Toffee et moi

Toffee et moi c'est le nouveau roman poignant de Sarah Crossan. Toffee et moi c'est l'histoire d'Allison qui s'enfuit de chez elle suite aux violences et à la cruauté de son père. Elle trouve refuge un peu par hasard chez Marla, une grand-mère qui perd la mémoire. Celle-ci voit d'ailleurs en Allison, une certaine Toffee. La jeune fille ne va pas démentir et peu à peu, entrer dans sa vie.

C'est bien ?

Une histoire d'humanité, de relations qui fait du bien. Deux êtres qui se rapprochent, qui tâtonnent et essaient de s'en sortir. L'écriture en vers permet d'aborder un sujet grave tout en apportant une touche légère, tendre et poétique. J'ai retrouvé ici la capacité de l'autrice à développer ses personnages, à les rendre vivants. On alterne les récits de vie avec Marla: son passé, ses enfants, la perte de mémoire qui l'assaille au quotidien et sa rencontre avec "Toffee" et Allison: ses relations avec son père, sa belle-mère, sa fuite et la souffrance qu'elle a ressentie et qui l'a poussée à prendre la fuite. Ce roman exprime beaucoup de sentiments, de la tendresse, de l'amertume, la beauté des relations humaines mais aussi l'égoïsme et le dédain. Les personnages sont attachants: L'une essaie d'oublier ce qu'elle a vécu, l'autre essaie de se souvenir de son passé. Chacune trouve en l'autre un refuge, qu'elle soit intéressée ou qu'elle oublie juste après, mais quelle relation est totalement saine ? Allison va essayer de se reconstruire en occupant la place de quelqu'un d'autre, en se faisant passer pour cette Toffee qu'elle ne connait pas. Ainsi née une amitié fragile au début mais qui prend de l'importance autant pour l'une que pour l'autre.

Une histoire de vie qui se lit rapidement, en vers libre et qui nous touche beaucoup.
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Après avoir adoré Inséparables de Sarah Crossan, j'ai eu envie de découvrir un autre roman de cette autrice et j'ai jeté mon dévolu sur Toffee et moi.

Cette fois-ci, nous sommes en présence d'Allison qui fuit sa maison face à la violence de son père. Perdue, elle trouve refuge dans la cabane de jardin de Marla, une vieille dame qui souffre de troubles de la mémoire et qui croit reconnaître en Allison son amie Toffee.

Je m'attendais à être autant sous le charme que dans Inséparables, mais je dois avouer que j'ai eu du mal à entrer dans l'histoire. Il m'a fallu du temps pour m'attacher à Allison et Marla, et pour vraiment m'intéresser à leur relation. Mais au fil des pages, je me suis trouvée en compagnie de deux femmes à qui la vie ne fait pas de cadeau. Allison est une adolescente blessée, qui n'a plus vraiment de repères : sa mère est morte lorsqu'elle était enfant, son père la bat, et celle qu'elle considérait comme sa deuxième maman les a quittés pour se protéger de cette violence. Et la voilà qui se retrouve à errer dans cette ville où elle ne connaît personne et où elle s'est fait voler toutes ses affaires. Marla, de son côté, est une vieille dame qui n'a plus toute sa tête, comme on le comprend très vite et dont le fils ne semble avoir aucune compassion, aucune patience avec sa mère.
J'ai trouvé assez touchant la façon dont les deux femmes s'approchent, s'apprivoisent. Certes, on pourrait trouver le comportement d'Allison déplacé. Après tout, elle profite de la fragilité de la vieille femme en se faisant passer pour son amie d'enfance et en squattant chez elle. Mais pourtant, c'est difficile de lui en vouloir. D'autant qu'elle s'attache à Marla, qu'elle fait attention aux désirs de la vieille femme, qu'elle lui apporte des petits instants de bonheur alors que tout le monde autour d'elle ne lui pose que des interdits.

Encore une fois, cette histoire est portée par la plume de Sarah Crossan. Nous sommes à nouveau face à une succession de poèmes en vers libres. L'écriture est légère, elle nous porte, nous emmène. L'autrice joue avec les mots, avec les sons. C'est vraiment très agréable à lire. J'aime beaucoup ce style.

Alors même si je n'ai pas trouvé dans cette histoire les mêmes émotions que j'avais eues en lisant Inséparables, je lirai d'autres romans de Sarah Crossan, parce que j'aime vraiment sa plume.

C'est le quatrième roman que je lis de Sarah Crossan mais ça sera celui que j'ai le moins aimé, malgré certains passages qui m'ont beaucoup touchée. La faute au personnage de Marla, que je n'ai vraiment pas réussi à apprécier, et ce, dès les premières pages et durant tout le roman. Atteinte de la maladie d'Alzheimer, elle pense reconnaître en Allison une ancienne amie, Toffee. L'ado va alors profiter de ce quiproquo pour squatter chez la vieille dame et tenter de se reconstruire après sa fugue, mais elle sera toujours le qui vive, entre les moments où Marla retrouve sa lucidité et ceux où ses proches viennent lui rendre visite.

J'ai eu du mal à cerner ce personnage, que j'ai trouvé vulgaire et souvent antipathique, et, excepté à la fin, je n'ai pas ressenti de réelle amitié entre Allison et elle. L'autrice a peut-être voulu présenter un personnage réaliste dans sa démence, mais cela rend la lecture lourde et parfois confuse. Je me demande par exemple si, ajouté à l'écriture très particulière en vers libres, des collégiens comprendront l'histoire.

J'ai par contre trouvé extraordinaire la description de la relation destructrice entre le père d'Allison et elle. La maltraitance et la manipulation dont elle est victime sont racontées via plusieurs souvenirs qui lui reviennent et permettent de comprendre les raisons de sa fugue. J'aurais adoré le livre s'il n'avait tourné qu'autour de cette thématique.
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Je suis assez mitigée sur ma lecture. J'ai eu énormément de mal au début à comprendre le personnage de Toffee et à m'attacher à elle. Je ne trouvais pas moral sa manière d'agir avec Marla. Et ça m'a fortement gênée pendant plus de la moitié du roman. Malgré tout à la fin j'ai commencé à vraiment apprécier la relation qu'elles entretenaient.
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J'ai cependant beaucoup aimé retrouver la plume de l'autrice que je trouve magnifique. Ce roman écrit en vers libres est d'une beauté saisissante.
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En plus de cela l'autrice se sert de son talent pour aborder des thèmes toujours intéressants et importants mais très peu mis en lumière dans d'autres romans. Cette fois-ci elle aborde les violences familiales, un sujet difficile à aborder.
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Ce n'est pas mon roman préféré de l'autrice puisque j'ai été dubitative très longtemps mais ça reste un très beau livre que je vous recommande.

Un roman ado vraiment hors norme. Sur le fond , une jeune fille vient de fuguer pour échapper aux maltraitances d'un père violent. Elle trouve refuge chez une femme âgée qui atteinte de la maladie d'Alzheimer, la prend pour une certaine Toffee. C'est puissant, très émouvant et ça remue les tripes. Sur la forme, c'est écrit de façon très poétique, un peu sous la forme d'un journal non daté qui alterne des souvenirs et des moments présents. Mais gros bémol sur la découpe et la construction des textes qui m'a completement sorti de ma lecture et énormément gêné. C'est très original, cette façon de découper les mots, de composer des phrases en retournant à la ligne parfois après un seul mot , un peu comme une poésie. Mais cela m'a tenue a distance, comme ci une partie de mon cerveau était sans arrêt entrain de prendre conscience que j'étais entrain de lire plutôt que de m'absorber dans l'histoire.
Je me rends bien compte que je suis assez confuse dans mes explications, un seul autre roman m'avait fait cet effet la : Songe à la douceur de Clémentine Beauvais.J'ai failli abandonner , j'ai tenu le coup et réussi à passer outre...