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Critique de Le_chien_critique


Vous avez lu le passage et avait hâte de lire la suite ? On retrouve Amy et Alicia dès les deux premiers chapitre.
Attendez, pas si vite, on rembobine, on repart 100 ans en arrière, pendant la survenue de la catastrophe.
On découvre Lila Beatrice Kyle, l'ex de l'agent Wolgast, en plein choc post-traumatique car elle a assisté en direct à la transformation d'un homme en virul et de la tuerie qui s'est ensuivi. Pas le bon moment de subir un traumatisme alors que vous êtes enceinte et que l'apocalypse zombie vampire est à la porte.
Bernard Kittridge, surnommé Ultime Combat à Denver, un vétéran, sans famille, qui s'amuse au tir au canard sur des fluos et postant sur les réseaux sociaux ces exploits, avant de décamper fissa pour éviter les agents de la CIA pas au goût de ses talents de réalisateur.
Lawrence Grey, pédophile de son état, le libérateur du Zéro, qui se réveille un peu paumé dans un motel et reprend peu à peu ses esprits : j'étais pas mort ? Et qui se retrouve à peindre une chambre d'enfant.
Danny, qui n'a pas "la lumière à tous les étages", conducteur de bus qui décide de reprendre sa casquette suite à la non diffusion de sa série télé favorite Thomas le petit train. Juste à temps pour faire monter à bord de son bus la jeune gothique April et son petit frère Tim.
Horace Guilder, directeur adjoint de l'opération Noé, du naufrage plutôt, toujours aussi cynique et faisant passer ses besoins avant ceux de l'humanité.

Tous les ingrédients de la réussite du tome 1 sont présents : personnages fouillés, monde cohérent, narration. Cela permet d'avoir une vision plus fine des événements relatés dans le premier tome, voir d'avoir un point de vue différents dessus.
Une partie que j'ai adoré.

Puis retour 100 ans plus tard avec Peter et les autres.
L'occasion pour l'auteur de nous narrer l'existence de plusieurs communautés de survivants, chacunes avec ses particularités de gouvernement, du plus libre au plus autoritaire. Certains voient dans cet apocalypse l'occasion de tirer leurs épingles du jeu en frayant avec l'ennemi. La collaboration va bon train, les mauvais penchants ne demandant qu'à s''épanouir avec tous ces survivants apeurés. La catastrophe a mis fin à l'histoire, mais L Histoire se rappelle à nous, notamment à travers les camps de la seconde guerre mondiale. Mais la résistance s'organise...

Les vampires aussi. L'auteur diversifie leurs caractéristiques, au-delà des canines développées, de leurs mains griffus et de leur fluorescence, des caractéristiques les différencient selon la Multitude au-quelle ils appartiennent. Rien à redire, sa réécriture du vampire est une réussite totale.

En attendant, le monde continuait à tourner. le soleil brillait toujours. À l'ouest, les montagnes assistaient à la disparition de l'homme avec une gigantesque indifférence.

Tout ça se lit rapidement, c'est rythmé, même si certaines répétitions et facilités sont à déplorer. C'est du grand spectacle sur livre géant. Une fin de blockbuster, on aime ou on aime pas. (j'ai pas aimé)
Comme dans le premier tome, Justin Cronin s'appuie un peu trop à mon goût sur la métaphore religieuse : le passage, les douze, la résurrection, l'humanité qu'il faut châtier du Mal... le Christ comme sauveur de l'humanité, c'est pas un peu du réchauffé ? J'avais parfois l'impression d'une réécriture des évangiles, même si je suis loin de connaitre mon catéchisme.
Même si le début du roman s'ouvre sur l'évangile du Passage, ne comptez pas dessus pour vous passez de la lecture du premier tome. Cela vous servira plus d'aide mémoire.

Malgré quelques défauts, ces deux premiers tomes de la trilogie sont quand même des monuments de la littérature de l'imaginaire. C'est la troisième fois que je lis ces deux tomes, alors forcément, le plaisir de la découverte n'est plus là, je m'attarde un peu plus sur les détails...

Reste à lire le dernier, La cité des miroirs, qui a mis quatre ans à voir le jour. Espérons que le Sauveur ait posé ses RTT.
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