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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
En 2016, à seulement 19 ans, Valentine, étudiante en arts, quelques mois après les attentats du 13 novembre et après avoir écouté, en boucle, l'interview improvisée de Danielle Mérian, « Mamie Danielle », avocate et militante à l'ACAT (Action des Chrétiens pour l'Abolition de la Torture), envoie sa lettre d'adhésion au programme de correspondance avec un condamné à mort de l'ACAT. Seulement quelques semaines plus tard, surprise, elle reçoit une réponse positive, lui indiquant les coordonnées de son correspondant ainsi que quelques conseils et recommandations. Ainsi commence sa correspondance avec Renaldo McGirth. Condamné en 2006 pour homicide volontaire après la mort d'une sexagénaire lors d'un braquage avec deux complices, le jeune homme d'alors 20 ans est condamné à la peine capitale, devenant le plus jeune condamné dans les couloirs de la mort aux États-Unis. Après plus de trois ans et demi d'échanges (écrits et dessinés) et après s'être rencontrés naît l'idée commune de réaliser un album graphique relatant cette correspondance, leurs rencontres et leur amitié...

Un album graphique dense (plus de 430 pages), époustouflant de sincérité, regorgeant d'émotions, de vie et d'espoir... Écrit à quatre mains, cet ouvrage, composé de leurs échanges ainsi que du journal du séjour que Valentine a passé en Floride pour y rencontrer Renaldo au centre pénitencier, fait montre d'un travail colossal. Si Valentine Cuny-Le Callet resitue, avec précision, les événements durant toutes ces années, elle a également permis à Renaldo de découvrir le monde à travers ses yeux, depuis sa cellule de 5m². Si ces échanges sont touchants, profonds parfois, foncièrement humanistes, si une amitié est née entre eux, à aucun moment, il n'est question de reconsidérer les faits de sa condamnation ni son jugement. Par contre, ils abordent les conditions pénibles de détention mais aussi la peine de mort toujours en vigueur aux États-Unis (cet album étant d'ailleurs un beau plaidoyer en faveur de son abolition). L'on vit, avec eux, l'instant, l'attente des courriers, la découverte des dessins (et ce malgré la censure et les règles très contraignantes du système pénitentiaire), l'on est ému et touché par leur courage, par cet espoir jamais éteint... Graphiquement, si les dessins de l'un et de l'autre sont disparates, ils se complètent très bien, chacun avec leur part de poésie. le découpage, souvent original, apporte de la vie malgré ce noir et blanc profond.
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C'est l'histoire d'une rencontre, improbable, touchante. Une rencontre qui s'envole au-delà de l'amitié, ou de la tendresse. Une rencontre qui est synonyme de bienveillance, de partage, d'écoute. Blandine a 19 ans, elle est étudiante en arts. Renaldo est le plus jeune condamné à mort aux États-Unis. Cette histoire est la leur, celle des lettres, des dessins, des gravures qu'ils s'envoient. Cette histoire est celle d'une humanité qui s'efface et qui renaît…

Toujours dans le cadre de mon prochain club lecteur, je pars à la découverte des bandes dessinées et des romans graphiques. L'ouvrage de Blandine Cuny-Le Callet m'a particulièrement touchée et interrogée aussi.

Tout au long des 400 pages, quasiment toutes en noir et blanc, on écoute la voix de cette jeune fille, qui a toujours été hantée par les questions de justice, de racisme, de peine de mort. On la suit dans ses débuts de correspondance, sa volonté de ne rien connaître de la personne avec qui elle va échanger des lettres, ce besoin de n'avoir aucun préjugé, aucun jugement.

Et doucement, on entend aussi la voix de ce garçon, dont la vie se résume à une cage de 5m2, des rêves pleins la tête et ce combat qu'il mène pour son innocence.

Les mots se mêlent aux images pour dénoncer le milieu carcéral américain, les conditions de vie inhumaines, la mort lente, violente, l'absence de respect, la froideur des institutions. Les mots et les images s'entrelacent, s'unissent et s'allient pour dénoncer le racisme, la différence de traitement et l'injustice encore si présents dans ce pays qu'on dit de libertés.

Valentine et Renaldo sont les deux visages de cette humanité qu'on cherche à piétiner mais qui se relèvera toujours, perpendiculaire au soleil
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Une très bonne surprise cette énorme BD, j'ai jamais lu une BD aussi énorme. Je ne savais pas que cette correspondance était vrai. La peine de mort reste je trouve un éternel sujet, j'ai étais choqué de savoir que les injections létale ne marché pas toujours, c'est sensé être une mort sans douleurs, digne et rapide comme ils le disent, résultat la mort ce fait dans d'atroces souffrances et peu durée plusieurs heures voir jours (est-ce fait exprès 🤔) grace au livre j'apprends que chaque états qui pratiquent la peine de mort à son propre cocktail 😳. On voit Ronaldo dans son 5m², c'est assez dure de voir certaines de ces et ses images.
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Un roman graphique assez incroyable qui retrace la correspondance entre l'autrice et un prisonnier américain dans le couloir de la mort. Les dessins sont incroyables, malgré les plus de 400 pages, l'histoire se lit assez rapidement. Au delà de la relation qu'y s'installe on découvre de nombreux points intéressants sur le système judiciaire et le traitements des prisonniers aux Etats-Unis.
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Perpendiculaire au soleil est un roman graphique en noir et blanc qui retrace les échanges épistolaires entre la jeune dessinatrice et un prisonnier américain, dans le couloir de la mort.
Les dessins sont extrêmement fouillés, il faut consacrer un temps certain à les observer, à les décoder parfois. Portraits, dessins oniriques ou symboliques, je ne suis pas assez connaisseuse pour réellement apprécier mais l'auteur donne beaucoup d'informations sur la façon dont elle travaille et sur les différentes techniques utilisées.
Les textes, à la fois retranscription des lettres échangées mais également description de procédures liées au milieu carcéral ou à l'exécution des prisonniers, sont intéressants, parfois très émouvants. L'absence de couleur renforce le contexte dramatique des échanges et l'ensemble est très sombre en écho à la situation de Renaldo – dont la question de l'innocence qu'il clame n'est pas du tout le centre du récit – et des conditions d'incarcération particulièrement pénibles.
Malgré l'indéniable poésie qui se dégage des planches, je n'ai pas vraiment accroché et je pense même que je suis passée à côté, trop peu habituée à ce type d'expression graphique. Cela aurait sans doute nécessité pour moi une seconde lecture.

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Valentine Cuny-Le Callet a commencé en 2016 une correspondance avec Renaldo McGirth, un Afro-Américain condamné à mort en Floride. J'ai adoré les dessins en noir et blanc, magnifiques et expressifs, et c'est d'abord la couverture qui m'a happée.
Je lis régulièrement des livres parlant de peine de mort et/ou de prison. Toute la partie sur le système carcéral américain est aussi intéressante que glaçante (censure omniprésente, courrier refusé pour des motifs futiles, entreprises à l'éthique limitée... sans parler de ce qui concerne directement la peine de mort, comme certains détails techniques des injections létales). Sans surprise, beaucoup de planches parlent du racisme. le tout est très documenté, mais l'autrice livre malgré tout une oeuvre très fluide.
C'est aussi l'histoire de la relation entre les deux auteurs, et de ce qu'une correspondance peut apporter à quelqu'un qui vit dans cinq mètres carré. J'ai apprécié que ce ne soit pas une romance (schéma récurrent qui personnellement me questionne).
Je conseille sans hésiter !
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Opposée à la peine de mort depuis toujours, Valentine Cuny-Le Callet s'engage, toute jeune, auprès de l'ACAT à correspondre avec un prisonnier dans le couloir de la mort. Cette BD est l'histoire de leur rencontre, de leur correspondance. Ils montent ensemble ce projet, mais la loi américaine interdit à un prisonnier de tirer un produit financier au récit de son crime, donc seul le nom de Valentine apparaît sur la couverture.

J'ai trouvé cette lecture éprouvante. le dessin est noir, au sens propre comme au sens figuré : dessinée en noir et blanc, cette BD a forcément un fond lourd et un peu déprimant... Je suis admirative de cette rencontre qui a permis ce travail qu'ils ont fait ensemble. Je suis admirative aussi de l'énergie dépensée par l'autrice dans cette relation. Je recommande la lecture de ce roman graphique mais je pense qu'il faut avoir en tête que ce n'est pas vraiment un livre de plage...
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C'est dans une émission de France Inter que cet ouvrage a été cité et que j'ai immédiatement eu envie de le découvrir.
Les graphismes en monochromes sont splendides. Ils illustrent cette échange épistolaire avec pudeur et talent.
Ce roman graphique est très bien construit, mais quelques passages m'ont un peu laissé sur ma faim, j'aurais sûrement aimé avoir plus de détails à certains moments. Pour avoir vécu aux USA, et l'être documentée sur la vie carcérale notamment pour les jeunes afro-américains, je trouve que ce roman graphique est très réaliste et dépeint une bien triste réalité. Bravo à l'Autrice/auteure pour ce magnifique projet d'avoir entrepris cette correspondre et encore mieux, d'avoir su la mettre en page!
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