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Critique de mariecesttout


Huit nouvelles d'un écrivain né à Seattle , dans une famille italo-irlandaise.
Et beaucoup d'émotion. Bien sûr, c'est très retenu,pas vraiment noir, mais gris foncé...
Pas de winners dans ce monde américain ( le vrai, que l'on découvre très vite dès que l'on s'éloigne un peu des grandes villes et des quartiers chics), mais des quidams qui cherchent vaille que vaille , même pas à vivre. A survivre. Orphelins, schizophrènes , ados suicidaires, marginaux de toutes sortes. Tous des personnages légèrement en porte-à-faux,plus ou moins exclus d'un système qui ne fait aucun cadeau.
Ce n'est même pas triste, c'est glaçant, c'est la réalité.
De temps en temps , au milieu du marasme, des phrases fulgurantes, une langue qui donne vie à des personnages comme ces cantinières bénévoles " avec des cheveux de science-fiction, des nuages de gaz bleuté, des vapeurs de fusées chauffées à blanc, des explosions de frisottis atomiques"

Et puis quelques lueurs.
" L'opposé de l'amour est le désespoir" dit une soeur dans Passage des eaux.
Amour d'une soeur pour son frère, d'un père pour son fils schizophrène..
Mais quand même, tout de suite la note discordante , celle du bébé qui crie tout le temps parce que sa mère rajoute beaucoup d'eau dans le lait, pour que les boites durent plus longtemps...

Bienvenue aux Etats-Unis.
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