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EAN : 9782738131461
336 pages
Odile Jacob (17/09/2014)
3.82/5   49 notes
Résumé :


« À cause de la guerre, du fracas de mon enfance, j'ai été, très jeune, atteint par la rage de comprendre. J'ai cru que la psychiatrie, science de l'âme, pouvait expliquer la folie du nazisme. J'ai pensé que le diable était un ange devenu fou et qu il fallait le soigner pour ramener la paix.

Cette idée enfantine m a engagé dans un voyage de cinquante ans, passionnant, logique et insensé à la fois. Ce livre en est le journal de bord. P... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (11) Voir plus Ajouter une critique
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Tout d'abord, un grand merci à Babelio et aux éditions O. Jacob pour ce livre reçu dans le cadre du masse critique de Septembre.

Un livre passionnant, et qui signe ma "réconciliation" avec un B. Cyrulnik dont je n'avais pas vraiment compris les grandes idées, que j'ai trouvées plus clairement exposées ici, peut-être parce que toute leur genèse y est développée... (D'ailleurs parmi ces idées, la résilience ne s'oppose en rien aux idées d'A. Miller. Juste lui il tente de comprendre pourquoi certains s'en sortent malgré des traumatismes très importants, alors qu'A. Miller explique ceux qui répètent... Pas d'opposition mais une juxtaposition, en fait... Je parle d'elle car un j'ai lu tous ses écrits, et deux il en dit qu'elle est la seule "opposante" à avoir accepté de discuter régulièrement avec lui... Les psys peuvent être très psychorigides, finalement ! ). Il est très lucide sur les raisons qui l'ont poussé à chercher en ce sens, et explique que chacun a des théories en fonction de son parcours de vie, que rien n'est "objectif" dans le fond, ce qui n'est pas évident pour tout le monde, je pense...

Un livre qui nous décrit l'évolution de la psychiatrie, la psychanalyse, la neurochirurgie, et l'éthologie, bien sûr, sur une bonne quarantaine d'années, en France et ailleurs. du coup, c'est vrai qu'il a été un peu difficile à lire pour la néophyte que je suis. Je ne connais pas le tiers du quart des médecins et divers personnages dont il parle, à part les grands noms, bien sûr.

Par contre j'ai adoré sa philosophie du "doute", du "ne nous enfermons pas dans une seule spécialité" ou "une seule idée", son côté pratique (et praticien de terrain), sa méfiance vis à vis de tout dogme établi comme tel, et ô combien je me suis sentie proche de ses raisonnements demandant une confrontation de toutes les idées au lieu de les opposer bêtement.
Bref, une plongée en eaux profondes dans le monde de l'inconscient et de ses méandres, avec pour guide un homme ouvert à tout et conscient de sa complexité, qui m'en a également fait prendre conscience.

Un livre qui éclairera sans doute le cheminement de ma fille sur cette même route, et qui va aller directement dans sa bibliothèque.
Réellement passionnant , même si un peu ardu !
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J'ai pu lire « Les âmes blessées » de Boris Cyrulnik grâce à l'opération Masse Critique organisée par Babelio.
« Les âmes blessées » correspond au deuxième tome des mémoires de Boris Cyrulnik, célèbre neuropsychiatre. Cet ouvrage fait suite au premier tome intitulé « Sauve-toi, la vie t'appelle », publié en 2012. L'auteur opère ici une mise en récit de 50 années d'aventure psychiatrique, et, ce faisant, conte l'histoire des courants théoriques qui ont traversé, balayé, bousculé, le monde des psys, en particulier psychiatres. Cet essai s'avère passionnant de bout en bout, à de multiples niveaux.
Il est d'abord très instructif et permet au lecteur de (re)découvrir l'évolution de la psychiatrie telle que l'auteur a pu la connaître, depuis la lobotomie, en passant par la psychanalyse avec la figure de Lacan, la pharmacologie, jusqu'à la théorie de l'attachement et la résilience, chapitre préféré de l'auteur. Les propos sont très rigoureusement étayés et référencés, la construction d'ensemble bien pensée, avec titres et sous-titres parlants.
C'est aussi la dimension autobiographique de cet essai qui le rend passionnant. Boris Cyrulnik s'efforce de montrer l'impact des dimensions traumatisantes de son histoire dans le choix de son devenir professionnel : « A cause de la guerre, du fracas de mon enfance, j'ai été, très jeune, atteint par la rage de comprendre. J'ai cru que la psychiatrie, science de l'âme, pouvait expliquer la folie du nazisme » (quatrième de couverture). Boris Cyrulnik sait écrire sans jargon superflu, avec une clarté et une limpidité qui saisissent.
Sa lucidité impressionne également : « Cette abusive clarté constitue mon identité narrative. Elle structure le récit que je fais de mon expérience, elle me raconte comment j'ai gouverné ma vie. Ce procédé de mémoire dont nous avons besoin m'amène à penser que tout choix théorique est un aveu autobiographique. » (p. 307-308.), tout comme sa vision théorique intégratrice, ses propos pondérés, la culture du questionnement à laquelle il invite tout chercheur, dénonçant les dérives dogmatiques qui le guettent au détour du succès. C'est que, pour lui : « Après quarante années de pratique et de réflexions, je crois au fond de moi qu'aucune théorie ne peut être totalement explicative, sauf celles qui ont une ambition totalitaire. » (p. 303.) Comme il le souligne justement, adoptant en cela la vision de Jérôme Bruner, toute théorisation est une mise en récit inscrite dans une culture donnée. Perdre cela de vue, c'est ouvrir la porte aux dogmatismes qui morcellent l'humain et stérilisent à terme toute recherche et toute pratique clinique.
Au final, c'est à une certaine vision de l'Homme que nous convie Boris Cyrulnik : un Homme entier dont la mystérieuse « psychè » peut être interrogée de multiples manières : « le cerveau, bien évidemment nécessaire, est insuffisant pour expliquer la totalité d'un monde mental. La fonction affective de la parole et le sens que notre histoire attribue aux événements invitent la psychanalyse à participer au débat. Et comme un être humain ne peut ni se développer ni s'exprimer ailleurs que dans sa culture, nous devons aussi demander l'avis des sociologues. » (p. 138-139.)
« Les âmes blessées » présente donc le visage d'un chercheur qui, se disant en « je » et explorant son univers personnel, vient aussi montrer que la culture du questionnement ne l'a jamais quitté. Un très bel essai !

Je tiens à remercier Babelio et les éditions Odile Jacob pour cette découverte passionnante.
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Cet ouvrage n'est pas à proprement parler une biographie de Boris Cyrulnik mais il traite de l'évolution de la psychiatrie à travers la vie et le regard de l'auteur.
C'est un passionnant plaidoyer pour la résilience (faculté de se sortir des épreuves difficiles sans développer de troubles invalidants) mais il faut être assez féru de psychiatrie pour suivre certains passages qui foisonnent d'informations (termes médicaux, noms de médecins et autres personnages qui ne m'étaient pas tous connus…loin de là !).
Malgré cela, si l'on ne se décourage pas, on recontacte vite la ferveur de l'auteur et son enthousiasme, non dénué de malice pour déjouer les pièges et visiter les méandres de l'esprit humain. Fervent défenseur de la pluridisciplinarité, il considère qu'un seul point de vue ne suffirait pas à tenter d'élucider les problèmes rencontrés par les malades. C'est ainsi que l'éthologie, science des comportements qui était réservée aux animaux, a permis de comprendre les interactions psycho-sociales humaines.
Au début de sa vie professionnelle, Boris Cyrulnik a connu l'ère de l'emprisonnement et des interventions radicales, telles les lobotomies ; on croyait alors que, si les enfants avaient mal vécu certaines périodes critiques du développement, tout était perdu.
Il constate les progrès accomplis, grâce à la prise en compte de la plasticité du cerveau et de la résilience, vers une vision plus humaniste des « âmes blessées ».
Un grand merci à Babelio et aux éditions Odile Jacob pour ce livre reçu dans le cadre de l'opération « Masse critique ».
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La quatrième de couverture des Mémoires du célèbre neuropsychiatre éthologue rend très bien compte du contenu de ce livre émouvant, drôle parfois et souvent critique vis-à-vis de l'institution médicale et de ceux qui la font :

À cause de la guerre, du fracas de mon enfance, j'ai été très jeune, atteint par la rage de comprendre. J'ai cru que la psychiatrie, science de l'âme, pouvait expliquer la folie du nazisme.

J'ai pensé que le diable était un ange devenu fou et qu'il fallait le soigner pour ramener la paix. Cette idée enfantine m'a engagé dans un voyage de cinquante ans, passionnant, logique et insensé à la fois. Ce livre en est le journal de bord.

Pour maîtriser ce monde et ne pas y mourir, il fallait comprendre ; c'était ma seule liberté. La nécessité de rendre cohérent ce chaos affectif, social et intellectuel qui m'a rendu complètement psychiatre dès mon enfance.

Cinquante ans d'aventure psychiatrique m'ont donné des moments de bonheur, quelques épreuves difficiles, le sentiment d'avoir été utile et quelques méprises. Mon goût pour cette spécialité est un aveu autobiographique.

Le reste de la quatrième de couverture résume l'histoire de la psychiatrie dont on oublie à quel point cette spécialité a évolué rapidement. La description de la visite d'un service parisien en 1966 au début de l'ouvrage résume à elle-seule cette évolution :

« Voulez-vous faire la visite avec moi ? » Nous sommes partis, accompagnés par deux infirmiers dont l'un avait les yeux pochés. À la main, il (Jean Ayme chef de service à l'hôpital de Clermont-de-l'Oise, dans la banlieue parisienne) tenait un énorme trousseau de clés. A chaque porte, il fallait tâtonner pour ouvrir, ici sur une salle, là sur une cour. Nous étions scrutés par des malades hostiles et silencieux. Quelques-uns déambulaient en marmonnant. Jusqu'au moment où nous sommes arrivés aux dortoirs : trois grandes pièces parallèles débouchant sur un même couloir. Les infirmiers ont fait sortir les malades de la première salle et, pendant qu'ils étaient dans le couloir, ils ont enlevé à la fourche la paille qui composait la litière de ces hommes. D'un coup de jet d'eau, ils ont lavé le sol puis remis une couche de paille fraîche. Ils ont fait rentrer les malades et sont passés à la salle suivante.

On traitait les malades mentaux comme des bestiaux il y a moins d'un demi siècle. Les progrès ont été jalonnés d'épisodes marquants : des électrochocs et autres lobotomies à la découverte des neuroleptiques et à l'ouverture de l'hôpital, Boris Cyrulnik rend compte de ce qu'il a vu et des améliorations auxquelles il a participé pour que l'on puisse soigner au mieux les âmes blessées du titre de l'ouvrage.

Ces Mémoires d'un neuropsychiatre très médiatisé sont avant tout celles d'un Honnête homme qui ne cache ni ses blessures ni ses fragilités tout en se montrant parfaitement pudique sur sa vie privée. La mention de sa femme qui l'accompagne lorsqu'il quitte la capitale, celle de sa fille dont un malade adore prendre la menotte dans sa grande main, de rares anecdotes comme celle du malade ravi de nourrir la petite famille tous les soirs avec une truite volée dans le vivier d'un restaurateur local et c'est tout. le livre se concentre ailleurs, dans cette discipline qui se cherche, se fourvoie parfois, évolue au gré des découvertes pharmacologiques et de ceux qui la font évoluer. le tableau n'est pas toujours flatteur : médecins et étudiants qui ne contemplent la souffrance des malades qu'à travers le prisme de leur idéologie et de leur ambition personnelle, chercheurs isolés par le conformisme ambiant. le zeste de cruauté (involontaire ?) dans certains portraits des zélateurs de Lacan par exemple fait vraiment sourire mais l'auteur ne croque personne à belles dents et montre beaucoup de tendresse pour la plupart des gens dont il parle comme Gérard Mendel par exemple :

En 1942, alors âgé de 12 ans, il avait vu son père, juif, arrêté par deux gendarmes amis de la famille. L'enfant n'en revenait pas. Il n'en est jamais revenu d'ailleurs, puisque toute son oeuvre a cherché à expliquer cet étrange phénomène : il est donc possible d'éprouver comme un devoir le fait de se soumettre à un ordre qui condamne à mort un ami innocent !

Le troisième et dernier chapitre intitulé Une histoire n'est pas un destin nous parle de résilience, à la fois le concept qui s'est imposé malgré les réticences de certains membres de la faculté et l'exemple lumineux de sa réalité dans la propre vie de l'auteur tant il est vrai que Boris Cyrulnik pratique ici l'aveu autobiographique de la quatrième de couverture.

Ce beau livre plein de la souffrance des malades, de rires et de combats, ce livre peuplé d'êtres généreux qui aiment soigner et de quelques autres engoncés dans leurs certitudes vous séduira par le formidable message d'espoir qui a porté son auteur tout au long de sa carrière : on peut se relever, se reconstruire après avoir été dévasté si l'environnement social et affectif le permet. Merci docteur Cyrulnik pour ce beau message d'espoir.
Lien : http://nicole-giroud.fr
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Boris Cyrulnik retrace l'histoire 50 ans de l'histoire de la psychiatrie.
Ses parents sont morts en déportation ; lui-même a été balloté durant la guerre afin d'échapper aux rafles. C'est cette expérience traumatisante qui l'a poussé à devenir neuropsychiatre. Enfant il voulait soigner Hitler afin que cette folie s'arrête.
Dans les années 50, les progrès scientifiques ont donné des explications à la folie qu'était le nazisme : on a affirmé qu'Hitler était hystérique, puis qu'il avait un début de Parkinson…. Bref des explications simples et claires mais fausses. « C'est trop facile de penser que seuls les monstres peuvent commettre des actes monstrueux. »
Boris Cyrulnik a commencé sa « navigation dans les années 1960, quand les récits sociaux légitimaient la lobotomie, l'enfermement entre les murs et sur la paille dans les hôpitaux ». Beaucoup de grandes découvertes scientifiques relèvent de la Sérendipité. Les découvreurs sont souvent considérés comme des dangers, car ils remettent en cause des conditions de fonctionnement acceptées par la majorité. Les habitudes sont très difficiles à changer.
Actuellement, nous vivons dans une société où la science « structure les récits ». Ce qui donne une impression de certitudes, sous le prétexte qu'une science dure ne se prête pas à l'interprétation. Or, on constante régulièrement qu'une découverte chasse l'autre. Ce que l'on tenait pour acquis aujourd'hui ne le sera peut-être plus demain. de plus, chaque chercheur réagit aussi avec sa personnalité, son histoire. En fonction de son parcours personnel, il laissera parler sa sensibilité pour telle ou telle interprétation d'un fait.
« C'est une représentation culturelle qui entraîne des décisions thérapeutiques différentes. » : la maladie d'Alzheimer est considérée comme un fléau en Europe. En Asie, elle fait partie d'un cycle de vie et ne fait pas peur. Aussi, les patients européens peuvent se sentir agressés car on ne sait pas comment réagir face à des gens qui deviennent dépendants. Alors que de l'autre côté de la planète, on fait preuve de patience et les relations se passent beaucoup mieux.
Boris Cyrulnik parle de ce livre comme d'un journal de bord. On navigue entre les réflexions et les anecdotes. C'est captivant. On aborde les souffrances psychiques en dehors du contexte anxiogène véhiculé par les médias. il est difficile d'apporter une conclusion dans un tel essai. Pour mon compte, je retiendrai trois éléments :
- notre interprétation dépend avant tout de notre histoire personnelle.
- il faut se méfier de tout ce qui est considéré comme évident.
- « l'arme la plus efficace des dictatures, c'est le conformisme. » Par exemple, la carrière de Konrad Lorenz a été compromise suite à la publication en 1940 d'un article où il mentionnait « l'idée de race en tant que fondement de notre Etat a déjà beaucoup oeuvré dans le sens de l'épuration ». Tous les articles de cette époque devaient contenir ce type de propos : Konrad Lorenz a suivi le contexte culturel dans lequel il baignait.

Lien : http://chrisylitterature.jou..
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Citations et extraits (33) Voir plus Ajouter une citation
Un objet de croyance, non seulement n'est pas réfutable, mais il n'est que confirmable. Si vous n'êtes pas d'accord, ou si simplement vous doutez, il vous faudra entamer un processus de désaffiliation. Vos proches vont éprouver votre divergence comme une trahison. Vous allez sentir sur vous les regards suspicieux de vos anciens amis et entendre leurs reproches. Quand partager une croyance, c'est faire une déclaration d'amour, mettre en doute cette croyance, c'est agresser, trahir, briser le rêve de vivre dans le même monde que ceux qui vous aimaient. Ils ne le peuvent plus, maintenant que vous doutez. Partez ! Vous êtes un dissident !
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C'est trop facile de penser que seuls les monstres peuvent commettre des actes monstrueux. Je me disais qu'après tout le Diable avait été un ange et que Dieu avait permis Auschwitz.
[...]
J'ai pensé que le Diable était un ange devenu fou, et qu'il fallait le soigner pour ramener la paix. Cette idée enfantine m'a engagé dans un voyage de cinquante ans, passionnant, logique et insensé à la fois. Ce livre en est le journal de bord.
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Après s'être synchronisés avec les adultes, les bébés, vers le 18ème mois, s'immobilisent et deviennent très attentifs quand un adulte parle, comme s'ils pensaient : "il y a une énigme derrière ces vocalités, peut-être désignent-elles quelque chose qui n'est pas là?". Deux mois plus tard, ayant saisi le truc de la parole, il n'ont plus qu'à apprendre les mots de leur langue maternelle ; ça leur prendra dix mois, pas plus, pour apprendre une langue, trois mille à quatre mille mots, les règles de grammaire et les exceptions : dix mois sans école et sans livres !
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Quelques années plus tard, il a fallu quitter les hôpitaux psychiatriques. C'est fou ce que les psychiatres y était bien soignés. Tout y était poésie, amitié, étrangeté, la vie normale paraissait fade quand on vivait dans un asile. La folie posait en termes insolites toutes les questions de la condition humaine.
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Comment voulez-vous qu'on parle de sa bouffée délirante, même quand elle est guérie ? Tout un pan du monde psychique est inabordable parce qu'il est honteux. Dans un contexte culturel où l'on accorde à la souffrance une fonction de rédemption, il est logique d'attribuer la cause de cette souffrance à une faute. Non seulement on souffre, mais quand on appelle au secours, on s'entend répondre qu'on est coupable.
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Boris Cyrulnik vous présente son ouvrage "Quarante voleurs en carence affective : bagarres animales et guerres humaines" aux éditions Odile Jacob. Entretien avec Sylvie Hazebroucq.
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