Groenland, fin du 19è siècle. L'époque est encore aux grandes explorations et à la découverte des pôles. Robert Peary veut égaler les anglais et planter la bannière étoilée au pôle Nord, aidé par les populations inuits autochtones. Mais année après année, il échoue et il décide de faire un coup d'éclat, le buzz comme on dit maintenant, en ramenant avec lui des inuits.
Les expositions universelles proposent toutes des pavillons exotiques avec les sauvages venus tous droits des colonies, qu'on expose dans des cages et dont on dispose comme bon nous semble, jusque à leurs cadavres qui ne leur appartiennent plus et qu'on conserve pour la science !
J'avais découvert
Chloé Cruchaudet à travers son dernier ouvrage,
Mauvais genre, un roman graphique assez bouleversant sur fond de première guerre mondiale.
Changement de registre ici puisqu'il sera question de déracinement du peuple inuit même si
Chloé Cruchaudet s'inspire une fois de plus d'une histoire vraie, celle de Minik, un jeune garçon et le seul survivant des inuits ramenés, puisqu'ils seront tous victimes d'une grippe.
Le jeune garçon est alors recueilli par l'un des responsables du muséum d'histoire naturelle de New-York qui l'élèvera comme son fils et lui fera bénéficier de l'enseignement et du confort américains.
L'histoire de Minik est révoltante, autant que celle de la Vénus Hottentote et celle de tous ces « sauvages » qu'on faisait venir par bateaux dans le but de conforter l'idéologie coloniale raciste des occidentaux et faire progresser la science.
Lire la suite...
Lien :
http://deslivresdeslivres.wo..