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Critique de Pois0n


[lu en VO, édition UK Penguin]
Si Clive Cussler est LE maître incontesté du roman d'aventures, force est d'avouer que ses romans peuvent aller du « très très bon » (Atlantide) au « vraiment très bof, voire mauvais » (Le trésor du Khan). Qu'importe, on l'aime pour ses idées délirantes, ses scènes d'action qui font dire « ah ouais, quand même », et on y revient, encore et encore. La bibliographie très étoffée de l'auteur laisse l'embarras du choix. Reste qu'il est impossible de savoir à l'avance sur quoi on va tomber.

Eh bien, n'y allons pas par quatre chemins : ici, la quatrième de couverture ne mentait pas, Clive Cussler est bel et bien au sommet de son art et The Emperor's Revenge est un des meilleurs, si ce n'est LE meilleur Cussler que j'ai lu !
C'est bien simple : 472 pages d'action non-stop, mais alors vraiment non-stop (pas un chapitre où il ne se passe rien ou ne contenant pas de révélation utile), empreints de tout l'amour de l'auteur pour le spectaculaire, sans pour autant tomber dans le too much un peu WTF sur les bords. Non, ici, on ne nage pas sur une vague de seiche, on ne trouve pas des trésors par hasard non plus, tout ce qui se produit reste dans le domaine du « possible ». Mais pour vous donner une idée, rien que dans les 64 premières pages, il y a :
- des terroristes
- un braquage de banque
- une explosion
- des morceaux d'armes nucléaires
- une course automobile
- une course-poursuite impliquant un avion
… et tout ça est parfaitement cohérent dans le contexte. Si, si. Cerise sur le gâteau, le rythme est parfaitement maîtrisé. Les chapitres alternent les points de vue (le plus souvent « équipage de Juan » / « méchants »), permettant au lecteur d'avoir une vision d'ensemble... mais pas pour autant un coup d'avance sur les personnages ! Car même si l'on en sait rapidement plus que Juan, on ignorera les véritables tenants et aboutissants de l'histoire jusqu'à la toute fin. Et on n'a même pas l'impression que les auteurs « nous cachent quelque chose ». Bref, niveau rythme et narration, il n'y absolument rien à redire. A 20 pages de la fin, c'est encore un merdier pas possible et on se demande comment tout ça va pouvoir être conclu proprement. Et pourtant, c'est bel et bien le cas.

Certes, on pourra toujours arguer qu'à deux reprises, on a quand même un petit coup de TGCM (« ta gueule, c'est magique ») où la providence, puis un timing impeccable, permettent à l'équipage de l'Oregon de s'en sortir un peu miraculeusement quand même. Mais quand on a déjà lu du Cussler, il n'y a VRAIMENT pas de quoi fouetter un chat, ses héros ayant habituellement une chance beaucoup plus insolente que ça. Et ici, c'est plus ou moins justifié (l'excuse est branlante, mais elle a le mérite d'exister). Dans un bouquin de presque 500 pages qui enchaîne les rebondissements les uns après les autres, ça passe finalement presque crème à côté de tout le reste.

Alors bon, peut-être que certain.e.s regretteront que le côté « chasse au trésor » soit nettement en retrait derrière l'aspect action/thriller. C'est un fait, durant tout le bouquin, on a un chassé-croisé entre l'Oregon et l'Achilles, son « pendant maléfique », et la recherche de reliques n'est qu'accessoire au milieu de tout ça. Mais franchement, devant un aussi bon roman d'action et d'aventure, on n'y pense vraiment pas et on se laisse embarquer aux côtés des personnages d'un bout à l'autre de l'Europe.

Vous l'aurez compris, The Emperor's Revenge est un énorme comme coup de coeur, comme l'avait été Atlantide il y a de ça quatorze ans, lorsque j'avais découvert l'auteur.

Pour cet inoubliable moment de lecture, merci, messieurs Cussler et Morrison !
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