AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet

Sophie Mayoux (Traducteur)
EAN : 9782264021175
318 pages
10-18 (22/04/1995)
3.88/5   36 notes
Résumé :
Ancien agent de la CIA, le professeur Horatio Cassidy est devenu précepteur et garde du corps de la petit Lucia, future héritière d'une riche famille de la noblesse italienne. Il loge avec le personnel et la mère de sa jeune élève au Mont Zéphyr, véritable forteresse construite en plein New York. Des systèmes de sécurité et de protection sophistiqués rendent inviolable ce gigantesque immeuble de plus de cin... >Voir plus
Que lire après Le clou de la saisonVoir plus
Critiques, Analyses et Avis (4) Ajouter une critique
Attention, attention, roman policier atypique, et je pèse mes mots. D'ailleurs, est-il réellement un roman policier ? Menons l'enquête !
Dès le premier paragraphe, nous saurons une partie de la catastrophe qui s'est produite pendant la réception de la princesse di Castiglione, réception qui devrait être "le clou de la saison". Nous savons aussi, par un vieux briscard qui a survécu à onze guerres et à cette réception que celui qui sait tout ou presque sur cette affreuse tuerie se nomme Cassidy.
Qui est-il ? Un ancien agent de la CIA oui, mais il est surtout un professeur de littérature médiévale, aux idées bien arrêtées, pour ne pas dire subversives, du moins, pas en tant qu'agent de la CIA, mais en tant que précepteur de l'unique héritière de la famille di Castiglione, Lucia. On ne peut pas lui apprendre à réfléchir, à être autonome à cette petite, nanmého ! Et bien si, parce que Lucia est ravie d'avoir enfin un précepteur qui lui fait cours à elle, et non qui cherche à plaire à sa mère.
En point d'orgue : la réception que la princesse veut à tout prix donner, en dépit des menaces d'enlèvement qui pèsent sur sa fille. le prince, le père de Lucia,a lui-même été enlevé, et assassiné par ses ravisseurs, bien que la rançon ait été payée. Cassidy est donc sur les dents/au taquet/près à en découdre et surtout à sécuriser de son mieux le Mont Zéphyr, qui apparait pourtant déjà comme une forteresse de belle taille. Il entreprend aussi d'éveiller la vigilance de Lucia, de lui apprendre à se défendre ce qui ne se fait vraiment pas pour une jeune fille de la bonne société. Je trouve intéressant que ce roman policier, qui a obtenu un grand prix en 1982, songe davantage à rendre la jeune future victime autonome qu'à l'infantiliser davantage. D'autres souhaiteraient largement s'en charger : l'action a beau se passer aux Etats-Unis, Lucia n'en reste pas moins italienne, avec des curateurs très catholiques.
Autre point fort de ce roman : le style. Cassidy n'est pas avare de réflexion mi-spirituelle mi-profonde. Ne pas s'attacher aux idées reçues, montrer que le monde n'a pas autant évolué qu'on le pense, et que certaines tactiques médiévales sont toujours valables de nos jours.
Un auteur à redécouvrir.
Commenter  J’apprécie          92
Horatio Cassady n'est pas seulement un ex-agent de la CIA, il est aussi professeur renommé d'histoire médiévale, spécialiste de l'étude des fortifications. Alors lorsqu'il est embauché par les di Castiglione pour être tout à la fois le protecteur et le professeur de la petite Lucia, future héritière de cette riche famille italienne, il remplit d'autant mieux son rôle qu'il réside avec la famille dans un immeuble ultra-surveillé du centre de New York, apportant un regard acéré et connaisseur sur ses observations. Et pourtant durant le "clou de la saison", une fête réunissant tout le gratin, le pire arrive sous la forme d'une attaque terroriste...
Le roman commence plusieurs semaine avant cette fameuse soirée et se termine quelques temps après.
C'est un roman policier sans réelle énigme qui déroule une intrigue très particulière et passionnante. le héros est un personnage atypique, érudit bien patient et très doué qui se lie d'amitié avec cette gamine précoce, et cette histoire entre deux êtres solitaires est un des intérêts principaux de ce roman.
Prix de littérature policière amplement mérité pour un livre intelligent qui sort des sentiers battus.
Commenter  J’apprécie          30
Ancien agent de la CIA, le professeur Horatio Cassidy est engagé comme précepteur et garde du corps de la petit Lucia, future héritière d'une riche famille de la noblesse italienne, dans une véritable forteresse construite en plein New York.
C'est le début d'un roman jubilatoire.
L'humour et la grâce du bon mot étaient innés chez John Crosby. Drôle, intelligent, avec une excellente intrigue, "Le clou de la saison" est un chef-d'oeuvre.
Commenter  J’apprécie          30
À New-York, Horatio Cassidy, d'origine irlandaise, enseigne la littérature médiévale, c'est un ancien agent de la CIA. Il est devenu précepteur et garde du corps de Lucia douze ans, future héritière d'une riche famille de la noblesse italienne. Son père le Prince di Castiglione a été enlevé et il est tué. Cassidy loge avec le personnel et la mère de sa jeune élève au Mont Zéphyr, véritable forteresse. Des systèmes de sécurité et de protection sophistiqués rendent inviolable ce gigantesque immeuble de plus de cinquante étages. Pourtant, Cassidy est inquiet. Il a appris que des groupes terroristes préparaient l'assaut du bunker à l'occasion d'une réception qui réunira la crème aristocratique du globe. Comme le dit très bien Jean Claude Zylberstein sur la quatrième de couverture c'est vraiment " Lolita chez les tontons flingueurs." C'est à mon goût un livre sympathique avec un léger humour bien agréable. Mais delà à crier au chef d'oeuvre non en ce qui me concerne je ne le trouve pas. En tout cas c'est plutôt une belle surprise.
Lien : http://livresdemalice.blogsp..
Commenter  J’apprécie          30

Citations et extraits (27) Voir plus Ajouter une citation
Cassidy examina la question (qu’on lui posait fréquemment). Il disposait de plusieurs réponses.
— Les employeurs me reprochent… de me faire remarquer, expliqua-t-il finalement.
— Tiens, commenta la Principessa, amusée : de vous faire remarquer. Pas de boire, ni de détourner des fonds, ni de violer. Ecoutez, Professeur, je ne prétends pas comprendre ma fille. Qu’elle aime ou qu’elle déteste, c’est avec passion, comme tous les enfants ; mais elle adore ce qu’on s’attend à la voir exécrer, et vice versa.
Silence dans la demeure des plantes, embaumée de verdure et d’ozone.
— Pourquoi ne la mettez-vous pas à l’école ? (Cette fois-ci, la question était posée avec douceur.)
— J’ai peur. (La Principessa se leva et s’affaira autour d’une fougère, l’extirpant de son cache-pot en cuivre pour la poser sur la tabler d’osier, où elle prit les ciseaux pour sectionner les frondes roussies, sans cesser de parler, du même ton sec :) Ils ont enlevé mon mari ; ils l’ont tué.
— Oui, je sais. (Difficile de ne pas être au courant. Même en ne lisant que le Times.)
— Ils l’ont tué après que nous avions payé la rançon. Sept millions et demi de dollars. En Italie, ils tuent mes amis un par un, ou ils les enlèvent. Vous comprenez, maintenant ?
— Non, répondit Cassidy tout de go. Vous n’êtes plus en Italie. C’est New York, ici, et nous n’avons rien eu de pareil.
Commenter  J’apprécie          10
— De quoi êtes-vous professeur ? demanda-t-elle à l’improviste.
— Littérature médiévale.
— Et où l’enseignez-vous ?
— Actuellement, je suis sans emploi. New York grouille de professeurs de littérature médiévale au chômage.
— La littérature médiévale, déclara la Principessa sèchement. Voilà à peu près la seule matière dont ma fille n’a pas le moindre besoin. Elle en est déjà imprégnée. Vous êtes capable d’enseigner autre chose ?
Cassidy, de nouveau, fit donner le charme irlandais. Que diable, il fallait bien vivre.
— Vous n’avez qu’à dire, Madame. Le grec, le latin, la grammaire, la logique…
— La logique ? Vous, un Irlandais ?
Elle eut droit à sa grimace de lutin :
— Nous l’apprenons, Madame, à la façon d’un éléphant qui apprend à se tenir sur ses pattes de derrière. Gauchement, mais assez bien pour sauver l’honneur du cirque.
La Principessa eut un léger sourire.
— Permettez-moi une question indiscrète : ce Wunderkind universel, comment peut-il être au chômage ?
Cassidy rétorqua du tac au tac.
— Permettez-moi de me montrer encore plus indiscret : pourquoi ne mettez-vous pas votre fille à l’école ?
La Principessa se replia sur elle-même. Sa présence se réduisit à une transparence ténue. Après un instant de silence, elle reprit :
— Je répondrai à votre question si vous répondez à la mienne.
Commenter  J’apprécie          10
Dans le vestibule, piégé entre les portes extérieures de bronze et la vitre intérieure, Cassidy fut examiné par un personnage qu’on appelait le Bureau, individu pompeux muni d’un pince-nez, entouré d’un attirail de gadgets dernier cri – vidéo, télédynes, Comptoflax – qui seraient, d’ici cinq ans, dépassés par une quincaillerie encore plus moderne. Quant au bureau de marbre noir, il se dressait au milieu d’un hall d’à peine un hectare, plein de miroirs, de marbre et de moquette.
— Veuillez répéter votre nom, pour l’enregistreur de voix, demanda poliment le Portail.
— Le professeur Cassidy, glapit-il ; je désire voir la principessa di Castiglione.
Le vitrage s’ouvrit, et le Portail, d’un pas martial, conduisit Cassidy au-delà du Bureau, jusqu’à un ascenseur ovale, lambrissé, garni de miroirs courbes et de sièges en velours rouge.
— La Principessa est au 49e, indiqua le Portail en appuyant sur le bouton approprié, comme si Cassidy avait couru le risque de se tromper. Il se retira. La porte se ferma et Cassidy partit seul vers les hauteurs, s’examinant avec rancœur dans la glace incurvée. Une gueule à effrayer les chevaux, se dit-il.
Pas de couloir. L’ascenseur ouvrait directement sur le 49e étage, en plein dans l’appartement de la Principessa.
Il faudra changer ça, pensa Cassidy.
Commenter  J’apprécie          10
— Vous vous êtes occupé de l’enlèvement et du meurtre. Qu’est-ce que vous pensiez de ces rumeurs ?
— Ecoutez, dit Feinberg, excédé, vous avez l’expérience du renseignement. Les rumeurs, vous savez ce que c’est. Elles ne sont jamais complètement fausses, ni complètement vraies. Les di Castiglione étaient riches, chic, séduisants. Sur le plan coucheries, ils y allaient à fond de train. Même avant l’enlèvement, on en racontait de toutes les couleurs.
— Vous les connaissiez bien ?
— Pas exactement. J’allais à leurs réceptions, mais à l’époque, c’était à la portée de tout le monde. On les rencontrait aussi lors d’autres soirées, et leurs regards vous traversaient comme… comme du verre. C’était un couple éblouissant : beaux, riches, spirituels, astucieux. Mais Dieu sait qu’ils ne servaient pas à grand-chose.
Feinberg frotta ses yeux de myope. Il se souvenait :
— C’était un cinglé de culture physique. Il faisait du karaté, des trucs dans ce goût-là. Il arrivait à vous flanquer par terre d’un revers du poignet. Il m’a fait le coup, une fois.
— Selon certaines rumeurs, c’est la Mafia qui a récupéré le fric de la rançon. Elle l’aurait pris au Vent Rouge.
Commenter  J’apprécie          10
— Qui désirez-vous voir ? demanda le Portail de sa voix aux inflexions britanniques, égales, dénuées aussi bien de chaleur que d’hostilité. (Le Portail se dressait sur quelque deux mètres cinquante, en comptant son chapeau haut de forme à cocarde, qu’il était difficile de négliger car il donnait l’impression d’une herse prête à s’abattre sur les visiteurs.)
Debout sous la marquise, il bloquait l’entrée. Les visiteurs devaient s’expliquer devant lui avant d’être admis même dans le hall.
— La princesse de Castiglione, aboya Cassidy entre ses dents jaunes.
Le grand nom glissa sur le portier, le laissant de marbre. Il jugeait Cassidy du regard. Pardessus vieux d’environ vingt ans. Immaculé mais élimé. Quant au bonhomme, maigre comme un clou. Visage osseux, farouche, vigilant.
— Principessa di Castiglione, murmura le Portail, lui restituant son véritable titre d’origine (il y avait au Mont-Zéphyr une principessa, deux princesses ordinaires, et une authentique princesse française).
— Qui dois-je annoncer ?
— Cassidy. Le professeur Cassidy.
Commenter  J’apprécie          10

autres livres classés : romans policiers et polarsVoir plus
Les plus populaires : Polar et thriller Voir plus


Lecteurs (93) Voir plus



Quiz Voir plus

Retrouvez le bon adjectif dans le titre - (6 - polars et thrillers )

Roger-Jon Ellory : " **** le silence"

seul
profond
terrible
intense

20 questions
2864 lecteurs ont répondu
Thèmes : littérature , thriller , romans policiers et polarsCréer un quiz sur ce livre

{* *} .._..