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EAN : 9782707191083
304 pages
La Découverte (25/08/2016)
3.56/5   34 notes
Résumé :
Un an après Waterloo, le monde est frappé par une catastrophe restée dans les mémoires comme l’« année sans été ». Que s’est-il passé ?
En avril 1815, près de Java, l’éruption cataclysmique du volcan Tambora a projeté dans la stratosphère un voile de poussière qui va filtrer le rayonnement solaire. Ignoré des livres d’histoire, ce bouleversement climatique fait des millions de morts. On lui doit aussi de profondes mutations culturelles, dont témoignent les ci... >Voir plus
Que lire après L'année sans été - Tambora, 1816Voir plus
Critiques, Analyses et Avis (11) Voir plus Ajouter une critique
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En 1815, le Tambora, un volcan des îles de la Sonde entre en éruption. le nuage de poussières volcaniques qui s'en suit va faire le tour du monde et atténuer la diffusion des rayons solaires sur la terre pendant plusieurs années, provoquant famines, épidémies, désastres climatiques et dépressions économiques. C'est l'éruption volcanique la plus puissante depuis le moyen-âge. L'auteur nous explique ce phénomène et ses conséquences dans un style simple et agréable. D'ailleurs ce livre se lit un peu comme un roman, d'autant que l'on suit les pérégrinations pendant l'été 1816 de Mary Shelley et ses amis au cours de leur voyage en Suisse, qui viennent ponctuer régulièrement le récit. Cet été 1816 qui sera particulièrement froid, avec chutes de neiges, et des températures hivernales en différents endroits du monde.
L'auteur conclut par une mise en garde sur les dérèglements actuels du climat qui auront des conséquences bien plus douloureuses et durables sur le monde.
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En avril 1815, près de Java, se produisit une éruption volcanique qui entraina un bouleversement climatique pendant 5 ans et qui changea la vie des hommes sur tous les continents, entraina plusieurs millions de morts, provoqua des changements importants pour la science, pour l'art, pour la littérature.
Sans doute la première catastrophe climatique répertoriée, l'éruption du Tambora, qui peut-être comparée à celle de Santorin 1600 ans Avant JC qui anéantit la civilisation Minoenne.
Cette éruption localisée entraina des cataclysmes en chaine et donne un aperçu assez effrayant de ce qui attend la planète dans les années à venir, car le changement ne fut alors que de 2 °C…

Si vous êtes étonnés de n'avoir jamais entendu parler de ce volcan et de son éruption, pensez que 1815 en France c'est la fin des guerres napoléoniennes et les regards sont plutôt tournés vers Saint-Hélène que vers Java.
e vous propose de faire un tour du monde des conséquences qui grâce aux explications très claires, aux tableaux statistiques et aux schémas du livre, sont très clairement exposées

Commençons au plus près de l'éruption : outre les dégâts et les morts dus à la lave et aux fumées toxiques, il y eu bien sûr un tsunami, on estime pour Java et les îles proches à environ 100 000 victimes, la cendre recouvrait les cultures et l'obscurité dura une semaine entière.
Bien entendu le nuage ne s'arrêta pas aux frontières ! c'est toute l'Asie qui fut atteinte plongeant des régions entières dans le chaos et la famine
Au Yunnan en Chine c'est la famine qui fait des ravages, le riz est sensible aux variations climatiques et les paysans meurent de faim, on vend des enfant pour un sac de riz, ils sont prêts à tout aussi quand la survie devient impossible ils se tournent vers une autre culture qui fera à terme des ravages conséquents : la culture du pavot. En quelques décennies, l'opium fut cultivé à travers le Yunnan le « triangle d'or » de la production internationale d'opium était né.
« Un poète chinois Li Yuyang, a évoqué de la manière la plus émouvante qui soit le monde dévasté par la crise climatique »
La pluie tombe sans fin, comme les larmes de sang
d'un homme sentimental.
Les maisons coulent et frissonnent
comme un poisson dans les eaux qui ondulent
Je vois mon fils aîné accroché à la chemise de sa mère.
Le petit pleure sans qu'on l'entende. Il n'y a plus d'argent, et
Le riz est aussi rare que les perles, nous offrons nos couvertures pour nous sauver.
Un seul dou de riz, et rien de plus à la maison.
Nous n'avons que quelques acres, et rien n'y pousse.
Ma femme et mes enfants ont partagé leurs grains pour
Toute l'année.

Restons en Asie avec l'Inde et le Bengale : la poussière de l'atmosphère va entrainer des changements dans l'évaporation dans l'océan indien et entrainer des variations funestes des moussons, une alternance de sécheresse et d'inondations.
Plus pernicieux, la variation des températures et de l'humidité provoque la mutation du germe du choléra qui va flamber et se propager comme une trainée …de lave
L'épidémie sera mondiale, elle atteindra Paris, Moscou, et les USA.
En Europe c'est une baisse généralisée des températures, des étés pluvieux, inondations, retard des cultures.
« Les Allemands appellent 1817 l'année du mendiant »

C'est surtout l'Irlande qui connaît une effroyable famine, c'est pour les Irlandais le début d'une période très sombre, le gouvernement anglais restant sourd à leurs appels et à ceux de leur poète William Carleton qui écrit un conte resté fameux sur cette famine oubliée

En Suisse des glaciers avancent jusqu'à détruire le Val de Bagnes. A Chamonix Percy Shelley note
« Ces glaciers avancent constamment dans la vallée, ravageant dans leur lente mais irrésistible progression les pâturages et les forêts qui les entourent. »
Curieusement en Angleterre il y eu un côté positif aux variations climatiques. Pour comprendre il faut d'abord dire qu'il y eu un effet paradoxal à cette catastrophe, si la planète se refroidit, les pôles eux se réchauffent et cela crée l'ouverture temporaire des mers polaires. Les explorateurs britanniques vont sauter sur cette opportunité pour partir à la recherche du fameux passage du Nord-Ouest. Si ils eurent de la chance quelques saisons, la suite fut plus difficile avec la perte de la fameuse expédition Franklin.
Mais finissons notre tour du monde avec les Etats-Unis qui connurent leur première vraie crise économique, les gelées et la sécheresse dans l'est du pays détruisirent les récoltes, poussèrent les agriculteurs à la ruine, on vit des chutes de neige conséquentes en plein été !

L'« année 1816-où-il-a-gelé-à-en-mourir ». le 6 juin « comme dans un mauvais rêve, il commença à neiger. de gros flocons, humides.»

« Les oiseaux tombaient des arbres, raides morts, tandis que les fermiers craignaient que leurs moutons qu'ils venaient de tondre ne survivent pas »

La famine qui suivit déclencha un déplacement de population et la première ruée vers l'ouest et un afflux d'émigrants

« 1817 est l'année qui a vu le plus grand nombre de migrants britanniques et européens arriver sur le sol américain.»
Finissons par une note culturelle
« le froid était « exceptionnel » et les villageois se plaignaient du retard du printemps.Quelques jours plus tard, une tempête de neige leur gâcha la vue de Genève et de son célèbre lac »
des tempêtes exceptionnelles se lèvent sur le Léman, que faire lorsqu'on ne peut pas sortir ?
on compta 130 jours de pluie entre avril et septembre le froid était exceptionnel. Cet été sombre a certainement contribué à l'écriture d'un célèbre roman. Mary Shelley « écrirait ainsi sa propre histoire d'horreur évoquant un sinistre monstre qui reçoit accidentellement la vie pendant une tempête » Frankenstein était né.
La peinture est, elle aussi, impactée par ces changements
On dit que les couleurs rouge orangé du ciel dans ces années là sont celles qui ont inspiré JMW Turner
Les ciels de l'époque inspirèrent aussi John Constable
Un livre passionnant, un rien effrayant quand même, ce n'est que vers les années 90 que les conséquences d'une éruption se firent jour grâce au progrès de la climatologie.
Pourtant un homme avait fait le lien entre éruption et changement climatique « en juin 1783 l'éruption du Laki, un volcan islandais provoqua un refroidissement brutal, des récoltes catastrophiques et, l'année suivante, la misère en Europe ; il fut aussi à l'origine de la formation de glaces menaçant la navigation transatlantique » cet homme c'était Benjamin Franklin, un visionnaire.
Vous avez dit réchauffement climatique ?





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"L'année sans été, Tambora 1816, le volcan qui a changé le cours de l'histoire" dresse un panorama à l'échelle du globe des conséquences de l'éruption probablement la plus puissante que l'humanité ait connue, survenue au printemps 1815, en Indonésie.
L'historien américain Gillen d'Arcy Wood retrace au travers d'études de cas en Inde, dans les Alpes, en Chine, en Irlande, dans le Grand Nord et aux E-U, les bouleversements météorologiques, sociaux et même culturel - via la genèse du Frankenstein de Mary Shelley - qui se produisirent au cours des cinq années suivant la formidable éruption du 10 avril 1815.
Un ouvrage intéressant et bien documenté, dont la version originale en anglais est parue à la veille du bicentenaire de cet évènement ayant affecté le climat ponctuellement - à l'instar du Pinatubo en 1991 mais en plus important - et qui s'inscrit en rapport avec le sujet d'actualité que nous connaissons tous désormais, le réchauffement climatique. L'allégorie du Frankenstein climatique en cours, monstre né de notre société carbonée, est à ce titre très évocateur.
L'ouvrage aurait mérité peut-être un traitement moins centré sur l'histoire sociale, par l'apport de connaissances plus poussées en climatologie ou en géophysique, domaines qui sont simplement effleurés de mon point de vue en introduction et dans le premier chapitre. Une mise en perspective vis-à-vis d'autres éruptions célèbres, tant d'un point de vue vulcanologique et environnemental qu'historique, aurait été également intéressant. La formation de cet universitaire en histoire de l'art et littérature explique certainement cette étude forcément partielle scientifiquement.
A lire néanmoins pour les curieux.
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En premier lieu, je souligne la forme d'écriture choisie. Un quadruple voyage. Dans des oeuvres littéraires et picturales, comme illustration des vues et des sensations ; dans des contrées à travers le monde pour décrire cette « année sans été » et ses effets socio-économiques ; dans le temps pour contextualiser l'événement et permettre des comparaisons ; enfin, dans la construction de la science climatologique. Comme un « chemin de traverse », un roman noir avec un coupable « naturel » et des « complices » sociaux d'un changement climatique de 2 degrés durant quelques années.

Dans son introduction, « Une météo à la Frankenstein », Gillen D'Arcy Wood présente la « plus grande éruption du millénaire », les premières spéculations météorologiques éparses et décousues, l'importance de la latitude dans l'expansion des effets, des observations de ciel comme « au coucher du soleil une teinte rougeâtre rayée de croisements rouges et bleus », l'hypothèse d'un lien géophysique entre volcanisme et climat…

« Ce livre tente de relever un incroyable et formidable défi : reconstituer les événements cataclysmiques mondiaux dont les témoins historiques ignoraient les causes ». le Tambora fut, sauf pour les populations locales, invisible et impensable, le lien entre cause et conséquences insaisissable, le changement climatique aussi difficile à percevoir qu'à imaginer.

Le Tambora, une caldeira1 béante de 6 km de diamètre, des aérosols stratosphériques et leurs parcours, des changements soudains et radicaux des températures et des régimes de précipitations et leurs effets sur les communautés humaines (dont les récoltes agricoles, les famines, les épidémies…)

« C'est le premier livre à traiter l'événement non pas comme un désastre naturel affectant une seule année, 1816, mais comme une période de changement climatique de trois ans, dont les conséquences souterraines seront présentes tout au long du XIXe siècle. » Une histoire d'interdépendance entre « systèmes naturels » et êtres humains, une histoire d'une crise climatique.

Avril 1815, ile de Sumbawa, Tambora, des colonnes de feu, un ouragan volcanique, des jours sans soleil, « En 1831, soit seize ans après l'éruption, le nord-est de Sumbawa ressemblait toujours à une zone de guerre, comme si la catastrophe venait d'avoir lieu ». Un désastre naturel et des changements à l'échelle mondiale. Comme le choisit Gillen D'Arcy Wood, un « récit épique bien au-delà des souvenirs glacés d'un été appartenant au passé ».

L'auteur parle de « petit âge glaciaire (volcanique) », de l'imaginaire du volcanisme au XIXe siècle, des études des dépôts de sulfate dans les glaces polaires, de « prendre la mesure du Tambora », de stratosphère et d'océans…

Gillen D'Arcy Wood mêle descriptions et actuelles élaborations scientifiques, perceptions écrites (romancées ou poétiques) de certain-e-s, traductions imaginatives dans une oeuvre comme Frankenstein, expressions picturales des ciels contemplés dans les années 1810…

Genève, les Alpes, Russie, partie trans-appalachienne des USA (comme nous dirions maintenant), Grande-Bretagne, Ecosse, l'« enchainement ininterrompu de conditions extrêmes », les famines, les migrations d'européen-ne-s vers l'Amérique du nord…

Les relevés d'hier et les modèles informatiques d'aujourd'hui renseignent sur les baisses de température, les pluies diluviennes. Entre données et réflexions scientifiques, l'auteur souligne le changement des idées et les aléas de la construction de la climatologie, « Un bouleversement climatique catastrophique a provoqué un changement dans les idées à l'échelle du monde autant qu'un traumatisme global ».

Des écrits permettent de retracer des événements dans certaines régions du monde.

La « mort bleue au Bengale », le choléra (une « maladie sociale ») et les chemins des épidémies (en « coïncidence avec le réseau commercial mondial »), l'année sans mousson.

Le Yunnan, des années sans été, des températures inférieures à 3 degrés aux moyennes saisonnières, riz et rizières, la famine, les fragilités des écosystèmes « industrialisés », la gestion étatique des greniers, les connections historiques avec l'opium et sa culture, les transformations de l'économie agricole.

Le pole nord, une mère polaire sans glace, des conceptions développées des causes et quelques idées météorologiques, la circulation des eaux, la circulation méridienne de retournement de l'Atlantique (AMOC), les eaux et les vents.

Les Alpes, « tsunami de glace », les évolutions des glaciers, l'exemple de Val de Bagnes et du glacier Giétro en 1818, transports de blocs rocheux et moraines, la « logique de la glaciation », les très anciens phénomènes et leur puissance, la possibilité d'une science du changement climatique.

L'autre famine irlandaise, le climat très humide et venteux de 1816, la « terrible année 1917 », la monoculture de la pomme de terre, les poux et le typhus, les ruptures alimentaires, la terrible destruction des cultures, la « désagrégation sociale de de la Grande Famine », le mildiou de la pomme de terre, le désastre des années 1840, « l'importante diaspora irlandaise entretient le souvenir du scandale de ce quasi-génocide » et l'oubli de que fut la colonisation anglaise dans ce pays, « l'indifférence toute particulière du gouvernement vis-à-vis du sort des Irlandais pauvres ».

De l'Indonésie à l'Inde, de la Chine aux Alpes, des cercles de l'Arctique aux villages d'Irlande… et en Amérique du Nord, l'année-où-il-a-gelé-à-en-mourir, la neige en juin, la destruction des cultures vivrières et fruitières dans les Etats atlantiques, du sud du Maine aux Caroline, l'effondrement du cycle de floraison, les controverses sur le climat, la première dépression « américaine » de 1819-1922, les migrations et la colonisation au delà des Appalaches…

Contre les simplification et les pensées locales, Gillen D'Arcy Wood souligne « une relation causale complexe relie des événements géographiques et climatiques apparemment disparates tout autour du globe », les effets sur plusieurs décennie d'une crise écologique de l'ampleur de celle du Tambora, les souffrances humaines, les bouleversements induits… Que dire alors des possibles de « l'urgence climatique de longue durée que nous connaîtrons au cours de l'Anthropocène » et donc de l'urgence à engager immédiatement la transition énergétique…
Lien : https://entreleslignesentrel..
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L'année sans été revient sur l'éruption du Tambora, volcan indonésien, en 1815 et surtout sur ses conséquences à travers le monde l'année suivant dans ce qui deviendra cette année sans été aux conséquences funestes.

Il est évident que la somme de travail fourni par l'auteur est colossale. On se replonge dans les archives, les récits d'époque, notamment ceux de Mary Shelley dont les écrits et les pérégrinations servent de toile de fond et de fil conducteur au propos. On y voit surtout les effets et les conséquences désastreux sur le climat d'une simple éruption jusqu'à l'autre bout de la planète. La prise de conscience écologique est en ce sens très bien amené et raconté. Notre planète n'est pas qu'un ensemble de faits et de phénomènes isolés : tout est lié et la théorie du battement d'aile du papillon , caractérisé ici par l'éruption du Tambora, a des répercussions sur toute la surface du globe.

On pourrait néanmoins reprocher à l'auteur un propos un peu dense parfois et surtout de ne s'être finalement intéressé que principalement aux répercussions dans l'empire britannique et ses satellites, probablement du à la nationalité de l'auteur et/ou aux manques de sources.
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critiques presse (2)
LeJournaldeQuebec
20 février 2017
Julie Lemieux s’est laissée porter par son amour de l’histoire, du Nord et des grands espaces.
Lire la critique sur le site : LeJournaldeQuebec
Bibliobs
19 septembre 2016
Un livre raconte l'éruption d'un volcan en Indonésie, en 1815, qui eut des conséquences dramatiques sur toute la planète. Un récit terrifiant.
Lire la critique sur le site : Bibliobs
Citations et extraits (23) Voir plus Ajouter une citation
Il n'existe pas de grand roman victorien du choléra. C'est surprenant au premier abord, étant donné la place centrale occupée par cette maladie dans l'histoire sociale du XIXème siècle. Mais les romans sont des formes artistiques romantiques dans lesquelles de jeunes héros et héroïnes prennent pleinement conscience d'eux-même et surgissent comme des acteurs moraux à travers le temps et au long de centaines de pages. Le choléra était simplement une mort trop brutale et répugnante pour ce type de récits. Le choléra n'est pas une bonne histoire à raconter ; il y met fin.
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En 1816, la terre regorgeait d'eau et les sols des maisons, en tourbe, se délabraient. La tourbe était également utilisée par les paysans pour chauffer leurs logements. Il n'y avait plus de paille sèche pour les lits - on en était réduit à dormir sur des sols détrempés. Ainsi, au cours du premier hiver qui a suivi l'éruption du Tambora, les conditions de vie dégradées des Irlandais pauvres ont été à l'origine d'une écologie qui a favorisé l'épidémie de typhus.
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Ironie du sort, on considérait partout que la pomme de terre constituait un véritable atout en tant que culture de subsistance en Europe du fait de sa faible sensibilité aux variations météorologiques. Ce point de vue ne tenait néanmoins pas compte des changements climatiques – auquel cas la pomme de terre serait confrontée à une longue période d’événements climatiques extrêmes, bien au-delà des variations habituelles. Les bonnes années, la population des campagnes survivait grâce aux pommes de terre, au babeurre et aux galettes d’avoine, mais en 1816 et au début de l’année 1817 même ces aliments de base étaient devenus rares et chers.
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Mourir de la malaria ou de la tuberculose c’est une chose, mais le choléra, la maladie du XIXe siècle la plus crainte et la plus controversée, n’a jamais été auréolée de mélancolie (Keats), ni n’a sanctifié la souffrance de l’âme soumise aux tourments de la fièvre (Byron). Le choléra est bien trop déshumanisant. En quelques minutes, il transforme une personne marchant et parlant normalement en véritable écluse. Les agents microbiens envahissent le corps, le submergent et le vident de tous les fluides vitaux avant de l’abandonner au milieu de ses propres déjections.
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en juin 1783 l'éruption du Laki, un volcan islandais provoqua un refroidissement brutal, des récoltes catastrophiques et, l’année suivante, la misère en Europe ; il fut aussi à l’origine de la formation de glaces menaçant la navigation transatlantique Benjamin Franklin
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Video de Gillen d' Arcy Wood (1) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Gillen d' Arcy Wood
Thinking Aloud: Gillen D'Arcy Wood discusses his book "Tambora: The Eruption that Changed the World."
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