AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
EAN : 9782021397451
288 pages
Seuil (03/05/2018)
3.83/5   3 notes
Résumé :
Istanbul, 2010. À la veille de sa mort, une femme livre à sa nièce, la narratrice, quelques paroles énigmatiques sur leur passé familial. Une figure refait surface, celle d’un grand-père, une ombre portée sur fond de colonisation, au début du siècle précédent, dans l’Inde britannique. Mais qui était vraiment Frederick, ce cavalier ayant servi dans les 1st Royal Dragoons sous les ordres de l’officier Michael Biddulph ? C’est le début d’une enquête, la plongée dans to... >Voir plus
Que lire après Le fils de l'IndeVoir plus
Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
Avant de mourir, Jaklin Crossman voulait que l'histoire de sa famille et notamment celle de son père, Frederick, militaire pour l'armée anglaise en Inde et ayant combattu durant la Première Guerre Mondiale en France, ne tombe pas dans l'oubli.
C'est à Sarah, sa nièce, qu'elle décide de passer le flambeau.

Sarah a fait l'effort de revenir à Istanbul pour rendre visite à sa tante mourante. Cette dernière lui a donné une enveloppe avec le numéro d'une tombe se trouvant dans un cimetière de la rive asiatique de la ville. Mais qui est cet homme enterré dans ce cimetière si loin du Royaume-Uni ? Quel est le lien avec son grand-père Frederick. Sarah essayera de découvrir qui avait été son grand-père.

Pour le lecteur, Frederick témoignera.

"Le fils de l'Inde" offre un fabuleux voyage entre la Turquie, l'Europe et l'Inde à deux époques. le lecteur découvre l'histoire de ce grand-père ayant servi la nation et qui en est décédé. Un hommage également à ces soldats d'Inde et d'ailleurs ayant servi dans les armées des colonisateurs.
Lien : http://atasi.over-blog.com/2..
Commenter  J’apprécie          20

Citations et extraits (2) Ajouter une citation
« Ready ? » Bien sûr qu’elle l’était, prête ! Il s’adressait toujours à elle en anglais, et toujours elle lui répondait dans le français châtié que lui enseignait sa mère, ce qui l’amusait. Il avait immédiatement reconnu le regard doré de cette enfant qui aimait s’échapper pour aller voler les lilas de « monsieur le curé » et pousser très haut sa balançoire pour faire, comme elle disait, des « voyages vers la lune ». Dès qu’il descendait de bicyclette au retour de Liévin, en fin d’après-midi, et qu’il entrait dans leur maison les poches chargées de « trésors » : des chiklets comme aujourd’hui ; un jour, des iris marron et beiges – une espèce rare, pas les bleus ordinaires – donnés par le jardinier canadien du monument de Vimy ; et même, un soir, un petit chien, Djim, devenu, depuis, un familier de la maison, Jacqueline dressait leur décor. Elle tirait les étroits rideaux blancs sur les carreaux des fenêtres, chassant le jour toujours gris du Nord comme si elle voulait les protéger tous les deux de cette couleur et du présent. Pendant qu’il s’éclipsait pour se changer, elle disposait, sur une nappe immaculée, la plus belle théière du buffet avec son sucrier assorti, sa petite pince d’argent ; elle choisissait leurs deux tasses en porcelaine translucide, nacrée, celles qui laissaient le goût du thé éclater plus vite sur leurs lèvres ; posait sur la table le cake au gingembre et, à côté, le Times, le journal que Frederick recevait de Londres. Elle préparait le thé comme il le lui avait appris – avec de l’eau frémissante, jamais bouillante. Puis, la bouilloire ronronnant sur le poêle, le chien Djim couché tout près, elle attendait qu’il réapparaisse. En quelques minutes, il était redevenu celui qu’elle aimait : la peau rose, lisse, parfumée à l’eau de Cologne, les ongles curés, une chemise propre tendue sur son torse svelte de cavalier. Prêt, en bon Anglais qu’il était resté, pour leur cérémonie. De sa moustache montait la même odeur, rousse, épicée que celle du cake. Sa belle main carrée, solide saisissait l’anse de la théière et s’élevait très haut pour libérer dans leurs tasses le fumet vif, boisé de ce nectar venu des plateaux de l’Assam, en Inde.
Commenter  J’apprécie          10
En Inde, la poussière, le fleuve, les moussons, le ciel les enveloppaient dans une membrane sensible les rappelant à tout moment leur insignifiante qualité d'hommes, leur vulnérabilité, leur dépendance.
Commenter  J’apprécie          30

Lire un extrait
Video de Sylvie Crossman (1) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Sylvie Crossman

Tibet, une histoire de la conscience
Tibet, une histoire de la conscience, par Jean Pierre Barou et Sylvie Crossman, éditions du Seuil. le livre coup de coeur du mois de d'Avril de Patrice van Ersel .
autres livres classés : remordsVoir plus
Les plus populaires : Littérature française Voir plus


Lecteurs (10) Voir plus



Quiz Voir plus

Tête de Turc !

De quelle pièce de Molière cette réplique est-elle extraite ? Que diable allait-il faire dans cette galère ? Ah maudite galère ! Traître de Turc à tous les diables !

Le bourgeois gentilhomme
Monsieur de Pourceaugnac
Les Fourberies de Scapin
La jalousie du barbouillé

10 questions
61 lecteurs ont répondu
Thèmes : turquie , turc , littérature , cinema , humour , Appréciation , évocationCréer un quiz sur ce livre

{* *}