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EAN : 9782812621901
320 pages
Editions du Rouergue (02/06/2021)
3.43/5   7 notes
Résumé :
Pourquoi Editions A vue d'oeil pour l'Edition du ROUERGUE ??????????????????????????,,,

En cette année 1971, Pierre, lycéen de seize ans issu d'un milieu modeste, fait croire à ses camarades qu'il s'apprête tout comme eux à partir en vacances. En réalité, c'est aux côtés de sa tante Marie qu'il va passer toute la belle saison. Seule depuis la mort prématurée de son époux Kléber, Marie fait face à un dur quotidien dans sa petite ferme sans eau courant... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (2) Ajouter une critique
« Quand le temps va et vient ; On ne pense à rien ; Malgré ses blessures ; Car le temps de l'amour ; C'est long et c'est court ; Ça dure toujours ; On s'en souvient »

C'est en 1962 que la célèbre chanson de Françoise Hardy est sortie mais ce n'est qu'à l'été 1971 que Pierre la découvre, grâce à Béatrice venue campée aux Vernhes avec ses parents. Pour ma part, elle a rythmé toute ma lecture. D'ailleurs, je la chantonne encore en écrivant ces mots.

Mais reprenons au début... Ce n'est qu'après avoir fini "Un été d'herbes sèches", en allant zieuter la bibliographie de l'auteur, que je me suis rendu compte qu'il avait écrit une suite. Ni une ni deux, je me rends illico sur 'En voiture Simone' (c'est le nom du réseau de bibliothèques de chez moi) en croisant les doigts pour qu'il y soit. Et là, bingo ! Il y est et disponible en plus, mais pas dans ma bibliothèque. Alors hop, c'est parti pour une petite demande de réservation et de transfert, et après un petit peu d'attente, je reçois le fameux mail me prévenant qu'il est arrivé. À peine récupéré, sitôt ma lecture en cours terminée, je le commence, trop impatiente de retrouver les Vernhes et le bon air de la campagne aveyronnaise.

On y rejoint Pierre (dont on ne connaissait pas encore le prénom) un an après, en 1971, de nouveau partant pour donner un coup de main à sa tante, désormais veuve, pendant ses vacances d'été. Prêt pour son second estivage, il prend plaisir à retrouver les Vernhes, le travail de la ferme, l'air vivifiant et les bruits de la campagne. Mais cet été est bien différent de l'année précédente. D'abord, Kléber n'est plus là, mais son souvenir est partout. Puis cette année, Auguste et sa femme ne viennent pas seuls, et ils en ramènent du monde... Sans compter les travaux de réaménagement afin que Marie puisse avoir enfin l'eau courante, ainsi que les provocations, menaces et insultes des voisins à ne plus prendre à la légère...

Pierre passe un été bien différent. Il se rapproche de sa tante. On lui confie un peu plus de responsabilités. Et surtout, il va connaître l'amour...

J'ai retrouvé la même ambiance qui m'avait tant plu : une ferme sans mécanisation, un lieu isolé où l'on peut admirer les animaux, un dur labeur satisfaisant, une existence en toute simplicité.

Et puis les personnages également, tels que je les avais laissés : Pierre le passionné, Marie la douce, Raymond le fidèle. Et quelques nouveaux, dont Béatrice, le premier amour de Pierre.

Bercée par le rythme de vie à la ferme et les chansons de l'époque ("Le temps de l'amour" bien évidemment, mais aussi les Beatles, Johnny, Hugues Aufray, ou encore Ferrat, Brel et Moustaki), j'ai été plongée dans une jolie histoire. Là encore, on n'est pas dans un livre d'action, il s'y passe des choses bien évidemment mais tout se déroule assez lentement, le temps pour nous, lecteurs, d'admirer les paysages, d'observer les personnages dans leurs besognes, de voir leurs relations évoluer. Dans ce roman, on y parle avant tout d'adolescence et de premier amour, mais aussi de relations familiales, du souvenir des êtres chers, de conflits de voisinnage et de rancunes, du changement qui s'opère dans le milieu agricole, de solidarité et de fraternité.

J'ai aimé, le temps d'un été, vivre une vie en toute simplicité auprès de Pierre et de tous les autres. J'ai aimé cette quiétude, cette tranquillité avec en bruit de fond le chant des oiseaux et le meuglement des vaches. J'ai aimé, le temps d'un bal, danser un slow sur "Yesterday" et "Mourir de plaisir". J'ai aimé, le temps d'un amour, revivre les premiers émois adolescents, les picotements dans le ventre, le premier baiser et les promesses qu'on se fait quand arrive la fin de l'été ... une en particulier... Une promesse d'été...
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Coincés entre les années 60 explosives et les années 80, toutes en néon et en fluo, les années 70 font grise mine, les années de mon enfance à l'atmosphère peu savoureuse.
Voir d'autres années 70 que les miennes ! c'est donc un peu comme un reportage, une immersion que je suis venue chercher dans le titre de Daniel Crozes.
Tout y est le tour de France et ses légendaires figures, le transistor d'où s'échappaient les refrains de Johnny et de Françoise Hardy, l'eau et l'électricité gagnent enfin les contrées les plus reculées...
1971 Hameau des Vernhes. Pierre va donner un coup de main à Marie sa tante, veuve depuis quelques mois, elle n'est pas si vieille mais accuse les années, beaucoup de labeur, peu de plaisir et puis le départ de Kléber l'a anéantie.
Trois maisons peuplent le hameau, une même famille et une haine qui enfle depiosla fin de la guerre. Les Verhnes du haut sont pointés du doigt, collabo, ceux du milieu ne sont d'ccord avec eux que sur un sujet, faire partir Marie et lui prendre sa propriété, alors c'est le jeune héritier à la casquette jaune et à la mobylette pétaradante qui sévit.
Pierre va grandir dans cette campagne ardéchoise, faire des expériences : celle du premier amour et des promesses, celle de l'entraide des camarades prisonniers lors de la dernière guerre, fidèles à la mémoire de Kléber, des normes passéistes désuètes entre traditions et rites.
C'est l'histoire d'un choc entre un monde, celui qui s'écroule pour laisser place à un autre, un monde moderne, consumériste, le nôtre qui a trouvé ses racines dans ces années 70 jusqu'aux dérives que nous connaissons aujourd'hui.
C'est une histoire-témoignage, pas de leçons de morale à la clé, pas de jugements non plus.

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Citations et extraits (7) Voir plus Ajouter une citation
À cinquante-deux ans, elle en paraissait douze à quinze de plus. La peau tannée par le soleil mais flasque, le front plissé de ridules, les joues creuses, des veines saillantes sur les tempes, elle produisait l'impression avec sa sévérité et sa tristesse que tous les malheurs du monde l'écrasaient alors qu'une énergie surprenante, une générosité appréciée, une volonté farouche l'animaient.
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je ne contestais point la singularité et le charme des Landes que j’avais découverts grâce à notre professeur de français dans un roman de François Mauriac, Le Mystère Frontenac, que nous avions analysé en classe, mais je préférais "ma" vallée.
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Le garnement me dévisagea durement et s’égosilla pour m’invectiver : pouilleux, pedzouille, minable ! Il me gratifia d’un bras d’honneur puis exécuta quelques acrobaties sur sa machine avant de disparaître. Je transpirais, je tremblais. Quel imbécile ! Pourquoi cherchait-il l’incident et s’acharnait-il après moi ? Je ne connaissais pas son prénom. Il m’agressait parce que j’étais le neveu de Marie, qu’il la détestait et me détestait aussi. Je n’oubliais pas les paroles de Kléber, criantes de vérité : « La hargne et la haine coulent dans leur sang… » Pourquoi ressasser de vieilles rancœurs qui ne nous concernaient pas ?
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Certes j’accompagnais les repas du rouge de la ferme mais je n’en abusais pas. Mon père le qualifiait de « cathare ». Pourquoi ? Je m’interrogeais. Il ne connaissait point les cathares, dont la religion avait effleuré les territoires mitoyens de l’Albigeois mais ne les avait pas conquis. Il affirmait que le rouge de Kléber torturait ses intestins que sa captivité n’avait pas ménagés. C’était un rouge naturel dont la teneur en alcool ne dépassait guère huit à dix degrés, qui était produit à l’ancienne sans chaptalisation même lorsque la vendange était d’une médiocre qualité.
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En les entendant, je découvris avec étonnement que la composition des repas funèbres obéissait à des principes que les deux sœurs, très pratiquantes, comptaient appliquer strictement. La simplicité, la sobriété et même l’austérité s’imposaient.
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