Et si vous me permettez une précision, très cher baron, c'est en falsifiant la vérité qu'on en fait un mensonge, non en l'omettant.
Nul besoin de crier vérité.
Dans les couloirs du mensonge,
le murmure des soupçons suffit
à briser un silence de certitudes. (p. 313)
« L’alcool et le pouvoir ont toujours suivi les mêmes lois.
Plus on en a, plus on en veut.
Mais rares sont ceux qui le tiennent. »
C'est cette oeuvre-là qu'on nomme le Syncrétisme. Un nouveau monde était crée à partir des trois anciens. Les sphères n'étaient plus. Ni Paradis, ni Terre, ni Enfer, uniquement cette grande plaque recomposée flottant dans l'Univers... (p. 141)
Comment un simple pouvait-il imaginer un seul instant une princesse se cacher dans un harnois de preux ? On demandait au peuple de servir, pas de réfléchir... (p. 79)
Vous savez ce qu’on dit ; la valeur d’un souverain se juge à l’intelligence d’ses conseillers. Et dans le marché des grands offices d’la couronne, ya qu’vous pour augmenter le prix des conseils. Les autres vendent du navet quand vous vendez du safran, pour sûr. Arrêtez d’vous faire du mauvais sang parce que celui-là n’est point bleu. À quoi ça sert d’avoir le plus bel étal si on y vend que d’la merde ?
Un fils, ce n’est autre que soi dilué dans une autre.
C’est un grand vin allongé d’eau croupie.
Et la jalousie, quand elle se nourrit d'images empoisonnées que l'esprit se complaît à inventer, donne souvent naissance à un nouvel individu. (p. 302)
Pour qu'un écuyer devînt un bon chevalier, il lui fallait faire bien plus que suivre aveuglément les ordres de son supérieur. Il lui fallait analyser, comprendre, savoir pour ensuite conseiller. (p. 232)
Un encrier qui se vide, c'est une âme qui déborde.