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4,17

sur 630 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Voilà un bon petit roman où se mêlent diverses thématiques, celle de la famille -- monoparentale en l'espèce --, celle de la guerre d'Afghanistan, celle de l'isolement dans la forêt -- donc nature writing --, celle de rapports humains complexes, l'ensemble complété d'une brève enquête policière qui va faciliter le dénouement, sans oublier une histoire d'amour davantage romance que véritable passion.

L'ensemble se lit très aisément, les personnages sont attachants, surtout la jeune Finch, enfant de huit ans qui n'a jamais vécu que dans les bois et voudrait bien découvrir le monde, même si sa connaissance de la forêt, de ses habitants, de ses drailles perdues, son sens inné de l'orientation lui donnent bien plus que ce peuvent recevoir les enfants dits civilisés.

Son père, Cooper, n'est pas un héros, sa vie n'a été que maladresses diverses et le bonheur lui a échappé par les aléas du destin qui a fait disparaître prématurément la mère de Finch, il n'est pas un héros mais il assume son passé, le présent et redoute sans cesse un avenir incertain.

Les nombreux rappels de la guerre d'Afghanistan avec les différentes atrocités communes à tous les conflits sont au coeur de l'existence de Cooper qui a été brisé par cette fatalité. Cependant, ce thème m'a paru plutôt mal traité par Kimi Cunningham Grant qui, malgré les informations qu'elle a pu recueillir, ne produit pas un texte profond et lyrique sur le sujet. On est très loin du niveau exceptionnel du roman de Ben Fountain : Fin de mi-temps pour le soldat Billy Lynn, mais celui-ci est entièrement consacré au retour d'Irak de ce jeune soldat.

La partie nature writing s'insère tant bien que mal dans le texte avec quelques belles descriptions, mais la partie "romance" -- je n'aime pas du tout ce terme -- tombe plus tôt à plat et sombre dans le mélo. Dommage, car il y avait matière à illustrer le roman avec une véritable passion lors de la rencontre entre Cooper et Marie.

Un personnage haut en couleurs, Scotland, est très bien exploré et décortiqué par Kimi Cunningham Grant. Lui, c'est un homme, un vrai de vrai, un héros sacrifié qui trompe Cooper sur sa véritable personnalité, il est l'archétype du véritable acteur de nature writing et sauve, à bien des moments, l'ensemble du roman.

La fin est, comme trop souvent dans ce genre d'histoire, liquidée au terme d'un peu de suspense et elle ôte une bonne part de sa crédibilité à cette oeuvre flirtant avec le roman noir mais dans laquelle l'eau de rose le décolore trop.
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Un bon coup de vent glacé, une grosse dose de suspense avec une tension qui monte crescendo, une relation touchante père-fille, un étrange voisin nommé Scotland avec un corbeau sur l'épaule qui rôde et vous épie en permanence à la longue-vue, ça vous dit cet été pour profiter du transat sur la plage, au bord de la piscine ou à l'ombre dans le jardin ?
Cooper, ancien militaire en Afghanistan, est en fuite, planqué depuis huit ans dans une cabane sans électricité au milieu des bois, au nord des Appalaches. Cette fuite, il la doit à un certain nombre d'erreurs commises par le passé, qu'il dévoile au lecteur à l'aide de flash-backs. Dans sa fuite, il a emmené sa fille, bébé à l'époque, en décidant de la soustraire au monde et de s'enfermer avec elle dans cette cabane perdue en pleine nature, nature qui peut se révéler protectrice et nourricière ou menaçante et dangereuse.
La réunion de tous ces ingrédients, qui n'a pas été sans me rappeler Sidérations pour la relation père-enfant dans un cadre sauvage, permet à la romancière américaine Kimi Cunningham Grant un troisième roman assez réussi. Cooper et sa fille de 8 ans, surnommée Finch, sont attachants, et le personnage de Scotland donne tout le sel à la première partie du livre. On ne sait sur quel pied danser avec lui, entre la méfiance de Cooper à son égard ou la tendresse confiante que lui accorde Finch. La lecture est facile, l'émotion gagne par moments.
Quelques gros bémols cependant, la totalité de l'histoire n'est pas très crédible (j'ai eu envie de dire tout ça pour ça), et finit par pencher vers la romance feel-good (pas vraiment ma tasse de thé). Les propos tenus par Finch ne sont pas toujours cohérents avec son âge.
Le personnage du père est présenté comme un héros, ce qui m'a agacé. Je l'ai trouvé plutôt irresponsable puisqu'il ne donne pas à sa fille d'éducation alors qu'il la prive d'école.
La fin tirée par les cheveux m'a déçue, trop sucrée, facile, et vite expédiée sans explications tangibles.
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Dans la lignée de Gabriel Tallent et de My absolute darling, Kimi Cunningham Grant signe un roman de style survivaliste d'un père et de sa fille, isolés en pleine nature.
Cooper, un ancien soldat, parfois sujet à des crises d'angoisse post traumatiques, vit dans une cabane des Appalaches, avec Finch, sa fille de 8 ans. Pour des raisons que l'on découvrira au fil du récit, il s'est réfugié dans ces forêts après la mort accidentelle de sa femme et la naissance du bébé. Depuis 8 ans donc, ils vivent dans une solitude totale, ne recevant que la visite annuelle de Jack, lui aussi ancien combattant et qui leur apporte des provisions pour l'année. Ainsi que la visite courte et épisodique de leur voisin, Scotland dont Cooper se méfie car il connaît son secret.
Finch n'a donc aucun contact avec le monde extérieur, si ce n'est par les livres et les poèmes qu'elle apprend par coeur.
Malgré cette solitude, elle manifeste une énergie, une curiosité et une empathie exemplaires. Et tout naturellement, elle rêve de découvrir le monde au delà de la forêt. L'apparition d'une jeune fille va bouleverser leur existence.

Le roman, s'il se lit avec plaisir, manque toutefois de crédibilité. La solitude stricte imposée par Cooper ne semble pas justifiée par les risques encourus. Certes l'enjeu est de taille, puisqu'il s'agit de garder Finch auprès de lui, mais les fautes ne sont pas d'une gravité telles qu'il soit impossible de reconstruire une nouvelle vie dans un nouvel état. Priver sa fille d'une existence normale, de scolarité et d'amitiés, relève plus de la paranoïa et d'égoïsme que de réalisme. Ou d'un scénario qui n'exploite pas suffisamment la part obscure du narrateur.
Dommage donc que la part de suspense fasse un flop pour se transformer en roman feel-good !
Merci à Netgalley et aux éditions Buchet-Chastel.
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Un thriller où les drames du passé viennent noircir et mettre en péril le présent.
Le héros, Cooper, vétéran de l'armée, souffrant de syndrome post-traumatique, n'a pas pu obtenir la garde de sa fille, n'étant pas marié à la mère de son enfant, qui est décédée. Il a pris la décision de l'enlever et de se réfugier avec elle dans la cabane d'un ami, perdue dans les Appalaches.
Un isolement quasi-total qui renforce les liens entre le père et son enfant ; liens qui vont éclairer le récit.
La quatrième de couverture résume fidèlement le récit.
L'intrigue est simple et autorise une lecture rapide, et où une certaine tension finit par s'établir.
Les codes des romans noirs, ceux de la « nature writing » et du suspens maitrisé des thrillers, avec l'arrivée au bon moment de la cavalerie, comme dans les bons westerns américains des temps passés, ont été rigoureusement appliqués, avec la bonne dose de psychologie pour la gestion de l'émotion chez le lecteur.
Mais peut-être le manque de crédibilité de l'histoire, de certaines scènes ont terni mon intérêt pour ce roman.
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Bon bon bon. J'ai dû passer à côté. Cooper et sa fille de 8 ans vivent planqués au fin fond de la forêt dans une cabane en bois depuis que l'enfant a quelques mois. le roman commence quand leur organisation se grippe : l'ami qui vient les ravitailler annuellement manque au rendez-vous. Situation hautement improbable à laquelle on a du mal à croire (Quoi ? 8 années avec pour seule compagnie un bébé, puis un tête-à-tête permanent avec une petite fille, sans quitter cette forêt, et tout va bien ? Et pas une maladie, une chute, une blessure, qui auraient nécessité un médecin ?). Des longueurs dans la narration alourdissent encore le roman, une sorte de faux thriller niais. L'auteure remercie Dieu dans ses notes de fin... j'aurais dû commencer par là peut-être.
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Dans la lignée de Pete Fromm, Kimi Cunnigham Grant signe un roman sur la survie d'un père et de sa fille dans une forêt, loin de toutes civilisations, loin des hommes. Cette survie choisie est avant tout une fuite. Fuite de la réalité, fuite des responsabilités. Tous les ingrédients sont là. La nature, l'amour et un peu de suspens.
Le silence des repentis n'est pas un thriller, c'est un roman un peu nature writing, un peu feel-good, pas toujours très crédible, mais les personnages sont sympathiques, la plume agréable, de quoi passer un bon moment pour les amateurs.
Un premier roman qui se laisse lire.
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Cooper vit caché avec sa fille Finch en pleine nature.
Ils sont surveillés par leur voisin Scotland et réapprovisionnés une fois par an par son vieil ami Jake. L'année où il ne vient pas, des question se posent et Cooper doit sortir du bois au sens propre comme au sens figuré. L'histoire est intéressante, bien écrite mais je n'ai pas accroché, je ne sais pas trop pourquoi ... Je me plongeais avec plaisir dans leur vie paisible mais les fréquents retours en arrière m'ont pesé de plus en plus.
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Voilà un roman qui se lit très facilement et très rapidement. L'écriture est agréable et les personnages sont attachants. Pourtant je dois avouer que je m'attendais à quelque chose de beaucoup plus fort.
En effet, la quatrième de couverture nous promet un thriller atmosphérique sur le lien familial... On nous dit que l'auteur "décrit avec puissance un lieu hors du monde". Mais je n'ai pas ressenti cette tension propre aux thrillers, pas de sensations fortes, pas de suspens, pas de grande intrigue...
Certes, l'histoire n'est pas mal ficelée, les informations sur le passé des personnages sont bien amenées et on a envie de savoir comment tout cela va finir.
En résumé, c'est un bon moment de lecture, mais pas "Un roman exceptionnel" comme annoncé sur la couverture...

!!! Attention spoilers ci-dessous !!!

Bien évidemment, nous allons découvrir le secret de Cooper et les raisons de sa fuite au fond des bois, mais je trouve que la conclusion de toute cette histoire manque de vraisemblance (la dent et les plaques militaires pour que les recherches cessent une bonne fois pour toutes... Ça ne colle pas avec le retour à la civilisation de la jeune Finch quelques années plus tard !)
Mais bon... Tout est bien qui finit bien : l'amour triomphe, les amis se sacrifient et les méchants oublient même d'être méchants !
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Nord des Appalaches, mois de décembre.
Cooper, ancien militaire, et Finch, sa fille de 8 ans, vivent reclus et en autarcie (ou presque) dans une cabane au fin fond de la forêt. Voisin le plus proche : le mystérieux Scotland, dresseur de corbeau, fouineur, adepte de la surveillance à la longue vue et des approches feutrées dans la neige…
En ce 14 décembre, Cooper et Finch attendent Jake qui leur amène des provisions manufacturées tous les ans à la même date. La neige tombe, les jours passent et pas de Jake…

Un roman qui oscille entre nature writing, suspense, survivalisme et…romance!. Ce n'est pas du tout un roman policier ni un thriller mais plutôt un roman d'ambiance où le passé joue fortement sur le présent, où le suspense monte crescendo et où tout est révélé petit à petit. J'ai d'ailleurs apprécié de connaître le fin mot de l'histoire, moi qui n'aime pas trop les fins ouvertes! Malheureusement, je déplore un manque de crédibilité et un rebondissement capillotracté pour cette fin que je trouve précipitée.

Une lecture fluide, c'est ce qui l'a rendue sympathique, mais pas mal de petites déceptions pour moi. Les personnages sont assez plats, leur côté sombre pas assez exploité : il y aurait eu de quoi faire avec Scotland et Cooper qui cumulent paranoïa, égoïsme, traumatismes, associabilité… le récit, s' il tient la route et ménage le suspens avec les flashbacks reste bien lisse, je m'attendais à quelque chose de plus palpitant. L'histoire en elle-même n'est pas très originale mais je voulais tout de même connaître le fin mot de l'histoire. Il n'y a pas vraiment de description de la nature époustouflante et pourtant les Appalaches dans la neige, ça pouvait le faire! Les émotions sont étouffées et la relation père/fille aurait pu être mieux traitée.

Voilà, j'ai assez chargé le scooter des neiges! Cette lecture m'a tout de même donné envie de manger des crêpes au coin du feu, avec un plaid, de chausser mes moon boots et de faire des anges dans la neige avec mon corbeau de compagnie!

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Suite à la mort de sa mère alors qu'elle était bébé, Finch et son père Cooper vivent au milieu des bois en quasi-autarcie. Depuis huit ans, une fois par année un compagnon d'armes en Afghanistan, qui est aussi propriétaire du chalet où ils se sont installés, leur apporte des provisions essentielles. Ils ont aussi de brefs contacts avec un voisin qui les observe à distance. A prime abord ils mènent une vie paisible en harmonie avec la nature au gré des saisons, mais très rapidement on comprend qu'ils se cachent. Cooper, le narrateur, est sans cesse aux aguets et le moindre bruit suspect le met en alerte. Au fil des pages, petit à petit, il nous livre des bribes d'information sur les raisons qui l'ont entraîné dans cette fuite.

La lecture de ce roman est facile et agréable. L'auteure réussit à nous faire sentir cette atmosphère où la nature sauvage est à la fois pleine de beauté et de dangers. La tension est toujours présente et on se demande évidemment comment tout cela va finir. Par contre il y a beaucoup d'invraisemblances à commencer par le fait que le père et la fille aient pu rester isolés tout ce temps. La relation père-fille, qui est au coeur du récit, est très touchante mais elle me semble très idéalisée. On peine à croire qu'une petite fille de huit ans élevée dans ces conditions puisse être aussi équilibrée. On doit comprendre que cela tient de l'éducation de Finch par la nature et les livres, ce qui me semble un brin « romantique ». Quant au père il ne remet jamais en question son comportement passablement égoïste. En fait ce roman m'est apparu très nostalgique et plutôt moralisateur. le thème de la rédemption est très présent dans la littérature et l'imaginaire d'une certaine Amérique. Pour ma part je suis plutôt sensible à une Amérique plus diversifiée et plus moderne. Même si j'ai apprécié la lecture de ce roman, je ne me suis pas vraiment senti touché par cette histoire.

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