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♫ Puis il a plu sur cette plage
Dans cet orage, elle a disparu [...]
Je me suis assis auprès de son âme [...]
Et je l'ai cherchée sans plus y croire
Et sans un espoir pour me guider.
Et j'ai crié, crié "Aline" 😱
pour qu'elle revienne ♫
-Christophe- 1965+1979 -
----♪---♫---😱----👼----😱---♫---♪----
Comment se ment toute l' Humanité ...
En poussant un dernier Cri
J'ai voulu cloturer cette année
avec R. Crumb, Icône de la génération hippi
qui nous illustre la Génèse, sauce Gustave Doré
Texte Original fidèlement retranscrit,
Aucune interprétation personnelle
ni inter-prétration substanCielle
Un ajout de quatre membres au serpent
avant qu'il ne soit à jamais maudit
et qui nous vaudra alors tous nos tourments...
Après ça... le déluge, et tutti quanti,
Ce livre m'aura beaucoup plu
la pluie, la plage , caprice c'est fini
oeuvre dédiée à Aline, la compagne qui partage sa vie ...
Joyeuses fêtes, à l'année prochaine,
pourvu qu'elle revienne ...
Et j'ai pleuré quand j'ai(es) eu cri 😱
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Crumb peut être très chiant...
Cet ouvrage, La Genèse, en est l'exemple type : mettre en image le début de la Bible, la Genèse, littéralement, au mot près... au nom près... et ce n'est que ça la Genèse, une énumération de noms et d'endroits !
Alors Crumb se fait plaisir à dessiner des femmes, des hommes, des enfants, dans des villages, des déserts... Il aime mettre en scène cette Histoire crument, sans pudeur, et c'est l'unique qualité de cet ouvrage : l'honnêteté... Mais grosse déception, aucun humour ici, même dans le dessin, réaliste. C'est une reproduction fidèle de la Genèse de la Bible par Crumb.
A voir plutôt qu'à lire, par curiosité.
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Robert Crumb, figure de proue de la bande dessinée underground américaine, revient dans les bacs avec «Genèse», un ouvrage épais (200 pages) où il se borne à interpréter le premier livre de la Bible sans chercher à y insérer ni sa satire habituelle, ni ses obsessions sexuelles ni sa subversion. Déclin me direz-vous ? Pas du tout ! Parti à l'origine pour faire grincer les dents de ses contemporains, il s'est rapidement rendu compte, en (re)lisant le texte, de la nécessité d'une retranscription visuelle fidèle : «À l'origine, je voulais faire une adaptation satirique d'Adam et Ève. Mais en relisant la Genèse, je me suis dit que c'était un texte d'une puissance si grande, qu'il n'était aucunement besoin d'en faire une adaptation."

Cette fidélité volontaire à l'oeuvre initiale invite le lecteur à se plonger dans un texte difficile, repoussant, et, par voie de fait, à le saisir non plus comme un objet intouchable, sacré, mais comme un objet historique : la matérialisation, par le dessin, de la situation banalisée de l'esclavage, la description des mariages, la mise en perspective d'un Dieu paternaliste, etc. : le dessin de Crumb, par son goût prononcé du détail, dépouille le texte de sa sacralité pour mieux le réintroduire dans le giron des affaires humaines.

Il révèle, matérialise une société holiste, où la subjectivité n'a pas sa place : les expressions sont figées, la parole est monopolisée, la sphère publique absente. Rien qui fasse penser aux moeurs démocratiques en somme ! C'est précisément en cet endroit, en cette volonté de fidélité au texte, que l'auteur réintroduit finalement son goût immodéré pour la satire : «je ne crois pas que la Bible soit la parole de Dieu. Je crois que c'est la parole des Hommes. Néanmoins, c'est un texte puissant avec plusieurs strates de sens qui plongent profondémment dans notre conscience collective, notre conscience historique si vous voulez» nous dit-il.

Ainsi, pas besoin de sortir du texte pour ironiser. Il suffit de le mettre en image pour y parvenir : la sacralité du texte ne résiste en effet pas une seconde face au pouvoir historicisant du dessin réaliste. «Pas besoin d'en faire une satyre, c'est déjà de la folie furieuse» nous rappelle Crumb, signifiant par là l'absurdité des partisans d'une interprétation littérale des Livres des grandes religions, partisans en fait d'un monde déterminé, totalitaire.

Pari réussit donc pour un auteur qui n'a eu de cesse de rappeler - je pense aux multiples facettes que Crumb donne à voir de lui même dans des oeuvres telles que «Mr. Snoïd» ou «Mes problèmes avec les femmes» -, combien l'Homme est enclin à l'aliénation, à la soumission et aux illusions rassurantes induite par tout manichéisme.
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Robert Crumb, figure de proue de la bande dessinée underground américaine, revient dans les bacs avec «Genèse», un ouvrage épais (200 pages) où il se borne à interpréter le premier livre de la Bible sans chercher à y insérer ni sa satire habituelle, ni ses obsessions sexuelles ni sa subversion. Déclin me direz-vous ? Pas du tout ! Parti à l'origine pour faire grincer les dents de ses contemporains, il s'est rapidement rendu compte, en (re)lisant le texte, de la nécessité d'une retranscription visuelle fidèle : «À l'origine, je voulais faire une adaptation satirique d'Adam et Ève. Mais en relisant la Genèse, je me suis dit que c'était un texte d'une puissance si grande, qu'il n'était aucunement besoin d'en faire une adaptation."

Cette fidélité volontaire à l'oeuvre initiale invite le lecteur à se plonger dans un texte difficile, repoussant, et, par voie de fait, à le saisir non plus comme un objet intouchable, sacré, mais comme un objet historique : la matérialisation, par le dessin, de la situation banalisée de l'esclavage, la description des mariages, la mise en perspective d'un Dieu paternaliste, etc. : le dessin de Crumb, par son goût prononcé du détail, dépouille le texte de sa sacralité pour mieux le réintroduire dans le giron des affaires humaines.

Il révèle, matérialise une société holiste, où la subjectivité n'a pas sa place : les expressions sont figées, la parole est monopolisée, la sphère publique absente. Rien qui fasse penser aux moeurs démocratiques en somme ! C'est précisément en cet endroit, en cette volonté de fidélité au texte, que l'auteur réintroduit finalement son goût immodéré pour la satire : «je ne crois pas que la Bible soit la parole de Dieu. Je crois que c'est la parole des Hommes. Néanmoins, c'est un texte puissant avec plusieurs strates de sens qui plongent profondémment dans notre conscience collective, notre conscience historique si vous voulez» nous dit-il.

Ainsi, pas besoin de sortir du texte pour ironiser. Il suffit de le mettre en image pour y parvenir : la sacralité du texte ne résiste en effet pas une seconde face au pouvoir historicisant du dessin réaliste. «Pas besoin d'en faire une satyre, c'est déjà de la folie furieuse» nous rappelle Crumb, signifiant par là l'absurdité des partisans d'une interprétation littérale des Livres des grandes religions, partisans en fait d'un monde déterminé, totalitaire.

Pari réussit donc pour un auteur qui n'a eu de cesse de rappeler - je pense aux multiples facettes que Crumb donne à voir de lui même dans des oeuvres telles que «Mr. Snoïd» ou «Mes problèmes avec les femmes» -, combien l'Homme est enclin à l'aliénation, à la soumission et aux illusions rassurantes induite par tout manichéisme.
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Robert Crumb qui s'attaque à la Genèse, tout en décidant de respecter l'essence du texte … on aura vraiment tout vu !

S'il faut applaudir le travail d'illustration de Crumb, qui aura quand même mis quatre ans à dessiner la totalité de cette Genèse, le texte demeure malheureusement toujours aussi indigeste.

Les énumérations interminables des noms des descendants d'Abraham qui donnent aux arbres généalogiques des allures de Séquoia, combiné à la lourdeur des phrases, sont assez pénibles. Mais ce qui est carrément insupportable, c'est l'utilisation d'une voix-off qui se contente de dire qui remplit le phylactère d'à côté. On voit ainsi une bulle d'Abraham qui parle à Dieu et au-dessus une voix-off qui se sent obligée de commenter la case en disant «et Abraham dit à Dieu» et dans la case suivante «et Dieu répondit à Abraham» … c'est d'un pompant et d'une lourdeur inimaginable.

Alors oui, le travail d'illustration est colossal et le dessin fouillé de Crumb parvient à donner une touche personnelle à l'ensemble sans toucher au texte originel, mais le résultat final est tout bonnement indigeste. le fait de donner à Dieu les traits d'un vieil homme effrayant et aux femmes des allures de machines à enfanter pourvues de poitrines dures comme pierre, démontre tout de même l'envie de l'auteur de ne pas embellir le texte et d'accentuer son aspect parfois arbitraire et violent.

Un album que j'ai eu beaucoup de mal à terminer !
Lien : https://brusselsboy.wordpres..
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Le stylo de Robert Crumb s'attaque à la Génèse, on retrouve le coup de crayon mais on s'ennuie lors de la lecture.
Les répétitions des bulles sur la longévité des personnages sont rapidement harassant.
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Je me suis dit "Tiens, Robert Crumb sur la Genèse, rien que ça !" A l'opposé de son habituel humour grinçant, il nous propose une interprétation plutôt sérieuse. du moins il se pose comme un simple illustrateur du texte : "Moi, R. Crumb, l'illustrateur de ce livre, ai, au mieux de mes aptitudes, fidèlement retranscrit chaque mot du texte original".
Mais d'abord, de quel texte original parle-t-il ? Un peu de la "Bible du Roi Jacques", principalement dans "The five books of Moses" (2004). Il ajoute aussi "En quelques endroits, je me suis aventuré à faire un peu d'interprétation personnelle quand je trouvais que les mots pouvaient être clarifiés". A partir du moment où il fait une adaptation d'un texte en bande dessinée, il y a de toute façon interprétation. Alors pourquoi dit-il qu'il retranscrit "fidèlement" le texte et plus loin qu'il se permet de l'interprétation ?
Bref à la base je trouve que le projet est assez flou.
Ma lecture a été assez laborieuse. J'ai tenu essentiellement grâce au dessin : s'il semble classique, il est réalité plein d'astuces, de clins d'oeil et de générosité. Les personnages sont rigolos (jamais caricaturaux), les femmes bien en chair
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Robert Crumb est gonflé mais a-t-il de véritables coroñes pour s'être attaqué à l'un des textes fondateurs de l'occident ? Dans l'introduction, il nous l'annonce, il ne croit pas que la bible soit la parole de Dieu mais bel et bien celle des hommes. A son sens, la puissance du texte n'en est pas réduite et c'est donc avec un solide trait de crayon que l'artiste y laisse son emprunte.

Mettons-nous d'accord tout de suite, le dessin de Crumb est d'une grande force. Pourtant, quelle est la différence avec une énième version de la bible illustrée ? Oui, le crayon de l'auteur apporte une dimension différente par rapport aux illustrations gentillettes d'autres éditions mais quel est l'intérêt d'un tel projet s'il ne produit rien de novateur ?

En choisissant délibérément d'être fidèle au texte original (quoi que l'on peut remettre en question les similitudes de ce dernier avec les sources utilisées par l'auteur toutes écrites en anglais), Crumb nous propose une BD des plus ennuyeuses. Si on est obligé de relire la genèse, autant prendre une bible et avoir la liberté de son imagination plutôt que de se voir imposer la vision franchement désuète d'un vieux Dieu à la barbe blanche.

On le savait déjà, le texte fondateur de notre société patriarcale est profondément misogyne (d'ailleurs, quelle religion ne l'est pas ?) mais force est de constater qu'après le passage de Crumb sa crédibilité en prend un sacré coup. Déjà que je me demandais comment ils se sont procréés étant donné que les femmes n'ont enfanté que des fils... Plusieurs détails de ce genre sont donc visuellement mis en évidence et le texte n'en ressort pas, à mes yeux, grandi.

Si tu n'aimes pas la genèse, pourquoi avoir lu une BD intitulée La Genèse de Crumb ? Et bien, c'est une bonne question. J'ai fait une erreur. Je pensais admirer une libre interprétation, une oeuvre spirituelle et non religieuse. Je regrette, encore une fois, la confusion entre les deux.
Lien : http://www.audouchoc.com/art..
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