Sirius est un chien génial, capable de multiples tours, de jouer la comédie, de chanter... Mais voilà, ses maîtres sont juifs et il est né dans l'Allemagne des années 40. Il va devoir émigrer avec eux.
Armé de ses multiples talents,
Sirius aka Levi aka Hercule aka Hansi va naviguer de Berlin à Hollywood, faire le bonheur de ses maîtres, les perdre, les retrouver et côtoyer des grands noms des années 40, comploter contre Hitler, etc...
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Sirius, on découvre tour à tour la terreur du Berlin nazi et l'âge d'or d'Hollywood ; on croise de grandes figures du cinéma et de la musique et des tristes figures du national socialisme. L'Histoire est présentée par le regard distancié d'un chien et par des anecdotes de ces noms que l'on croise à longueur de roman. Ce qui permet heureusement d'alléger un peu le propos pour la partie berlinoise de l'histoire (pogroms, dénonciations, persécutions).
Pour ce qui concerne l'histoire canine, elle est assez light. Ce n'est pas la saga de "Belka" de
Hideo Furukawa. Oui, c'est plaisant à lire, mais
Sirius est un trop bon chien et, à part une remarque assez consternante sur une femme jardinière ("on a peine à croire qu'[elle] est du même sexe que Glora Hayson, Carole Lombard (...) ", il ne ferait pas de mal à une mouche.
C'est ça qui est décevant : qu'il manque une touche de méchanceté ou de hargne dans ce petit chien et que l'histoire (petit h) s'en tienne à
L Histoire (grand H). On rêverait de lire une fin à la Inglourious Basterds de
Tarantino, que le chien se paye le scalp d'Adolf. Mais non, il restera un bon chien jusqu'au bout. Snif.
Une bonne lecture, bien qu'elle me laisse un peu sur ma faim. Merci à Babelio et aux éditions Presses de la cité pour la découverte.