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Phuong Ngoc Nguyen (Traducteur)
EAN : 9782367270562
139 pages
DeCrescenzo (06/04/2017)
3.7/5   5 notes
Résumé :
Le roman Le Petit Rêve, daté de 1916, a été publié la première fois en 1917. Il sera suivi d'un deuxième Petit Rêve publié en 1932. L'édition utilisée ici est celle de 1941 qui regroupe les deux parties du Petit Rêve. Le premier Petit Rêve est un voyage imaginaire autour du monde. Ces pérégrinations poétiques relèvent clairement d'une " utopie ", un pays où le progrès technique est entièrement au service de toute la population qui ne connaît ni la propriété privée n... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (4) Ajouter une critique
Les masses critiques de Babelio sont toujours des moments de découverte comme celle-ci avec le petit Rêve de Tản Đà roman vietnamien. Petite ouverture vers une culture nouvelle, une littérature vietnamienne complétement inexistante de mes lectures, le quatrième de couverture stigmatisant ma faiblesse de curiosité chronique alimente ce désir de glisser lentement dans l'esprit de ce roman des songes de Tản Đà.
Cet auteur Vietnamien est un poète, écrivain, journaliste naissant sous le protectorat de la France et sous l'emprise du colonialisme français, en 1889 mourant en 1939. IL fera un trait d'union entre tradition et modernisme dans sa littérature.
Cette édition est celle qui regroupe les deux petits rêves écrit par Tản Đà l'une en 1916 et la suivante en 1932 publiée en 1941.Ces deux parties se font écho, comme une résonance l'une de l'autre, aux idées différentes.
Ce premier Roman de 1916 est une rêverie géographique, où le temps en distorsion file le long des pérégrinations de notre héros homonyme de l'auteur. Les paysages ont une présence importante, ils ne sont pas des décors de circonstance pour embellir les personnages, la nature fait naitre des émotions, transpirant l'idée d'une âme, dépourvue de sentiments, se prolongeant dans une éternité fuyante à l'homme, comme un miroir la nature fait naitre la tristesse à l'être humain de sa vie éphémère.
Les rencontres du rêveur permettent de philosopher de la cohabitation entre l'homme et la planète. La nature vit au fil des saisons pour renaitre à chaque printemps, l'homme au contraire subit les années pour blanchir ses cheveux sans possible retour, ce rite reste immuable, cet adage était pour les anciens, source d'émotions.
Puis s'ensuit des discutions sur le rapport entre la longévité de la nature est celui de l'être humain. La renommée peut survivre à l'homme au fil des siècles.
Ces voyages le transporteront vers des destinées profondes comme celle de la France, incontournable pour l'auteur, puis l'Amérique pour son esprit d'ouverture et ses possibilités, découvrant le Brésil, l'antarctique, puis une halte dans la capitale de l'Angleterre, poursuivant par la Norvège, la Suède pour atteindre la Russie. de la capitale russe, puis le train de Vladivostok pour le Japon. Après avoir visité les villes Dai-ban et Hoanh-Tan, ils arrivent à Shanghai, en Chine. La chine est décrite par son passé et son paysage crépusculaire….
Le voyageur dessine la cartographie de son monde au fil de ses étapes, ses rencontres façonnent cette vision nouvelle du monde occidentale face à celui traditionnel de son pays.
L'utopie savoureuse d'un monde sans modernisme, sans argent nous apporte déjà le duel entre l'occident vecteur d'un monde nouveau tourné vers l'évolution industrielle, politique, scientifique, littéraire et celui de son pays à la recherche d'un juste milieu sous le Protectorat Français, modernisant son pays petit à petit le tournant vers une société occidentale.
Tản Đà est sous cette emprise du « darwinisme social », acceptant la disparition des populations les moins puissantes, comme les aborigènes d'Australie, accepte la hiérarchie des peuples.
Mais déjà Tản Đà fait tinter ce larsen d'une société corrompue, d'un monde aux multiples vices gangrénant l'être humain qui sera la mélopée douce de son petit Rêve 2.
Le petit rêve 2 écrit bien plus tard en 1932 est un voyage dans le monde céleste, où les personnages sont la plupart des êtres immortelles, certains rencontrés dans le petit rêve de 1916.
Ce récit est plus mélancolique que le précédent, comme une ombre aux rêves initiaux, une sorte de désolation de l'occident. IL rencontre des noms connus répondant à ses questions sans le satisfaire. de culture de Confucius, le vagabond à la recherche du savoir pose ses interrogations avec désespoir. Sa quête semble sans espoir, il rencontre Nguyễn Trãi, grand lettré vietnamien du XVe siècle, ne pouvant l'aider puis Jean Jacques Rousseau, faisant référence à Mencius qui fût le premier à dire « le peuple est précieux », puis par ses récits en prose, Tản Đà essaie de s'ouvrir au monde occidental pour le faire découvrir ce petite Rêve.
Ce texte aux mots simples, comme cette littérature asiatique, touche la poésie avec tendresse et délicatesse pour se terminer sur deux lettres , la première adressée au rêveur par son amie puis l'autre est une réponse publiée à la fin du deuxième rêve, c'est troublant.
La littérature reste la vie intense de Tản Đà.
C'est agréable de se perdre dans cette rêverie asiatique à l'accent occidentale, se perdre dans ce songe, se noyer dans ces pensées, ces réflexions…
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Poussée par ma curiosité, j'ai participé à la masse critique de Babelio et j'ai eu la chance de pouvoir découvrir ce roman, qui m'a attiré par son aspect voyage et spiritualité.
Il s'agissait alors de ma première lecture Vietnamienne, et je ne m'attendais pas à ce que j'ai pu lire.

Ce livre est découpé en deux parties, la première, "Le petit rêve" et la deuxième "Le petit rêve 2", les deux étant liées.
Le premier petit rêve est en réalité un voyage imaginaire autour du monde qui se révèle parfois poétique, philosophique ou encore moralisateur, dans le sens ou ce voyage nous montre une version utopique du monde.
Alors que le sujet m'intéressait beaucoup, je n'ai malheureusement pas apprécié le style de ce roman, peut être dû à la traduction, mais cela m'a empêché de m'imprégner de l'histoire. Je n'accrochait pas et n'arrivait pas non plus à me concentrer sur ce que je lisais, j'ai donc mis beaucoup de temps à lire ce livre qui n'est pourtant pas bien épais.

Il y a néanmoins des passages qui m'ont plus plu que d'autre, notamment lors des réflexions philosophiques.
Je n'imaginais pas le voyage de cette manière, je l'ai trouvé très survolé la majorité du temps, certaines étapes étaient approfondies alors que d'autres pas du tout.
En effet nous suivons le voyage d'un homme originaire du pays d'Annam qui part tout d'abord en France pour avoir du travail, avant d'entamer un long voyage, des chutes du Niagara au Transsibérien.
Nous faisons face à une multitude de changements de décors qui m'ont finalement donné l'impression d'être perdue dans cet enchaînement et de ne pas savoir ou l'auteur nous menait.
Par exemple, si certains pays sont survolé et juste évoqué lorsque l'auteur retrace l'itinéraire du voyage imaginaire, d'autres sont approfondis dans le détail, un peu trop justement à mon goût, comme la Chine par exemple, pour laquelle l'auteur remonte l'histoire et nous parle de différentes grandes familles, dynasty, or il s'agissait d'histoire très ancienne, je n'y connaissais donc absolument rien et me suis très rapidement perdue parmi les innombrables noms pour au final ne pas vraiment comprendre l'intérêt de ces passages, qui racontent sans vraiment expliquer et vous laissent donc perplexe, c'est en tout cas mon ressenti.
Le deuxième petit rêve, quant à lui, était véritablement étrange. Notre protagoniste se retrouve au "Ciel", monde d'en haut, ou vivent les immortels. Il va rencontrer de grands philosophes, et ici encore, alors que je m'attendais à des discussions philosophiques intéressantes, je n'y ai pas trouvé ce que je cherchais.
De plus je n'ai pas vraiment compris le but et le pourquoi du comment de ce deuxième petit rêve, j'ai eu comme une impression d'inachevé ou que au contraire, j'avais raté le début et n'avais pas toutes les cartes en main pour comprendre les événements.

Je suis persuadée de ne pas avoir saisi ce qu'il fallait de ce roman et d'être passé à côté de quelque chose.
N'ayant pas trouvé le style d'écriture fluide, il y a de longs passages qui ne m'ont pas touché ou auxquels je n'ai pas prêté l'attention qu'ils méritaient, ce qui fait que ce livre ne m'a malheureusement pas transporté comme je pensai qu'il le ferai.

Je ne regrette néanmoins pas d'avoir tenter l'expérience.
Lien : https://les-lectures-de-mela..
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On va donc suivre l'auteur dans un rêve où se mêlent réalité et fiction. Qu'est-ce qui est vrai ? Qu'est-ce qui est faux ? On est dans la brume, en plein voyage initiatique.

Entre réalité…
L'auteur nous invite à voyager. Il nous plonge dans des contrées non-explorées, et on le suit avec plaisir. On rencontre des peuples aux coutumes bien différentes. Et on se noie. On se noie entre les songes et la vérité. On découvre la misère, le bonheur, la vie autrement. On découvre que le monde est différent et qu'on y vit aussi bien.
L'aspect historique et géographique n'est pas à négliger non plus. J'ai beaucoup appris sur des personnalités, des figures, sur des histoires, des légendes. On voyage partout à la recherche du monde des Immortels et de la cour du Ciel…

Et fiction…
Le Petit Rêve est le songe de l'auteur. L'auteur qui rêve d'un monde où les hommes vivraient en paix. Il va alors découvrir la cour du Ciel, le monde des Immortels où les plus grands du monde d'antan sont réunis dans une vie éternelle et paisible. Plein de réflexion philosophique, le Petit Rêve prête à la réflexion tout en nous invitant au voyage. Je ne me suis pas ennuyée une fois et j'ai adoré la plume si voluptueuse de l'auteur. Il nous raconte son épopée, ses découvertes, ses aspirations. Il partage une part de sa vie et de ses rêves. Il réfléchit à ce rapport Guerre/Paix, tout en pensant à ce que vaut la Justice. Une réflexion philosophique accessible à tout public, c'est bien la force de ce récit !

Un récit poétique…
La plume de Tản Đà est merveilleuse, mélodieuse et entêtante. On la lit, on la dévore. L'auteur parle de littérature et partage ses oeuvres avec nous. Ce livre est un véritable bijou où tout n'est que découverte. Un songe, une pensée, des écrits, un rêve, une réalité… Tout se mélange dans un univers poétique hypnotique.

Au final, le Petit Rêve a été une excellente découverte. Posée sur un nuage, j'ai lu un ouvrage initiatique, entre réflexion, songe et réalité.
Lien : https://leshistoiresdameliae..
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C'est une première pour moi, grâce à l'opération Masse Critique, avec cet auteur vietnamien Tan Da, qui ne me plongera malheureusement pas dans son oeuvre.
J'ai lu le roman assez rapidement : il est court et l'écriture est fluide et agréable.
Seulement, j'ai été trop ballotée par l'histoire, ou plutôt les petites histoires dans des cadres différents à chaque fois. Ce changement trop fréquent de cadre m'a perturbée dans ma lecture, et je ne savais plus où l'auteur voulait m'emmener.
J'ai sans doute manqué quelque chose lors de ma lecture !
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Citations et extraits (3) Ajouter une citation
L’homme est un être doué de conscience. Puisqu’il a une conscience, il est capable de rêver. En l’espace de cent ans, durée d’une vie humaine, la conscience peut explorer des contrées inaccessibles au corps. Quand la conscience part à l’aventure, mais arrive pas à destination, on est dans l’imagination. Quand elle y parvient, on est dans le rêve. Surtout dans un sursaut, rêve d’un rêve, est-ce la réalité ? le néant ? l’enfer ? le paradis ? Paysage bizarre et monstrueux, paysage magnifique et étrange. Parlons maintenant du rêve.
Le rêve est un instant de la vie qui réapparaît pendant le sommeil. Les scènes que l’on voit dans le rêve disparaissent quand on se réveille. Si c’est seulement un mensonge du Principe Créateur, quel est l’intérêt d’en parler ? Quel est, par surcroît, l’intérêt de les écrire ? Cependant les anciens disaient : « Les événements passés, parfois rêvés », et aussi « La vie est comme un grand rêve ». Ayant appris cela dans mes livres, je commence à réfléchir. Il m’apparaît ceci : les événements de l’année écoulée me paraissent parfois comme s’ils n’avaient jamais existé, c’est vrai également pour ceux du mois dernier, même pour ceux qui n’ont eu lieu que la veille. Il est vrai que certains événements de l’année passée, du mois dernier ou de la veille, continuent à avoir une existence, mais leur nombre est limité. Ayant compris cela, je me suis dit que les choses du rêve et celles de la vie ne sont pas si différentes : les choses de la vie ont une durée assez longue, dans le rêve elles sont de courte durée ; dans la vie les choses ont lieu essentiellement dans la journée, alors que le rêve se passe pendant la nuit ; les choses de la vie se passent souvent devant des témoins, elles ont donc une preuve d’existence, alors que le rêve n’est connu que de soi-même ; dans la vie, on voit les choses les yeux ouverts, dans le rêve, on les voit les yeux fermés. Les choses du rêve disparaissent si l’on ouvre les yeux, inversement celles de la vie doivent donc disparaître si l’on ferme les yeux. Il s’en suit que le rêve est un petit rêve et la vie est un grand rêve. Au réveil on sait que c’est un petit rêve. Quant au grand rêve, on y est encore, c’est pourquoi l’on ne sait pas encore que c’est un rêve. Tout cela est donc rêve, mais depuis des générations on écrit les annales et les histoires, les notes au fil de la plume et les récits de vie. Il faudrait noter aussi les rêves. Je suis sorti de mon petit rêve, je l’écris ici. Quant à mon grand rêve, j’attendrai mon prochain réveil…
1916
Le rêveur
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Cependant, un homme ne peut pas acquérir de véritables connaissances s'il ne voit pas les choses de ses propres yeux et ne les entend pas de ses propres oreilles. Il ne peut pas progresser dans ses recherches si ses connaissances ne peuvent que se périmer, car connues uniquement de lui-même.
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Si la vie humaine est une frivolité, que vaut une oeuvre héroïque ? Et pourtant, depuis la nuit des temps, il y a toujours des héros et des gens talentueux qui se donnent beaucoup de peine et se sacrifient pour leurs semblables. Quel sens donner à tout cela ?
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