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Première rencontre avec Michael Cunningham et je dois dire que je ne suis pas déçue par ce roman.
Le roman se découpe en trois parties. Dans un premier temps, nous faisons la rencontre de Jonathan et Bobby deux adolescents, très proche, issus de deux milieux différents. Jonathan a ses deux parents, ils vivent tous les trois dans un foyer stable tandis que Bobby voit peu à peu sa famille disparaitre et est plutôt livré à lui même.
On les voit grandir ensemble, expérimenter la drogue sur fond de musique des années 70. Puis une séparation a lieu lorsque Jonathan part a l'université. le lecteur entre donc dans la deuxième partie du roman, celle que j'ai préféré ou Bobby et Jonathan se retrouve a New York et ou l'on fait la connaissance de Clare. Ils décident de vivre à trois et surtout de vivre comme bon leur semble.
La troisième et dernière partie est plus sombre : un bébé nait et tout trois décident de partir vivre a la campagne mais tout ce bonheur n'est qu'éphémère et ce mode de vie hors norme ne pouvait durer....

J'ai été agréablement surprise par la description des sentiments qui est faite par l'auteur. On ressent vraiment l'amour entre ses trois personnages grâce à une réelle profondeur dans l'écriture.
Les thèmes abordés sont nombreux : l'homosexualité (tabou dans les années 70), la maladie et surtout le sida (qui apparait dans les années 80), la vie et ses insatisfactions où les choix que l'on peut prendre, la mort....
Un livre qui fait réfléchir, car les trois héros ne se contentent pas de subir leur vie, de tomber dans la routine. Ils se posent sans cesse des questions sur ce qu'ils veulent vraiment et chacun apporte sa vision de la vie.
Une très belle découverte et un bon moment de lecture qui me donne envie de découvrir d'autres romans de l'auteur.
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Mon premier sentiment sur ce roman après quelques chapitres a été : ça ressemble aux Chroniques de San Francisco de Maupin, en plus fade. Et la conclusion est : ça ressemble aux Chroniques de San Francisco, en plus fade.

Le roman avait sans doute plus de force au moment de sa sortie dans les années 90. Aujourd'hui, l'homosexualité, ou les couples libres, ce sont des thèmes qu'on retrouve dans n'importe quel feuilleton un peu populaire, et j'ai eu l'impression de retrouver dans ce roman des archétypes que je vois déjà partout ailleurs. Ces sujets ne sont d'ailleurs pas non plus vraiment fouillés, on passe plus de temps sur l'enfance et les (non-)choix des différents personnages que sur leurs présents : on ne les voit jamais que centrés sur eux-mêmes, sans avoir les réactions de leur entourage, direct ou élargi, au point qu'on finit souvent par oublier qu'ils sont « originaux » pour le reste du monde.

Tout ce petit monde est d'ailleurs vaguement déprimant, toujours dans l'introspection, à rechercher à quel moment leur vie a dérapé, à essayer de comprendre pourquoi ils ne sont pas conformes aux autres. Et à chaque décision prise, une petite satisfaction masochiste de se rendre compte que c'était encore la mauvaise, mais que ce choix va les engager pour les prochaines années, sans avoir la possibilité de changer quoi que ce soit.

Si les personnages m'ont été d'emblée antipathiques, l'écriture m'a tout de même accroché, assez pour avoir envie de terminer le roman, à la recherche de quelques étincelles qui pourraient sauver l'ensemble. Je n'ai pas trouvé assez de choses pour changer mon impression sur ce roman, mais je retenterai quand même l'expérience avec un autre livre de l'auteur.
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Ce roman adopte la forme d'une série de récits à la première personne, dont les personnages sont les narrateurs. On appelle cela, je crois, un "roman choral", et le procédé n'est pas nouveau, ni très surprenant, mais plutôt banal. Impossible donc de savoir si les discours que les héros tiennent sur eux-mêmes sont lucides ou non, s'ils ne se trompent pas, s'ils ne se racontent pas d'histoires, puisque le principe même du roman choral est l'absence d'un narrateur omniscient, d'un analyste qui verrait la vérité et la dirait. Ici au contraire, on patauge dans de la subjectivité à toutes les pages et c'est très ennuyeux, car totalement a-critique, et donc, inintelligent. Cela dit, quelques beaux passages se rencontrent çà et là.
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Je ne peux que répéter les propos de l'éditeur : un souffle, une lumière, une grâce...J'ai été complètement immergée dans ce récit, j'avais l'impression de frôler les personnages, de participer à leurs interrogations et à leurs angoisses, je ressentais leur trouble et leurs émotions. C'est le premier livre de M. Cunningham que je lis (même si je connaissais Les heures grâce au film) mais je salue son sens du dialogue et sa façon de décrire une réalité au travers des propos subjectifs d'un personnage, il a un immense talent et j'ai hâte de me plonger dans ses autres romans. Une magnifique découverte !
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A Home at the End of the World est un roman magnifique qui m'a mise au bord des larmes. Pourquoi?

Quand ils étaient enfants, Bobby et Jonathan étaient des amis inséparables. Leurs liens amicaux sont extrêmement bien décrits, on y croit, on est avec eux, en totale symbiose. Ils sont complémentaires. C'est déjà très beau, c'est une histoire d'amitié d'abord.

Ensuite, chacun a son rêve, son idéal, ses goûts, ses désirs, ses envies. Bobby trouve chez Jonathan un homme en qui il peut se rattacher, il y trouve une famille, avec sa mère Alice. Quelque chose qui lui a terriblement manqué.

Mais après des années de séparation, ces deux hommes se retrouvent fortuitement à New York. S'ensuit la rencontre formidable avec Claire, jeune femme aussi libre que l'air, ensemble ils s'inventent la famille qu'ils n'ont jamais eu et dont ils ont toujours rêvé. Mais n'est-ce qu'un leurre? Peut-on vivre ainsi? Peut-on se créer une famille basée sur l'amour et la force de l'amitié?

Un livre émouvant aux personnages attachants. Des lignes magnifiques, des descriptions de vide psychologique, de doute, d'amours, de désespoir, d'espoir, un chef d'oeuvre.
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A mon sens un des plus beaux livres de l'auteur, une réflexion sur la vie en dehors des normes et de son évolution (le livre s'articule en 3 périodes). Comme les heures, une vraie tristesse impreigne les mots de Cunningham qui observe et décrit l'échec avec résignation finalement. On s'attache aux 3 personnages, à leur vie, à leurs fêlures et leurs désirs, à cet enfant qui remet tout en cause.
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Bobby et Jonathan sont inséparables depuis l'enfance. Jonathan part à New-York et Bobby reste quelques années à Cleveland. Puis ils se retrouvent et forment un drôle de trio avec Clare.
Roman qui parle des années 70 puis 80, de l'homosexualité, du SIDA, de cette époque où l'on pensait pouvoir inventer de nouvelles façons de vivre, d'être, pouvoir faire reculer les limites du conformisme. Mais tout cela se paie au prix de la solitude, de l'incompréhension, du doute. Et la vieillesse apparaît quel que soit le style de vie choisi. le corps impose sa décrépitude et les rêves s'étiolent.
Un roman moins beau et moins fort que "les heures" mais très prenant et riche quand même. Et une véritable ode à la musique.
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La maison du bout du monde raconte le parcours de deux jeunes garçons qui se rencontrent au lycée et vivent une relation amoureuse et amicale.

Nous sommes dans les années 70, dans le Minessota, les deux adolescents vivent dans des familles bien différentes, l'un perd son frère puis sa mère, vit dans un foyer détruit par la souffrance, l'autre est choyé par sa mère qui ne vit que pour lui.
A la fin du lycée, leurs chemins se séparent pour finir par se recroiser quelques années plus tard au sein d'une colocation new yorkaise un peu spéciale.

J'ai beaucoup aimé la première partie du roman puis quelques longueurs s'installent... Pourtant, La maison du bout du monde est un roman riche, les sentiments et les relations humaines sont bien décrites, les propos intéressants (deuil, homosexualité, sida, paternité, choix de vie...) et le contexte et l'époque sont bien rendus.
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D'ordinaire, j'aime ce genre. J'apprécie cette écriture sans explication.
En l'occurrence, l'intrigue était intéressante, mais je ne saurais vraiment expliquer les raisons pour lesquelles j'étais heureux d'arriver au bout de cette lecture.
Peut-être un peu trop longue, je ne sais pas vraiment. Peut-être aussi les personnages étaient-ils trop perdus et je n'avais plus envie de les suivre dans leur solitude.
Bref, je vous laisse juger.
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Peut-être les longueurs trop nombreuses ont-elles fini par me lasser dans ce nostalgique roman choral, mais malgré des thèmes intéressants, des relations humaines et amicales riches, une époque bien rendue, j'ai trouvé qu'il se dégageait de ces pages une tristesse sous-jacente et plutôt permanente qui m'a pesée. Pourtant les personnages sont attachants, aussi bien dans leurs choix que dans leur style de vie, mais un peu plus de chaleur dans l'écriture aurait été bienvenue.
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