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EAN : 9782738149794
256 pages
Odile Jacob (30/10/2019)
3.8/5   5 notes
Résumé :
Dans ce livre, Éric Crubézy nous emmène à la découverte des rites funéraires du monde entier et nous montre, à travers des documents inédits, qu'il est possible, malgré leur diversité apparente, de relier des pratiques aussi différentes que l'enterrement chrétien et le retournement des morts à Madagascar. De la Sibérie au Cameroun, en passant par l'Égypte pharaonique ou le sud de l'Europe, trois étapes paraissent, en effet, structurer l'ensemble des rites funéraires... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
Offrir une sépulture à un être cher, lui dire au revoir une dernière fois lors d'une cérémonie de funérailles, penser à lui encore longtemps après son départ, nous paraissent être des choses évidentes, inextricablement intégrées à ce qui fait notre condition humaine, et donc universellement répandues chez tous les peuples, en tous lieux et en tous temps.

Pourtant, cette chose qui semble inévitablement faire partie de nous - prendre soin de nos morts - a t-elle toujours été à ce point flagrante pour nos ancêtres ? A quand peut-on faire remonter son origine ? Disposer du corps d'un humain décédé a t-il dès le départ impliqué que nous ayons, en tant qu'humains, conscience de notre mortalité, de notre finitude, et envisagé un Au-delà où les disparus poursuivent leur chemin ?

Ce sont ces questions qu'Eric CRUBEZY - archéologue, médecin, spécialiste de la mort et de ses rites comme en témoigne son abondante bibliographie - aborde dans son livre Aux origines des rites funéraires, (judicieusement sous-titré "voir, cacher, sacraliser") en explorant plusieurs thématiques liées aux morts et aux vivants. Il s'attache à rechercher s'il existe un point commun à toutes les pratiques funéraires humaines et comment l'idée de sépulture a émergé chez nos ancêtres.

Il démontre avant tout que la mort est un événement social qui lie le groupe de ceux qui restent autour de celui qui est parti.

Aux origines des rites funéraires est un livre très facile et très agréable à lire, dans lequel Eric CRUBEZY nous explique de façon claire les manières d'appréhender la mort aussi bien chez nos ancêtres préhistoriques, que parmi des peuples proches de nous dans le temps mais éloignés dans l'espace - comme les Iakoutes en Sibérie, les Fali du Cameroun, les Amérindiens Achuer et Alakaluf - mais aussi dans notre monde occidental.

Une étude réellement passionnante, mais malheureusement beaucoup trop brève (à peine plus de 200 pages), à la fin de laquelle on a envie de dire comme dans une célèbre publicité des années 70/80 pour des biscuits au chocolat : Votre livre, vous n'auriez pas pu le faire un peu plus long Monsieur CRUBEZY ?
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Citations et extraits (6) Voir plus Ajouter une citation
La tombe en tant que monument, même modeste, est ainsi l'objet transitionnel qui matérialise la séparation entre les vivants avec un défunt [...]. Sans ritualisation, sans socialisation, la séparation peut se révéler problématique [...]. [En arrivant ] à aboutir à l'agrégation du défunt à un autre monde, les endeuillés peuvent alors en faire non pas un non-être mais un non-existant [...] il doit y avoir des tombes parce qu'il faut transformer les morts en défunts.
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[Les rituels des morts] collectifs et festifs [...] sont faits par les vivants et pour les vivants dont ils renforcent les liens et la mémoire intergénérationnelle entretenue par le contact avec les morts, ils affirment la structuration des sociétés [...]. [Mais] la structuration [des sociétés] est [...] différente et le traitement des morts renvoie à autant de structures de base du monde des vivants : le clan, la famille, le village, voire la nation.
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[...] dans la plupart des sociétés, ceux qui assistent au décès ou ceux qui découvrent le corps ferment les yeux du mort s'ils sont ouverts [...]. Cette fermeture des yeux est une marque de respect pour le corps et celui qui le réalise, en reconnaissant implicitement la mort, marque le début du deuil pour les survivants [...] fermer les yeux à un cadavre [...] c'est déjà le resocialiser et lui donner l'aspect d'un dormeur.
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[il faut souligner] l'importance de la société pour prendre en charge les corps des décédés, les proches ne pouvant parfois pas y arriver seuls, en raison d'un abattement psychique trop important.
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[...] il existait auparavant trois catégories de "malemort", les morts avant l'heure, les disparus, et les insuffisamment pleurés et honorés, qui soulignent toutes l'inaccompli.
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