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Critique de michfred


J'ai repris ,après deux ans ou presque, mon kefieh, mes patous, mes rangers - pas ma kalash' quand même, faut pas pousser grand'mère!- ..et mis mes pas dans ceux d'une ménagerie un peu oubliée: un Lynx, un Renard- ou un Fennec?- , un Lion...

Pukhtu, le retour...

Ben, le début n'a pas été facile, j'avoue...

Bouquin de mecs, râlais-je entre mes dents-, marre de tous ces acronymes- et de ces aller-retour fréquents au lexique-, de toutes ces armes, de toute cette violence- ma petite vieille, l'Afgha' , si c'était une destination de club med', ça se saurait!!- marre aussi dans les deux cents premières pages, de tous ces "trucs" de scénariste: et je te coupe la chique au pire moment, et je te zappe le pire moment, et je te catapulte juste après le pire moment , à toi de faire le raccord, c'est le règne du jump cut!-, ou alors ,flash back, je te le raconte après, - bref, marre de tous ces atermoiements qui ,loin de me remettre dans l'ambiance si bien campée dans Pukhtu Primo, me noient le poisson, me font mijoter, puis bouillir-moi, pas le poisson.

Donc premier tiers difficile, magie brisée, pas envie de continuer mais voilà que surgit Roni, alias Lynx, et qu'on change de décor- petit saut au Mozambique...Et là tout le charme félin du récit m'a reprise! J'étais même d'accord pour retourner, après, crapahuter dans les zones tribales!

Le reste je l'ai avalé d'un trait, et je vous renvoie à la magnifique critique d'Archie!

Mon petit bémol perso: pourquoi les quelques femmes de ce long thriller bourré de testostérone, sont -elles toutes des victimes, et ne se retrouvent-elles que, au choix, dans des personnages de putes, de droguées, de mémères possessives ou d' idiotes?

Même Amel, la belle journaliste, qui réussit le tour de force de mobiliser les énergies et les attentions d'un journaliste, d'un photographe, d'un policier, de deux tueurs professionnels et d'un vieux chef de tribu afghan- permettant ainsi de nouer autour de sa petite personne les fils épars d'une narration explosée géographiquement- , même Amel donc est une irresponsable, qui se jette tête baissée dans les emmerdes en y entraînant les autres...

Livre de mecs, jusqu'au bout, jusque dans une certaine misogynie primaire?

Ou alors serait-ce que les vieux clichés de la belle en détresse et des sauveurs intrépides restent les meilleures ficelles pour tendre un suspense?

Voilà, j'ai marché, j'ai même couru, mais pour ces deux cents premières pages et ces rôles féminins piteux, je ne mets que trois étoiles et demi.

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