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EAN : 9782350212012
280 pages
Naïve (05/01/2011)
3.19/5   8 notes
Résumé :
Venise au temps de Vivaldi, l'amitié de deux musiciennes de la Piéta nous invite à découvrir le quotidien de cette institution sans pareil.

Des filles, abandonnées bébés y étaient alors recueillies et élevées pour devenir des artistes d'exceptions.

Tous les grands noms de l'Europe se pressaient alors pour assister dernière des grilles au concert de cet orchestre et ses chœurs.
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Critiques, Analyses et Avis (6) Voir plus Ajouter une critique
L'action se déroule dans la Venise du XVIIIème siècle.

Décadente au point de vue politique et commerciale, Venise est le « centre du monde » dans le domaine des arts avec des artistes tel que Vivaldi en ce qui concerne la musique.

L'institution religieuse de la Piéta est le coeur de ce court roman. Sous l'impulsion des différents maîtres de musique qui se sont succédé, et plus particulièrement sous la baguette du plus célèbre d'entre eux – Vivaldi pour ne pas le nommer – La Piéta, qui recueille et élève les orphelines de Venise, forme les meilleures musiciennes du moment.

C'est aussi l'histoire d'une amitié forte entre Leona et Clemenzia, les deux héroïnes de Françoise Cruz. Par l'intermédiaire de ces deux jeunes filles, on assiste à la vie quotidienne des pensionnaires de la Piéta ainsi qu'à celle des Vénitiens du XVIIIème siècle.

Bien que régit par un règlement draconien, la vie à la Piéta se déroule dans la joie et la bonne humeur, (si on peut parler ainsi car souvent ces jeunes filles ne connaissent pas autre chose), avec son lot d'intrigues, de jalousie, de drames.
C'est aussi l'occasion pour celles ci de découvrir l'amour, la vie à « l'extérieur » de tout en essayant d'atteindre un unique but : devenir la meilleure cantatrice et/ou musicienne. Que ces sorties soient officielles (lors de concerts) ou clandestines (après avoir fait le mur), c'est tout un monde plein d'imprévus, semé d'embuche qui s'ouvrent à elles.

Au fil de la lecture, on a l'impression qu'il ne se passe pas grand chose, mais, ce n'est qu'un leurre. L'intrigue se décompose en petits riens, qui font que le lecteur a envie de suivre pas à pas la vie de tous les jours de Leona et Clemenzia ainsi que celle de toutes leurs compagnes d'infortune.

En langage clair, c'est un roman que je conseille vivement. Il se lit avec beaucoup de plaisir.
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Une lecture commencée hier et terminée aujourd'hui en fin de matinée : « Eaux lentes sur Venise » de Françoise Cruz.

« Venise, XVIIIe siècle. La Pietà, institution religieuse, dont Vivaldi sera l'une des figures intenses, recueille les orphelins. Ce roman d'une amitié tisse les destins croisés de Leona Dal Contralto et de Clemenzia Dal Violino, deux musiciennes exceptionnelles de la Pietà. Orphelines, artistes, seules mais vivant ensemble, féminines mais indépendantes dans une société machiste, comme leurs soeurs, Leona et Clemenzia n'étaient pas hors du monde et de la vie vénitienne. Au contraire, on les trouve ici passionnées, actives et à l'image de leur cité lacustre, se confondant dans les eaux parfois claires, parfois boueuses, qui semblent les emporter dans une ultime acqua alta. »

J'adore Venise, alors quand je trouve un livre sur le sujet, je me laisse tenter comme ce fut le cas pour « Stabat Mater » de Tiziano Scarpa et surtout « La sonate oubliée » de Christiana Moreau, un de mes coups de coeur de 2018.

J'ai donc lu ce roman plutôt confiante car il reprend les mêmes thèmes que les deux autres. Il n'est pas très long, 141 pages même si les caractères sont petits ; et la plume est vraiment belle, poétique, j'ai pu découvrir plein de beaux passages sur la cité de Venise qui est, encore une fois, envoûtante. le rythme est lent mais je pense que c'est nécessaire au vu de l'ambiance, cette langueur qui envahit la Sérénissime et les personnages entre deux fêtes masquées. D'ailleurs, j'aurais aimé que les personnages soient plus complexes, notamment Luca qui avait du potentiel mais, vivant à l'extérieur de la Pietà, là où Leona vit sous surveillance de chaperons, n'est pas très présent. de même pour Vivaldi que j'aurais aimé voir un peu plus, mais il n'y a pas tant d'informations que ça sur lui donc mieux valait qu'il soit en toile de fond et éviter des incohérences avec sa biographie officielle. Quant à la fin, sans spoiler, je dirais qu'elle est douce-amère mais réaliste en un sens.

Une lecture poétique et reposante, c'était sympa de voyager quelques heures dans la Venise du XVIIIe siècle.
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Leona Dal Contralto et Clemenzia Dal Violino sont deux orphelines recueillies par La Piéta, institution religieuse vénitienne au XVIIIème siècle Les deux jeunes femmes reçoivent les cours de musique de Vivaldi et deviennent deux musiciennes au talent exceptionnel. Mais quand l'une se perd dans les nuits vénitiennes, l'autre veille, sentinelle droite et intègre. L'alternance des points de vue, nous offrant les deux journaux intimes des jeunes femmes permettent de découvrir deux univers, l'un passionné, l'autre bien plus modéré.

La Venise du XVIIIème siècle resplendit portée par une écriture poétique qui l'embellit :

"Venise nous offre invariablement les plus beaux, les plus époustouflants spectacles : lumières d'or se déversant sur les toits, incendiant toutes les façades, les faisant glisser de l'oranger au pourpre, lumières blanches, mystérieuses, si complices de l'obscurité qu'elle nous enferme dans son énigme... Mais Venise, grisée de fêtes et de débauches, tire sur ses vêtements brodés d'or afin de cacher les guenilles qui la recouvrent. Ma Cité est envahie de vagabonds, garçons brutaux et sales, rôdant pieds nus, furetant et prêts à un mauvais coup en échange de vin aigre."



Leona se perd dans ses nuits d'or, dans ses orgies inoubliables et licencieuses. Carnaval de désirs et de plaisirs, ce sont aussi des nuits desquelles on se réveille désenchantée quand les masques tombent.

"A Venise on meurt tous les jours dans une immense fièvre de plaisir;"

La musique tient les jeunes femmes debout et leur offre un exutoire dans un monde tourmenté :

"La musique est un parfum tenace. Acre, suave, fort comme un alcool, long comme l'enfance. Un parfum qui s'insinue inexorablement par chacun des pores de notre peau. Avant que l'on ait pu dire un mot, le parfum de la musique nous a déjà submergés, épousés comme une seconde peau. Comme une marée, il nous étourdit et nous étreint avec ses effluves de sous-bois humides, de rivières transparentes, avec ses brassées printanières, ses souvenirs de la mer, ses chuchotemetns verts provenant des canaux. La musique est volutes, désirs. "

Un court roman qui nous plonge dans une Venise du XVIIIème morale et licencieuse à la fois...
Lien : http://www.lecturissime.com/..
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Entre deux «hautes» eaux (aqua alta) à Venise, nous allons vivre avec Vivaldi dit «il Prete rosso», Casanova, Jean-Jacques Rousseau et les filles de la Pietà l' institution religieuse qui recueillait des orphelines.
Certaines d'entre elles recevaient une éducation musicale. le «prêtre roux» était le maître de violon de ce prestigieux hospice aux allures de cloître.
Aux rythmes des battements de coeurs de Leona Dal Contralto et Clemenzia Dal Violino, deux amies de la Pietà, nous visitons le Venise du XVIIIème siècle avec ses ombres et ses lumières.
Un agréable voyage dans le temps poétiquement écrit par Françoise Cruz
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Dans ce romans nous suivons la destinée de deux jeunes femmes, des musiciennes exceptionnelles, elles apprennent aux côtés de Vivaldi, elles côtoient grâce à leurs concerts, la belle société vénitienne du XVIIIè siècle. La Venise rêvée sur fond de carnaval et de musique qui côtoie également une Venise plus sombre.

Avec Leona et Clemenzia, j'ai dansé, écouté de la musique, couru en jupons dans Venise la nuit, poussé les portes des Palais, reniflé la moisissure du cachot de la Piéta, dormi au clapotis de l'eau qui monte. J'en garde l'odeur de l'humidité, j'ai ressenti la force de la ville à cette époque, son insondable mystère.

Un beau moment de lecture......et bien sur maintenant encore plus l'envie de visiter cette ville un jour :)

lu en 2012.
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Citations et extraits (3) Ajouter une citation
C'est comme si tout Venise, chaque année, proclamait haut et fort que la seule façon sensée de considérer la vie était de faire carnaval.
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Ces arrestations sont, hélas, monnaie courante, et chacun sait que les prisonniers ne reviennent jamais.
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J'ai du mal à comprendre ces gens fâchés avec l'existence.
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