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Critique de Luria


Quand je travaillais dans un labo, je faisais super gaffe, parce que on est pas à l'abri du geste bien pourri. Et alors pour la radioactivité c'était mission impossible. La goutte de sueur dans le dos, l'esprit régulièrement tancé de ne pas rêvasser. Oh c'était pas le cas de tout le monde, je revois encore le responsable marcher en pestant que Truc avait encore bossé comme un porc, ça bipait du becquerel jusque dans les couloirs. Ah et les vieux chercheurs qui voyaient pas pourquoi changer leurs habitudes quand dans le temps ils bossaient clope au bec sur les paillasses.
Je me rappelle aussi que certains produits qu'on trouve dans le commerce n'étaient jamais manipulés sans gants, blouse voire hotte au taff et j'avais alors à la maison gants et blouse pour récurer tranquille.
Et puis on oublie.
On ouvre les bouteilles de produits chimiques en habits du jour
On a pas acheté de boîte de gants depuis un bail.

Alors si on remonte loin.
Quand on fichait du radium partout. (je ne sais pas si comme moi, vous avez un peu cherché publicités et produits de l'époque, mais ça semblait le remède à tout, à la morosité, la belle mère, le retour de l'être aimé).
Ça m'étonne pas qu'on en soit arrivé aux radium girls.
Là où j'ai beaucoup aimé c'est de dresser l'histoire au niveau des genres. Les hommes bien protégés à l'étage , les femmes à s'ourler les lèvres de quibrilledanslenoir aux ateliers. Une scission qui existe encore aujourd'hui mais sur d'autres batailles.
J'ai également adoré ce trait doux, au crayon de couleur même pas fade. Un esthétisme épuré et mélancolique à la Hopper.
Et le fait que j'ai sursauté en voyant tous ces fantômes en rapportant le livre dans le salon. Des livres phosphorescents j'en ai peu mais j'adore autant ça que si j'avais 8 ans.
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