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sur 189 notes
Catéchisme, confession, Marie, la narratrice, comme dans Un brillant avenir, raconte, s'attachant cette fois à l'enfance et à l'adolescence, à cette éducation catholique imposée par son père alors que sa mère est athée.

Dès la première page, le ton est donné. Elle a beaucoup de mal à dire « mon père » à l'aumônier qu'elle croise : « Ces mots, associés à la longue robe noire qu'il portait, avaient quelque chose d'intime et d'obscène comme un sexe aperçu à travers une braguette entrouverte par inadvertance. »
Catherine Cusset campe une Marie très croyante mais, influencée par son amie, Nathalie, elle vole dans le supermarché. Arrive la confession et elle lâche un petit larcin : « Un crayon, quand il s'agit de trousses entières. le ciel ne s'est pas effondré… de sa voix douce, il me demande de réciter dix fois le Notre Père, et m'absout. Je sors du confessionnal, infiniment soulagée et fière. »
Marie s'oppose à sa soeur qui a trois ans et demi de plus : « Elle est courageuse, dégourdie, hardie. Je suis une trouillarde. » Quand sa mère la soutient alors qu'elle préfère lire un roman plutôt que d'aller à la messe, « le mal est fait… le Dieu de papa, le Dieu de mon enfance, ce jour-là a perdu sa grandeur… J'ai compris, ce jour-là, que le croyant avait besoin de la protection d'un dieu parce qu'il était fragile.»
Ximena dont la mère est grecque et le père chilien, arrive dans sa vie et « n'a aucune religion, aucune éducation religieuse. » Avec cette nouvelle amie, elle découvre l'amour, le plaisir : « Je l'aime d'un amour passionné, brûlant, comme je n'ai jamais aimé personne. » de 13 à 17 ans, elles sont indissociables : « la brune et la blonde, le démon et l'ange… son amour est lucide, tendu et sévère. »
Les études, les amours s'enchaînent. Ximena est toujours là malgré les jalousies. D'un sentiment à l'autre, d'une passion à une autre, l'âge adulte s'installe et Marie se demande toujours : « Qu'est-ce que l'amour ? »

Avec Samuel, enfin, elle constate : « On ne pouvait vivre et aimer qu'en étant débarrassé de la peur – la peur d'être seul, la peur de vivre, la peur de faire du mal à l'autre, la culpabilité. Cette peur que j'appelle Dieu. » C'est sûrement cela qui reste d'une éducation catholique.
Lien : http://notre-jardin-des-livr..
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Très belle chronique familiale en grande partie autobiographique. L'auteure Catherine Cusset, sous les traits de la jeune héroïne Marie, retrace son adolescence dans les années 70. Son père est un fervent catholique breton et sa mère est athée d'origine juive. Les rapports que va entretenir Marie avec la religion seront complexes.
Marie va apprécier le côté spirituel de certaines personnes, et tout particulièrement celui de Samuel, jeune homme qui va jouer un rôle important dans sa vie.
Les amitiés passsionnelles vont avoir beaucoup d'importance aussi: les amies que va se choisir Marie feront preuve de beaucoup de caractère, surtout la jeune Ximena (prononcer "Chimena"), d'origine grecque par sa mère et chilienne par son père.
Ce qui unit ce petit monde c'est la quête de la stimulation intellectuelle, et l'ambition.
Marie va sortir de son "éducation catholique" que tient à lui donner son père, pour aller vers les autres, des gens qui auront une origine et un parcours très différents du sien.
Sa vie va basculer lors de la mort de son neveu, Thomas, alors qu'il est un bébé, et les rapports qu'elle aura avec son entourage en seront grandement modifiés.
Catherine Cusset sait trouver le ton simple pour évoquer ce deuil tragique.
Un seul petit bémol: le récit des nombreuses conquêtes de l'héroïne peut avoir un aspect un peu lassant mais le roman est réussi et se lit très bien.
Avec ce roman je découvre l'oeuvre de Catherine Cusset, auteure qui partage sa vie entre la France et les Etats-Unis où elle a enseigné longtemps à l'université de Yale.
Ce livre m'a donné envie de découvrir ses autres romans.
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je n'aurais qu'un mot : déception !
moi qui suis une inconditionnelle de l'écriture de Catherine Cusset je n'ai ici rien retrouvé de ce qui fait sa griffe .Education catholique ....vouih peut être , l'adolescence et ses premiers émois , les amitiés particulières , rien de bien nouveau
les premières rencontres sexe et verbe , verbe et sexe au choix , une jeune femme qui aime mais couche ailleurs pour "apprendre".... tout cela sur 190 pages .....
no comment

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Pour rester dans le même sens que les autres avis , je dis : déception. J'attendais aussi un peu plus de philosophie, de questionnement sur la religion, Dieux et la pratique des religions.
J'y ai trouvé une non-éducation sentimentale; la conclusion que je tirerais c'est que l'éducation religieuse n'est certe pas gage d'une éducation saine et respectueuse.
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Une éducation catholique, le titre me semble un prétexte, il s'agit plutôt des ébats sentimentaux de la jeune Catherine........ franchement je n'aurais jamais cru ça d'elle! Chocking!
Trève de plaisanterie.
Quand elle abandonne Dieu elle se trouve des dieux, résumé en gros. Et il y en a ....... Un seul personnage m'a "un peu" émue, le pauvre Samuel, qui reste auprès d'elle alors qu'elle n'arrête pas de le tromper.

J'ai beaucoup aimé "un brillant avenir", lu en diagonale et pas trouvé d'intérêt à "Indigo". Je pense que ce roman est le dernier de cette auteure que je lirai. La lecture pour moi est un loisir parfois instructif aussi..... rien de cela ici.
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Le dernier livre de Cusset marque bien les limites du genre de l'autofiction.Autant le narcissisme de Carrère se déploie en dehors de lui-même, autant ici il se replie sur définitivement sur soi. le titre est un piège. On n'explore pas ici le catholicisme comme réalité sociale, d'une attitude devant Dieu. On reste dans le domaine de l'éveil du désir physique à l'adolescence, et on se sent à l'étroit. L'écriture nuancée de l'auteur se stérilise ici sauf lors de l'évocation de la mort d'un jeune nourrisson qui nous submerge d'émotion et nous ouvre à l'énigme de Job: l'irruption du malheur dans la vie d'un innocent.
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Suivre le parcours d'une fille narcissique, névrosé de la jeunesse à l'âge adulte. Qui toute jeune est plongée dans le catholicisme pour suivre les traces de son père, puis voleuse mais pas trop, qui possède une haine féroce de sa soeur, puis l'arrivée des premiers désirs physiques, lesbien et caresses tout d'abord puis errance auprès des amants jetables. Plus attiré par le côté physique, plaisir plutôt narcissique, égoïste qu'un partage avec ses amants.

Marie malmène un peu la religion, un peu sa famille, et ses amis... tout en essayant de se trouver, crise d'adolescence qui dure. Age ingrat, état d'âme adolescente Ou est adieu dans tout cela ? je m'attendais a un peu plus de bondieuseries !! Bizarrerie, pour moi .On le lit, facilement, rapidement, et après qu'en reste-t-il ? Pour moi, un roman un peu fade ou déroutant de cette rentrée Littéraire septembre 2014.Mais tout de même plus amusant que d'aller à la messe.
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Très décevante cette confession très intime d'une jeune fille trop narcissique voire névrosée.Je m'attendais à plus de profondeur et de réflexion sur la foi et la religion. Marie, l'heroïne, malmène tout ce qui l'entoure sa famille, sa soeur, son amie, ses amants et ses amours...malheureusement, je dois dire que Catherine Cusset dans ce roman malmène aussi un peu ses lecteurs et qu'il ne reste pas grand chose de la lecture de son éducation catholique.
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J'aurai du écrire ma critique tout de suite, j'ai déjà oublié une partie du roman...Oui voilà ça revient et non vraiment je n'ai pas aimé.

J'ai envie de m'arrêter là mais c'est un peu limite. Des thèmes rabâchés une fois de plus et rien de nouveau dans le fond. C'est fou j'ai lu ce livre il y a une semaine et c'est en relisant les critiques des autres que je me rends compte comment ce livre m'est passé au-dessus de la tête: j'ai vraiment oublié des parties du roman. Les critiques des autres me les rappellent.

Alors le soucis est que c'est la première fois que je lis un livre de l'auteur. Mais bon je dépasserai cette première mauvaise rencontre pour plonger dans d'autres de ces romans. Je vois bien qu'il y a une plume magnifique qui se cache dans tout ce fatras.

Enfin voilà je me suis ennuyée profondément dans ce roman et je rejoins totalement l'avis des autres lecteurs...On le saura.
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Je l'ai lu et j'ai tenu bon jusqu'au bout uniquement parce que ce roman est court. Mais quelle pleurnicheuse !
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