AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
3,79

sur 146 notes
5
3 avis
4
7 avis
3
1 avis
2
0 avis
1
0 avis
C'est l'histoire d'un petit garçon de huit ans, Robert Shannon, devenu orphelin et recueilli par la famille de sa mère, une famille qu'il ne connaît pas.
L'histoire d'un petit catholique qui tente de se faire accepter par une famille protestante, dans cette campagne écossaise.
Un petit garçon qui entre dans le vingtième siècle, avec ses rêves et déjà ses ambitions de devenir médecin biologiste, alors qu'il est passionné d'insectes et de papillons.
Une amitié naissante avec un garçon de son âge, Gavin, aussi introverti que lui, illuminera son parcours.
Seul Grand-Papa semble le comprendre et le prend sous son aile. Mais dans une famille pauvre, les ambitions sont freinées et avec un Grand-Papa extraverti, refusant de vieillir, coureur de jupons, beau menteur (un personnage haut en couleurs), les choses ne sont pas toujours aussi simples et requièrent réflexion, philosophie et parfois un zeste de folie. L'important étant de ne pas faire de vagues ni produire de scandales.
C'est l'histoire d'une enfance et d'une adolescence mêlant de magnifiques amitiés avec des périodes d'infortune et de douleurs; mais aussi de joies proches de l'extase et des doutes propres à cette période d'apprentissage de la vie.

L'auteur, médecin de formation, transpose dans son personnage sa passion pour les sciences et la médecine. Les questionnements du jeune Robie sur sa foi et son appartenance à une religion dans laquelle il a été baigné sont également très présents. le garçon est plutôt exalté et ses choix seront sans retour possible. Il a du caractère dans sa douceur.

La plume de Cronin est délicate, fluide et ses personnages sont très attachants. J'ai eu beaucoup de plaisir en leur compagnie !
Commenter  J’apprécie          3510
Après la mort de ses parents, Robert Shannon quitte l'Irlande pour l'Écosse et s'installe chez les parents de sa mère. Sous ce toit vivent aussi son jeune oncle et sa jeune tante, son intenable arrière-grand-père et sa stricte arrière-grand-mère. La famille Leckie n'est pas riche, mais accueille de son mieux le petit garçon. « Un bel enfant, ma foi. Ce ne sont pas les difficultés qui lui manqueront ou je me trompe fort. » (p. 30) En effet, le jeune Robie peine à trouver sa place au collège et dans ce pays de protestants. Heureusement, il a son ami Gavin, fils du maire, et aussi excellent élève que lui. Robert se passionne pour la nature et voudrait suivre des études scientifiques pour étudier les animaux. Ses projets sont malheureusement contrariés à de nombreuses reprises, et notamment par le manque d'argent. « Toute mon enfance à Lomond View fut dominée par une règle monstrueuse : économiser à tout prix, même au détriment du strict nécessaire. Ah ! si Papa n'avait pas été hanté par l'argent ! S'il n'avait pas été la proie de cette avarice “écossaise” qui lui faisait préférer l'argent en banque à un bon repas, qui détruisit en lui toute générosité, véritable malédiction qui pesait sur notre foyer, comme tout aurait été différent. » (p. 224 & 225) Quel sera donc l'avenir du malheureux Robert Shannon, toujours partagé entre exaltation et morosité ?

Le récit est celui de Robert Shannon adulte qui, entre bienveillance et mépris, dresse le portrait du garçon qu'il a été. « Pourquoi devrais-je épargner cet adolescent, ce Robert Shannon, puisque mon dessein est de vous en donner un portrait fidèle ? Analyser devant vous ses rêves, ses aspirations, ses folies avec le même et impitoyable sang-froid qu'il apporte à disséquer la malheureuse grenouille Rana temporaria. » (p. 238) En se constituant l'objet de son étude, le narrateur se veut honnête, jusqu'à l'extrême : pas une pensée, pas un tourment ne sont gardés secrets. On découvre les aspirations religieuses du jeune garçon, puis sa farouche désillusion théologique, ses rêves de science et de gloire et ses amours plus ou moins réciproques avec la jolie Alison. Et en se renseignant sur la vie de l'auteur, on comprend que ce roman est pour partie autobiographique, ce qui ne le rend que plus touchant.
Commenter  J’apprécie          110
Archibald Joseph Cronin, le célèbre auteur de "La citadelle" et des "Clés du royaume", nous conte ses années d'enfance et de jeunesse. Un récit initiatique, écrit avec franchise et cet inimitable humour "so British". Orphelin de père et de mère, le jeune irlandais, âgé de huit ans, est placé en Écosse chez ses grands-parents, où vivent également des arrière-grands-parents qui, malgré leur âge avancé, vont être les seuls à lui apporter écoute et affection. La gêne règne à la maison, chaque sou (pardon, chaque shilling) étant compté et recompté. le père, véritable caricature de l'écossais tel qu'on le moque en France, met tout son petit monde à la portion congrue, alors que son salaire d'inspecteur des postes est plus que confortable. Adieu le rêve de faire des études malgré de brillantissimes résultats scolaires. Jusqu'au jour où un miracle survient, mais il ne faut surtout pas déflorer l'histoire, pleine de rebondissements et tenant le lecteur en haleine du début jusqu'à la fin. Remarquablement bien écrit, et traduit (pas un seul anglicisme !), "Les vertes années" est l'exemple typique de cette littérature, aujourd'hui qualifiée de "facile" par nos têtes pensantes, et qui a pourtant eu le mérite de donner le goût de la lecture à des générations de lycéens et lycéennes. Aujourd'hui injustement oublié, A.J. Cronin mérite d'être redécouvert dans des éditions modernes. Son message de tolérance et d'espoir est universel, sa critique de la société bien-pensante toujours d'actualité. À lire et relire sans restriction d'âge, de sexe ni de religion. Malheureusement, la dernière édition française de cet ouvrage remonte à... 1975 !!
Commenter  J’apprécie          111
Le petit Robert Shannon âgé de huit ans arrive à Levenford dans une petite ville écossaise sur les bords de la Clyde chez ses grands-parents maternels. Ses parents sont décédés et il va devoir s'adapter dans sa nouvelle famille et dans une classe où il subit impitoyablement le premier jour les moqueries des enfants à cause d'un hideux costume vert fabriqué par la grand-mère, mais aussi parce qu'il est Irlandais et catholique.
Heureusement l'enfant peut se réfugier auprès de l'arrière grand-père de 70 ans pour le réconforter. Ce dernier malgré ses quelques défauts, menteur pour enjoliver sa vie et sans être un ivrogne ne crachant pas sur la boisson, est profondément humain.

A. J. Cronin dans " Les vertes Années " nous conte la jeunesse De Robert, ce même Robert du roman " le destin de Robert Shannon " que j'ai d'ailleurs lu avant celui-ci mais ça ne gâche rien, tout au contraire il est plus intéressant de connaître après coup son enfance et le récit de ses souvenirs à Levenford.

Robert est un petit bonhomme attachant, tout comme l'incorrigible grand-père qui est pourtant mal considéré dans la maison. Et pourtant quel beau personnage haut en couleurs, capable du meilleur car il est doté d'un coeur en or, comme de faire des frasques du genre aller boire un coup et courir les jupons. Il m'a bien fait rire en tout cas !
Le gamin n'a pas une enfance malheureuse si ce n'est que son nouveau père est tout à fait représentatif de l'écossais rapiat, ce qui limite ses possibilités d'avoir un bel avenir. Brillant élève, Robert voudrait passer un concours qui lui permettrait en le gagnant d'entrer à l'université grâce à l'octroi d'une bourse. Mais pour le père c'est un non définitif.

De belles descriptions de la nature écossaise, une jolie amitié entre Robert passionné de nature, et Gavin son ami. Ils passent leur temps libre à la traque aux oeufs d'oiseaux, aux papillons et à la pêche au saumon.

En grandissant Robert sait déjà qu'il veut être médecin biologiste. Malgré la pauvreté du foyer arrivera t-il à tracer sa route qui le mènera au bout de son rêve ? Ses projets sont contrariés mais la vie réserve quelquefois de belles surprises.

De jolis moments d'amitié, de la tendresse, des chagrins, des déceptions, un drame et des deuils, un amour non partagé. Cet auteur en parle joliment, il me touche énormément. C'est à chaque fois une joie de se plonger dans un de ses romans car malgré les périodes oú tout semble aller mal pour les personnages, ils se battent pour arriver à leur but et au bout du chemin il y a l'espoir.
Commenter  J’apprécie          60
Dans l'abondante et excellente production littéraire d'Archibald Joseph Cronin (A.J. étant son prénom « de plume »), plusieurs constantes reviennent de roman en roman : l'Ecosse, bien entendu, sa patrie, qui sert de cadre à la plupart de ses livres, et son enfance partagée entre deux religions (catholicisme et protestantisme), sans parler de ses valeurs d'humanité, de compassion et de tolérance.
Ces constantes sont particulièrement sensibles dans la première partie des « Clés du royaume » où Francis Chisholm élevé par un père protestant et une mère catholique, voit ses parents mourir accidentellement, alors qu'il n'est qu'un enfant.
« Les vertes années » revêt un caractère encore plus autobiographique : Robert Shannon (né en Irlande, alors que A.J. Cronin est né en Ecosse) est un orphelin dont les parents sont morts alors qu'il n'avait que 8 ans, un père irlandais et catholique, une mère écossaise et protestante. Recueilli en Ecosse par la famille de sa mère, il va vivre une enfance difficile, orphelin sans fortune dans une famille où règne l'avarice, et surtout « papiste », c'est-à-dire catholique dans un pays où règne le protestantisme. Heureusement, il peut compter sur l'affection de ses arrière-grands-parents (dont un arrière-grand-père haut en couleurs et inoubliable), et l'amitié de son condisciple Gavin. Les années passent et le sort s'acharne sur Robert : Gavin, avec qui il avait tant de choses et de projets en commun, meurt en tombant sous un train (comme Nora dans « Les Clés du royaume ») et lui-même tombe malade (diphtérie, rien que ça !) pendant les épreuves du concours qui lui aurait permis d'avoir une bourse pour l'Université. L'éducation sentimentale n'est pas plus couronnée de succès, Robert fait l'apprentissage, à ses dépens, de la séduction féminine et son idéalisme se heurte aux réalités plus ou moins décevantes des relations amoureuses. Toutefois, en bon irlando-écossais, il garde sa conviction qu'un jour, il pourra accéder aux études de médecine qu'il espère depuis toujours. Mais pour ça, il faut de l'argent, et à moins d'un miracle…
« Les vertes années » est donc un roman à forte teneur autobiographique. C'est également un roman initiatique, un roman d'apprentissage où le héros, malgré les épreuves, maintient son cap, et comme l'espère le lecteur, arrivera peut-être à ses fins…
Cronin a écrit une suite (qui figure aussi parmi ses plus belles réussites) « le Destin de Robert Shannon » (1948)
Pour nous, lecteurs du XXIème siècle, « A.J. Cronin est un auteur du passé, au style désuet, avec des idées d'un autre temps… » c'est un air qu'on entend souvent. Je peux comprendre les gens qui tiennent ce type de raisonnement. Ce type de littérature est forcément daté. Seuls certaines générations de lecteurs peuvent en goûter l'excellence. Cependant, si je puis donner un avis personnel (je peux ?, bon, alors j'y vais) d'une part, je ne suis pas de la génération de Rabelais, de Molière, De Voltaire, de Hugo, d'Aragon, et j'aime leurs oeuvres, qui ne sont pas de mon époque, ni d'un style contemporain (à part le dernier, mais dans quelques années….). Et d'autre part, qui peut dire ce que deviendra l'oeuvre de nos écrivains actuels (je ne donne pas de noms) dans deux ou trois siècles ?
Cronin est encore lisible. Et surtout il reste un merveilleux conteur : des histoires qui nous touchent parce que très humaines, un regard lucide sur la société de son temps, et un message humaniste de tolérance et de paix, à destination de ses lecteurs… de toutes les époques ! Rien que pour ça il mérite de rester dans la mémoire des gens.
Commenter  J’apprécie          61
Inoubliable

Robie a huit ans à peine et perd ses parents. D'Irlande, il est transplanté en Écosse, à Levenford chez ses grands-parents maternels... Cronin raconte les débuts dans la vie du pauvre orphelin (« papiste » comme on appelle les catholiques dans la petite ville à majorité protestante). Ils ne sont pas faciles (le titre du livre fait référence au temps où il est contraint de porter un costume vert ridicule fabriqué pour lui par sa grand-mère, ce qui lui vaudra les pires moqueries à l'école) et il lui faudra faire face à beaucoup d'épreuves et de tourments pour pouvoir espérer un autre destin...
Lecture de ma prime adolescence, le roman, largement autobiographique, m'a laissé un souvenir impérissable. Comme "récit d'enfance", c'est un modèle du genre, une sorte de petit chef-d'oeuvre (qui fait penser parfois à Dickens), c'est simple, bien écrit, captivant, émouvant... A redécouvrir...
Commenter  J’apprécie          50
Les vertes années de AJ Cronin chez @livredepoche
Cronin est un auteur écossais oublié du grand public qui a pourtant eu son heure de gloire dans les années 40/50.

Dans Les vertes années l'auteur nous raconte la vie de Robert Shannon au tout début du XXème siècle, orphelin à 8 ans, irlandais, qui se retrouve à devoir vivre chez ses grands parents maternels en Ecosse. Robert a un gros défaut il est catholique dans un pays à dominance protestante...

J'adore les romans initiatiques, d'apprentissage, où l'on suit l'enfance et l'adolescence du personnage principal, les amitiés, les premiers émois, les questionnements sur l'avenir. On a tout ces aspects dans Les vertes années et j'ai tout de suis accroché à ce petit bonhomme qui se retrouve dans une famille qu'il ne connait pas et qui ne pratiquent pas la même religion. Heureusement son fantasque arrière grand père sera un grand soutien.

Au fur et à mesure que l'on avance dans le récit, Robert grandit, il va devenir un ado mélancolique, très pieux et j'avais parfois envie de le secouer, de lui dire Robert détend toi du slip ! (Ami de la poésie bonsoir !) Et j'avoue que la 3ème partie du roman m'a semblé bien longue et m'a un peu perdue, j'avais hâte de le finir...

Les paysages écossais sont magnifiquement décris, j'avais envie de me balader sur les plages ou dans les grandes étendues battues par les vents, on sent que l'auteur aimait son pays !

L'écriture de Cronin est désuète mais cela donne du charme au récit, il y a la suite le destin de Robert Shannon que je compte bien lire prochainement.
Commenter  J’apprécie          40
Cronin Archibald
Les vertes années
Le petit Robert Shannon se retrouve orphelin à 8 ans, et il est déraciné en Ecosse, venant d'Irlande à Levenford chez ses grand parents, pauvre et dont le grand père est un rapiat, un avare terrible tandis que le vieux grand père lui serait plutôt du genre dandy
De plus ce petit garçon est catholique, soit un papiste et il en souffre car il est entouré de protestants
Il se fait un ami et ils parcourent la forêt comme de grands entomologistes
Mais son ami décède et l'amie qu'il commençait à aimer s'en va, son plus grand souhait étit de partir dans une université pour étudier la biologie
Mais bien qu'il ait réussi pour l'obtention de la bourse, l'on se ligue contre lui et il va travailler en atelier, mais il économise sur tout pour aller étudier…………….
Très joli live qui montre bien les sentiments de chaque membre de la famille
Un moment très agréable à passer et intéressant, un livre sur les moeurs et idéologies de l'époque



Commenter  J’apprécie          30

Récit autobiographique qui nous transporte dans les années 50. Robert débute difficilement la vie. Orphelin de 8ans, déraciné d'Irlande papiste, il est hébergé par ses grands-parents en Ecosse à majorité protestante. Sous l'oeil bienveillant de ces arrières grands-parents et particulièrement de son arrière grand-père, le jeune Robie, découvre et se nourrit des choses simples de la vie, mais malheurs et douleurs ne l'épargnent pas. Très beau récit, captivant qui décrit les moeurs de l'époque, dépeint les esprits étriqués mais aussi les belles âmes généreuses, la rudesse de la vie pour ceux qui n'ont pas eu la chance d'être « bien nés ». L'arrière grand-père, malgré ses turpitudes est particulièrement touchant et a le plus à coeur de mener, ce petit être, à son plein épanouissement.
Commenter  J’apprécie          20
Un des livres les plus célèbres de Cronin que j'ai lu il y a bien longtemps déjà.
Commenter  J’apprécie          00




Lecteurs (402) Voir plus



Quiz Voir plus

La dame aux oeillets

Quel est le nom du peintre de la miniature "La dame aux oeillets"?

Sigmund Holbein
Hans Holbein l'ancien
Hans Holbein le jeune
Ambrosius Holbein

11 questions
1 lecteurs ont répondu
Thème : La dame aux oeillets de A. J. CroninCréer un quiz sur ce livre

{* *}