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Citations sur Citoyens clandestins (19)

" Sourate quatre, verset quatre-vingt quinze. Celui qui tuera un croyant volontairement aura l'enfer pour récompense ; il y demeurera éternellement. Dieu, irrité contre lui, le maudira et le condamnera à un supplice terrible. Tu te souviens, toi qui as tout appris par cœur ? Dors bien. "
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Ponsot se tourna vers le journaliste avec un regard condescendant. "Qu'est-ce que vous croyez ? Qu'on n'a rien de plus important que ça à foutre ? Vous voulez que je vous dise ce que je pense des musulmans qui sont chez nous ? Sur cent individus, il y a vingt irrattrapables, radicaux de tout poil, qui prêchent un islam combattant et dur. Vingt qui sont parfaitement intégrés et ne feront jamais chier. Les soixante qui restent, ceux-là, ils suivront le vent dominant. Ça fait quand même quatre-vingts pour cent d'emmerdeurs en puissance, pour ne pas dire autre chose. Alors les matchs
de foot à la con qui se finissent en bordel, perso, je m'en bats un peu les couilles." Le policier posa quelques pièces sur le comptoir. "On a fini, j'ai du boulot."
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- Un temps, on a fait confiance aux religieux sans faire attention à leurs discours et on s'est acheté la paix urbaine à vil prix, en les subventionnant. Pendant des années, ces gens ont propagé des messages haineux, antirépublicains. Les politiques se sont fait avoir et aujourd'hui ils ne savent plus comment faire.
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- Il est difficile de connaître les gens, vous ne trouvez pas? Je veux dire véritablement. Même bien intentionnés, ils ont toujours tendance à cacher ce qu'ils pensent, leurs petits travers, leurs histoires honteuses, leurs vraies motivations, leurs croyances. C'est pourtant tout cela qu'il faudrait savoir. Parce qu'un jour ou l'autre, ces choses remontent à la surface par surprise et celui ou celle que vous avez en face de vous redevient un parfait inconnu.
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Ces techniciens un peu particuliers étaient organisés selon une chaîne bien précise. Certains se mirent à photographier les scellés encore intègres, pour référence, avant de passer les pièces à conviction à d'autres, chargés de les répertorier puis de les copier.
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Lynx retira son sac à dos d’un mouvement sec, à la manière de quelqu’un qui cherche à se débarrasser d’un poids trop important pour ses épaules. Il s’assit sur un banc et regarda la foule étrangère qui déambulait devant lui sur les Champs-Élysées. Pas un sourire qu’il aurait pu suivre dans cette mer de visages inexpressifs. Pas une seule invitation à ne pas se fermer un peu plus. Une musique languide, castratrice, inondait ses oreilles et le protégeait de l’extérieur. Dans ce vide sonore, les gens paraissaient fonctionner au ralenti.
Il faisait chaud, il transpirait, son T-shirt lui collait à la peau. Il était presque semblable à tous ces touristes. Lui ne marchait pas au hasard cependant, pas plus qu’il ne profitait d’une quelconque vacance, insouciant, aléatoire, à la dérive. Il explorait ses trois cercles de sécurité, révisait les cabines téléphoniques à pièces, à carte, les cybercafés, les échappatoires, les points de rupture, les allées. Les impasses.
Il les connaissait par cœur.
Il fut un temps où ce décalage avec la normalité l’amusait. Fendre des foules inconscientes, savoir ce que les autres ignorent, participer d’une réalité dissimulée à l’homme du commun, éternel dommage collatéral d’une guerre clandestine, permanente et violente. Tout cela lui paraissait très excitant. Il avait souscrit au mythe de la caste des seigneurs, une belle histoire. Une excuse pratique.
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La mère de Laurent Cécillon avait pleuré lors de leur premier contact téléphonique. Amel était un peu angoissée à l'idée de la rencontrer dans quelques heures. Elle supportait mal le chagrin des autres. Un nouveau voyageur entra dans le wagon presque vide. TGV, première classe, Rougeard ne s'était pas fichu d'elle. Même s'il la laissait s'occuper d'une corvée dont il n'avait probablement aucune envie de se charger lui-même.
Elle s'était ménagé un peu de temps avant d'affronter les larmes de la mère du défunt et avait d'abord pris rendez-vous avec une fonctionnaire de la mairie de Vaulx-en-Velin chargée de la communication. Elle espérait ainsi glaner quelques informations locales, éventuellement des précisions sur la famille Cécillon et repousser la confrontation fatidique.
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Le 11 septembre était l'illustration parfaite de leur conception nouvelle du combat. Puisque chez eux ils n'arrivaient à rien depuis des décennies, les fondamentalistes avaient décidé de frapper au cœur ceux qui encourageaient les dirigeants de leurs pays, les Occidentaux. Il s'agissait d'effrayer les soutiens, de les faire vaciller pour qu'en retour ils fassent pression et permettent l'avènement de nouveaux régimes, fondés sur la Shari'a, la loi islamique.
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Parce qu'à ce moment là , il n'y a que la peur. Ou la folie. Furieuse, meurtriere, celle qui apppelle la fin des choses , l'entropie.
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Nous sommes tous coupables de ce manque de recul et de responsabilité. La couardise gagne du terrain. Et après tout qu'importe, je ne suis pas sûr que le peuple soit prêt à suivre des gens courageux et intègres. Trop dur. Je crois au fond que ce pays a les élites qu'il mérite, des élites à son image.
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