraits (13) Voir plus Ajouter une citation
C'était un chef d'oeuvre de délicatesse, et il en émanait une impression de subtile mélancolie. Lucie de Quercy se tenait debout à côté d'une table à deux plateaux, dont l'un, celui de dessus, était couvert d'un tapis de brocart rouge, tandis que celui de dessous supportait une mandoline et quelques livres. Elle était vêtue d'une robe d'un brun marron, réhaussée d'hermine; et sa main, négligemment posée sur le brocart, tenait un bouquet d'oeillets. Elle était très belle, d'une beauté pâle, frêle et pensive, d'où se dégageait un charme étrange, presque énigmatique. Ses yeux surtout, d'un brun foncé et profond, exprimaient une compréhension infinie. Elle semblait fixer Catherine avec l'insistance d'une personne vivante. Il y avait quelque chose de si intime et de si éloquent dans son regard que Catherine avait l'impression d'y lire une confidence qui, depuis des siècles, lui était spécialement destinée, et qui l'entraînait dans un lointain passé. Et elle se surprit en train de répondre au regard de Lucie de Quercy, comme si elle s'abandonnait à l'influence de cette femme, si mystérieusement belle dans sa songerie.
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Catherine lui arracha le journal des mains, et un grand titre, en première page, lui apprit que Brandt avait trouvé la mort avec dix autres passagers dans un terrible accident d'avion.
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... son regard tomba sur la miniature. Elle gisait toujours sur la table dans son écrin ouvert. Une nouvelle vague de bonheur et de soulagement submergea Catherine. Comment avait-elle pu s'imaginer que son destin était lié au deuil qu'évoquait cette image ! Son destin à elle, c'était la joie. Tout le reste n'était qu'une création de sa fantaisie, un cauchemar qui ne reviendrait plus. Non, elle n'était pas née pour la solitude. Les yeux de Lucie de Quercy étaient fixés sur les siens. Ils étaient pleins de tristesse, mais sans envie, et comme baignés d'un lointain sourire.
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Pour faire sa carrière, elle avait imposé à son jeune coeur craintif la discipline la plus sévère et les plus dures privations. A tout prix elle avait voulu arriver, devenir quelqu'un. Elle avait maintenant atteint son but et son orgueil était satisfait. Mais hélas! comme tout, en fin de compte, lui semblait creux et vain...
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L'idée qu'elle, Catherine Lorimer, "qui s'était faite elle-même", pourrait se trouver un jour, pour échapper à sa détresse, dans l'absurde situation d'appartenir à un homme qui lui était inférieur par l'intelligence, lui apparaissait comme un cauchemar. Mais elle n'arrivait pas à se libérer entièrement de l'inquiétude que ce cauchemar lui causait, surtout quand Charley était assis près d'elle et lui prenait la main.
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