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(By nightfall)
C'est un roman particulier.. qui porte bien son titre ; il est crépusculaire.
Michael Cunningham, dont j'avais beaucoup apprécié « les heures », qui évoquait la vie de l'écrivain anglaise Virginia Woolf, nous entraîne ici dans un milieu « branché » new-yorkais.
Peter et Rebecca Harris, le couple new-yorkais qui a réussi : lui tient une galerie d'art, et elle, est éditrice. Ils ont la quarantaine conquérante, un magnifique appartement à Soho, des amis brillants, un train de vie quasi luxueux…
Oui mais derrière la belle façade, il y a des fêlures.. ;
Bea, leur fille unique, refuse catégoriquement d'adhérer à leur système de valeurs et préfère mener une vie de marginale en travaillant à un poste modeste dans un hôtel, tout en vivant avec une femme beaucoup plus âgée qu'elle.
Quant à Ethan (surnommé Mizzy) c'est le petit frère de Rebecca et voilà qu'il débarque dans leur appartement pour une durée indéterminée.. tout en amenant avec lui ses problèmes de jeune adulte instable, pour ne pas dire à la dérive, ayant parcouru le globe pour essayer vainement de fuir un mal de vivre poignant.
A ces problèmes le couple Rebecca-Peter n'arrive pas à trouver de solution.
Au contraire, la présence de Mizzy va provoquer des tensions dans leur couple… d'autant plus que le jeune Mizzy exerce un pouvoir d'attraction non négligeable sur Peter.
Mizzy qui incarne le frère décédé de Peter, Matthew, mort quelques années auparavant, probablement du sida.
Une belle analyse des rapports de couple, des rapport père-fille aussi.
« Crépuscule » évoque le crépuscule d'un certain type de société.
Un côté doux-amer ressort de ce roman.
En filigrane, c'est aussi le déclin de la puissance américaine qui est évoqué : Cunningham nous décrit un marché de l'art de plus en plus dominé par les Chinois..
Une oeuvre intéressante, un peu difficile : Cunningham a un style particulier, fait d'allers et retours présent/ passé ; faits réels et analyses venues du mental des héros… cela demande un peu d'efforts mais le résultat est intéressant.
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Je sais que beaucoup de lecteurs ont été déçus par ce nouveau roman de Michael Cunningham mais il est vrai qu'il était difficile de faire mieux que "Les heures" et que la barre était placée très haut. Pour ma part j'ai beaucoup aimé ce livre qui nous raconte l'histoire de Peter et de Rebecca un couple new-yorkais qui a réussi, lui tient une galerie d'art, elle travaille dans une revue artistique et tous deux semblent former un couple solide qui se retrouve, leur fille ayant grandi et quitté la maison.

Le titre à lui tout seul résume très bien ce livre. le propos du roman n'est que Crépuscule, ce moment si particulier où les choses semblent s'éteindre et perdent de leur intensité avant la nuit. On assiste au crépuscule d'une carrière, d'un couple, d'une vie... avec une lucidité sur la mort et sur le côté factice et vain des choses. L'auteur sait avec des mots justes et précis, décrire les pensées et les réflexions intimes des personnages. Peter et Rebecca sont complexes dans leurs histoires et dans leur rapport à l'existence mais tous sont englués dans une sorte d'habitude ronronnante qui les ennuie malgré des métiers passionnants. Il faudra l'intervention de Mizzy le jeune frère de Rebecca pour réveiller un peu cette vie bien rangée et obliger chacun à se regarder en face. Je comprends que certains n'aient pas aimé ce livre, beaucoup de pages concernent des réflexions sur l'art, sur la vie et l'ensemble peut sembler un peu nombriliste puisque tout le livre part du point de vue de Peter mais bizarrement j'ai beaucoup aimé cette introspection.

Sa réflexion sur l'art et sur le choix d'une oeuvre et d'un artiste ainsi que ses relations avec ses clients et les peintres sont vraiment très intéressantes et posent des questions sur notre rapport à la beauté ou à la laideur, sur la capacité que chacun a en soi de s'émouvoir ou non face à une oeuvre artistique. Parallèlement à cette réflexion sur son travail de galeriste, l'émotion, je pourrai même dire l'émoi, face à Mizzy, est touchante et inattendue. le côté un peu désabusé de Peter, son analyse de la vie et sa lucidité sur son métier contraste d'autant plus avec ses interrogations sur l'avenir de sa vie et de son couple. le personnage de Mizzy n'est qu'une sorte de catalyseur et qu'un prétexte, d'ailleurs il a un rôle relativement passif dans cette histoire, il se contente d'être là et d'aller et venir à sa guise sans réellement s'intéresser aux autres. Même s'il est lucide sur son manque d'avenir, il représente tout à fait cette génération brillante et désoeuvrée à qui on a tendance à tout pardonner. Dans ce roman, les personnages deviennent des ombres que l'on devine dans le crépuscule.

Pour ma part j'ai trouvé que c'était un livre très émouvant sur un homme qui s'interroge et qui se voit prêt à remettre sa vie en question pour avoir tout simplement l'impression d'être vivant.
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Cinquième roman de Michael Cunningham(auteur américain qui a reçu en 1999 le prix Pulitzer et le PEN/Faulkner pour Les heures), Crépuscule évoque la fin de course d'un couple de quadragénaires bourgeois.
Rebecca éditrice d'une "revue culturelle artistique" et Peter, galeriste, "spécialiste d'histoire de l'art" s'entendent sur tous les plans.Seul bémol à leur réussite:leur fille Béa en échec qui les inquiète mais crée aussi un rapprochement.
L'hébergement d'Ethan dit Mizzy ("the mistake, l'erreur"), de retour du Japon, jeune frère de Rebecca, ex-drogué et surdoué attiré par l'art va semer le trouble chez Peter (traumatisé dans son adolescence par la mort de son propre frère qui l'attirait dangereusement).
Voilà ce féru d'art excité par la "Perfection assoupie" et la jeunesse de Mizzy qui ressemble étrangement à la Rebecca dont il est tombé jadis amoureux.
Un roman sur l'amour,le couple,le désir,la remise en question,l'homosexualité,l'art (beaucoup de clichés).Un bon sujet mais autant le personnage pervers du séducteur Mizzy qui détruit et se détruit est plausible,autant Peter qui analyse trop les choses, Rebecca un peu à l'écart et le couple en rupture (vu l'intensité avec laquelle ils font l'amour au début) ne le sont pas. le non désir (à mon avis) n'est pas une panne mais un mal qui ronge incidieusement provocant moult disputes et ressentiments:ce que l'on ne ressent pas vraiment.
Conclusion:un livre vite lu à prendre sur la plage !
J'ai adoré par contre le mot de la fin (chut!) et la naïveté des hommes.....
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Peter et Rebecca sont respectivement galériste et éditrice.
Ils profitent d'une vie plutôt sympathique dans leur agréable loft new-yorkais en abordant tous deux la cinquantaine de façon plutôt sereine.
Mais des évènements vont quelque peu bouleverser leur équilibre.

Tout d'abord, une amie annonce à Peter son cancer et l'éventualité de sa mort prochaine.
Puis il y a l'arrivée de Mizzy, le petit frère de Rebecca, dans leur appartement.
A23 ans, il a une beauté et une intelligence à vous couper le souffle, notamment celui de Peter.

Le grain de sable est venu enrayer la machine...

La mort, la vieillesse, le rôle de parents, le couple... autant de sujet qui bouillonnent dans la tête de nos protagonistes et qui brisent peu à peu leur équilibre.

Mon avis :
Il y avait tous les ingrédients pour quelque chose de très bon et de très intelligent mais finalement, ça a fait un grand flop !

J'ai eu l'impression d'attendre que le roman commence pendant toute ma lecture.
Lien : http://www.livr-esse.com/art..
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Peter et Rebecca Harris sont un couple new-yorkais sans problème. Peter est galériste et Rebecca est éditrice. Mizzy, le frère de Rebecca vient passer quelques jours chez eux. Cadet de la fratrie, à vingt-trois ans il est dorloté par Rebecca.

Trois pages dont deux cent ( au moins) sont consacrées au travail de Peter : dénicher un artiste qui pourrait se vendre, l'exposer, les coups de téléphone à passer, les visites à ses clients. le tout est agrémenté par de nombreuses questions pseudo métaphysiques existentielles. Des pages tournées, beaucoup d'ennui et mes espérances d'accrocher à ce livre se sont concentrées sur l'arrivée de Mizzy. Mais il faut attendre loooongtemps pour qu'il fasse enfin son apparition.

la suite sur :
http://fibromaman.blogspot.com/2012/02/michael-cunnigham-crepuscule.html
Lien : http://fibromaman.blogspot.c..
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Il est extrêmement tentant de régler son compte au dernier Michael Cunningham en quelques phrases assassines. En moquant son thème -déjà vu et déjà lu-, un croisement hasardeux du Théorème de Pasolini et de Mort à Venise, transposé dans le très chic monde de l'art new-yorkais. Que de choses agaçantes dans Crépuscule : son style, mielleux et précieux, avec des dialogues qui frisent le ridicule, des points d'interrogation et des parenthèses à chaque phrase, ou presque, censés refléter le tumulte intérieur du héros quadragénaire du livre. Et ses personnages ! le galeriste et sa femme éditrice, couple BCBG cultivé et mondain, avec leur fille aux "profonds" soucis existentiels. Et puis le jeune frère de l'épouse, toxicomane, qui vient passer quelques jours en famille et semer la zizanie. En un tour de main, il séduit son beau-frère et échange avec lui un chaste baiser sur la plage. Tempête dans un verre de Martini ! Comme c'est embarrassant, un roman aussi artificiel et superficiel, signé de l'auteur de la maison du bout du monde et des Heures ! Ce n'est pas possible, se dit in petto le lecteur ébahi, qui cherche alors des vertus cachées à ce cocktail de banalités. Et miracle, il en trouve. N'y a t-il pas, en fin de compte, une forme de panache dans l'entreprise de Cunningham, une faille par laquelle surgit une émotion inattendue, une sublimation de clichés pour atteindre à une vérité lancinante sur notre place dans ce monde, les raisons qui nous font vaciller, des réflexions anodines qui disent d'un ton désabusé des choses essentielles et simples sur la beauté, le vieillissement et la mort ? Et si, sous la peau des apparences, se dissimulait un squelette qui se vide peu à peu de son sang. Peut-être bien, après tout, que Crépuscule est un grand roman fitgéraldien dont la futilité sentimentale cache une gravité et un désespoir infinis. Ou peut-être que non, allez savoir ...
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Peter et sa femme Rebecca vivent à New York et travaillent tous les 2 dans le milieu de l'art. La quarantaine, une fille à Boston qui se cherche, un bel appartement, un avenir tout tracé jusqu'au jour où débarque Mizzy le jeune frère de Rebecca. le grain de sable qui fait dérailler le train train quotidien et sécurisant de Peter. A-t-il raté sa relation avec sa fille ? Aime-t-il toujours son métier ? Doit-il se faire teindre les cheveux ? Aime-t-il Mizzy son beau-frère et est-il homo ?
On parle quelque fois de roman "parisianisme" et pour New York que dit-on? Peu d'intérêt, je m'y suis ennuyée, je vais relire" Heures".
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Déception, je n'ai pas réussi à entrer dans l'histoire. Peter, propriétaire d'une galerie d'art new-yorkaise, est en pleine crise de la quarantaine : il doute de son amour pour sa femme, de son métier et éprouve des sentiments ambigües pour son jeune beau-frère. le récit est ponctué de nombreux flash-back, d'introspection. Je me suis ennuyée pendant la lecture et me suis forcée à aller jusqu'au bout parce que c'était un Masse Critique. Concernant la forme, il s'agit d'une édition unilingue avec des traductions en marge. Utile pour connaître le sens de certains mots / expressions, mais cela rend la lecture moins fluide. Je préfère les "versions originales", quitte à sortir le dico quand je ne comprends vraiment pas.
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En lisant ce livre, je me retrouve dans le cas d'une personne qui peut admirer et être touchée par une oeuvre d'art : peinture, sculpture... et être accompagnée par d"autres qui ne comprennent pas ce que je peux trouver de beau là dedans !
C'est un peu le cas de la vie de Peter qui n'a pas vraiment essayé de convaincre les autres et a vécu les années en les contemplant.
Il a consacré sa vie à l'art. Et il arrive à un âge où l'on peut se remettre en question. Sa compagne comme lui ont changés : physiquement, évidemment, mais ils ont aussi évolués mentalement. Et la routine, la facilité lui ont permis jusque là de ne pas s'en apercevoir. Mais faut'il se remettre en question ?
Et si Peter apprécie surtout la beauté des choses, il a beaucoup d'amour et est vulnérable. Il est très touchant.
J'ai beaucoup apprécié cette lecture
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Je me suis ennuyée en lisant ce livre sans grand intérêt. L'histoire est prévisible et en même temps peu crédible. Pour ceux qui veulent découvrir Michael Cunningham je vous conseille plutôt Les Heures.
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