Les océans ne connaissent pas de frontières.
Ces hommes souffrant de malnutrition étaient incapables d’accomplir de tels efforts physiques dans un froid aussi intense. Mais pire que le froid, c’était la soif qui les torturait, une soif impossible à étancher. Leurs fours à gaz portatifs manquant de combustible, ils ne disposaient d’aucun moyen efficace pour faire fondre la glace. Les marins s’emplissaient la bouche de neige, avalaient quelques gouttes puis se mettaient à grelotter de plus belle. Comme une caravane qui traverse le Sahara, ils devaient affronter les symptômes de la déshydratation en plus des autres maladies.
L’économie du futur ne peut pas reposer et ne reposera pas sur le pétrole.
Martin nota une certaine inquiétude dans le regard de Pitt. Il le connaissait assez pour savoir qu'il n'était pas homme à se laisser guider par des pressentiments infondés ou une simple parano. Les intuitions de Pitt valaient mieux qu'un compte en Suisse.
Un tueur invisible maîtrise facilement sa victime.
Dans la mort, sinon dans la vie, Sir Franklin avait fini par franchir le passage du Nord-Ouest.
Survivre à l’hiver arctique à bord d’un navire pris par les glaces constituait une véritable gageure. Depuis des mois, ces gens subsistaient malgré les ténèbres et le gel qui n’en finissaient pas, coincés dans les étroites entrailles du pont inférieur. Il leur fallait combattre les rats, la claustrophobie et l’isolement, en plus des ravages physiques causés par le scorbut et les engelures. Dans ces conditions, tenir un seul hiver relevait déjà du miracle.