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4,29

sur 5616 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
L'auteure de Tout le bleu du ciel signe ici avec son deuxième roman un hymne à la nature et à la renaissance.

Amande vient de perdre son mari ainsi que son bébé Manon mort née après le choc du décès de son mari. Elle s'en va au plus loin de son quotidien, dans une vieille maison perdue en pleine campagne. Seule avec ses démons, elle commencera par maudire le soleil et les papillons pour doucement faire corps avec son environnement. Dans la vieille maison, elle tombera sur les carnets de jardinage de la propriétaire Lucie Hughes.

Si la première partie de ce roman m'a semblé très triste et mélancolique, j'ai par contre été éblouie par la seconde partie quand la terre réveille ses trésors à cette jeune Amande fragilisée. C'est certainement ce que j'ai préféré dans ce roman, les rouges-gorges qui pépient, le chat gris bourré de puces, le pin sacré réceptacles des confidences d'Amande, les fleurs et les fraises qui poussent grâce à la patience et l'amour de la jeune femme.

C'est un roman né dans la souffrance et qui ressuscite dans la terre, transformant les larmes en colliers de fleurs.

Un roman qui nous donne envie d'embrasser le printemps, de remercier la nature, de la regarder frémir et frétiller les yeux grands ouverts, les mains brunies et calleuses d'avoir remué l'or de la terre mère.

On sait combien la terre est nourricière et capable d'enterrer dans ses couloirs nos chagrins et nos peurs. Je ne connaissais pas l'Amélanchier mais je n'ai qu'une hâte, m'en procurer un en souvenir de ces lendemains.
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On a le droit de ne pas aimer tout ce qui ressemble à la « feel good littérature », ces livres grand public au goût trop sucré, faciles à lire et ne laissant généralement aucune empreinte sur le cerveau.

Mélissa Da Costa nous sert un roman universel, touchant et émouvant qui tombe à pic pour nous lecteurs qui avons plus que jamais besoin d'espoir et de croire que les lendemains seront meilleurs !

Elle aborde le deuil avec simplicité et honnêteté, sans autre prétention que celle de partager avec tact de précieuses réflexions sur notre capacité à nous reconstruire après des drames innommables.

Lorsque les vies basculent et que le seul choix qu'il nous est donné est celui de renaître de nos cendres, être au contact de la nature favorise le bien-être physique et psychologique.

L'environnement naturel favorise la guérison, il aide à diminuer le stress et la dépression, on constate une amélioration de l'estime de soi, du sentiment de bonheur ou encore de la créativité.

L'auteure française construit une jolie histoire autour de la reconstruction après une perte.
Le tragique côtoie sans cesse le merveilleux.
Les souvenirs sont mis en forme comme nous les ferions d'un jardin.
Taillés, choyés, entretenus.

Avec tact et intelligence Mélissa Da Costa fait opérer la magie des lieux.
Tout en finesse et humilité, Les lendemains se sirote comme une célébration, nous invitant à apprécier les valeurs de la vie.


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En deux heures , la vie d' Amande bascule.
Désormais, éperdue de chagrin, elle quitte Lyon pour se réfugier dans une maison vieillotte en Auvergne du côté de St Ours, qu'elle n'a jamais vue...
(Je confirme ! ) : c'est isolé...
Tombant par hasard, sur des calendriers remplis d'annotations de jardinage de l'ancienne propriétaire, Amande va redonner vie au jardin (et un peu à elle aussi au passage...)
C'est un beau roman sensible sur le deuil, la résilience, le retour à la vie, la nature... C'est l'histoire d'une reconstruction avec de jolis mots, de la dignité, de la lenteur, et rien de mièvre.
J'ai beaucoup aimé cette histoire qui aurait pu être un coup de coeur, mais vers la fin, l'auteur s'embourbe dans la bienveillance , au risque d'agacer...
Jamais Amande ne se révolte, n'est en colère, n'a mauvais caractère, elle est parfaite...
J'aurais aimé que l'auteur mette plus d'embûches sur sa route, pour que la fin soit crédible. Mais là, tout le monde est gentil, les jeunes amis de son mari deviennent ses amis, tout le monde lui rend service, la propriétaire devient sa nouvelle meilleure amie et son associée, son nouveau job est étonnant, elle n'a aucun problème d 'argent...
La fin n'est pas à la hauteur de la finesse des débuts. C'est dommage, Melissa Da Costa avait "cerné" le deuil comme peu d'écrivains avant elle. C'était tellement réaliste, tellement "vrai", que... préparez-vous à sortir des mouchoirs.
Un roman triste mais beau, à qui je souhaite de beaux lendemains...
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"les lendemains" est un roman sur le temps, le temps qu'il faut pour apprendre à vivre, à vivre autrement, à vivre sans l'autre. Alors oui bien sûr, c'est un roman qui a un rythme assez lent, mais comment en serait-il autrement ? comment peut-on rapidement faire le deuil de celui que l'on aime ? Oui le temps aidera, mais à son rythme et sans savoir véritablement pourquoi, le temps viendra où l'absence sera moins douloureuse. L'absence sera toujours là mais, de fardeau, l'absence deviendra une présence, presque bienveillante, bienfaisante. Amande va apprivoiser sa nouvelle vie en faisant entrer dans sa nouvelle demeure de plus en plus d'invités. Cela commence par un rayon de soleil, un papillon, puis progressivement d'autres seront les bienvenus. Amande reprend goût à la vie petits pas par petits pas.
La nature va l'aider et sera salutaire, c'est elle qui va donner à Amande un nouveau souffle à sa vie et qui va lui donner l'énergie d'avancer.
C'est un beau roman sur la reconstruction après un drame qui bouleverse la vie en un instant.
Ce sont des petits mots, des petits instants, des petites réflexions qui touchent bouleversent, emeuvent.
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Amande ne demandait pas grand-chose à la vie pour être heureuse ; ce pas grand-chose lui est arraché.
D'une plume sensible et délicate, l'auteure parle du deuil, de la difficulté à se reconstruire, du besoin de solitude, de l'appel de la nature, de la nécessité de trouver des rites pour surmonter la douleur et de l'importance d'avoir sur sa route des personnes bienveillantes.
Il ne se passe pas grand chose dans ce roman ; il faut laisser du temps au temps.
C'est touchant et mélancolique.
Un bon moment de lecture.
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Se reconstruire après le deuil, retrouver le goût de vivre, poursuivre seule le chemin, c'est le défi qui se présente à Amande. Elle vient de perdre son mari dans un accident. L'enfant qu'elle attendait de lui est mort né. Il l'a emporté avec lui.

Amande choisit la solitude pour ne rien éluder du chagrin qui la submerge. Elle quitte famille, amis et emploi pour vivre dans la nature. Ce sera peut-être un jour avec la nature. Mais elle ne le sait pas encore. La nature pourrait prendra alors la majuscule et devenir celle en qui certains voient la main de Dieu.

Volet clos, dans le silence de cette maison d'Auvergne, elle n'a pas peur. Que peut-il lui arriver de pire de ce qu'elle vient de connaître et ne réalise pas encore ? le chagrin consume ses jours.

Les jours, les semaines passent. Elle découvre les calendriers de l'ancienne propriétaire qui elle aussi a vécu la solitude du deuil. Ils lui disent qu'autour de la maison il y a un jardin, une forêt, que la terre n'attend que ses mains pour faire rejaillir ce que la Nature peut offrir à celui qui entre en harmonie avec elle.

Les saisons passent. La grisaille de l'automne habille bien le malheur. L'hiver, quelques pas dans la neige. La morsure du froid. Rallumer le poêle. La flamme réchauffe le corps. Puis l'esprit. Peut-être le coeur. Mais plus tard. La flamme c'est la vie. Les volets se rouvrent. le ciel s'éclaircit, le printemps est là. La Nature se signale. Il est temps d'entrer en conversation avec Elle. "On n'a pas besoin d'un Dieu pour rétablir une part de sacré dans son existence."

Chaque jour est un pas dans un univers nouveau. Sans eux ? Pas sûr. La Nature te dira peut-être pourquoi. Pas pourquoi ils sont morts. Mais pourquoi il faut continuer à vivre. Vivre ce n'est pas oublier. Vivre c'est les faire vivre. Elle te dira qu'ils sont là dans cette terre généreuse, dans cette corolle qui te sourit, au creux de cet arbre. Et puis tu sais "on n'a pas besoin de prière pour parler aux morts".

Le téléphone sonne. Elle l'avait oublié celui-là. Des gens se signalent. Les premiers légumes surgissent de la terre. Des fleurs te font la fête. C'est beau la Nature. "On n'a pas besoin de cérémonie pour créer du solennel et du beau." le sourire d'un parent, d'un ami. N'aie pas peur des voix, des rires, ce n'est pas trahir. C'est les faire vivre.

Un roman cousu d'un fil qui de noir devient blanc au fil des pages. Un roman qui fait vibrer la corde sensible et nous dit de ne pas refuser son chagrin. On le doit à ceux qui sont partis. Ils vivront tant que vivront ceux qui les ont aimés.
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Il ne suffit que de quelques secondes pour voir sa vie basculer...
Alors que tous les astres semblaient alignés dans la vie d'Amande, une jeune épouse attendant son premier enfant, un événement soudain et tragique va faire voler sa vie en éclat. Elle décide alors de quitter la région Lyonnaise pour s'installer loin de tout, dans une vieille maison dans la campagne clermontoise. En déplaçant des objets laissés par la fille de l'ancienne propriétaire, Amande va découvrir d'anciens calendriers qu'annotait la ville dame, Madame Hugues. Et si ces calendriers griffonnés au fil des ans ne seraient-ils pas une lumière passant au travers des volets clos depuis plusieurs mois de la vie d'Amande?

Après avoir lu à de nombreuses chroniques enjoués de "Tout le bleu du ciel", c'est tout naturellement que j'ai décidé de découvrir une oeuvre de Mélissa Da Costa lorsque "les lendemains" ont été proposés par Audiolib sur Netgalley. J'ai alors compris le succès de cette jeune autrice. Les mots écrits par Mélissa Da Costa m'ont transporté tout au long de l'écoute. Elle aborde avec brio le terme du deuil et de la reconstruction. Même s'il faut du temps au temps, je retiendrai l'idée qu'Il faut parfois "fermer les portes et garder le trésor" qui "appartient à l'hiver" pour accueillir "le printemps"...
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Comme c'est souvent le cas dans les romans de Mélissa Da Costa, on fait d'abord connaissance avec un personnage en proie à une grande tristesse et un repli sur soi.
Dans Les lendemains, Amande vient de perdre son mari et l'enfant qu'elle portait.
Elle se réfugie dans une maison isolée en Auvergne, bien décidée à se retirer de toute vie sociale.
Il lui faudra alors beaucoup de temps pour réapprendre à vivre...

Si ce début tragique ne manque pas de happer le lecteur, le chemin emprunté par Amande ne le laissera pas non plus indifférent. Son retour à la vie se fera en douceur, au gré des saisons et de la nature environnante.
J'ai beaucoup aimé cette atmosphère champêtre, feutrée et douce, à la fois mélancolique mais pleine d'espoir.
Lu en une journée, j'ai, cependant, un peu peur de l'oublier trop rapidement.
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Après le merveilleux "Tout le bleu du ciel", j'avais très envie de découvrir le nouveau roman de Melissa Da Costa. Une chose est certaine, cette auteure sait magner avec justesse des sujets douloureux, tout en nous donnant une très belle histoire.

Amande a vécu une tragédie, un choc, une horreur. Elle décide de tout quitter pour s'enfermer dans une maison recluse au fin fond d'un village inconnu. Les volets sont fermés, elle prend des cachets pour lutter contre les insomnies et les couleurs sont interdites, elles sont trop douloureuses.
Mais peut-on vraiment se couper du monde ? Et le doit-on, malgré les épreuves aussi horribles soit-elles ?

Dans cette histoire douloureuse, Melissa Da Costa met en avant une jeune femme brisée par la vie qui ne voit plus aucun rayon de soleil et qui n'imagine pas continuer à vivre avec cette douleur ancrée dans sa chair.
Pourtant, si difficile soit sa nouvelle vie, des petits rayons de soleil se glissent, doucement jour après jour, dans son quotidien. Un arbre, un chat, un jardin, une nouvelle amie, sa famille et son amour pour l'homme de sa vie.

"Les lendemains" est un roman triste et heureux à la fois. Il parle de douleur, de chagrin, de deuil, mais aussi de rédemption et de seconde chance. Une très très belle histoire, profondément humaine.
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Je découvre Mélissa Da Costa pour la première fois. Ce roman est plaisant à lire de bout en bout.
C'est un feel good book qui amène chacun à se sentir bien, donne envie de se mettre au vert, de prendre du temps pour soi, de ralentir pour se rapprocher du rythme de la nature une tisane à la main.
On suit avec beaucoup d'intérêt et d'émotions le cheminement progressif de cette jeune femme qui reprends progressivement goût à la vie après avoir été anéantie. La nature, terre nourricière, va lui être d'un grand secours. (ça m'a fait penser au livre "Le jardin secret"). Bref, j'ai adoré.
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