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Critique de liratouva2


Les lettres de Marie Curie et de ses filles.
Cette correspondance entre mères et filles éminemment scientifiques et célèbres ne présente ici que les lettres les plus familiales et affectueuses, celles privilégiant la collaboration scientifique entre Marie et Irène ayant déjà été publiées auparavant.

Les lettres échangées ici sont celles d'une famille comme les autres où la mère écrivait presque chaque jour à ses filles lorsque les vacances les éloignaient car c'est surtout alors qu'elles se séparaient, Marie Curie restant travailler à Paris avec l'ardeur et le succès que l'on sait mais obligeant ses petites filles à prendre le bon air au bord de la mer en Bretagne, à l'Arcouest, près de Paimpol où se retrouvaient de nombreux intellectuels antidreyfusards. Elle-même, plus tard, quand sa santé déclinera, prendra l'habitude d'aller se baigner et prendre le soleil à Cavalaire, alors qu'Irène soignera son début de tuberculose, en allant skier dans les Alpes. Sport et grand air, voilà une des règles d'hygiène de la famille et j'ai été très étonnée, en découvrant que très jeunes encore, les deux jeunes filles marchaient facilement de Paimpol à Guingamp, ou de Paimpol au château de la Roche-Jagut, aller et retour sans peine, soit des «promenades à pied» d'une quarantaine de kilomètres en une journée.

Les premières lettres commencent en 1906, après la mort de Pierre Curie, renversé par une voiture à cheval. Irène a neuf ans et Ève moins de deux ans. Marie Curie écrit alors à son amie d'enfance :
«Ma vie est saccagée de telle sorte qu'elle ne s'arrangera plus…Je désire élever mes enfants le mieux possible, mais même elles ne peuvent réveiller la vie en moi. Je fais de grands efforts pour qu'elles deviennent solides et bien portantes.»
On assiste à l'évolution des enfants si différentes l'une de l'autre, Irène suivant les traces de sa mère tandis qu'Eve devient pianiste puis journaliste. Les deux scientifiques, la mère et la fille aînée, mourront toutes les deux de leucémie aiguë, due à leur travail, on le sait maintenant, Marie en 1934, à soixante sept ans et Irène Joliot-Curie, en 1956, à cinquante neuf ans. Ève Labouisse-Curie, quant à elle, mariée à un Américain et habitant New York, vivra cent trois ans jusqu'en 2007.
Lien : http://liratouva2.blogspot.c..
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