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Paul Gruyer (Traducteur)Louis Postif (Traducteur)Francis Lacassin (Préfacier, etc.)
EAN : 9782268066813
187 pages
Les Editions du Rocher (16/10/2008)
3.55/5   30 notes
Résumé :
Bram Johnson est une créature hors du commun. Un géant solitaire, métis esquimau à la tignasse rousse et au rire fou. À la fois une légende vivante et… un criminel. Capable de disparaître comme par magie, il parcourt les étendues glacées du Grand Nord canadien avec sa meute de loups assoiffés de sang, loin du monde des hommes. Pour les Indiens superstitieux du Barren, il s’agit d’un homme-loup !
Lancé à sa poursuite, Philip Raine, un patrouilleur de la Poli... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (5) Ajouter une critique
Bonjour tout le monde ! Prêt(e)s à enfiler un gros anorak et à filer dans le Grand Nord ? Oust, on y va !

Bram Johnson vit seul avec ses loups depuis qu'il a tué un homme et qu'il est recherché, mais ça fait tellement longtemps, que tout le monde le dit mort ! Pourtant, Pierre, un chasseur de renards, affirme l'avoir vu ! Il en parle à Philip Brant de la police montée, et lui fournit en preuve, un piège qu'il a retrouvé près du camp de Bram, piège fabriqué avec des cheveux d'or…

Philip est perplexe ; Bram aurait-il une compagne ? Il décide de partir à la recherche du fugitif, mais surtout d'élucider le mystère de la femme blonde.

Retrouvera-t-il Bram et la femme ?

Voici un roman qui a été écrit en 1920 ; autant dire qu'il est choquant à plus d'un égard !

D'accord, les descriptions des paysages sont grandioses, mais pour le reste, la pilule est amère !

D'abord, la suffisance du jeune Philip est horripilante ; sûr de son fait, il est persuadé que son action lui vaut la reconnaissance et l'amour de la jeune femme. Comme en ce temps là les femmes étaient traitées comme des potiches, nous sommes dans la mièvrerie la plus totale ! Un coup de foudre au premier regard et un homme « parternaliste » à souhait…

Ensuite, les autochtones en prennent plein leur grade ; avec des surnoms à faire pâlir les associations « antiracisme », ils ne peuvent qu'être bêtes, violents, et j'en passe.

Heureusement, pour ce qui est du cas de Bram, qui est « blanc », il y a une petite morale.

Alors, si vous aimez les grands espaces et que les histoires d'amour un peu niaises ne vous rebutent pas, ce roman fera votre plaisir ; sinon, allez lire ailleurs.

À lire installé(e) sur une peau de loup « synthétique » près d'un bon feu de cheminée, en dégustant des beignets accompagnés d'une bonne tasse de thé. Bonne lecture !

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Les (fantastiques) dessous des classiques nous emmenaient en décembre à la découverte du Grand Nord. J'ai choisi de partir en Amérique du nord aux côtés d'un auteur classique méconnu James Oliver Curwood. Il y a du Jack London dans ses récits sans sa dureté.



« Bram Johnson est une créature hors du commun. Un géant solitaire, métis esquimau à la tignasse rousse et au rire fou. À la fois une légende vivante et… un criminel. Capable de disparaître comme par magie, il parcourt les étendues glacées du Grand Nord canadien avec sa meute de loups assoiffés de sang, loin du monde des hommes. Pour les Indiens superstitieux du Barren, il s'agit d'un homme-loup ! […]"



D'emblée le décor est planté : l'immensité glacée du Grand Nord canadien, sa solitude pouvant mener à la folie, sa faune et ses tribus sans pitié.

Bram, métis solitaire à la tignasse rousse vit avec sa meute de loups, sans cesse pourchassé par les autorités pour meurtre. Légende vivante, homme-loup aux yeux des Indiens du Barren, il mène une vie isolée du monde des hommes. Il apparaît et disparaît aussi soudainement qu'un esprit, provoquant la peur parmi les natifs et les hommes de la Police montée.

Philip Raine, patrouilleur de la Police montée canadienne, se lance à sa poursuite, bien décidé d'en finir avec cet homme hors du commun.

Un long périple, doté de nombreux dangers, est entamé par le patrouilleur. le souffle glacé du Grand Nord étreint faune et flore, recouvre de silence les forêts interminables en apportant à Raine le fardeau de la froide solitude.

Jim Curwood relate la vie de Bram Johnson et laisse le lecteur apercevoir une personnalité loin d'être inhumaine, bien au contraire : Bram aurait pu se débarrasser de Raine plus d'une fois mais ne le fait pas. Lors de leur confrontation, intense dans la nuit polaire, Bram laisse tomber de sa poche un piège. Quand Raine le récupère il découvre qu'il est particulier : des cheveux d'un blond doré en sont une des composantes. Comment l'homme-loup a-t-il pu se procurer ces mèches de cheveux ? Qu'a-t-il commis pour les avoir ? Et surtout à qui appartenaient-elles ? L'enquête commence ainsi que l'histoire sentimentale entre le patrouilleur et la blonde captive.



« le piège d'or » est, sans conteste, un roman d'aventure. Il happe son lecteur dès les premières pages et le confronte avec deux univers différents : celui de l'immensité blanche et glaciale des paysages du Grand Nord, mystérieux et truffés de dangers, et celui de la civilisation policée.

Avec Bram Johnson et Philip Raine, ces univers s'affrontent dans un combat digne du western des grandes plaines étasuniennes. Car, à mes yeux, « le piège d'or » est un western doté des poncifs du genre : le gentil blanc de la Police montée, le meurtrier fou métis recherché depuis tant d'années qu'on le croyait mort et les méchants issus d'une tribu indigène. Raine est suffisant et méprisant envers les membres de la tribu indigène qui poursuit les blancs ayant accosté dans le Barren, il est dénué d'empathie envers Bram qu'il considère comme un aliéné qu'il faut supprimer. Cerise sur le gâteau, il est tellement imbu de lui-même qu'il ne peut concevoir que la jeune captive puisse avoir des sentiments envers Johnson. Ce dernier a sauvé la jeune femme des griffes d'une tribu indigène agressive et est subjugué par la blondeur dorée de sa chevelure. Au point qu'elle lui a donné plusieurs mèches dont il s'est servi pour le fameux piège d'or.

« le piège d'or » ayant été écrit au début des années 1920, il est nécessaire de prendre du recul en lisant les passages décrivant les membres de la tribu indigène comme étant des « noireauds », des « moricauds » et décrits comme des petits êtres malfaisants suivant plus leurs instincts animaux que leur intelligence. Ces passages sont choquants pour des lecteurs contemporains d'où l'importance de connaître le contexte historique de l'époque.

En réfléchissant à la manière dont l'auteur met en place la psychologie de ses personnages principaux, je ne suis pas certaine que son héros soit celui que l'on croit : il fait de Philip Raine un homme épouvantablement insupportable avec sa vision conquérante et dominatrice du monde. Tout doit être soumis à la supériorité de la civilisation blanche ainsi qu'à l'autorité du mâle. La pauvre captive, suédoise, n'a pas son mot à dire : Raine est incapable de comprendre pourquoi elle ne voit pas en Bram un aliéné dangereux ne méritant que la mort. Est-ce intentionnel de la part de l'auteur que Raine ne soit qu'une caricature de cow-boy ?

Je me pose la question car Bram m'a paru plus humain et plus empathique que Raine. Bram a ses blessures intimes qui ont fait qu'il est devenu un être asocial, préférant la solitude et l'amitié avec ses loups à la compagnie des hommes. Sous son aspect de brute sauvage, Bram est un homme vivant en symbiose avec la nature du Grand Nord : il est dur car la survie dans un environnement extrême exclut la moindre faiblesse physique, et cependant à l'écoute des sensations d'autrui.

J'ai vraiment aimé ce héros à la marge cachant sous une apparence brutale un coeur chaleureux, capable de compassion et d'empathie envers ses semblables. J'ai frissonné quand il explique à Raine pourquoi il a commis le meurtre dont il est accusé, quand il dit que l'autre l'avait accusé d'être un voleur alors que ce n'était pas le cas. J'ai eu l'impression de voir Elephant man, cabossé par la vie et les hommes lâchant leurs instincts cruels envers les plus faibles, envers ce qui est différent.



« le piège d'or » est un vrai roman d'aventure qui aborde des sujets importants et complexes tels que la confrontation avec l'autre, avec la différence de culture, avec les blessures intimes que chacun peut porter en soi. La nature est une grandiose présence, monumentale et impartiale : que l'homme peut être minuscule à côté d'elle !



Traduit de l'anglais (USA) par Paul Gruyer et Louis Postif.
Lien : https://chatperlipopette.blo..
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J'avais adoré "Le grizzly" (le roman qui a inspiré le film "L'ours" de Jean-Jacques Annaud), du même auteur, quand j'étais enfant. J'étais donc très contente le jour où j'ai déniché cet ouvrage dans une foire aux livres. Mais je dois admettre que j'ai été vraiment déçue par cette lecture.

Le style de Curwood est toujours agréable. Il dépeint avec beaucoup de talent les paysages sauvages, et l'on se plonge dans l'intrigue avec plaisir. Mais au fur et à mesure du récit, le comportement du personnage principal et son discours le rendent franchement antipathique. Suffisant, têtu, frôlant souvent la bêtise, on fini par se demander si l'auteur a réellement voulu faire de son héros un insupportable imbécile (et dans quel but, puisque rien dans l'histoire ne lui vaut de leçon de sagesse ou d'humilité) ou si le grand héros américain viril et courageux qu'il a voulu camper est juste terriblement dépassé et ridicule en ce début de XXIe siècle.

Malgré toute ma bonne volonté, cette aversion pour le personnage principal m'a franchement gâché la deuxième moitié de la lecture, à partir de laquelle les stéréotypes de l'époque viennent aggraver son cas et le rendre irrécupérable. Bien sûr, il faut remettre ce roman dans son contexte et dans son temps, puisqu'il a été écrit au début des années 1920. Cependant il reste très dérangeant de voir le héros (qu'à ce stade j'avais déjà envie d'étouffer dans une congère, je le rappelle) multiplier les propos racistes et méprisants à l'égard des membres d'une tribu indigène du Grand Nord qui l'attaquent. Ces adversaires sont désignés à longueur de pages par des sobriquets tels que "noireaux", "moricauds", et décrits comme de petits êtres malfaisants dépourvus d'intelligence, comme s'il s'agissait d'une colonie de poux...

Enfin, pour ne rien arranger, le héros vient en aide à une jeune femme étrangère, douce et craintive, qu'il délivre d'un ravisseur violent. Aussitôt le bellâtre décrète (sans consulter la belle) que celle-ci "lui appartient", qu'elle est "sa propriété" (ce sont les termes employés), on croirait qu'il a trouvé une nouvelle paire de bottes... et je souhaite bien du courage à la nouvelle Mme Crétin. Encore le reflet d'une époque, évidemment, mais j'avoue que sur l'addition déjà bien lourde de ces défauts, ce point supplémentaire a achevé de me rendre cette lecture plus pénible qu'autre chose. Hélas !
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Parmi les hommes qui vivent dans les plaines enneigées du Grand Nord, Bram Johnson fait figure de légende. Ce géant à la tignasse rousse, à moitié fou, parcourt la lande avec sa meute de chiens en poussant des grognements terribles. Pour tous, c'est un homme-loup, mais aussi un criminel… Alors qu'on le croit mort, Philip Raine, patrouilleur de la police montée, retrouve sa trace, ainsi qu'un objet tout à fait singulier : un piège fait de cheveux d'or. À qui sont-ils ? Bram Johnson, toujours en vie, retiendrait-il une jeune femme dont les cheveux sont comme des filamments d'étoiles ? Philip va braver le froid et partir à sa recherche. Il ne sait pas qu'il s'embarque pour une dangereuse aventure, à la rencontre des Esquimaux et d'une ravissante jeune femme…

Il faut savoir que ce roman a été publié pour la première fois en 1921 et que son auteur, Curwood, est surnommé "le fils des forêts". Comme son compatriote Jack London, c'est un aventurier dans l'âme et ses récits nous plongent dans un tourbillon d'actions au coeur de magnifiques paysages.

Dans ce roman, la nature glaciale et sauvage, si bien décrite, nous fait frissonner. On imagine de hauts sapins, des aurores boréales, un horizon tout blanc. Et c'est un cadre parfait pour cette histoire de chasse à l'homme...

Sur la trace de Bram Johnson, Philip Raine va croiser des Kogmollocks (des Esquimaux), dont les lances sont aussi rapides que mortelles. Mais il va aussi faire la connaissance de la jeune Célie, qui s'est retrouvée dans le Grand Nord après un long périple. Et elle pourrait bien lui réchauffer le coeur.

Je vous recommande ce livre si vous voulez vous évader dans un autre lieu, dans un autre temps. Et cette nouvelle traduction a remis le texte au goût du jour (car avant le discours sur les Esquimaux pouvait faire grincer des dents).
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Voilà, je quitte le Grand Nord, après un voyage mouvementé en traineau dans le blizzard entourée de multiples dangers. Quelle aventure le piège d'or de James Oliver Curwood. J'ai retrouvé le personnage central du héros de western, un John Wayne en traineau et peau d'ours. Des personnages hors-norme, des contrées même pas représentées sur les cartes, des esquimaux maîtres dans l'art de la chasse... à l'homme. Et l'AMOUR, le coup de foudre, qui ne laisse place à aucun doute. J'ai passé un très bon moment avec ce court roman qui nous tient en haleine tout au long de ses 220 pages.
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Citations et extraits (2) Ajouter une citation
C'était, même pour le "Northland", un être peu ordinaire que Bram Johnson.
Il était, avant tout, une créature née du monde où il vivait, issue des fatalités qui pesaient sur lui. Il semblait, à certains moments un homme ayant une âme et, à d'autres, une effroyable brute, vomie par l'enfer. Avait-il vraiment ce qu'on est convenu d'appeler une âme ? Si oui, celle-ci demeurait bien profondément cachée. Elle était enfouie jusqu'au cœur même des forêts farouches et des solitudes sauvages qui l'avaient formée.
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Je ne soupçonnais pas l'existence d'une tribu esquimau nommé les Kogmollocks.
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