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EAN : 9782072696565
(30/11/-1)
4.27/5   15 notes
Résumé :
Le terme pukhtu renvoie aux valeurs fondamentales du peuple pachtoune, l’honneur personnel – ghairat – et celui des siens, de sa tribu – izzat. Dire d’un homme qu’il n’a pas de pukhtu est une injure mortelle. Pukhtu est l’histoire d’un père qui, comme tous les pères, craint de se voir privé de ses enfants par la folie de son époque. Non, plutôt d’une jeune femme que le remords et la culpabilité abîment. Ou peut-être d’un fils, éloigné de sa famille par la force du d... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (3) Ajouter une critique
Impossible de résumer ce roman long de plus de 1500 pages. Disons qu'il y est question de guerre en Afghanistan (en 2008, très exactement), de talibans, de l'armée américaine, d'espions, de mercenaires et paramilitaires, de trafiquants en tout genre aux ramifications internationales, surtout d'armes et d'héroïne, de journalistes, de géopolitique, d'une guerre sans fin, de drones, de violence, de sexe, de passions, de vengeance, de religion et de plein de choses encore. Les personnages sont nombreux mais l'auteur très rapidement se focalise sur quelques-uns seulement (principalement sur ceux qui étaient déjà dans ses précédents romans « Citoyens clandestins » et « le serpent aux mille coupures », même si la lecture de ces livres n'est pas indispensable à la compréhension du livre).
Tout commence par un drone américain qui, en visant un dirigeant taliban, tue les enfants de Sher Kahn, son fils et surtout sa fille chérie, qu'il s'apprêtait à envoyer en occident pour les préserver de la guerre. L'homme qui jusqu'alors se contentait de trafiquer au niveau de la frontière afghano-pakistanaise, refusant de prendre parti, se lie alors avec les talibans pour retrouver les assassins de ses enfants. Son parcours sera particulièrement sanglant. Les cibles ? Un groupe de paramilitaires, appartenant à une société privée au service de l'armée américaine, mêlés à un trafic d'opium à grande échelle. Dans ce roman, DOA dénonce d'abord la privatisation de la guerre, avec ces sociétés dont le but principal est de faire de l'argent et non apporter la paix en Afghanistan (d'ailleurs la guerre aujourd'hui perdure encore).
Mais il nous fait découvrir certains aspects cachés de ce conflit : le trafic de drogue qui alimente la guerre, le double jeu des autorités pakistanaises, la corruption à tous les étages, notamment autour du président afghan élu, choisi par les occidentaux (sic), l'économie de la guerre et les intérêts de certains de laisser perpétuer un tel conflit, l'incompréhension entre belligérants, les occidentaux n'ayant jamais vraiment compris l'organisation de la société afghane. Et surtout, au final, une société civile exsangue qui subit encore et toujours un conflit qui n'a pas vraiment de sens (notamment les femmes).
Et malgré la longueur du roman et les nombreux personnages, DOA sait nous prendre à la gorge et nous emmener jusqu'au bout de son périple. Malgré deux petits bémols : parfois, l'auteur semble submergé par sa documentation et nous noie avec des sigles, détails sur les armes, etc. qui n'apportent pas toujours grand-chose au récit. Enfin les personnages semblent tirés d'un même moule. Des personnages qui ne connaissent qu'un langage, la violence, envers les autres ou autodestruction et ce quelle que soit la situation : pendant les conflits bien sûr, mais même pendant les scènes de sexe, de fête, les relations entre personnages, tout est occasion de faire parler le langage du plus fort. Malgré tout, « Pukhtu » est un très bon roman noir, démontrant s'il en était besoin, tout le talent de son auteur.
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Enorme coup de coeur.
Mais alors que nous raconte cette saga « Pukhtu »
Deux volumes d'un même roman noir géopolitique qui raconte des histoires de vengeance, d'honneur, de dissimulation, d'amour, de trahison, des guerres sanglantes, le trafic de drogue en Asie centrale, en Afrique, en Amérique du Nord.
Dans le premier
C'est l'histoire d'un père qui, comme tous les pères, craint de se voir privé de ses enfants par la folie de son époque. Ou celle d'un fils éloigné de sa famille par la force du destin. Ou celle d'un homme qui cherche à redonner un sens à sa vie. Elle se passe en Asie centrale, en Afrique, en Amérique du Nord, et raconte des guerres sanglantes, le trafic de drogue...
Dans le second
On se retrouve embarqué entre Asie centrale, Afrique, Amérique du Nord et Europe, les destinées mêlées d'une galerie de personnages aux personnalités sombres. Sont ainsi relatées la quête d'un chef de clan pachtoune avide de vengeance après la mort de ses enfants, les relations troubles au sein d'une société de sécurité privée ou encore les péripéties d'un ancien militaire français manipulé par la CIA.
La lecture de ce titre a été un gros coup de poing et de coeur, de par le style, les personnages, le contexte … À lire, pour se plonger dans un pan de l'histoire afghane, par l'oeil et la plume acérés de DOA.
Une fresque monumentale et hallucinée, plongeant au coeur de la terreur et des guerres d'aujourd'hui.
Pas étonnant que ces romans aient été récompensé par le Prix Libr'à nous 2016 (polar) et le prix Mystère de la critique 2016.
Je le répète cette saga a été une révélation et un véritable coup de coeur

Lien : https://collectifpolar.fr/20..
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C'est guerre et c'est épais. le libraire m'avait prévenu. A son humble avis c'était écrit avec les pieds. Je confirme. Pour attirer le chaland, en couverture il est annoncé « Homeland à côté c'est oui oui au pays des pachtounes ».Non non Homeland est mieux écrit.

Le gros problème du livre c'est que c'est un scénario à tiroirs dont aucun n'est bien rempli au final. Il y a des bons passages et puis plouf . L'insertion permanente de dépêches est pénible, n'apporte rien au récit et alourdit l'écriture.

Je m'autorise donc à critiquer un peu sévèrement car j'ai tout lu (2 fois 800 pages quand même)
Et c'est long, long surtout vers la fin.
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Citations et extraits (34) Voir plus Ajouter une citation
Sher Ali patiente encore quelques secondes, se repaît des spasmes, de la fièvre, de l’épouvante dans les yeux, et enfin il pose une question, en anglais, cette langue apprise dans une autre vie, à l’université, et perfectionnée sur les quais du port de Karachi. Il l’aime cette langue, depuis toujours, même s’il trouve qu’elle rend sa voix étrange. Peut-être parce qu’elle rend sa voix étrange. Étrangère. La parler le rend étranger à lui-même. Il n’a plus voulu en prononcer un seul mot depuis la mort de Nouvelle Lune. « Les noms de tes amis, quels sont-ils ? » Il montre une des photos données par Tajmir.
Le prisonnier fixe le plafond.
« Donne-moi leurs noms.
— Je m’appelle Thomas Hastings. Je suis… » Il y a de la confusion dans le regard de l’otage, il perd pied. Il dit sergent, s’arrête. Ça ne dure pas mais ensuite les mots sortent avec difficulté. « Je suis un employé de la société Longhouse International. Je suis né le 24 mai 1969. » Sauf à la fin. « Et je t’encule. »
Le prisonnier ne fixe plus le plafond.
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Lorsque le Pakistan obtient son indépendance en 1947, il ne change pas le statut des zones tribales. La nouvelle constitution ne s’y applique pas et le droit de participer aux élections nationales n’est pas accordé aux populations locales. Personne ne parle en leur nom au parlement. La pauvreté s’aggrave, les maigres subventions étant pour l’essentiel captées par les représentants de l’État, l’illettrisme ne recule pas et l’isolement s’accentue. Jusqu’à l’invasion de l’Afghanistan par l’URSS. Dernier avatar du Grand Jeu, elle relègue une fois encore ce pays au rôle de tampon entre l’est et l’ouest. Les FATA, à sa frontière est, se transforment alors en base arrière pour les moudjahidines. Les dollars américains et saoudiens, une douzaine de milliards en neuf ans, à parité, commencent à s’y déverser pour soutenir le djihad anticommuniste. À la 46demande d’Islamabad, c’est l’ISI, le renseignement militaire, qui assure seul la distribution de ces fonds. Les espions de l’armée pakistanaise deviennent faiseurs de rois du jour au lendemain et étendent ainsi durablement leur emprise sur la région, notamment à travers des agents d’influence.
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Un a un, les dix moniteurs positionnés en face des deux femmes, quatre devant chacune d’elle et deux entre elles, s’illuminent. À hauteur du regard de Naomi et Kristen, un paysage apparaît avec, en fine surimpression blanche, des abréviations et des chiffres dans les coins supérieurs, des échelles latérales agrémentées de curseurs et un compas, au sommet de l’image, pour les renseigner sur l’orientation géographique générale et le cap suivi. L’écran juste au-dessus affiche une carte topographique quadrillée FalconView, sorte de GoogleMaps hyperdétaillé incorporant des outils de navigation et de météorologie, développé pour la défense US par des universitaires. Ceux juste en dessous, devant leurs mains, présentent des colonnes d’informations chiffrées. Simon est assis en retrait dans le réduit climatisé, devant une console presque similaire aux leurs. Il va pouvoir suivre leur vol en temps réel et rester en contact avec toute la chaîne de communication : le contrôle aérien de la zone d’opération, les responsables de la mission et enfin les donneurs d’ordres, à Langley, en Virginie, où se trouve le siège de la CIA.
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le Carry pénètre dans la cour d’une qalat perchée sur les hauteurs dominant Miranshah, la principale ville du Waziristan du Nord, à quarante kilomètres à l’ouest de Bannu. Construite 31en lisière de hameau, la ferme fortifiée, un compound dans la terminologie anglo-saxonne héritée de l’Empire britannique, est imposante avec ses épais murs de briques et de torchis hauts de plusieurs mètres, et sa tour de guet. Mais à part sa grande taille rien ne la distingue des édifices du même type s’élevant alentour et dans toutes les campagnes pakistanaises, afghanes ou iraniennes, conçues pour loger et protéger plusieurs générations d’une même famille. Il y a bientôt vingt-cinq ans que plus aucun paysan n’habite cette qalat-là. Après avoir servi de caserne improvisée au moment de la lutte contre les Soviétiques, elle a été rachetée par un moudjahidine en 1990 pour devenir la base arrière du petit commerce traditionnel de son khel, son clan : la contrebande. Elle appartient aujourd’hui au seul de ses trois fils ayant survécu aux soubresauts chaotiques et violents de cette région du monde.
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Principal port du golfe Persique, Jebel Ali est une zone franche où tout est fait pour simplifier la vie des sociétés et 26des hommes d’affaires désireux d’y installer leurs activités. Législation, taxation, contrôles : symboliques. Inexistants même, avec la bonne devise et le volume adéquat. Dollars ou dirhams, enveloppe, sac plastique ou mallette. Parfois, cette souplesse administrative, combinée à une hyperactivité de jour comme de nuit, provoque des erreurs. Ainsi le conteneur de la Shenzhen Lianyou Chemicals est-il malencontreusement débarqué avant d’être rembarqué, une fois la fausse manœuvre constatée, deux heures plus tard. Rien de grave. Même si les scellés ont été brisés puis reconstitués et que dix barils se sont volatilisés sur le quai. Mille litres. Une tonne. Personne n’a rien vu. Il n’y avait rien à voir. Tout le monde était très occupé. Tout le monde est toujours très occupé à Jebel Ali, c’est le premier port du Moyen-Orient. D’ailleurs, cette bourde ne sera jamais inscrite nulle part, ce genre de choses n’arrive pas ici.
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Espionnage, enquête et politique, quoi de mieux comme ingrédients pour une série réussie ? Avec "Citoyens Clandestins", série adaptée du livre éponyme de DOA, la réalisatrice Lætitia Masson revisite les codes du thriller d'espionnage en nous ramenant au lendemain des attentats du 11 septembre. Elle est l'invitée de Géraldine Mosna-Savoye et Nicolas Herbeaux.
#11septembre #espionnage #series _________
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