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Critique de fanfanouche24


Une lecture des plus agréables et enrichissantes , qui m'a permise un autre regard sur cet artiste , m'incitant à aller regarder l'ensemble de ses toiles et la progression de ses recherches, les nouveaux sujets l'inspirant... Entre autres, mon attention a été captée par ses paysages et la diversité flamboyante des arbres peints...

Tableaux que je méconnaissais totalement...

"David voulait qu'en entrant dans la salle les gens éprouvent un sentiment de vénération religieuse comme dans une cathédrale. La peinture devait englober le spectateur, afin qu'il se sente intuitivement en empathie avec l'oeuvre. Voilà pourquoi elle devait être aussi grande. Sa taille rappellerait à l'homme sa petitesse devant l'immensité." (p. 165)

Premier texte que je lis de Catherine Cusset...Ayant manqué la rétrospective de cet artiste, à Beaubourg, en 2017...j'étais enchantée de découvrir et lire ce "roman" qui est consacré au parcours de David Hockney.

L'auteure, en avant-propos, explique fort bien sa démarche toute personnelle pour parler de ce créateur :
" Pourquoi Hockney ?
Je ne l'ai pas rencontré. Il est étrange de s'emparer de la vie de quelqu'un de vivant pour en faire un roman. Mais c'est plutôt lui qui s'est emparé de moi. Ce que j'ai lu sur lui m'a passionnée. Sa liberté m'a fascinée. J'ai eu envie de transformer une matière documentaire qui laissait le lecteur à l'extérieur en un récit qui éclairerait son trajet de l'intérieur en s'en tenant aux questions essentielles, celles qui nouent l'amour, la création, la vie et la mort. "

Une lecture entraînante et dynamique, tant nous sentons, comme lecteurs, l'enthousiasme, et l'admiration ressentis par l'auteure pour ce créateur, toujours en mouvement, en recherches multiples, mais aussi pour l'Homme, qui mettait au centre de sa vie, l'Art et l'Amitié....accompagné d' un amour infini pour la vie, en dépit des tragédies traversées...


"Tout fonctionnait en alternance. (...) juste des cycles La vie n'était pas une route droite avec une perspective linéaire. Sinueuse, elle s'arrêtait, repartait, retournait en arrière puis bondissait en avant. le hasard, la tragédie faisaient partie du grand dessein. le grand dessein et le dessin, n'était-ce pas la même chose ? La capacité à percevoir de l'ordre dans le chaos du monde. C'était cela qui attirait David dans l'art, cela qu'il aimait tant chez ses peintre préférés, Pierro della Francesca ou Claude le Lorrain: l'équilibre complexe de couleurs et d'éléments opposés, la place de l'homme dans l'espace, le sentiment qu'il n'était qu'une petite partie d'un tout. L'artiste était le prêtre de l'Univers. "(p. 181)


Je considère toujours que si notre regard, notre vision se sont modifiés après une lecture, c'est le signe d'un texte réussi...un très modeste avis pour confirmer le plaisir de lecture ressenti face à cet ouvrage !
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