[Un grand merci à Babelio et sa Masse Critique, les Editions Lapérousse & la librairie qui m'a envoyé/offert ce livre]
La lecture de la quatrième de couverture m'a toute suite interpellée et coup de chance, j'ai pu découvrir ce livre. Toutefois, je ne cache pas que la présence de
Yann Arthus-Bertrand pour la préface (monsieur moralisateur en hélicoptère et peu commode avec son équipe...) ainsi que le sous-titre "le cataclysme" de la première de couverture m'ont rebuté avant de commencer la lecture.
Heureusement, dès les premières pages, je fus happer par le récit, riche et fluide, de
Nicolas Crunchant. Les nombreuses photographiques qui accompagnent les récits illustrent magnifiquement le livre.
L'auteur aborde différents sujets liées aux contextes de chaque lieux, montagnes, parcs qu'ils traversent au cours de ses 1500kms : le tourisme et ses grands paradoxes, le réchauffement climatique (avec le recul des glaciers et l'avancée/modification des strates végétatives), le surpastoralisme, la folie destructif autour des pistes de ski, la présence ou disparition de certes espèces animales et végétales.
Le point fort ce cet ouvrage vient de l'auteur lui-même : il porte un regard plutôt objectif et se préserve de discours inutiles s'il ne connait pas le sujet. C'est concis et synthétique ! Donc dynamique du début jusqu'à la fin.
Après avoir terminé le livre, j'ai eu l'impression d'un livre inachevé. Comme si la date de publication était plus importante que de finaliser l'ouvrage. Je m'explique. le livre est construit à travers le récit d'aventure de Nicolas et quelques témoignages de gardes des parcs. Des témoignages qui apportent un vrai plus (même s'il aurait plus riche encore d'interroger et d'apporter un regard croisé avec d'autres acteurs des alpes comme les bergers, touristes, chasseurs, etc.). Mais au court de son aventure, Nicolas est contraint de rentrer chez lui avant de repartir plus tard (il rentrera et repartira deux fois avant de terminer son aventure). Il en profitera aussi pour changer (à cause de conditions difficiles lors de son voyage) sa façon de voyager ; alternant marche et voiture. Les témoignages des gardes des parcs deviennent plus rares dès la moitié du livre et pour le dernier (en Slovénie) il n'y a aucun témoignage et c'est bien dommage. le témoignage aurait pu être recueilli par d'autres façons.
Quoi qu'il en soit, l'aventure et réflexions de Nicolas offrent beaucoup pour mieux comprendre les enjeux qui se trament actuellement dans les Alpes. Bravo et merci pour ce partage !