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3,67

sur 937 notes

Critiques filtrées sur 2 étoiles  
Fatimas Daas est franco-algérienne. Dans ce roman autobiographique, elle nous livre des brides de sa vie. de sa vie de femme, de sa vie de musulmane, de sa vie de petite dernière.

Transparaît la condition des femmes, des filles, des femmes musulmanes, de l'homosexualité. Un roman profondément féministe et d'actualité.

Un roman ou transparaît le mal-être d'une jeune fille. Mal-être face à sa condition de fille alors que son père aurait préféré un garçon, mal-être face à sa religion alors qu'elle se découvre lesbienne, mal-être dans le milieu scolaire... J'ai eu mal pour cette jeune fille hypersensible qui ne trouve sa place nulle part.

Chaque début de chapitre commence comme un refrain. Si au début j'ai trouvé que cela donnait un rythme, je m'en suis lassée à la longue, surtout que les chapitres sont courts, donc ça revient souvent et rapidement.

Un roman court à l'écriture particulière. C'est ce qui m'a gêné. J'ai trouvé ce texte sans sentiment, je ne me suis pas accroché aux phrases ni aux personnages.
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▶️"Je m'appelle Fatima", ou bien encore, "Je m'appelle Fatima Daas" - c'est par ce rappel lancinant que commence chaque chapitre de ce court roman-autofiction.
▶️Fatima est la petite dernière d'une fratrie de 3 filles, la seule née en France. Ahmed, le père, est un homme ombrageux, colérique et violent à ses heures, qui décide de tout. Kamar, la mère, et une femme silencieuse et réservée jusqu'à l'effacement, avec pour son royaume, la cuisine...
▶️Fatima est française d'origine algérienne, musulmane aussi : "L'Islam, c'était croire en Dieu, L'aimer, le craindre, Lui obéir". Adolescente instable, adulte hyperinadaptée, comme elle se décrit elle-même, elle se sent partagée, déchirée entre ce qu'elle croit et ce qu'elle est réellement : "Je suis une pécheresse", dit-elle, car Fatima se sent garçon, se vit "polyamoureuse" et aime les femmes, "une lesbienne avec une homophobie intégrée". Impossible de se confier à sa famille : "l'amour, c'était tabou à la maison, la sexualité aussi".
▶️Mal dans sa peau, torturée par les préceptes de la foi et la nécessité d'être soi - la sortie du dilemme et peut-être le salut viendra par l'écriture...
▶️Porté par un mantra entêtant, "je m'appelle Fatima Daas", l'auteure nous livre un témoignage sincère et touchant - celui d'une jeune femme prise entre deux cultures, entre interdits religieux et sexualité assumée ; l'auteure, sans jamais renier sa religion ni surtout la condamner, montre, dans une économie de mots, comment précisément la religion décide, exige, asservi et culpabilise dès lors qu'on s'écarte de ses préceptes...
▶️Une écriture syncopée comme un air de rap - un premier roman personnel et singulier pour raconter la difficulté des identités contradictoires - la quête intime d'être tout simplement soi...
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Livre autobiographique de Fatima Daas, auteure franco-algérienne née au début des années 90 en région parisienne. Entourée de ses deux soeurs et d'une mère quasi-transparente, Fatima Daas narre son quotidien, son inadaptation à la vie telle que l'ont imaginé pour elle ses parents. le poids de la religion y est aussi très développé. Difficile de donner un avis sur cette autobiographie qui finalement relate des événements de la vie de l'auteure sans réelle chronologie. On ne sait pas non plus comment Fatima Daas devient auteure, quelle rencontre lui ont permis de passer de la collégienne rebelle qui traite sa prof de math de salo** à l'auteure que nous sommes en train de lire. Ce manque de rétrospection m'a empêché de vraiment apprécié ce livre qui semble uniquement centré sur l'homosexualité de Fatima; homosexualité refoulée car intolérable dans la religion musulmane.
Finalement, pour moi, ce livre est inachevé. Tel quel, je n'ai pas réussi à adhérer au projet d'écriture de l'auteure. C'est dommage!
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Déçue par cette lecture, car je n'ai pas accroché au style, en particulier ces répétitions qui scandent tout le livre. C'est brouillon : elle nous parle de sa famille, de ses souvenirs d'enfant, de ses trajets entre Clichy-sous-Bois et Paris, de son asthme, d'Allah, de la prière, de Nina, de psy....mais elle n'approfondit rien, car elle se cherche toujours !
On comprend que Fatima est tiraillée entre sa famille, sa culture algérienne, son respect profond pour la religion et son amour des femmes.
J'ai été frustrée par cette lecture car elle ne va pas au bout, on ne découvre que des parcelles de vie !
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#Rentrée littéraire 8
Pas tout à fait convaincue par ce monologue de Fatima… le lecteur comprend bien vite que cette femme peine à trouver sa place, tant dans sa famille, sa fratrie, sa religion, la société, etc.
Fatima est la petite dernière, l'enfant auquel on n'est pas préparé, la fille que l'on rêvait garçon.
Fatima est une enfant, une adolescente instable et turbulente. Fatima devient une adulte hyper-inadaptée, peinant à trouver sa place quelque part entre la France et l'Algérie, Paris et la banlieue, les hétéros et les LGBTQIA+.
Ce qui, au départ, s'annonce comme un questionnement personnel de Fatima se transforme, rapidement, en une répétition sans fin de ce questionnement. Questionnement, certes intéressant mais très, voire trop, répétitif à mes yeux.
Lien : https://letempslibredenath.w..
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La lecture est un mélange d'émotions diverses et variées. Je ne peux pas qualifier ce roman, néanmoins, j'ai ressenti : de l'étonnement, de la gêne, un certain malaise et de la force.

A l'aide de courts chapitres, commençant à chaque fois de la même manière « Je m'appelle Fatima. Je suis… / Je porte… », l'autrice nous amène à réfléchir à notre place au sein de la société.

La femme a-t-elle sa place ? Surtout dans l'Islam ? Doit-on être fidèle à sa religion familiale ? Notre prénom doit-il guider notre vie ? Peut-on être nous ? Peut-on vivre notre vie librement sans le jugement des autres ?

Un roman redondant. Un roman fort. Un roman qui m'a mise mal à l'aise. Mais que je trouve puissant.

Vous connaissez ?

Bon dimanche
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Le texte est percutant, la forme originale mais je n'ai pas été vraiment touchée par ce livre.
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Étrange confession que nous livre ici Fatima Daas par fragments sur son histoire singulière de musulmane pratiquante, de mazoziya, « petite dernière », française d'origine algérienne, clichoise, qui passe plus de trois heures par jour dans les transports en commun où elle observe les comportements des voyageurs bien malgré elle. Fatima grandit dans une famille où la tendresse même est tabou alors l'amour n'en parlons pas!

« Je m'appelle Fatima Daas.
Je suis française d'origine algérienne.
Mes parents et mes soeurs sont nés en Algérie.
Je suis née en France.
Mon père disait souvent que les mots c'est «du cinéma», il n'y a que les actes qui comptent.
Il disait smata, qui signifie insister jusqu'à provoquer le dégoût, quand il voyait à la télé deux personnes se dire «Je t'aime». (…)
Quand mes soeurs arrivaient à convaincre notre père de nous laisser regarder Charmed à la télé (parce qu'il n'y en avait qu'une de télévision, qui se trouvait dans la chambre de mes parents), il suffisait que la main d'un homme frôle celle d'une femme pour que mon père dise khmaj et change de chaîne illico presto.
Khmaj, ça veut dire pourriture. »
p. 101

Ce livre fait partie de la rentrée littéraire, sorti en août dernier (2020). Virginie Despentes en a fait la réclame. Et pourtant, un blurb de Despentes, c'est plutôt rare d'après l'exigence et la sincérité de l'autrice. Premier roman de l'auteur, qui ne passe pas inaperçu, defrayant la chronique. Une autofiction, qui pulse comme un rap ou une incantation. Fatima Daas s'impose comme la révélation de l'année. On me l'a vivement recommandé à la médiathèque.

Dans ce livre, elle avance par petites touches. Elle commence chaque chapitre par « Je m'appelle Fatima » et ajoute des éléments et en répète d'autres. On en apprend un peu plus sur sa famille, son enfance et comment elle se voit au fur et à mesure.

« Je suis une menteuse, une pécheresse. Adolescente, je suis une élève instable. adulte, je suis hyper-inadaptée. J'écris des histoires pour éviter de vivre la mienne. J'ai fait quatre ans de thérapie. C'est ma plus longue relation. »

Fatima a ressenti beaucoup de culpabilité liée à l'éducation qu'elle a reçue, à la religion. Elle n'arrivait pas à s'accepter telle qu'elle était. Elle oscille entre l'intérieur et l'extérieur, sa famille d'origine algérienne et la France, sa sexualité et l'islam, jusqu'à trouver sa juste place. C'est-à-dire s'autoriser à ne pas choisir. Elle raconte son cheminement avec ce poids. Elle évoque aussi les accès de violence. Les siens, ceux de son père. Elle parle aussi de la maladie, de son asthme, des séjours à l'hôpital. Des blessures sentimentales, familiales.

.. suite sur https://blogapostrophe.wordpress.com/2020/11/24/la-petite-derniere-de-fatima-daas/
Lien : https://blogapostrophe.wordp..
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Tout d'abord, le style vous envoute. Tous les chapitres, très courts, commence par "Je m'appelle Fatima ..." comme une incantation. Ensuite, on a l'impression de feuilleter un carnet intime. Cela passe du coq à l'âne et c'est fascinant.
Mais la technique a un défaut : tout reste superficiel. La distanciation est sans doute nécessaire dans la vie pour aborder certains problèmes (Fatima discute avec l'Imam d'homosexualité en parlant d'une amie), elle laisse néanmoins le lecteur sur sa fin.


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« La petite dernière » scande le monologue d'une jeune femme à la croisée de multiples chemins : musulmane, lesbienne, française d'origine algérienne et mazoziya, la petite dernière, la seule à être née en France.
Son texte est court, presque slamé et très répétitif.
Mais le propos aussi est court. Il est surprenant qu'avec autant d'identités, autant de sujets forts (sexualité, religion, origine), on ne soit pas plus accroché, pas plus concerné.
J'avoue que je n'ai pas été sensible aux effets de style et particulièrement à ces débuts de paragraphe qui se répètent.
J'aurais aimé en savoir plus sur Fatima, sur son rapport à la religion musulmane qui me semblait très original mais qui n'est pas creusé, seulement présenté. Et c'est un peu la même chose pour le reste : des pistes sont ouvertes, évoquées puis laissées de côté. C'est frustrant.
Je dirai que ce livre a le souffle court, qu'il méritait un traitement moins distancié. Mais peut-être ne suis-je pas en phase avec l'auteur et son choix d'écriture.
Bref, les premières lignes étaient prometteuses, puis les promesses se sont épuisées et j'ai terminé le livre sans l'avoir vraiment commencé. A trop vouloir effleurer, Fatima lasse.
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